commentsapelle habitants du Burkina Faso. nom des habitants du burkina fso. comment appelle-t-on les habitants du burkina fasso. gentilĂ© des habitants du Burkina Faso . Connexion × . Email Mot de passe Mot de passe oubliĂ© ? Se connecter. Pas encore de compte ? Enregistrez-vous ! Accueil; Mentions lĂ©gales; Contact
Table des matiĂšres Comment appelle T-ON les habitants de ? Comment s'appelle les gens qui habite Ă  Montcuq ? Comment Appelle-t-on quiz ? Comment Appelle-t-on les habitants de Matam ? Comment appel T-ON les habitants de Kolda ? Comment appel T-ON les gens de Valenciennes ? Quel est le code postal de Montcuq ? Comment Appelle-t-on les habitants de SĂ©dhiou ? Comment Appelle-t-on les habitants de Ziguinchor ? Comment appelle T-ON les habitants de ? GentilĂ© qui dĂ©cide ? Pour rappel, un gentilĂ© est la dĂ©signation des habitants d'un lieu ville, dĂ©partement, rĂ©gion, pays
. Comment s'appelle les gens qui habite Ă  Montcuq ? Comment s'appellent les habitants de Montcuq Lot? - Les Montculotais. - Les Montcuquois. Comment Appelle-t-on quiz ? Lorsqu'il ne s'agit pas d'un jeu, on parle plutĂŽt de questionnaire » ou de test » que de quiz. Comment Appelle-t-on les habitants de Matam ? Les habitants sont principalement des Peuls ou Halpoulaars. Comment appel T-ON les habitants de Kolda ? Kolda est une ville du SĂ©nĂ©gal situĂ©e en Haute-Casamance, au sud du pays, Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre avec la GuinĂ©e-Bissau.... MandatAbdoulaye Bibi BaldĂ© DĂ©mographieGentilĂ©KoldoisPopulation65 573 hab. 200914 autres lignes Comment appel T-ON les gens de Valenciennes ? ValenciennesAdministrationCode postal59300Code commune59606DĂ©mographieGentilĂ©Valenciennois28 autres lignes Quel est le code postal de Montcuq ? 46800 Montcuq/Codes postaux Comment Appelle-t-on les habitants de SĂ©dhiou ? Sedhiou un sothiou. Comment Appelle-t-on les habitants de Ziguinchor ? ZiguinchorAdministrationMaire MandatAbdoulaye BaldĂ© DĂ©mographieGentilĂ©Ziguinchorois / ZiguinchoroisePopulation158 370 hab. 200714 autres lignes
Commenton appelle les habitants du Malawi ? FĂ©minin : et malawite, malawite. Qui a colonisĂ© Mozambique ? Le Mozambique portugais est une ancienne colonie portugaise qui s’étendait sur ce qui est aujourd’hui le Mozambique. La colonisation du pays a durĂ© de 1498 Ă  1975. Quel pays europĂ©en a gouvernĂ© le Mozambique jusqu’en 1975 ? En septembre 1974, le
L'actualitĂ© sur le fil DĂ©couvrez les derniĂšrs Ă©vĂ©nements, les actualitĂ©s et nos dossiers sur la coopĂ©ration dĂ©centralisĂ©e et le codĂ©veloppement ActualitĂ©sBurkina Faso/Diaspora DIAFASUD pour l’essor Ă©conomique du Burkina Faso L’Organisation Non Gouvernementale La Diaspora pour le DĂ©veloppement Durable de l’Afrique DIAFASUD a lancĂ© ce vendredi 19 aoĂ»t 2022 Ă  Ouagadougou, la 1Ă©re Ă©dition des 72h de la Diaspora. Contribution de la Diaspora au dĂ©veloppement durable de l’Afrique » est le thĂšme choisi. L’activitĂ© a Ă©tĂ© placĂ©e sous le parrainage de Maitre PacĂ©rĂ© FrĂ©dĂ©ric Titinga, chef traditionnel. Lire la suite ActualitĂ©sSuisse/Bilan rĂ©jouissant du Passeport morgien La MunicipalitĂ© de Morges tire un bilan trĂšs satisfaisant du Passeport morgien. L’opĂ©ration menĂ©e de janvier Ă  avril 2022 a donnĂ© plus de visibilitĂ© aux commerces locaux. Lire la suite ActualitĂ©sFrance Spliiit et EmmaĂŒs lancent un partenariat pour rĂ©duire la fracture numĂ©rique Les usagers qui choisissent de partager un abonnement digital Netflix, Deezer, Xbox
 via le site Spliiit peuvent dĂ©sormais faire des micro-dons Ă  EmmaĂŒs pour aider les personnes ayant des difficultĂ©s Ă  se servir d’internet, Ă  chaque transaction. Lire la suite Annonce ActualitĂ©sRDC/Programme de DĂ©veloppement Local-145 Territoires Bwala-Yulu dans le territoire de Masi-Manimba Ă©lectrifiĂ© par l’ANSER Depuis un mois sur terrain dans le secteur de Mokamo, territoire de Masi-Manimba province du Kwilu, l’ANSER vient de finaliser l’électrification de trois localitĂ©s Ă  importante densitĂ© la commune rurale de Bwala Yulu, la mission catholique Yasa et ses dĂ©pendances, ainsi que l’hĂŽpital gĂ©nĂ©ral de rĂ©fĂ©rence de Bonga Yasa et ses environs. Lire la suite ActualitĂ©sCanada/La SDC vise haut pour son dĂ©veloppement et celui de la Ville Depuis la fondation de la SIDAC SDC en novembre 1992, de l’eau a coulĂ© sous le pont. L’organisme a connu des hauts et des bas en 30 ans, mais aujourd’hui l’organisme envisage un brillant avenir, si, bien sĂ»r, les astres s’alignent. Lire la suite ActualitĂ©s Plan-cadre de coopĂ©ration des Nations Unies pour le dĂ©veloppement durable au Ghana 2022-2025 Ce document est la version du cadre de rĂ©sultats du Plan-cadre de coopĂ©ration arrĂȘtĂ©e par le Gouvernement du Ghana et l'Ă©quipe de pays des Nations Unies. Lire la suite ActualitĂ©sBĂ©nin/Tirage au sort des 2000 jeunes bĂ©nĂ©ficiaires des services de l'auto-emploi du ProDIJ Le PrĂ©sident de l'ANCB Luc SĂštondji ATROKPO exprime sa profonde gratitude au Gouvernement et Ă  la Banque Mondiale Le PrĂ©sident de l'Association Nationale des Communes du BĂ©nin ANCB Luc SĂštondji ATROKPO a pris part ce jeudi 18 aoĂ»t 2022 Ă  Cotonou,, Ă  la cĂ©rĂ©monie de tirage au sort des jeunes bĂ©nĂ©ficiaires du Projet d'Inclusion des Jeunes ProDIJ, en prĂ©sence de plusieurs autres Maires membres du bureau national de l'association. Lire la suite ActualitĂ©sFrance/DĂ©veloppement durable Ă  Dijon, le compost des gendarmes fertilise le jardin des Restos du CƓur Le dĂ©veloppement durable est l’affaire de tous, et dans ce domaine, les gendarmes comptent bien montrer l’exemple. À Dijon, au sein de la caserne Deflandre, une vaste opĂ©ration de rĂ©cupĂ©ration de biodĂ©chets a Ă©tĂ© lancĂ©e depuis novembre 2021. Lire la suite ActualitĂ©s CAMEROUN DĂ©veloppement local La communautĂ© urbaine de Douala reçoit un prĂȘt de la Banque Uba Une convention de prĂȘt entre United bank of Africa UBA et la CommunautĂ© urbaine de Douala CUD Ă  hauteur de 7 milliards a Ă©tĂ© signĂ©e a eu lieu ce mercredi 17 Aout Ă  Douala. Lire la suite Annonce ActualitĂ©sRĂ©union/DĂ©veloppement du territoire une convention de 24,5 millions d'euros signĂ©e entre l'AFD et la CINOR L'Agence Française de DĂ©veloppement AFD et la CommunautĂ© Intercommunale du Nord de La RĂ©union ont signĂ© ce vendredi 19 aoĂ»t 2022 une convention de financement. Le prĂȘt accordĂ© par l'AFD Ă  hauteur de 24,5M? consiste Ă  financer partiellement le programme pluriannuel d'investissement des budgets " Eau Potable et Assainissement Collectif " et principal de la CINOR pour l'annĂ©e 2022. Nous publions ci-dessous leur communiquĂ©. Lire la suite ActualitĂ©sDĂ©veloppement de l’Agriculture au BĂ©nin A la quĂȘte des statistiques fiables
 Le BĂ©nin entend disposer des statistiques agricoles fiables afin de s’en inspirer pour concevoir les politiques de dĂ©veloppement de l’agriculture. BĂ©nĂ©ficiaire de l’Initiative 50×2030 » de la Banque mondiale, le BĂ©nin pourra donc combler les lacunes des statistiques agricoles en se dotant d’un dispositif permanent de collecte des statistiques. Lire la suite ActualitĂ©sFrance/Les Hauts d'Anjou. Le large succĂšs de la collecte de sang La collecte de sang organisĂ©e jeudi 11 aoĂ»t Ă  la salle des fĂȘtes de CherrĂ© a remportĂ© un large succĂšs 82 donneurs se sont prĂ©sentĂ©s, dont sept nouveaux. Lire la suite ActualitĂ©sFrance/Nouvelle-Aquitaine la Banque des territoires aide Ă  la relance AprĂšs la crise sanitaire et Ă©conomique de 2020, la Banque des territoires de Nouvelle-Aquitaine a accompagnĂ© le plan de relance et confirmĂ© son soutien prioritaire au logement social et aux projets locaux Au total, nous avons injectĂ© plus d'un milliard d'euros dans l'Ă©conomie locale », explique le directeur rĂ©gional, Patrick Martinez. Lire la suite ActualitĂ©sBelgique/SĂ©cheresse 19 communes wallonnes en restriction de la consommation d’eau, 15 sont en surveillance particuliĂšre Ce 18 aoĂ»t, dix-neuf communes wallonnes doivent dĂ©sormais rĂ©duire leur consommation d’eau, soit une de plus que la semaine passĂ©e, a annoncĂ© la Cellule rĂ©gionale d’expertise sĂ©cheresse. Les mesures de restriction face Ă  la sĂ©cheresse restent globalement identiques en Wallonie. Lire la suite ActualitĂ©sVietnam/Un Fonds de soutien aux agriculteurs de Bac Ninh Au cours des derniĂšres annĂ©es, le Fonds de soutien aux agriculteurs de Bac Ninh Nord a aidĂ© ses membres et agriculteurs locaux Ă  obtenir des prĂȘts Ă  des taux d'intĂ©rĂȘt prĂ©fĂ©rentiels pour investir dans leur production et affaires. Lire la suite ActualitĂ©sBĂ©nin/Optimisation du rendement scolaire Echelle BĂ©nin et le BYAA lancent le projet BNGCL Échelle BĂ©nin et l’Association des anciens boursiers du programme Yali au BĂ©nin BYAA ont procĂ©dĂ© au lancement ce jeudi 18 aoĂ»t 2022, du Benin next generation fellowship BNGCL. La cĂ©rĂ©monie officielle de lancement de ce programme financĂ© par le DĂ©partement d’État amĂ©ricain Ă  travers l’Ambassade des USA prĂšs le BĂ©nin, s’est dĂ©roulĂ©e au CollĂšge d’enseignement gĂ©nĂ©ral de Grand-Popo. Lire la suite ActualitĂ©sFrance/Le transport scolaire sera assurĂ© normalement Ă  la rentrĂ©e dans la rĂ©gion Occitanie Contrairement Ă  certaines rĂ©gions, l'Occitanie ne sera pas confrontĂ©e Ă  un manque de chauffeurs de bus pour assurer le transport scolaire Ă  la rentrĂ©e. La RĂ©gion se veut rassurante, elle a anticipĂ© le recrutement au printemps. Lire la suite ActualitĂ©sHaĂŻti/La reconstruction et le relĂšvement du sud d'HaĂŻti dĂ©vastĂ© par le tremblement de terre doivent s'accĂ©lĂ©rer La reconstruction et le relĂšvement du sud d'HaĂŻti, dĂ©vastĂ© par un tremblement de terre en aoĂ»t dernier, doivent s'accĂ©lĂ©rer, selon la coordinatrice humanitaire des Nations unies, la plus haute responsable humanitaire de l'organisation dans le pays, Ulrika Richardson, peut-on lire dans un communiquĂ© de l’ONU, datant du mercredi 17 aoĂ»t 2022. Lire la suite ActualitĂ©sCrise alimentaire au Burkina Faso Save the Children mobilise environ 2 milliards de Francs CFA sur fonds propres pour rĂ©pondre aux besoins des communautĂ©s, particuliĂšrement des enfants Le Burkina Faso, Ă  l’instar d’autres pays d’Afrique de l’ouest et du Sahel, traverse une crise alimentaire et nutritionnelle prĂ©occupante qui touche plus durement les zones les plus impactĂ©es par la crise sĂ©curitaire. Selon le Cadre harmonisĂ©, le pays enregistre environ 3,5 millions de personnes en situation d’insĂ©curitĂ© alimentaire, une situation particuliĂšrement aggravĂ©e du fait de la dĂ©tĂ©rioration du contexte sĂ©curitaire qui a entra
Pourquoiles appelle-t-on Boers ? Le terme Boer, dĂ©rivĂ© du mot afrikaans pour agriculteur, a Ă©tĂ© utilisĂ© pour dĂ©crire les habitants de l’Afrique australe qui ont retracĂ© leur ascendance jusqu’aux colons hollandais, allemands et français huguenots arrivĂ©s au Cap de Bonne-EspĂ©rance Ă 
ÉTATS-UNIS D'AMÉRIQUE Le territoire et les hommes HistoireÉcrit par Claude FOHLEN, Annick FOUCRIER, Marie-France TOINET, Universalis ‱ 33 218 mots ‱ 59 mĂ©dias Dans le chapitre " Les difficultĂ©s de l'apogĂ©e" 
 Les annĂ©es cinquante et soixante, dans la mĂ©moire collective des AmĂ©ricains, restent l'Ăąge d'or des États-Unis puissants, riches et respectĂ©s, ils dominaient le monde et chacun vivait bien – ou pouvait espĂ©rer vivre mieux bientĂŽt ; capitalisme et dĂ©mocratie Ă©taient les mamelles de la rĂ©ussite et de la prospĂ©ritĂ©. La fin de la Seconde Guerre mondiale inquiĂšte pourtant les AmĂ©ricains il faut pas [
] Lire la suiteABDALLAH IBN ABD AL-AZÄȘZ 1923 ou 1924-2015 roi d'Arabie Saoudite 2005-2015Écrit par Philippe DROZ-VINCENT ‱ 1 590 mots Roi d’Arabie Saoudite de 2005 Ă  2015. Le 1 er aoĂ»t 2005, le prince Abdallah ibn Abd al-Aziz ibn Abd al-Rahman al-Saoud devient roi d'Arabie Saoudite, aprĂšs le dĂ©cĂšs de son demi-frĂšre, le roi Fahd. NĂ© en 1923 ou 1924 selon les sources, il est l'un des fils du roi Abd al-Aziz ibn Saoud, le fondateur du royaume d'Arabie Saoudite ; sa mĂšre est de la tribu Chammar, d'oĂč est issue Ă©galement la famille [
] Lire la suiteACHESON DEAN 1893-1971Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 324 mots ‱ 1 mĂ©dia Diplomate amĂ©ricain de la vieille Ă©cole dont l'Ă©lĂ©gance britannique faisait dire de lui qu'il Ă©tait plus anglais que l'ambassadeur de Sa MajestĂ©. NĂ© dans le Connecticut, Dean Acheson Ă©tait d'origine modeste un pĂšre clergyman nĂ© en Angleterre et une mĂšre canadienne. C'est Ă  l'universitĂ© Yale qu'il devient avocat. En 1933, il entre dans le gouvernement fĂ©dĂ©ral comme sous-secrĂ©taire au TrĂ©sor ; dĂ©s [
] Lire la suiteAFGHANISTANÉcrit par Daniel BALLAND, Gilles DORRONSORO, Mir Mohammad Sediq FARHANG, Pierre GENTELLE, Sayed Qassem RESHTIA, Olivier ROY, Francine TISSOT, Universalis ‱ 37 316 mots ‱ 20 mĂ©dias Dans le chapitre "L'Afghanistan l'invasion amĂ©ricaine et ses consĂ©quences" 
 Le 9 septembre 2001, Ahmad Shah Massoud est assassinĂ© par de faux journalistes venus d'Europe, en rĂ©alitĂ© des membres d'Al-Qaida. Les talibans contrĂŽlent alors pratiquement l'ensemble du territoire afghan, face Ă  une opposition dĂ©capitĂ©e par la mort du commandant du Panjshir. Vainqueur Ă  l'intĂ©rieur, le rĂ©gime taliban est de plus en plus radicalisĂ©, et isolĂ© internationalement, mais il jouit enco [
] Lire la American Federation of Labor-Congress of Industrial OrganizationsÉcrit par Claude JULIEN, Marie-France TOINET ‱ 6 913 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "La rivalitĂ© 
 Un autre problĂšme sĂ©parait et le communisme. Les communistes Ă©taient, en effet, assez nombreux au sein du alors que l' aristocratie ouvriĂšre » de l' n'Ă©tait guĂšre permĂ©able aux thĂšses marxistes. En octobre 1945, le participa, Ă  Paris, Ă  la confĂ©rence internationale qui donna naissance Ă  la FĂ©dĂ©ration syndicale mondiale alors que l' refusant d [
] Lire la suiteAFRIQUE Histoire Les dĂ©colonisationsÉcrit par Marc MICHEL ‱ 12 424 mots ‱ 25 mĂ©dias Dans le chapitre "L'Afrique australe" 
 AprĂšs la chute de l'empire portugais en Afrique, il ne subsistait de la domination coloniale europĂ©enne que des vestiges la RhodĂ©sie du Sud, le Sud-Ouest africain, dont les jours Ă©taient comptĂ©s, mĂȘme si le processus pouvait ĂȘtre long. La RhodĂ©sie du Sud offre la particularitĂ© d'avoir Ă©tĂ© le seul exemple, au cours des dĂ©colonisations, de rĂ©sistance coloniale organisĂ©e par les colons eux-mĂȘmes. L [
] Lire la suiteAGRICOLE RÉVOLUTIONÉcrit par Abel POITRINEAU, Gabriel WACKERMANN ‱ 10 256 mots Dans le chapitre "Les impĂ©ratifs de la mondialisation" 
 Si la rĂ©volution agricole marque la pĂ©riode industrielle et inversement, ses rĂ©percussions furent multiples elles ont introduit la spĂ©cialisation en fonction des avantages offerts par les marchĂ©s nationaux, continentaux et transcontinentaux, eux-mĂȘmes activĂ©s par la progression du libre-Ă©change et, surtout, des moyens de locomotion ; l'irruption de la machine Ă  vapeur a accĂ©lĂ©rĂ© la mise au poi [
] Lire la suiteAL-QAIDAÉcrit par Jean-Pierre FILIU ‱ 1 087 mots Dans le chapitre "La premiĂšre organisation terroriste mondialisĂ©e" 
 Ben Laden, chef incontestĂ© de l'organisation, Ă©tait secondĂ© par Ayman al-Zawahiri, un djihadiste Ă©gyptien qui va concevoir deux orientations sans prĂ©cĂ©dent et leur inventer une justification inĂ©dite, en contradiction avec quatorze siĂšcles de doctrine et de pratique de l'islam. La premiĂšre de ces innovations est le concept de djihad global », qui rompt le lien Ă©tabli dans l'Histoire avec un peup [
] Lire la suiteALTERMONDIALISMEÉcrit par Christophe AGUITON, Isabelle SOMMIER ‱ 5 504 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Une radicalisation de la jeunesse" 
 La plupart des manifestants amĂ©ricains, ceux de Seattle et de Washington, avaient moins de vingt-cinq ans. Ce fut la mĂȘme chose Ă  Prague, en Europe. Ces manifestants, pour beaucoup des Ă©tudiants, ne sont pas membres, dans leur grande majoritĂ©, de partis politiques ni mĂȘme d'organisations Ă  caractĂšre national. Aux États-Unis, leur engagement a souvent commencĂ© avec les campagnes clean clothes , le [
] Lire la suiteAMÉRIQUE LATINE Évolution gĂ©opolitiqueÉcrit par Georges COUFFIGNAL ‱ 7 514 mots Dans le chapitre "AmbiguĂŻtĂ©s de la doctrine" 
 Mais ce message contenait un second volet face Ă  une Europe colonisatrice, les États-Unis, qui avaient conquis leur indĂ©pendance prĂšs d'un demi-siĂšcle auparavant, saluaient les jeunes nations qui venaient de se constituer et les assuraient de leur protection face Ă  toute tentative d'ingĂ©rence europĂ©enne. Ce ne fut pas toujours le cas au xix e siĂšcle, puisqu'il y eut nombre d'interventions europ [
] Lire la suiteAMÉRIQUE LATINE Rapports entre Églises et ÉtatsÉcrit par Jean Jacques KOURLIANDSKY ‱ 6 741 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "L'entrĂ©e en lice des protestantismes" 
 Dans les annĂ©es 1950, la montĂ©e en puissance de confessions protestantes conquĂ©rantes correspond Ă  l'Ă©tablissement d'un tutorat nord-amĂ©ricain global sur la rĂ©gion. Cette double pĂ©nĂ©tration eut une incidence puissamment dĂ©stabilisatrice. L'antagonisme traditionnel entre une Église en quĂȘte d'indĂ©pendance soutenue par le Vatican et des États soucieux de promouvoir un clergĂ© national a Ă©tĂ© rapidemen [
] Lire la suiteANDY WARHOL, PEINTRE DE L'ÈRE POST-ATOMIQUE repĂšres chronologiquesÉcrit par HervĂ© VANEL ‱ 419 mots 6 et 9 aoĂ»t 1945 Des bombes atomiques sont larguĂ©es par les AmĂ©ricains sur Hiroshima et Nagasaki au Japon. En 1997, le mĂ©morial aux victimes d'Hiroshima comptait plus de deux cent mille noms. 1962 Andy Warhol peint 129 Die Plane Crash [129 victimes catastrophe aĂ©rienne], acrylique sur toile, 254 cm × 183 cm, Museum Ludwig Cologne, d'aprĂšs la premiĂšre page du New York Mirror du 4 juin 1962. [
] Lire la suiteANGOLAÉcrit par Philippe GERVAIS-LAMBONY, Didier PÉCLARD, Universalis ‱ 8 820 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre "Une guerre civile internationalisĂ©e" 
 La guerre d'indĂ©pendance se transforme donc rapidement en une guerre civile internationalisĂ©e, tributaire d'une logique de guerre froide, mais surtout nourrie par les profondes divisions sociales et historiques entre les trois mouvements nationalistes. Rapidement abandonnĂ© par ses alliĂ©s zaĂŻrois, le disparaĂźt pratiquement de la scĂšne politico-militaire angolaise. La guerre se rĂ©duit Ă  un [
] Lire la suiteANNAN KOFI 1938-2018Écrit par Philippe MOREAU DEFARGES ‱ 1 116 mots ‱ 1 mĂ©dia SeptiĂšme secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation des Nations unies ONU, de 1997 Ă  2006. Kofi Annan est le premier secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral Ă  avoir Ă©tĂ© auparavant fonctionnaire de l'Organisation. GhanĂ©en, nĂ© en 1938 Ă  Kumasi alors dans la colonie britannique de la CĂŽte-de-l’Or, il rejoint l'ONU en 1962. Ses affectations variĂ©es l'initient aux mĂ©andres et piĂšges de l'ONU. De 1994 Ă  1996, il occupe le po [
] Lire la suiteANTARCTIQUEÉcrit par Pierre CARRIÈRE, Edmond JOUVE, Jean JOUZEL, GĂ©rard JUGIE, Claude LORIUS ‱ 16 481 mots ‱ 24 mĂ©dias Dans le chapitre "La deuxiĂšme vague" 
 En premier lieu se sont manifestĂ©s deux États sud-amĂ©ricains le Chili et l' Argentine. Ils revendiquent l'un et l'autre de larges secteurs empiĂ©tant sur celui que se sont attribuĂ© les Britanniques. Le premier invoque la thĂ©orie des quadrants en gĂ©omĂ©trie, le quadrant est le quart de la circonfĂ©rence. Le second fait valoir la thĂ©orie de la contiguĂŻtĂ© ou de la continuitĂ© , reposant sur l'analo [
] Lire la Australia, New Zealand and United StatesÉcrit par Jean DELMAS ‱ 333 mots TraitĂ© tripartite de sĂ©curitĂ© conclu par l'Australie, la Nouvelle-ZĂ©lande et les États-Unis d'AmĂ©rique, dans le cadre du rĂ©seau de pactes d'assistance mutuelle tissĂ© par les États-Unis de 1949 Ă  1954. SignĂ© le 1 er septembre 1951, soit huit jours seulement avant le traitĂ© de paix avec le Japon, regroupant trois États blancs » limitrophes du Pacifique, il apparaĂźt Ă  l'Ă©poque comme une prĂ©caution [
] Lire la suiteARABIE SAOUDITEÉcrit par Philippe DROZ-VINCENT, Ghassan SALAMÉ ‱ 18 512 mots ‱ 9 mĂ©dias Dans le chapitre "La recherche de compromis rĂ©gionaux" 
 Ce rĂŽle de grand frĂšre sage » que l'Arabie entend assumer dans le monde arabe et qui a fait Ă©crire Ă  Muhammad Hassanein HeĂŻkal que les Arabes Ă©taient entrĂ©s dans une phase saoudienne » de leur histoire Ă©tait bien sĂ»r renforcĂ© par l' aide substantielle que Riyad a accordĂ©e aux pays moins bien pourvus de la rĂ©gion. L'aide saoudienne, surtout aprĂšs 1973, a suivi plusieurs voies, allant de l'aid [
] Lire la suiteARCTIQUE gĂ©opolitiqueÉcrit par François CARRÉ ‱ 6 852 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "L'intĂ©rĂȘt stratĂ©gique et militaire de l'Arctique et son Ă©volution" 
 Avant la Seconde Guerre mondiale, l'Arctique Ă©tait considĂ©rĂ© comme un milieu trĂšs hostile, difficilement pĂ©nĂ©trable et dĂ©pourvu de vĂ©ritable signification stratĂ©gique, du moins du cĂŽtĂ© amĂ©ricain, bien qu'il ait Ă©tĂ© le théùtre de quelques opĂ©rations militaires dans des dĂ©troits. L'intĂ©rĂȘt stratĂ©gique de ces rĂ©gions s'est vĂ©ritablement rĂ©vĂ©lĂ© aprĂšs 1945, Ă  la suite des progrĂšs techniques de l'aviati [
] Lire la suiteARGENTINEÉcrit par Jacques BRASSEUL, Romain GAIGNARD, Roland LABARRE, Luis MIOTTI, Carlos QUENAN, JĂ©rĂ©my RUBENSTEIN, SĂ©bastien VELUT ‱ 37 076 mots ‱ 19 mĂ©dias Dans le chapitre "La guerre des Malouines avril-juin 1982" 
 S'il y eut un projet politique de la dictature militaire qui rencontra l'adhĂ©sion unanime des Argentins, ce fut sans conteste la rĂ©cupĂ©ration » des Malouines. À l'approche de l'anniversaire des cent cinquante ans d' usurpation » des Ăźles par les Britanniques – le 3 janvier 1833 –, la cause apparaissait non seulement comme un moyen de retrouver une cohĂ©sion nationale derriĂšre le gouvernement m [
] Lire la suiteARIAS SÁNCHEZ OSCAR 1941- Écrit par Universalis ‱ 623 mots PrĂ©sident du Costa Rica de 1986 Ă  1990, puis de 2006 Ă  2010. NĂ© le 13 septembre 1941 Ă  Heredia au sein d'une des plus riches familles de planteurs de cafĂ© du Costa Rica, Oscar Arias SĂĄnchez Ă©tudie l'Ă©conomie Ă  l'universitĂ© du Costa Rica et obtient un doctorat en sciences politiques Ă  l'universitĂ© d'Essex, en Angleterre. Dans les annĂ©es 1960, il s'engage dans le Parti de libĂ©ration nationale Part [
] Lire la suiteASIE GĂ©ographie humaine et rĂ©gionale Dynamiques rĂ©gionalesÉcrit par Manuelle FRANCK, Bernard HOURCADE, Georges MUTIN, Philippe PELLETIER, Jean-Luc RACINE ‱ 24 951 mots ‱ 10 mĂ©dias Dans le chapitre "Le national-dĂ©veloppementalisme asiatique" 
 Les pays d'Asie orientale ont vĂ©cu la confrontation avec le colonialisme et l'impĂ©rialisme venus d'Occident comme un enjeu majeur, et un traumatisme. L'accumulation de chocs, de guerres, de famines, de dĂ©placements de population, de victimes, a engendrĂ© une capacitĂ© de rĂ©sistance et de rebonds, une vĂ©ritable rĂ©silience asiatique » qui explique la vigueur actuelle de ces sociĂ©tĂ©s. Depuis plus d' [
] Lire la suiteATTENTATS DU 11 SEPTEMBRE 2001Écrit par Christophe PÉRY ‱ 220 mots Si les intĂ©rĂȘts amĂ©ricains avaient dĂ©jĂ  Ă©tĂ© la cible d'attentats, par le passĂ©, Ă  travers le monde, jamais, depuis l'assaut japonais contre Pearl Harbor, en dĂ©cembre 1941, les États-Unis n'avaient subi sur leur territoire de tels actes de guerre » – selon les termes du prĂ©sident George W. Bush. Le 11 septembre 2001, des avions de ligne dĂ©tournĂ©s s'Ă©crasent sur les tours du World Trade Center de [
] Lire la suiteAUTOMOBILISMEÉcrit par Mathieu FLONNEAU ‱ 6 065 mots Dans le chapitre "Les États-Unis, matrice de l'automobilisme contemporain" 
 À la ville comme Ă  la campagne, l'automobilisme s'imposa aux États-Unis comme nulle part ailleurs. Le philosophe Jean Baudrillard l'a relevĂ© dans une sentence qui porte bien au-delĂ  de la simple provocation L'intelligence de la sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine rĂ©side tout entiĂšre dans une anthropologie des mƓurs automobiles – bien plus instructives que les idĂ©es politiques » AmĂ©rique , 1986. L'auto y a [
] Lire la suiteAZERBAÏDJANÉcrit par RaphaĂ«lle MATHEY, Ronald Grigor SUNY, Universalis ‱ 6 553 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Une dĂ©licate politique d'Ă©quilibre" 
 En partie grĂące Ă  ses ressources Ă©nergĂ©tiques et en raison de sa position gĂ©opolitique, l'AzerbaĂŻdjan est, dans la rĂ©gion, un partenaire Ă©conomique et politique stratĂ©gique pour les États-Unis. Soucieux de maintenir avec ses voisins proches Iran, Turquie, Russie des relations fructueuses tout en continuant Ă  dĂ©velopper de nouveaux partenariats avec les grandes puissances, Bakou mĂšne depuis quel [
] Lire la suiteBANQUE DU SOLÉcrit par Pierre SPITZ ‱ 1 061 mots UtilisĂ©e pour la premiĂšre fois par le lĂ©gislateur amĂ©ricain en 1956 avec le Soil Bank Act , l'expression Banque du sol » recouvre de façon stricte une institution ayant pour objet la mise en rĂ©serve de superficies cultivables aux États-Unis, cela dans le but de rĂ©duire le volume des rĂ©coltes comme de maintenir les revenus des agriculteurs. Conçu en 1954 et soutenu par l'American Farm Bureau Fede [
] Lire la suiteBANQUE MONDIALEÉcrit par Marie-France BAUD-BABIC, Olivier MARTY ‱ 3 215 mots Dans le chapitre "Organes dirigeants et fonctionnement" 
 La Banque compte en 2013 cent quatre-vingt-huit États membres qui ont souscrit Ă  son capital, en fonction de leur importance Ă©conomique respective. Selon ses statuts, avant d'en ĂȘtre membre, un État doit d'abord adhĂ©rer au Fonds monĂ©taire international. Le siĂšge de la Banque est basĂ© Ă  Washington et elle compte des antennes dans plus de 100 pays membres. Le capital de la Banque mondiale est compos [
] Lire la suiteBEAT GENERATIONÉcrit par Pierre-Yves PÉTILLON ‱ 2 982 mots ‱ 2 mĂ©dias Le 24 octobre 1969, on enterrait au cimetiĂšre catholique de Lowell, morne petite ville industrielle du Massachusetts, le corps de Jack Kerouac , mort d'une hĂ©morragie abdominale Ă  l'Ăąge de quarante-sept ans. Depuis quelque temps, il n'Ă©tait plus que l'ombre de lui-mĂȘme, revenu, auprĂšs de sa MĂ©mĂšre », Ă  un vieux fonds de populisme pieux, ressassant ses rancƓurs, sourd Ă  la musique de Woodstock oĂč [
] Lire la suiteBEN LADEN OUSSAMA 1957-2011Écrit par Jean-Pierre FILIU ‱ 910 mots Oussama ben Laden est l'un des cinquante-quatre enfants officiellement reconnus par Mohammed ben Laden, puissant entrepreneur de travaux publics d' Arabie Saoudite, responsable entre autres des chantiers de rĂ©novation des lieux saints de La Mecque, de MĂ©dine et – avant 1967 – de JĂ©rusalem. La famille Ben Laden est originaire de la province yĂ©mĂ©nite de l'Hadramaout, que le patriarche Mohammed a qu [
] Lire la suiteBERNANKE BEN S. 1953- Écrit par JĂ©rĂŽme HÉRICOURT ‱ 1 033 mots ‱ 1 mĂ©dia Successeur d'Alan Greenspan Ă  la tĂȘte de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale amĂ©ricaine la Fed fĂ©vrier de 2006 Ă  janvier 2014, Ben S. Bernanke est ainsi parvenu Ă  l'apogĂ©e d'un itinĂ©raire brillant, qui ne l'a conduit que tardivement dans la sphĂšre politique. DĂ©signĂ© par le prĂ©sident George W. Bush comme la bonne personne » pour remplacer la lĂ©gende » Alan Greenspan, cet universitaire de premier plan a dĂ» f [
] Lire la suiteBIDEN JOE 1942- Écrit par Annick FOUCRIER ‱ 1 412 mots ‱ 1 mĂ©dia En battant le prĂ©sident sortant Donald Trump, le dĂ©mocrate Joe Biden est devenu, en novembre 2020, le 46 e prĂ©sident Ă©lu des États-Unis et le plus ĂągĂ© de l’histoire du pays – soixante-dix-huit ans –, cette victoire couronnant une trĂšs longue carriĂšre politique. [
] Lire la suiteBLACK POWERÉcrit par Martine MEUSY ‱ 787 mots ‱ 2 mĂ©dias C'est en 1966 que Stokely Carmichael, prĂ©sident du SNCC Student Non-Violent Coordinating Committee, diffuse l'expression de Black Power ou pouvoir noir. Il n'est plus possible en effet d'attendre qu'on applique les lois, ni de se contenter de la promotion de quelques Noirs au sein de la sociĂ©tĂ© blanche amĂ©ricaine . Toute la communautĂ© noire est alors incitĂ©e Ă  lutter pour sa propre promotion, l [
] Lire la suiteBLAIR TONY 1953- Écrit par Jacques LERUEZ ‱ 2 372 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "L'exercice du pouvoir" 
 AprĂšs son arrivĂ©e au pouvoir, Tony Blair jouit rapidement d'une popularitĂ© inĂ©galĂ©e, atteignant un taux d'approbation de 90 points, au moment du congrĂšs travailliste d'octobre 1997. En outre, son Ă©quipe, bien que dĂ©pourvue de toute expĂ©rience gouvernementale, donne trĂšs vite une impression de grande compĂ©tence, notamment le chancelier de l'Échiquier, Gordon Brown, qui se pose en chancelier de fe [
] Lire la suiteBLINDÉS MATÉRIELSÉcrit par Patrice VENTURA ‱ 7 308 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Les blindĂ©s amĂ©ricains" 
 Le char M1 Abrams Ă©quipe l'armĂ©e amĂ©ricaine depuis 1980. Conçu initialement dans la perspective d'un conflit avec les forces du Pacte de Varsovie, il a en fait Ă©tĂ© dĂ©ployĂ© en Irak au cours de la guerre du Golfe, dans les Balkans et lors de la guerre d'Irak. Il fut d'ailleurs modifiĂ© pour ces engagements, avec un blindage renforcĂ© combinant acier et uranium appauvri – ce qui pose un grave problĂšm [
] Lire la suiteBLOCUSÉcrit par Jean-Pierre COT ‱ 3 427 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "L'embargo" 
 L'embargo est, Ă  l'origine, une mesure de saisie provisoire d'un navire il s'agit de faire pression sur l'État dont ce navire bat pavillon. DĂšs le dĂ©part, l'institution est plus maniable que le blocus. Elle n'est pas liĂ©e Ă  l'Ă©tat de guerre, n'implique pas l'intervention d'un tribunal pour juger la prise, et permet de faire une discrimination entre les pavillons ou les navires battant mĂȘme pavil [
] Lire la suiteBOLIVIEÉcrit par Virginie BABY-COLLIN, Jean-Pierre BERNARD, Jean-Pierre LAVAUD, Universalis ‱ 11 840 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "La rĂ©volution" 
 Le Mouvement nationaliste rĂ©volutionnaire qui prend naissance entre 1930 et 1944, Ă  la suite de l'adjonction de divers groupes entre eux, dans ce contexte de constante agitation sociale et politique, agglomĂšre plusieurs noyaux anti-impĂ©rialistes et favorables Ă  la nationalisation des ressources naturelles un cercle de journalistes, des officiers ayant participĂ© Ă  la guerre du Chaco, et [
] Lire la suiteBOURSE RĂ©glementation des marchĂ©s boursiers Écrit par Didier DAVYDOFF ‱ 6 704 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Les relations entre l'Europe et les États-Unis" 
 C'est maintenant avec les États-Unis que se posent les problĂšmes de coordination internationale les plus difficiles. Le bassin d'Ă©pargne amĂ©ricain est d'une taille telle que, pour une grande sociĂ©tĂ©, le marchĂ© amĂ©ricain est indispensable. Or son accĂšs est devenu plus coĂ»teux et plus risquĂ©. AprĂšs les scandales boursiers qui ont Ă©clatĂ© en lien avec la faillite de groupes cotĂ©s trĂšs importants Enr [
] Lire la suiteBOUTROS-GHALI BOUTROS 1922-2016Écrit par Philippe MOREAU DEFARGES ‱ 808 mots ‱ 1 mĂ©dia SpĂ©cialiste mondialement connu du droit international, Boutros Boutros-Ghali a Ă©tĂ© ministre des Affaires Ă©trangĂšres de l'Égypte 1977-1991, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l'Organisation des Nations unies 1992-1996 et secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la Francophonie 1997-2002 . Boutros Boutros-Ghali est nĂ© au Caire en 1922, dans une famille de la grande bourgeoisie copte. Son grand-pĂšre, Boutros Ghali pacha, a Ă© [
] Lire la suiteBOYCOTTAGEÉcrit par Berthold GOLDMAN, Universalis ‱ 4 926 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Un moyen de sanction Ă©tatique" 
 Plus individualisĂ©e » fut la pratique utilisĂ©e par plusieurs puissances alliĂ©es notamment la Grande-Bretagne, la France et les États-Unis, pendant la Seconde Guerre mondiale, consistant Ă  inscrire sur des listes noires » les entreprises neutres soupçonnĂ©es d'ĂȘtre en relations commerciales avec les États ennemis, et Ă  assimiler juridiquement le commerce avec ces entreprises au commerce avec l [
] Lire la suiteBRACEROÉcrit par Universalis ‱ 444 mots Terme, d'origine espagnole, dĂ©signant le manƓuvre, l'homme qui travaille de ses bras. Ouvriers agricoles mexicains lĂ©galement admis aux États-Unis entre 1942 et 1964, et engagĂ©s sur la base de contrats temporaires, les braceros constituent, par leur mouvement, un phĂ©nomĂšne social de migration pour raison Ă©conomique, comparable Ă  celui que connaissent depuis 1950 les pays europĂ©ens avec l'entrĂ©e [
] Lire la suiteBRAUN WERNHER VON 1912-1977Écrit par Hubert CURIEN ‱ 1 859 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "PeenemĂŒnde" 
 Le succĂšs de ses travaux justifie l'augmentation des moyens en avril 1937, il s'installe Ă  PeenemĂŒnde, dans une presqu'Ăźle de la mer Baltique, avec quatre-vingts collaborateurs. Il y construit la fusĂ©e A3, qui vole en 1939 ; A est l'initiale d' Aggregat , qui signifie ensemble mĂ©canique. Cet engin de 7,6 mĂštres de hauteur, d'un diamĂštre maximal de 0,76 mĂštres et d'une masse au dĂ©collage de 740 [
] Lire la suiteBRZEZINSKI ZBIGNIEW 1928-2017Écrit par Universalis ‱ 611 mots ‱ 1 mĂ©dia Politologue amĂ©ricain, spĂ©cialiste des relations internationales des États-Unis, Zbigniew Brzezinski fut le conseiller Ă  la sĂ©curitĂ© nationale du prĂ©sident Jimmy Carter de 1977 Ă  1981. Zbigniew Kazimierz Brzezinski est nĂ© le 28 mars 1928 Ă  Varsovie Pologne. Son pĂšre, membre Ă©minent du gouvernement polonais, est nommĂ© ambassadeur au Canada en 1938. Lorsque les communistes, soutenus par les SoviĂ©t [
] Lire la suiteBULGARIEÉcrit par Roger BERNARD, AndrĂ© BLANC, Christophe CHICLET, Nadia CHRISTOPHOROV, Jack FEUILLET, Vladimir KOSTOV, Edith LHOMEL, Robert PHILIPPOT ‱ 26 998 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Une intĂ©gration euro-atlantique au prix fort " 
 Pour la Bulgarie, comme pour ses anciennes consƓurs de l'ex-camp socialiste, l'entrĂ©e dans l'UE et dans l'OTAN constitue les deux facettes d'un mĂȘme objectif de normalisation occidentale et dĂ©mocratique ». InaugurĂ©e en mars 1993 avec la signature d'un accord d'association, sa coopĂ©ration avec l'UE franchit un pas dĂ©cisif lorsque, au Conseil europĂ©en d'Helsinki des 10-11 dĂ©cembre 1999, cette der [
] Lire la suiteBUSH GEORGE HERBERT WALKER 1924-2018Écrit par Pierre MELANDRI ‱ 1 137 mots ‱ 2 mĂ©dias Quarante et uniĂšme prĂ©sident des États-Unis. George Bush reprĂ©sente un croisement complexe du patriciat de l'Est, dont il est un des produits les plus achevĂ©s, et du monde des entrepreneurs du Sud-Ouest oĂč il est allĂ© chercher une sorte de seconde lĂ©gitimitĂ©. George Herbert Walker Bush est nĂ© le 12 juin 1924 Ă  Milton Massachusetts dans une famille d'athlĂštes fĂ©rus de compĂ©tition. Son pĂšre, Walt [
] Lire la suiteBUSH GEORGE WALKER 1946- Écrit par Annick FOUCRIER ‱ 1 634 mots Quarante-troisiĂšme prĂ©sident des États-Unis 2001-2009, George Walker Bush est l'aĂźnĂ© des six enfants du prĂ©sident George Herbert Walker Bush et le petit-fils du sĂ©nateur du Connecticut et banquier Prescott Bush. Il est nĂ© le 6 juillet 1946 Ă  New Haven Connecticut alors que son pĂšre, aprĂšs avoir combattu comme pilote pendant la Seconde Guerre mondiale, avait repris ses Ă©tudes Ă  Yale. Il est Ă©l [
] Lire la suiteBYRNES JAMES FRANCIS 1879-1972Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 346 mots D'origine modeste, James F. Byrnes est Ă©lu, en 1910, reprĂ©sentant dĂ©mocrate de la Caroline du Sud. En 1924, il abandonne la Chambre, se prĂ©sente sans succĂšs aux Ă©lections sĂ©natoriales, mais prend sa revanche en 1930. Solide partisan du New Deal au cours du premier mandat de Franklin D. Roosevelt, Byrnes dĂ©sapprouve ce qu'on appelle le deuxiĂšme New Deal, plus radical, condamne la campagne menĂ©e con [
] Lire la suiteCALIFORNIEÉcrit par Marianne DEBOUZY ‱ 1 069 mots ‱ 6 mĂ©dias Les Espagnols et les Britanniques ont dĂ©couvert la Californie au xvi e siĂšcle ; la pĂ©nĂ©tration espagnole n'y commence qu'au milieu du xviii e . Les Franciscains installent alors une sĂ©rie de missions, dĂ©fendues par des forts presidios et accompagnĂ©es de villages pueblos . Les Russes, les Anglais et les Français manifestent, Ă  des degrĂ©s divers, leur intĂ©rĂȘt pour cette lointaine rĂ©gion, dom [
] Lire la suiteCAMBODGEÉcrit par Philippe DEVILLERS, Manuelle FRANCK, Christian LECHERVY, Solange THIERRY, Universalis ‱ 25 923 mots ‱ 25 mĂ©dias Dans le chapitre "De la RĂ©publique populaire du KampuchĂ©a Ă  l'État du Cambodge" 
 Constatant que les Khmers rouges renonçaient Ă  la solidaritĂ© socialiste au profit d'une politique ultranationaliste et antivietnamienne, la RĂ©publique socialiste du Vietnam s'inquiĂ©ta d'ĂȘtre prise en tenailles entre une Chine hostile au Nord et un Cambodge prochinois et belliqueux au Sud. C'est la principale raison de son intervention militaire au Cambodge, et non le souci de venir en aide, en pr [
] Lire la suiteCARMICHAEL STOKELY 1942-1998Écrit par Universalis ‱ 545 mots Militant pour les droits civiques et un des protagonistes des mouvements noirs aux États-Unis dans les annĂ©es 1960, Stokely Carmichael Ă©tait nĂ© le 29 juin 1941 Ă  Port of Spain TrinitĂ©-et-Tobago. Il s'Ă©tablit Ă  New York en 1952. AprĂšs avoir poursuivi sa scolaritĂ© dans le Bronx, il est admis Ă  l'universitĂ© Howard en 1960. Il y rejoint le Student Nonviolent Coordinating Committee co [
] Lire la suiteCARTER JIMMY 1924- Écrit par Marie-France TOINET ‱ 1 165 mots ‱ 3 mĂ©dias Homme politique amĂ©ricain, trente-neuviĂšme prĂ©sident des États-Unis 1977-1981. Ancien officier de marine sur les sous-marins atomiques, Jimmy Carter rentre Ă  vingt-neuf ans Ă  Plains Georgie pour y prendre la succession de son pĂšre. Le mĂ©tier de planteur de cacahuĂšte, quels qu'en soient les charmes, vantĂ©s par Carter lui-mĂȘme, n'est pas assez exaltant pour cet homme fort ambitieux il se lance [
] Lire la suiteCASPIENNE, gĂ©opolitiqueÉcrit par Garik GALSTYAN ‱ 7 458 mots Dans le chapitre " Les États-Unis et l'Union europĂ©enne deux acteurs majeurs du troisiĂšme cercle" 
 De nos jours, l'interventionnisme occidental dans la rĂ©gion caspienne est avant tout le fait des États-Unis. AprĂšs l'Ăšre soviĂ©tique, Washington n'a pas mĂ©nagĂ© ses efforts pour empĂȘcher les puissances rĂ©gionales, la Russie, l'Iran ou encore la Chine, de prendre le contrĂŽle de cet espace stratĂ©gique et d'y limiter la marge de manƓuvre occidentale. Depuis les annĂ©es 1990, la prĂ©sence politique, Ă©con [
] Lire la suiteCAUCASEÉcrit par AndrĂ© BLANC, Georges CHARACHIDZÉ, Louis DUBERTRET, Silvia SERRANO, Universalis ‱ 17 147 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Le grand jeu caucasien" 
 Les conflits du dĂ©but des annĂ©es 1990 avaient peu intĂ©ressĂ© la communautĂ© internationale. La guerre en TchĂ©tchĂ©nie, en dĂ©pit de son ampleur et de la participation trĂšs mĂ©diatisĂ©e de combattants Ă©trangers, Ă©tait restĂ©e principalement une affaire interne » Ă  la Russie. Certes, les organisations internationales sont impliquĂ©es dans la gestion des conflits l' a une mission d'observation en [
] Lire la suiteCHANGE Le systĂšme monĂ©taire internationalÉcrit par Henri BOURGUINAT, Gunther CAPELLE-BLANCARD ‱ 6 604 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Les accords de Bretton Woods" 
 La confĂ©rence qui a lieu dans cette petite station proche de Boston, en juillet 1944 , ne compte qu'un petit nombre de dĂ©lĂ©guĂ©s une quarantaine, y compris ceux de l' qui ne signeront pas le texte final. Elle aboutit nĂ©anmoins Ă  un accord qui, des dizaines d’annĂ©es plus tard, constitue encore la pierre angulaire de tout l'Ă©difice. Plusieurs de ses dispositions sont devenues caduques, mais [
] Lire la suiteCHAVEZ CESAR 1927-1993Écrit par Marie-France TOINET ‱ 539 mots Quiconque a vĂ©cu aux États-Unis dans les annĂ©es 1960 ne peut avoir oubliĂ© Cesar Chavez, ce petit homme trapu, ni trĂšs beau ni trĂšs sĂ©duisant, orateur mĂ©diocre, mais qui avait l'apparence d'un juste, Ă  la fois bon et dĂ©terminĂ©. Il dirigeait alors le boycottage des raisins de table de Californie afin d'obtenir des salaires dĂ©cents pour les ouvriers agricoles qui en faisaient la cueillette. Il naĂźt [
] Lire la suiteCHILIÉcrit par Raimundo AVALOS, Olivier COMPAGNON, Roland PASKOFF, Sergio SPOERER, SĂ©bastien VELUT, Universalis ‱ 19 444 mots ‱ 17 mĂ©dias Dans le chapitre "Oppositions et tensions internes" 
 L'ensemble de ces rĂ©formes provoque de nombreuses oppositions qui freinent le processus de transformation sociale du pays. La premiĂšre d'entre elles provient des États-Unis, dont les intĂ©rĂȘts dans certains secteurs de l'industrie chilienne sont affectĂ©s par les nationalisations, et qui organisent progressivement un embargo sur les produits chiliens. En septembre 1971, Allende revient sur le princ [
] Lire la suiteCHINE Politique Ă©trangĂšre contemporaineÉcrit par Jean-Pierre CABESTAN ‱ 7 669 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Les principaux partenaires de la Chine" 
 Les principaux partenaires de la Chine sont et resteront les États-Unis, d'abord, puis le Japon, pour des raisons Ă  la fois Ă©conomiques et stratĂ©giques. Avec l'Union europĂ©enne, ces pays constituent les principaux marchĂ©s extĂ©rieurs de la ils Ă©coulent prĂšs des trois quarts des exportations chinoises ; ils constituent aussi pour l'Ă©conomie chinoise une source essentielle d'investissements [
] Lire la suiteCHOMSKY NOAM 1928- Écrit par Jean-Yves POLLOCK ‱ 4 012 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Chomsky et la politique" 
 Cet article serait incomplet sans une Ă©vocation des Ă©crits et des engagements politiques de Chomsky. Son rĂŽle pendant la guerre du Vietnam est bien connu. Son opposition Ă  la politique extĂ©rieure amĂ©ricaine au Sud-Est asiatique a donnĂ© lieu Ă  de trĂšs nombreuses publications cf. par exemple After the Cataclysm , dont la teneur a Ă©tĂ© souvent dĂ©naturĂ©e en France cf. RĂ©ponses inĂ©dites Ă  mes dĂ©tra [
] Lire la suiteCHRISTOPHER WARREN 1925-2011Écrit par Melinda C. SHEPHERD ‱ 530 mots Warren Christopher est une figure clĂ© de la diplomatie amĂ©ricaine. Il a imprimĂ© sa marque Ă  la politique Ă©trangĂšre des États-Unis sous les prĂ©sidences dĂ©mocrates de Jimmy Carter puis de Bill Clinton. Il est notamment rĂ©putĂ© pour son style discret et mĂ©thodique lors des nĂ©gociations qu'il a menĂ©es tout au long de sa carriĂšre au dĂ©partement d'État ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. Warren Minor Ch [
] Lire la suiteCLINTON BILL 1946- Écrit par Pierre MELANDRI, Universalis ‱ 2 286 mots ‱ 2 mĂ©dias Quarante-deuxiĂšme prĂ©sident des États-Unis janvier 1993-janvier 2001, Bill Clinton arrive au pouvoir Ă  un moment oĂč l'Ă©conomie amĂ©ricaine est en plein redressement. Servi par une croissance record durant ses deux mandats, il centre d'abord son action politique sur le domaine social et Ă©conomique, avant de s'engager sur le terrain international, notamment pour tenter de rĂ©soudre le conflit du Pr [
] Lire la suiteCLINTON HILLARY 1947- Écrit par Annick FOUCRIER ‱ 1 594 mots Dans le chapitre "Les Ă©tudes et les premiers engagements" 
 Hillary Diane Rodham est nĂ©e le 26 octobre 1947 Ă  Chicago Illinois, dans une famille mĂ©thodiste et rĂ©publicaine. Son pĂšre gĂšre une petite entreprise textile, sa mĂšre Ă©lĂšve les trois enfants dans une banlieue rĂ©sidentielle de Chicago, Park Ridge. À seize ans, elle milite dans le comitĂ© de soutien au candidat rĂ©publicain Ă  la prĂ©sidence, Barry Goldwater, mais, déçue par le manque de projet social [
] Lire la suiteCOLOMBIEÉcrit par Marcel NIEDERGANG, Olivier PISSOAT, ClĂ©ment THIBAUD, Universalis ‱ 13 690 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "La guerre contre la sociĂ©tĂ© »" 
 Au cours des annĂ©es 1999-2002, la Colombie a traversĂ© l'une des pires crises Ă©conomiques de son histoire avec une diminution de 3,8 p. 100 du PIB en 1999. En 2003, le pays retrouve un taux de croissance de 4,12 p. 100. Cette crise a frappĂ© les couches populaires exsangues, elle a affaibli la classe moyenne et contraint des centaines de milliers de personnes Ă  Ă©migrer. Les problĂšmes politiques ne [
] Lire la suiteCOMMERCE INTERNATIONAL Politique du commerce extĂ©rieur Écrit par Bernard GUILLOCHON ‱ 7 554 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Le rĂŽle du prĂ©sident et du CongrĂšs aux États-Unis" 
 DĂšs l'indĂ©pendance et tout au long du xix e siĂšcle, le CongrĂšs amĂ©ricain impose sa conception, fondĂ©e sur la nĂ©cessitĂ© de protĂ©ger les activitĂ©s du pays et de l'isoler, au moins commercialement, du reste du monde. Durant la crise des annĂ©es 1930, le protectionnisme des États-Unis atteint son point haut, le taux moyen des droits Ă  l'importation variant, selon les annĂ©es, de 40 Ă  47 p. 100. Mais c [
] Lire la suiteCONSOMMATION Droit de la consommationÉcrit par GaĂ«lle PATETTA ‱ 5 476 mots Dans le chapitre "Naissance du droit de la consommation" 
 L'idĂ©e selon laquelle il faut protĂ©ger l'acheteur est ancienne. En France notamment, la loi du 1 er aoĂ»t 1905 sur les fraudes et falsifications en matiĂšre de produits et de services, et ses multiples textes d'application, sanctionnent depuis le dĂ©but du xx e siĂšcle les fraudes dans les ventes de marchandises. C'est cependant l'Ă©volution Ă©conomique intervenue au cours du xx e siĂšcle et l'avĂšne [
] Lire la suiteCONTRE-CULTUREÉcrit par Alain TOURAINE ‱ 3 838 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le refus" 
 L'analyse prĂ©cĂ©dente a le mĂ©rite de protĂ©ger contre l'illusion qui voit dans toute innovation une contestation. Elle ne rend pas compte de l'opposition aux normes, si Ă©vidente et mĂȘme si spectaculaire dans tous les mouvements considĂ©rĂ©s ici. La contre-culture est d'abord le fait des drop-out , de ceux qui rompent soit avec les Ă©tudes, soit avec les formes habituelles de la vie professionnelle. Et [
] Lire la suiteCORÉE DU NORDÉcrit par ValĂ©rie GELÉZEAU, Jin-Mieung LI, Universalis ‱ 9 005 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre " La question de l'arme nuclĂ©aire nord-corĂ©enne" 
 Ce qui est paradoxal, c'est que le Nord n'a cessĂ© de faire des tentatives d'infiltration de ses agents dans la partie mĂ©ridionale de la pĂ©ninsule tandis qu'il nĂ©gociait avec le groupe Hyundai sur le plan Ă©conomique, et malgrĂ© une certaine bonne volontĂ© du gouvernement de Kim Dae-jung dans le cadre de sa politique du soleil » vis-Ă -vis du Nord. Pyongyang n'a jamais abandonnĂ© son objectif nuclĂ©ai [
] Lire la suiteCORÉE DU SUDÉcrit par ValĂ©rie GELÉZEAU, Jin-Mieung LI, StĂ©phane THÉVENET, Universalis ‱ 11 410 mots ‱ 10 mĂ©dias Dans le chapitre "Relations extĂ©rieures" 
 Dans le domaine des relations internationales, des CorĂ©ens ont accĂ©dĂ©, au dĂ©but du xxi e siĂšcle, Ă  la plus haute fonction dans des organisations mondiales, tel Lee Jong-Wook, spĂ©cialiste de la tuberculose, qui a occupĂ© le poste de directeur gĂ©nĂ©ral de l'Organisation mondiale de la santĂ©, de juillet 2003 Ă  mai 2006, ou Ban Ki-moon, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, qui a Ă©tĂ© Ă©lu, le 13 octobre 200 [
] Lire la suiteCORÉE GUERRE DE 1950-1953Écrit par Olivier COMPAGNON ‱ 267 mots ‱ 1 mĂ©dia AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, la CorĂ©e est occupĂ©e par les SoviĂ©tiques au nord et par les AmĂ©ricains au sud. En 1948 naissent officiellement, de part et d'autre du 38 e parallĂšle, deux États distincts et bientĂŽt rivaux la CorĂ©e du Nord, communiste, de Kim Il-sung et la CorĂ©e du Sud de Syngman Rhee, soutenue par les États-Unis. Le 25 juin 1950, les troupes nord-corĂ©ennes envahissent la CorĂ©e [
] Lire la suiteCORÉE HistoireÉcrit par Jin-Mieung LI, Ogg LI, Madeleine PAUL-DAVID, Universalis ‱ 6 282 mots ‱ 13 mĂ©dias Dans le chapitre "De la division Ă  la guerre de CorĂ©e" 
 Le communiquĂ© commun publiĂ© Ă  la suite de la confĂ©rence entre Roosevelt, Churchill et Chang Kaishek, qui s'est tenue au Caire en novembre 1943, comporte une clause spĂ©ciale sur la CorĂ©e Nous reconnaissons que le peuple corĂ©en se trouve dans un Ă©tat d'esclavage et que la CorĂ©e doit ĂȘtre libre et indĂ©pendante en temps opportun. » À Yalta, en fĂ©vrier 1945, les quatre grandes puissances, lors du [
] Lire la suiteCORÉES Du rapprochement Ă  la dĂ©fianceÉcrit par Marie-Orange RIVÉ-LASAN ‱ 2 921 mots Dans le chapitre "Le retour controversĂ© de la droite conservatrice Ă  SĂ©oul" 
 Le prĂ©sident Roh Moo-hyun, dĂ©mocrate qui avait remportĂ© de justesse l'Ă©lection prĂ©sidentielle en 2002 en bĂ©nĂ©ficiant d'une mobilisation sans prĂ©cĂ©dent de la jeunesse sur le cyberespace, a dĂ» faire face Ă  une opposition conservatrice majoritaire Ă  l'AssemblĂ©e nationale, et qui dĂ©tenait de surcroĂźt la plupart des moyens de communication Ă©crite et audiovisuelle. De mars Ă  mai 2004, il a Ă©tĂ© suspendu [
] Lire la suiteCRÉATION DE L' par Sylvain VENAYRE ‱ 201 mots ‱ 1 mĂ©dia La crĂ©ation, Ă  Washington, de l'Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nord est une consĂ©quence du constat de la sĂ©paration de l'Europe par ce que le Britannique Winston Churchill avait nommĂ©, en 1946, un rideau de fer ». Dix États d'Europe de l'Ouest Belgique, Danemark, France, Islande, Italie, Luxembourg, NorvĂšge, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni concluent, le 4 avril 1949, une all [
] Lire la suiteCRÉATIONNISMEÉcrit par Pietro CORSI ‱ 1 078 mots Les diverses conceptions crĂ©ationnistes dĂ©battues au cours de l'histoire occidentale mais pas seulement trouvent un point de convergence dans l'idĂ©e que l'Univers, la Terre et les ĂȘtres vivants doivent leur existence Ă  la volontĂ© de Dieu. Elles s'opposent ainsi, de façon gĂ©nĂ©rale, aux conceptions matĂ©rialistes. Dans sa version fixiste, qui est la plus connue et se fonde notamment sur une lectu [
] Lire la suiteCUBAÉcrit par Marie Laure GEOFFRAY, Janette HABEL, Oruno D. LARA, Jean Marie THÉODAT, Victoire ZALACAIN ‱ 24 460 mots ‱ 26 mĂ©dias Dans le chapitre "Le tournant monĂ©taire de 2004 la fin de la dollarisation" 
 En novembre 2004, le dollar qui circule sur l'Ăźle depuis onze ans est remplacĂ© par le peso convertible. UtilisĂ©, dĂ©sormais, pour les transactions en espĂšces dans l'Ăźle, celui-ci – qui s'Ă©change au taux de un peso pour un dollar – n'est toutefois pas convertible hors du pays. Quant au peso, utilisĂ© comme monnaie courante notamment pour les salaires, il s'Ă©change au taux de 26 pesos pour un dolla [
] Lire la suiteCUBA CRISE DE 1962Écrit par Olivier COMPAGNON ‱ 192 mots ‱ 1 mĂ©dia Au milieu du mois d'octobre 1962, des avions espions nord-amĂ©ricains dĂ©couvrent que des rampes de missiles menaçant directement l'intĂ©gritĂ© des États-Unis ont Ă©tĂ© installĂ©es par l' sur l'Ăźle de Cuba, tombĂ©e dans le camp de la rĂ©volution socialiste depuis l'accession de Fidel Castro au pouvoir en 1959. Le 22 octobre, le prĂ©sident Kennedy ordonne l'encerclement naval de l'Ăźle, mobilise d'imp [
] Lire la suiteCYCLONE KATRINA, en brefÉcrit par Gabriel GACHELIN ‱ 267 mots Le mardi 23 aoĂ»t 2005, Katrina devient un cyclone de classe 1 en traversant le sud de la Floride, avant de se renforcer encore au-dessus des eaux chaudes du golfe du Mexique. Katrina, devenu cyclone de classe 3, se dirige vers l'Alabama, le Mississippi et la Louisiane. Le dimanche 28 aoĂ»t, avec un diamĂštre de 800 kilomĂštres et des vents dĂ©passant les 270 kilomĂštres par heure, le cyclone atteint l [
] Lire la suiteDAVIS ANGELA 1944- Écrit par Paul LEPIC ‱ 1 538 mots ‱ 1 mĂ©dia IcĂŽne mondiale des luttes de la jeunesse des annĂ©es 1970, membre du Black Panther Party puis du parti communiste des États-Unis d’AmĂ©rique, poursuivie pour complicitĂ© de meurtre de 1970 Ă  1972, deux fois candidate Ă  la vice-prĂ©sidence amĂ©ricaine, Angela Davis est une militante et une universitaire amĂ©ricaine. NĂ©e le 26 janvier 1944, Ă  Birmingham dans l’Alabama, au sein d’une famille afro-amĂ©ricai [
] Lire la suiteDÉSOBÉISSANCE CIVILEÉcrit par Christian MELLON ‱ 2 261 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Histoire moderne de la notion" 
 C'est Ă  l'Ă©crivain amĂ©ricain Henry David Thoreau 1817-1862 que l'on attribue la paternitĂ© de l'expression civil disobedience , dont l'expression française dĂ©sobĂ©issance civile » est la traduction. En 1846, ayant refusĂ© de payer l'impĂŽt Ă  un État dont il contestait la politique sur deux points esclavage, guerre contre le Mexique, il fut mis en prison Ă  Concord Massachusetts. Pour justifier [
] Lire la suiteDOLLARÉcrit par Dominique LACOUE-LABARTHE ‱ 11 247 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Le systĂšme de Bretton Woods" 
 À la fin de la Seconde Guerre mondiale, les plans d'organisation des alliances politique, commerciale et monĂ©taire entre les AlliĂ©s se multiplient. Pour les monnaies, le plan Keynes prĂ©voit une dĂ©nationalisation des liquiditĂ©s internationales, une monnaie supranationale le bancor , une Union internationale de compensation, vĂ©ritable banque centrale et de crĂ©dit, ainsi que des taux de change fixe [
] Lire la suiteDOUGLAS WILLIAM ORVILLE 1898-1980Écrit par Marie-France TOINET ‱ 768 mots Fils d'un pasteur presbytĂ©rien itinĂ©rant qui prĂȘchait dans les petites communautĂ©s de l'Ouest amĂ©ricain, que l'on appelait encore la FrontiĂšre, William Douglas a une enfance d'autant plus pauvre que son pĂšre meurt lorsqu'il a six ans. Sa mĂšre s'Ă©tablit dans l'État de Washington pour lequel il gardera toujours un amour vivace ; moquĂ© pour sa petite taille il a eu une lĂ©gĂšre attaque de poliomyĂ©lite [
] Lire la suiteDROGUEÉcrit par Alain EHRENBERG, Olivier JUILLIARD, Alain LABROUSSE, Universalis ‱ 12 156 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Les termes du dĂ©bat" 
 Depuis le milieu des annĂ©es 1980, le dĂ©bat autour de ces questions n'a en effet guĂšre Ă©tĂ© suivi de rĂ©sultats pratiques. Dans la plupart des pays du monde, les gouvernements s'appuient sur leur opinion publique pour s'opposer Ă  toute dĂ©marche en direction de la lĂ©galisation des produits, en arguant qu'une telle mesure, si elle est de nature Ă  entraĂźner une diminution de la dĂ©linquance et de la crim [
] Lire la suiteDRONESÉcrit par Philippe CAZIN ‱ 5 973 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Quelques Ă©tapes clĂ©s de l’histoire des drones" 
 La premiĂšre utilisation militaire Ă  grande Ă©chelle des drones a eu lieu lors de la guerre du Vietnam. En effet, Ă  partir du milieu des annĂ©es 1960, les AmĂ©ricains ont recours aux drones Firebee, dĂ©veloppĂ©s par Teledyne-Ryan, pour localiser les rampes de lancement des missiles sol-air soviĂ©tiques SAM-2 des forces nord-vietnamiennes. Quelque 3 500 missions effectuĂ©es par des drones amĂ©ricains ont Ă©t [
] Lire la suiteDUARTE JOSÉ NAPOLEÓN 1925-1990Écrit par Françoise BARTHELEMY ‱ 851 mots PrĂ©sident du Salvador de 1984 Ă  1989, JosĂ© NapolĂ©on Duarte est d'origine modeste. AcharnĂ© au travail, il va se former aux États-Unis grĂące Ă  une bourse et devient ingĂ©nieur des travaux publics. Chez lui a grandi une vocation politique inspirĂ©e par la doctrine sociale de l'Église catholique. En 1960, il fonde le Parti dĂ©mocrate-chrĂ©tien et incarne alors les aspirations au changement de l [
] Lire la suiteDULLES JOHN FOSTER 1888-1959Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 473 mots ‱ 2 mĂ©dias Deux facteurs ont pesĂ© dans l'orientation du jeune Dulles la prĂ©sence dans sa famille de plusieurs hommes politiques, dont Robert Lansing, secrĂ©taire d'État du prĂ©sident Wilson, et l'influence presbytĂ©rienne — son pĂšre est pasteur — qui explique qu'il soit toujours restĂ© attachĂ© Ă  une conception moralisante de la politique Ă©trangĂšre des États-Unis. AprĂšs des Ă©tudes de droit Ă  Princeton, Ă  la Sor [
] Lire la suiteÉCOMUSÉES INDUSTRIELSÉcrit par Louis BERGERON ‱ 2 509 mots Dans le chapitre "Du musĂ©e au parc rĂ©gional" 
 À ce point entre en jeu la notion de paysage. Pour l'historien du patrimoine industriel, la crĂ©ation de paysages spĂ©cifiques pour et par des industries qui ont altĂ©rĂ© ou polluĂ© souvent, mais aussi enrichi et remodelĂ© l'environnement antĂ©rieur, ne saurait ĂȘtre mise en doute ; pas plus que la nĂ©cessitĂ© d'en prĂ©server au moins des fragments pour faciliter la comprĂ©hension de ce qu'a Ă©tĂ© la vie des ho [
] Lire la suiteÉCONOMIE MONDIALE 1993 une nouvelle annĂ©e de purgatoireÉcrit par Tristan DOELNITZ ‱ 6 802 mots Dans le chapitre "Le cycle de l'Uruguay" 
 Cette logique Ă©tait implicite dans les objectifs du cycle de l'Uruguay, une nĂ©gociation lancĂ©e en septembre 1986 Ă  Punta del Este et qui a fini par aboutir le 15 dĂ©cembre 1993 Ă  GenĂšve, siĂšge du AprĂšs de multiples rebondissements et une Ăąpre confrontation finale entre les États-Unis et la CommunautĂ© europĂ©enne, la conclusion des nĂ©gociations a permis de renforcer le systĂšme des Ă©changes [
] Lire la suiteÉGYPTE L'Égypte rĂ©publicaineÉcrit par Sandrine GAMBLIN, Robert SANTUCCI, Universalis ‱ 38 768 mots ‱ 18 mĂ©dias Dans le chapitre "En quĂȘte de reconnaissance internationale" 
 L'homme, au moment de son accession au pouvoir, paraĂźt Ă  premiĂšre vue sans identitĂ©, voire sans projet politique. D'aucuns le dĂ©signent comme un nouveau Nasser, d'autres le dĂ©finissent plutĂŽt comme un fidĂšle de Sadate. C'est bien lĂ  la caractĂ©ristique majeure du rĂšgne de Moubarak, celle d'une politique en mouvement pendulaire qui oscille entre deux hĂ©ritages le rĂ©gime de Moubarak serait une synt [
] Lire la suiteEISENHOWER DWIGHT DAVID 1890-1969Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 799 mots ‱ 5 mĂ©dias David Dwight Eisenhower fut le trente-quatriĂšme prĂ©sident des États-Unis. Il gouverna de 1953 Ă  1961. NĂ© dans une modeste famille, de tradition mennonite, Eisenhower vĂ©cut dans le Kansas Ă  Abilene, puis entra Ă  l'AcadĂ©mie militaire de West Point 1911-1915. Au cours de la Grande Guerre, il reste aux États-Unis et occupe un poste d'instructeur dans l'arme blindĂ©e. Au retour de la paix, il est capi [
] Lire la suiteEL BARADEI MOHAMED 1942- Écrit par Vincent CHETAIL ‱ 1 197 mots ‱ 1 mĂ©dia La nĂ©gociation plutĂŽt que la guerre ». Telle semble ĂȘtre la maxime qui a toujours animĂ© Mohamed El Baradei. Pourtant rien ne prĂ©disposait ce diplomate de carriĂšre au tempĂ©rament rĂ©servĂ© Ă  devenir la bĂȘte noire de l'administration Bush dans sa guerre contre le terrorisme. NĂ© au Caire en 1942 dans une famille de juristes reconnus, Mohamed El Baradei obtient en 1962 une licence en droit Ă  l'univer [
] Lire la suiteENSEIGNEMENT DE L'ARTÉcrit par Annie VERGER ‱ 16 115 mots Dans le chapitre "États-Unis les universitĂ©s Ă  l'avant-garde" 
 Les États-Unis restent le pays qui a ouvert le plus largement – et Ă  une Ă©poque oĂč l'Europe ne l'envisageait pas encore – ses universitĂ©s aux institutions culturelles conservatoires de musique, compagnies théùtrales, acadĂ©mies d'art, etc.. Les collĂšges amĂ©ricains avaient, au xix e siĂšcle, empruntĂ© Ă  l'Angleterre la structure de leurs Ă©tudes supĂ©rieures droit, mĂ©decine et commerce et ils laiss [
] Lire la suiteESPACE CONQUÊTE DE L' Des fusĂ©es aux lanceursÉcrit par Frederick I. ORDWAY III, Jacques VILLAIN ‱ 11 382 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Le dĂ©fi lunaire" 
 Le dĂ©fi lancĂ© par Kennedy en 1961 et qui consiste Ă  faire dĂ©barquer un AmĂ©ricain sur la Lune avant la fin de la dĂ©cennie en cours nĂ©cessite de disposer d'une fusĂ©e dont les performances et les dimensions sont sans commune mesure avec celles des prĂ©cĂ©dentes. Cette fusĂ©e, la Saturn V, dont la rĂ©alisation est placĂ©e sous la responsabilitĂ© de Wernher von Braun, a une hauteur de 110 mĂštres, une masse [
] Lire la suiteESPACE CONQUÊTE DE L' Des pionniers Ă  la fin de la guerre froideÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 14 714 mots ‱ 37 mĂ©dias Dans le chapitre "Des missiles aux lanceurs" 
 ParallĂšlement, sur la proposition de Korolev, l'AcadĂ©mie des sciences de l'Union soviĂ©tique avait, le 30 janvier 1956, pris la dĂ©cision de procĂ©der au lancement d'un satellite avec cette fusĂ©e Semiorka. Cette Ă©tape va ĂȘtre franchie le 4 octobre 1957, lorsque le premier objet fabriquĂ© par l'homme, Spoutnik-1 en russe, spoutnik signifie compagnon », est mis sur orbite. Spoutnik-1, qui se prĂ©sen [
] Lire la suiteESPACE CONQUÊTE DE L' La militarisation de l'espaceÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 5 420 mots Dans le chapitre "Les États-Unis, puissance dominante" 
 Les États-Unis disposent de la plus vaste panoplie de satellites permettant de surveiller l'ensemble de la planĂšte, ce qui leur confĂšre un avantage indĂ©niable en temps de guerre comme en temps de paix. En 2006, le CongrĂšs a publiĂ© le montant annuel des dĂ©penses spatiales civiles et militaires amĂ©ricaines, qui s'Ă©tablissait Ă  la valeur gigantesque de 62 milliards de dollars ! Si l'on tient compte [
] Lire la suiteESPACE CONQUÊTE DE L' L'espace et l'hommeÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 5 057 mots ‱ 18 mĂ©dias Dans le chapitre " L'homme dans l'espace" 
 L'homme prend physiquement place dans l'espace le 12 avril 1961, avec la rĂ©volution autour de la Terre effectuĂ©e par le SoviĂ©tique Iouri Gagarine . Dans les annĂ©es 1960, les vols habitĂ©s rĂ©pondent Ă  plusieurs objectifs apprendre Ă  vivre dans l'espace en augmentant progressivement leur durĂ©e, rĂ©aliser des sorties dans l'espace, mettre au point les techniques de rendez-vous spatial et de changemen [
] Lire la suiteESPACE CONQUÊTE DE L' SuccĂšs et dĂ©sillusionsÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 9 923 mots ‱ 31 mĂ©dias Dans le chapitre "La premiĂšre fusĂ©e moderne" 
 De 1937 au dĂ©but de 1945, une intense activitĂ© de recherches militaires sur les fusĂ©es va se dĂ©velopper en Allemagne, Ă  PeenemĂŒnde. D'un cĂŽtĂ©, la Luftwaffe y entreprend la construction de divers types de missiles air-air, air-sol, sol-air et sol-sol, de l'autre, la Wehrmacht s'engage notamment dans la voie des missiles balistiques sol-sol Ă  longue portĂ©e. En 1945, de l'ordre de 12 000 ingĂ©nieurs [
] Lire la suite ESPAGNE Le territoire et les hommes Le retour Ă  la dĂ©mocratie Écrit par Guy HERMET, Mercedes YUSTA RODRIGO, Universalis ‱ 10 723 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "La droite dĂ©complexĂ©e" 
 Fort de ses succĂšs en matiĂšre Ă©conomique et sociale, dans une conjoncture favorable et face Ă  une gauche en manque de leader et de projet, le PP remporte haut la main les Ă©lections lĂ©gislatives de mars 2000 en obtenant la majoritĂ© absolue avec 44,6 % des voix. LibĂ©rĂ© de ses alliĂ©s nationalistes, JosĂ© MarĂ­a Aznar n'a plus Ă  chercher le consensus avec les autres forces politiques. Son style de gouve [
] Lire la suiteEST-OUEST RELATIONSÉcrit par Jacques HUNTZINGER, Philippe MOREAU DEFARGES, Universalis ‱ 12 425 mots ‱ 10 mĂ©dias La question des relations Est-Ouest remonte Ă  la rĂ©volution russe de 1917 ; elles se sont dĂ©veloppĂ©es Ă  partir d'une trame qui n'a pas beaucoup changĂ© jusqu'Ă  la disparition de l' en dĂ©cembre 1991 ; elles reposaient sur l'existence de deux blocs cimentĂ©s par la dĂ©pendance, l'allĂ©geance ou l'alliance ; elles ont connu des phases diverses, marquĂ©es tantĂŽt par l'aiguisement des antagonismes [
] Lire la suiteÉTAT ISLAMIQUE EI ou DAECH ou DAESHÉcrit par Universalis ‱ 2 494 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "La lutte contre l’État islamique" 
 L’expansion rapide de l’État islamique sur le territoire irakien inquiĂšte de plus en plus la communautĂ© internationale. Elle provoque une crise politique Ă  Bagdad, qui met fin au gouvernement de Nouri al-Maliki. Les appels Ă  une intervention internationale se multiplient et, en aoĂ»t 2014, les États-Unis entament une campagne de frappes aĂ©riennes, pour enrayer la progression des troupes d’al-Baghd [
] Lire la suiteEUROPE Histoire de l'idĂ©e europĂ©enneÉcrit par Jean-Baptiste DUROSELLE, Alfred GROSSER ‱ 10 517 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "L'impulsion des États-Unis" 
 L'idĂ©e d'une unitĂ© Ă©conomique europĂ©enne a Ă©tĂ© imposĂ©e par les États-Unis au moment du plan Marshall, lancĂ© en mars 1947, lui-mĂȘme essentiellement initiĂ© pour faire renaĂźtre l'Ă©conomie de l'Europe libre face Ă  la menace soviĂ©tique. Les nouvelles instructions donnĂ©es en juillet 1947 par Washington au gĂ©nĂ©ral dirigeant l'occupation amĂ©ricaine constataient Une Europe ordonnĂ©e et prospĂšre demande [
] Lire la suiteÉVANGÉLISME ET ÉGLISES ÉVANGÉLIQUESÉcrit par SĂ©bastien FATH ‱ 3 783 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Les bastions anglophones de l’évangĂ©lisme" 
 Qu'ils soient pentecĂŽtistes et charismatiques, ou qu’ils fassent le choix d’un piĂ©tisme biblique, les Ă©vangĂ©liques ont longtemps Ă©tĂ© marquĂ©s par l'influence de la culture anglo-saxonne. La carte de l’évangĂ©lisme mondial en porte encore aujourd'hui la trace, avec environ 96 millions d'Ă©vangĂ©liques comptabilisĂ©s en AmĂ©rique du Nord États-Unis et Canada. Aussi l’évangĂ©lisme tient-il une place impo [
] Lire la suiteÉVOLUTION DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE DANS LE MONDEÉcrit par Yves GINGRAS ‱ 3 611 mots ‱ 16 mĂ©dias Dans le chapitre "Évolution des taux de citation des pays" 
 Il est entendu que la quantitĂ© n’est pas toujours synonyme de qualitĂ©. Il est toutefois gĂ©nĂ©ralement admis que le taux de citation c’est-Ă -dire la frĂ©quence avec laquelle un article est citĂ© constitue un indice de visibilitĂ© des publications qui est globalement corrĂ©lĂ© avec leur qualitĂ©. On imagine mal en effet des chercheurs citer constamment des publications d’un pays dont ils considĂšrent les [
] Lire la suiteFORD GERALD RUDOLPH 1913-2006Écrit par Marie-France TOINET ‱ 915 mots C'est par accident que Gerald R. Ford est devenu, en 1974, le trente-huitiĂšme prĂ©sident des États-Unis rien ne laissait en effet prĂ©voir que, triomphalement réélu en novembre 1972, Richard Nixon serait contraint Ă  la dĂ©mission, le 9 aoĂ»t de cette annĂ©e-lĂ , par le scandale du Watergate. C'est ainsi que se retrouveront Ă  la Maison-Blanche, pour la premiĂšre fois dans l'histoire du pays, un prĂ©side [
] Lire la suiteFRONTIÈREÉcrit par Guillaume LACQUEMENT ‱ 6 351 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Nouvelles configurations frontaliĂšres dans la mondialisation" 
 La dĂ©frontiĂ©risation » entraĂźne donc une modification du rĂ©gime frontalier, mais s’accompagne paradoxalement, dans le contexte contemporain de la mondialisation, d’une refrontiĂ©risation » qui se traduit par le renforcement des procĂ©dures de sĂ©curisation et de contrĂŽle des flux. Cette dynamique duale transforme les configurations frontaliĂšres. Tout d’abord, les frontiĂšres deviennent plus denses [
] Lire la suiteFUKUYAMA FRANCIS 1952- Écrit par Tom MICHAËL ‱ 507 mots Francis Fukuyama est nĂ© le 27 octobre 1952 Ă  Chicago. AprĂšs avoir fait ses humanitĂ©s Ă  l'universitĂ© Cornell, il Ă©tudie les sciences politiques Ă  Harvard oĂč il obtient son doctorat en 1981. En 1979, il entame une longue collaboration avec l'organisation de recherche Rand Corporation Ă  Santa Monica puis Ă  Washington. En 1981-1982, il participe Ă  l'Ă©laboration de la politique Ă©trangĂšre du DĂ©partement [
] Lire la suiteGAULLISMEÉcrit par Serge BERSTEIN ‱ 5 668 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le gaullisme au pouvoir" 
 DĂšs 1953, de Gaulle ne voit plus qu'une hypothĂšse qui lui permettrait de rĂ©aliser ses objectifs, une secousse », un nouveau drame national, pour lequel il se pose d'avance en recours ». C'est le cas de figure qui se rĂ©alise avec l'Ă©meute algĂ©roise du 13 mai 1958, la dissidence de l' AlgĂ©rie française » et la capitulation de la IV e RĂ©publique qui, au tournant de mai-juin 1958, remet le desti [
] Lire la suiteGENÈVE CONFÉRENCE DE 1954Écrit par Georges-Henri SOUTOU ‱ 445 mots ‱ 2 mĂ©dias La confĂ©rence de GenĂšve rĂ©unit du 26 avril au 21 juillet 1954 les reprĂ©sentants des États-Unis, de la Grande-Bretagne, de l' de la France, de la rĂ©publique populaire de Chine dont ce fut l'entrĂ©e sur la scĂšne diplomatique, des deux CorĂ©es, du Laos, du Cambodge, du Vietnam et du ViĂȘt-minh. La confĂ©rence s'occupa d'abord de la CorĂ©e, puis essentiellement de l'Indochine. Sur la CorĂ©e l'Ă© [
] Lire la suiteGÉOPOLITIQUEÉcrit par Philippe MOREAU DEFARGES ‱ 6 235 mots Dans le chapitre "Les pionniers anglo-amĂ©ricains de la gĂ©opolitique" 
 Dans cette perspective, le premier gĂ©opoliticien, mĂȘme s'il n'est pas classĂ© comme tel, est certainement l'amiral amĂ©ricain Alfred Thayer Mahan 1840-1914. Toute sa rĂ©flexion est sous-tendue par une interrogation de patriote ou de nationaliste comment son pays, les États-Unis, peut-il devenir une puissance mondiale ? Mahan Ă©tudie la rivalitĂ© entre la France et l'Angleterre, de Louis XIV Ă  Napo [
] Lire la suiteGORE ALBERT 1948- Écrit par Pierre MELANDRI, Universalis ‱ 1 310 mots ‱ 1 mĂ©dia Je m'appelle Al Gore ; je suis l'ex-futur prĂ©sident des États-Unis » assumant, non sans humour, l'Ă©chec de sa victoire annoncĂ©e Ă  l'Ă©lection de dĂ©cembre 2000, ainsi Al Gore commençait-il invariablement les confĂ©rences qui ont inaugurĂ© sa nouvelle carriĂšre et son leadership, inattendu, dans la lutte contre le rĂ©chauffement climatique. Albert Arnold Gore Jr. est nĂ© le 31 mars 1948 Ă  Washington. [
] Lire la suiteGREENSPAN ALAN 1926- Écrit par Christian de BOISSIEU ‱ 1 528 mots ‱ 1 mĂ©dia Alan Greenspan a Ă©tĂ© prĂ©sident de la RĂ©serve fĂ©dĂ©rale des États-Unis de 1987 Ă  2006. Alan Greenspan est nĂ© en 1926 Ă  New York. AprĂšs de bonnes Ă©tudes secondaires, il est admis en 1943 Ă  la Juilliard School Conservatoire de musique, dans la section clarinette. Il quitte cette Ă©cole au bout d'un an, pour entrer dans un orchestre de jazz. Une expĂ©rience atypique, pour le futur maĂźtre de la finance [
] Lire la suiteGRENADEÉcrit par Eric V. B. BRITTER, Universalis ‱ 1 693 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Histoire" 
 Christophe Colomb aperçoit l'Ăźle le 15 aoĂ»t 1498, et la baptise ConcepciĂłn, sans mĂȘme y dĂ©barquer. AprĂšs sa dĂ©couverte par les EuropĂ©ens, l'Ăźle reste dominĂ©e pendant cent cinquante ans par les Indiens karibs, qui avaient exterminĂ© les Arawaks, plus pacifiques. En 1609, des marchands britanniques tentent, en vain, d'y Ă©tablir une colonie. AchetĂ©e en 1650 par le cardinal de Richelieu, l'Ăźle voit l'i [
] Lire la suiteGRÈVEÉcrit par HĂ©lĂšne SINAY, Universalis ‱ 12 540 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Aux États-Unis" 
 Aux États-Unis, les conventions collectives d'entreprise contiennent trĂšs frĂ©quemment la clause no strike », analogue en ses effets Ă  la clause de paix sociale allemande c'est-Ă -dire l'interdiction de la grĂšve pendant la durĂ©e de la convention. C'est pourquoi les grands conflits se situent tous aux pĂ©riodes oĂč la convention expire, afin d'obtenir des clauses plus favorables. Jusqu'au milieu [
] Lire la suiteGROENLANDÉcrit par Marc AUCHET, Jean Maurice BIZIÈRE, Jean CORBEL, Universalis ‱ 5 629 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Une terre d'immigration" 
 Le Groenland n'a jamais connu de population indigĂšne. Tous ceux qui se sont installĂ©s sur son sol venaient d'ailleurs. Les uns arrivĂšrent par le nord-ouest, issus de ce magma de terres et de mers gelĂ©es qui coiffe l'actuel territoire canadien, qu'il s'agisse des populations dites Independence I 2 000 ans av. Independence II et Sarqaq 1 000 ans av. Dorset dĂ©but de notre Ăšre ou [
] Lire la suiteGUAM ÎLE DEÉcrit par Jean-Paul LATOUCHE ‱ 287 mots Territoire non incorporĂ© des États-Unis, l'Ăźle de Guam fut la premiĂšre Ăźle des mers du Sud sur laquelle, en 1521, les EuropĂ©ens Magellan mirent le pied. Possession sur laquelle l'Espagne affirme ses droits en 1565, Guam est, au xvi e siĂšcle, le lieu de conversions forcĂ©es au catholicisme. En 1898, aprĂšs la guerre amĂ©ricano-espagnole, elle est cĂ©dĂ©e aux États-Unis et devient, Ă  partir des annĂ©es [
] Lire la suiteGUATEMALAÉcrit par Marie-Chantal BARRE, Carine CHAVAROCHETTE, NoĂ«lle DEMYK, Michel GUTELMAN ‱ 8 956 mots ‱ 10 mĂ©dias Dans le chapitre "Fin de l'expĂ©rience dĂ©mocratique et coup d'État" 
 L'expĂ©rience dĂ©mocratique s'achĂšve rapidement. Le gouvernement rĂ©formiste est renversĂ©, en juin 1954, par un mouvement armĂ© fomentĂ© par la et dirigĂ© par le colonel Carlos Castillo Armas. Celui-ci et la nouvelle junte militaire au pouvoir prennent rapidement le contrĂŽle du pays. Devenu prĂ©sident grĂące au coup d'État, Castillo Armas est assassinĂ© en 1957. Le gĂ©nĂ©ral Miguel YdĂ­goras Fuentes l [
] Lire la suiteGUERRE DU GOLFEÉcrit par Universalis ‱ 295 mots ‱ 4 mĂ©dias OpĂ©ration militaire menĂ©e en janvier et fĂ©vrier 1991 par les États-Unis et leurs alliĂ©s, agissant sous l'Ă©gide de l' contre l'Irak, pour mettre fin Ă  l'occupation du KoweĂŻt envahi par les troupes de Saddam Hussein le 2 aoĂ»t 1990 . Le Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies avait exigĂ© dĂšs le 2 aoĂ»t le retrait des forces irakiennes, puis instaurĂ© un embargo commercial, financier et militaire o [
] Lire la suiteGUERRE FROIDEÉcrit par AndrĂ© FONTAINE ‱ 10 968 mots ‱ 28 mĂ©dias L'expression guerre froide » a Ă©tĂ© employĂ©e pour la premiĂšre fois par le prince Juan Manuel d'Espagne, au xiv e siĂšcle, pour dĂ©signer l'interminable conflit qui opposait alors les Rois Catholiques aux Maures d'Andalousie. Non certes qu'il ne fĂźt pas couler le sang. Mais il prĂ©sentait cette double originalitĂ© de n'avoir pas Ă©tĂ© prĂ©cĂ©dĂ© d'une dĂ©claration de guerre et d'ĂȘtre vouĂ© Ă  s'achever sans [
] Lire la suiteGUERRE FROIDE notions de baseÉcrit par Universalis ‱ 3 554 mots L’expression guerre froide » dĂ©signe le conflit qui opposa les États-Unis et l’URSS durant la seconde moitiĂ© du xx e siĂšcle. Trois traits fondamentaux la caractĂ©risent d’abord, la nature indirecte de l’affrontement, d’oĂč l’adjectif froide » qui qualifie cette guerre » ; ensuite, la dimension de ses enjeux, qui opposent deux superpuissances pour la domination du monde, au risque d’un confl [
] Lire la suiteHAIG ALEXANDER 1924-2010Écrit par Universalis ‱ 429 mots SecrĂ©taire d'État sous la prĂ©sidence de Ronald Reagan, le gĂ©nĂ©ral amĂ©ricain Alexander Haig a occupĂ© de nombreux postes officiels. NĂ© le 2 dĂ©cembre 1924 Ă  Philadelphie Pennsylvanie, Alexander Meigs Haig Jr. sort diplĂŽmĂ© de l'acadĂ©mie militaire de West Point New York en 1947. Il sert sous les ordres du gĂ©nĂ©ral Douglas MacArthur au Japon durant l'occupation, puis pendant la guerre de CorĂ©e. Haig [
] Lire la suiteHAÏTIÉcrit par Jean Marie THÉODAT, Universalis ‱ 8 710 mots ‱ 11 mĂ©dias Dans le chapitre "Une nation en chantier, un État en faillite " 
 La nation haĂŻtienne, soudĂ©e par une culture forte et une solidaritĂ© sans faille entre les gĂ©nĂ©rations, tĂ©moigne d'une vitalitĂ© dont les artistes sont les tĂ©moins les plus crĂ©dibles et les plus fidĂšles interprĂštes. Par sa peinture Saint-Brice, Hyppolite, sa littĂ©rature Jacques Roumain, Jacques Stephen Alexis, sa musique, le pays exerce un rayonnement culturel disproportionnĂ© et paradoxal compte [
] Lire la suiteHARRIMAN W. AVERELL 1891-1986Écrit par Marie-France TOINET ‱ 1 016 mots NĂ© Ă  New York, le 15 novembre 1891, William Averell Harriman Ă©tait le fils d'un magnat des chemins de fer, Edward Harriman, qui, Ă  lui seul, possĂ©da 103 000 km de rail, plus qu'aucun homme n'en contrĂŽla jamais. Il est donc Ă©levĂ© de facon princiĂšre la demeure familiale comprenait cent piĂšces Ă  Arden New York. Il fait de bonnes Ă©tudes, d'abord dans une prestigieuse Ă©cole privĂ©e, Groton, puis Ă  l [
] Lire la suiteHAWAIIÉcrit par Christian HUETZ DE LEMPS ‱ 5 887 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "La Seconde Guerre mondiale et l'accession au rang d'État" 
 La situation stratĂ©gique des Hawaii dans le Pacifique nord, reconnue depuis longtemps, avait amenĂ© les États-Unis Ă  faire de Pearl Harbor, Ă  l'ouest d'Honolulu dans l'Ăźle d'Oahu, la base navale essentielle pour la flotte du Pacifique . C'est donc tout naturellement lĂ  que les Japonais choisirent de frapper Ă  l'aube du 7 dĂ©cembre 1941. PlacĂ©es brutalement au cƓur de l'actualitĂ©, les Hawaii devaien [
] Lire la suiteHEIGHT DOROTHY 1912-2010Écrit par Universalis ‱ 447 mots Militante politique amĂ©ricaine luttant pour les droits civiques et les droits des femmes, Dorothy Irene Height, figure trĂšs respectĂ©e et influente, dirigea diverses organisations Ɠuvrant principalement Ă  amĂ©liorer les conditions de vie des femmes noires amĂ©ricaines. NĂ©e le 24 mars 1912 Ă  Richmond, en Virginie, elle grandit Ă  Rankin, en Pennsylvanie. Étudiante en psychopĂ©dagogie Ă  l'universitĂ© de [
] Lire la suiteHÔ CHI MINH, NGUYÊN AI QUOC dit 1890-1969Écrit par Jean LACOUTURE ‱ 3 173 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Le rejet de l'intervention amĂ©ricaine" 
 Leader d'un demi-Vietnam vouĂ© au socialisme, HĂŽ Chi Minh ne sut pas prĂ©venir les excĂšs d'une rĂ©forme agraire prĂ©cipitĂ©e qui, en 1956, provoquĂšrent de graves dĂ©sordres paysans, contraignant les dirigeants de Hanoi Ă  limoger » le secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de leur parti, Truong Chinh, idĂ©ologue du rĂ©gime. C'est M. HĂŽ lui-mĂȘme qui dut assumer ces fonctions. En effet la popularitĂ© du chef de l'État survivai [
] Lire la suiteHOFFA JIMMY 1913-1975 env.Écrit par Alain CLÉMENT ‱ 1 049 mots James Riddle Hoffa est nĂ© dans une bourgade de l'Indiana en 1913. Son pĂšre, de souche germanique la consonance italienne est trompeuse, Ă©tait mineur. Il meurt de la silicose en 1920. Quatre ans plus tard, sa veuve se fixe Ă  Detroit avec ses quatre enfants James est le second. La famille est dans la gĂȘne. ÉlĂšve assidu mais mĂ©diocre, James quitte trĂšs tĂŽt l'Ă©cole, sans autres atouts que sa vigue [
] Lire la suiteHOLBROOKE RICHARD 1941-2010Écrit par Universalis ‱ 624 mots Richard Holbrooke est l'une des figures les plus connues de la diplomatie amĂ©ricaine, notamment pour avoir Ă©tĂ© l'artisan des accords de Dayton en 1995, qui mirent fin Ă  la guerre en Bosnie-HerzĂ©govine. Richard Charles Albert Holbrooke naĂźt le 24 avril 1941 Ă  New York, dans une famille juive europĂ©enne qui a fui la menace nazie dans les annĂ©es 1930. DiplĂŽmĂ© de l'universitĂ© Brown, Ă  Providence Rhod [
] Lire la suiteHONDURASÉcrit par NoĂ«lle DEMYK, David GARIBAY, Oruno D. LARA, Universalis ‱ 8 821 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Les dĂ©fis du Honduras contemporain" 
 En novembre 2001, le pouvoir revient au Parti national, avec Ricardo Maduro Ă  la prĂ©sidence, mais seulement une majoritĂ© relative Ă  l'AssemblĂ©e 61 des 128 siĂšges. Quatre ans plus tard, c'est le libĂ©ral Manuel Zelaya qui est Ă©lu Ă  la prĂ©sidence avec 49,9 p. 100 des voix, les libĂ©raux ne disposant que de 62 siĂšges Ă  l'AssemblĂ©e. La situation socio-Ă©conomique du Honduras demeure extrĂȘmement prĂ©cair [
] Lire la suiteHONOLULUÉcrit par Christian HUETZ DE LEMPS ‱ 921 mots ‱ 1 mĂ©dia Capitale du cinquantiĂšme État des États-Unis, les Ăźles Hawaii, Honolulu est la plus grande agglomĂ©ration des mondes insulaires du Pacifique tropical, bien loin devant Suva Fidji, Papeete ou NoumĂ©a. Elle occupe tout le sud et l'est de l'Ăźle d'Oahu 1 574 km 2 , et si la ville proprement dite ne compte que 375 571 habitants en 2007, on ne peut en sĂ©parer son prolongement occidental district d' [
] Lire la suiteHOOVER JOHN EDGAR 1895-1972Écrit par Universalis ‱ 606 mots Fonctionnaire amĂ©ricain nĂ© le 1 er janvier 1895 Ă  Washington, John Edgar Hoover suit les cours du soir de droit Ă  l'universitĂ© George-Washington et dĂ©croche une licence en 1916, puis une maĂźtrise en 1917. La mĂȘme annĂ©e, il intĂšgre le dĂ©partement amĂ©ricain de la Justice, oĂč il rĂ©vise des dossiers. Deux ans plus tard, il devient l'assistant spĂ©cial de l'attorney gĂ©nĂ©ral Alexander Mitchell Palmer [
] Lire la suiteHUMPHREY HUBERT H. 1911-1978Écrit par Marie-France TOINET ‱ 702 mots Ancien vice-prĂ©sident des États-Unis et sĂ©nateur dĂ©mocrate du Minnesota. Fils d'un petit commerçant, Hubert H. Humphrey comprend d'autant mieux les rigueurs de la crise Ă©conomique qu'il les subit il est obligĂ©, en 1931, de quitter l'universitĂ© du Minnesota pour aider sa famille. Il reprend cependant ses Ă©tudes en 1937 et obtient sa maĂźtrise avec un mĂ©moire sur La Philosophie politique du New D [
] Lire la suiteHUSSEIN SADDAM 1937-2006Écrit par Françoise SELLIER ‱ 1 062 mots ‱ 1 mĂ©dia Douze ans aprĂšs la fin de la guerre du Golfe cessez-le-feu du 3 mars 1991 et l'instauration d'un rĂ©gime international de sanctions sans prĂ©cĂ©dent rĂ©solution 687 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, 3 avril 1991, le rĂ©gime de Saddam Hussein est tombĂ© par la force le 9 avril 2003, Ă  la suite de l'opĂ©ration militaire amĂ©ricano-britannique Iraqi Freedom LibertĂ© pour l'Irak dĂ©clenchĂ©e le 2 [
] Lire la suiteINDE Le territoire et les hommes HistoireÉcrit par Christophe JAFFRELOT, Jacques POUCHEPADASS, Universalis ‱ 22 936 mots ‱ 25 mĂ©dias Dans le chapitre "La conquĂȘte du pouvoir par le BJP" 
 Le principal bĂ©nĂ©ficiaire du dĂ©clin congressiste est le BJP, qui devient le premier parti Ă  la Lok Sabha avec 160 siĂšges, mais qui n'a pas les moyens de former le gouvernement. Le pouvoir Ă©choit donc Ă  une troisiĂšme force, l'United Front UF, nĂ©e du rapprochement du National Front des annĂ©es 1989-1990 et du Left Front dominĂ© par le CPI et le CPIM, qui ne peut toutefois gouverner qu'avec le sou [
] Lire la suiteINFORMATION L'UTOPIE INFORMATIONNELLE EN QUESTIONÉcrit par Armand MATTELART ‱ 8 126 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "La crise de l'utopie technologique" 
 Avec la crise de la bulle Internet et celle de la nouvelle Ă©conomie », comme on l'appelle alors, la fin du siĂšcle rĂ©vĂšle les premiers indices du dĂ©calage entre la rĂ©alitĂ© et le discours salvateur sur les vertus de la sociĂ©tĂ© globale de l'information. La bulle discursive sur les paradis rĂ©ticulaires s'est conjuguĂ©e avec la bulle spĂ©culative sur les valeurs boursiĂšres. La premiĂšre, en porte-Ă -faux [
] Lire la suiteINNOVATIONÉcrit par Abdelillah HAMDOUCH ‱ 8 853 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "SystĂšmes d'innovation et compĂ©titivitĂ© technologique" 
 De nombreux travaux ont Ă©tabli de maniĂšre trĂšs convaincante l'importance des spĂ©cificitĂ©s nationales et rĂ©gionales dans l'explication des performances technologiques des systĂšmes d’innovation Ces spĂ©cificitĂ©s concernent tout d'abord l'importance et la qualitĂ© des infrastructures de la connaissance systĂšme Ă©ducatif gĂ©nĂ©ral, importance des universitĂ©s et des organisations de recherche, poids resp [
] Lire la suiteINSOUMISSIONÉcrit par Pierre SPITZ ‱ 613 mots Les articles 122 Ă  131 du Code du service national français dĂ©terminent les conditions dans lesquelles un assujetti au service national » peut ĂȘtre dĂ©clarĂ© en Ă©tat d'insoumission. Cependant, dans le langage courant, la notion d'insoumission est souvent confondue avec celle d'objection de conscience ou de dĂ©sertion. L'objection de conscience est un refus prĂ©alable de se soumettre Ă  l'assujettisse [
] Lire la suiteIRAKÉcrit par Loulouwa AL RACHID, Brigitte DUMORTIER, Philippe RONDOT, Pierre ROSSI ‱ 29 463 mots ‱ 25 mĂ©dias Dans le chapitre "Le sursaut » amĂ©ricain, prĂ©lude au dĂ©sengagement militaire et politique" 
 SanctionnĂ©e par les Ă©lecteurs amĂ©ricains lors du scrutin de mi-mandat en novembre 2006, la politique de l'administration Bush en Irak aboutit Ă  une impasse. Pour enrayer la spirale de la violence qui dĂ©truit les fondations mĂȘme de l'État que Washington entend asseoir en MĂ©sopotamie, une nouvelle stratĂ©gie est mise en place. Elle revĂȘt la forme d'un sursaut », amorcĂ© en 2007 par le gĂ©nĂ©ral David [
] Lire la suiteIRAK GUERRE D' 2003-2011Écrit par Christophe PÉRY ‱ 428 mots ‱ 1 mĂ©dia L'intervention armĂ©e amĂ©ricano-britannique LibertĂ© pour l'Irak » lancĂ©e le 20 mars 2003 contre l'Irak a provoquĂ© la chute du rĂ©gime de Saddam Hussein aprĂšs une vingtaine de jours de combats. L'Irak figurait sur l' axe du Mal » fustigĂ© par le prĂ©sident George W. Bush Ă  la suite des attentats du 11 septembre 2001, dans le cadre de sa campagne contre le terrorisme international et les pays qui le [
] Lire la suiteIRAN Histoire et politique Écrit par Christian BROMBERGER, Robert MANTRAN, Universalis ‱ 22 390 mots ‱ 11 mĂ©dias Dans le chapitre "Isolement renforcĂ© et dĂ©gradation de la situation intĂ©rieure" 
 Le vent de contestation qui souffle sur le Maghreb et le Proche-Orient Ă  partir de dĂ©cembre 2010 donne un nouvel Ă©lan au mouvement vert. D'amples manifestations ont lieu Ă  TĂ©hĂ©ran et dans diverses villes du pays en fĂ©vrier 2011. Les rĂ©pliques du pouvoir rĂ©pression redoublĂ©e, organisation d'une journĂ©e de la haine et de la colĂšre » contre les leaders du mouvement vert, dont les adversaires les p [
] Lire la suiteIRLANDE DU NORD ou ULSTERÉcrit par Pierre JOANNON ‱ 9 440 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "L'amorce du processus de paix" 
 Le 15 dĂ©cembre 1993, le Premier ministre britannique et son homologue irlandais donnent lecture, au 10, Downing Street, d'une dĂ©claration conjointe » qui est une vĂ©ritable charte pour la paix. Les paramĂštres incontournables d'une possible rĂ©solution du conflit y sont Ă©noncĂ©s en langage plus ou moins codĂ©. AprĂšs six longs mois de rĂ©flexion, l' annonce la cessation indĂ©finie de ses opĂ©ratio [
] Lire la suiteISOLATIONNISMEÉcrit par Alexandre KISS ‱ 859 mots ‱ 1 mĂ©dia Ligne de conduite suivie dans les relations extĂ©rieures par un État qui entend ne pas participer Ă  la vie politique internationale en dehors des affaires par lesquelles il s'estime ĂȘtre directement concernĂ©, l'isolationnisme semble se borner essentiellement aux questions politiques et n'exclut nullement les relations avec d'autres États dans d'autres domaines. En formulant, dĂšs 1796, le principe d [
] Lire la suiteISRAËLÉcrit par Marcel BAZIN, Claude KLEIN, François LAFON, Lily PERLEMUTER, Ariel SCHWEITZER, Universalis ‱ 26 745 mots ‱ 38 mĂ©dias Dans le chapitre "IsraĂ«l et le problĂšme palestinien" 
 La guerre d'IndĂ©pendance a provoquĂ© un important bouleversement politique, mais Ă©galement dĂ©mographique. Si, en novembre 1947, on comptait prĂšs d'un million de Palestiniens sur le territoire de ce qui allait devenir IsraĂ«l, Ă  la fin des hostilitĂ©s dĂ©cembre 1948-janvier 1949, ils ne sont plus que 180 000 sur le territoire du nouvel État. Les origines de ces dĂ©placements plus de 800 000 personne [
] Lire la suiteITALIE La vie politique depuis 1945Écrit par GeneviĂšve BIBES, Marc LAZAR, Universalis ‱ 31 410 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Le dĂ©cisionnisme » craxien" 
 Les annĂ©es de la prĂ©sidence Craxi n'ont pas seulement marquĂ© le destin du socialisme italien, elles ont aussi apportĂ© un style nouveau de gouvernement en politique intĂ©rieure comme en politique extĂ©rieure. Rompant avec la mĂ©thode de mĂ©diations et de compromis permanents de ses prĂ©dĂ©cesseurs, Bettino Craxi a donnĂ© l'image parfois brutale d'un homme politique capable de trancher un problĂšme par une [
] Lire la suiteJAPON Le territoire et les hommes GĂ©ographieÉcrit par Philippe PELLETIER ‱ 13 280 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre "Une Ă©conomie de guerre passĂ©e en temps de paix" 
 Les principales structures de ce capitalisme d'État sont instaurĂ©es au cours des annĂ©es 1940 caractĂ©risĂ©es par une Ă©conomie de guerre, et elles ont Ă©tĂ© maintenues aprĂšs la dĂ©faite militaire de 1945. Cette continuitĂ© est permise par le revirement gĂ©opolitique des États-Unis qui, aprĂšs avoir voulu transformer le Japon vaincu en un pays rural et pacifique modĂšle, le remettent en selle industrielleme [
] Lire la suiteJAPON Le territoire et les hommes HistoireÉcrit par Paul AKAMATSU, Vadime ELISSEEFF, ValĂ©rie NIQUET, CĂ©line PAJON, Universalis ‱ 44 405 mots ‱ 51 mĂ©dias Dans le chapitre "L’échec de l’alternance dĂ©mocrate " 
 Le Japon connaĂźt en 2009 une alternance politique historique. Le Parti dĂ©mocrate du Japon PDJ, de centre gauche, remporte en effet une large victoire lors des Ă©lections lĂ©gislatives du 30 aoĂ»t, interrompant la domination du PLD qui durait depuis 1955. L’enthousiasme des Japonais pour cette Ă©lection est Ă  l’image de leur dĂ©ception vis-Ă -vis du PLD, incapable de se renouveler. Le PDJ s’est prĂ©sen [
] Lire la suiteJEAN-PAUL II, KAROL WOJTYLA 1920-2005 pape 1978-2005Écrit par Jean-Claude PETIT, Giancarlo ZIZOLA ‱ 6 396 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Diplomatie et doctrine de paix" 
 Lors de son premier voyage en Pologne, en 1979 , Jean-Paul II attire de telles foules qu'il inflige au rĂ©gime communiste un vĂ©ritable camouflet. Solidarnoƛć, le syndicat libre nĂ© des accords de Gdansk signĂ©s entre les grĂ©vistes et le gouvernement en aoĂ»t 1980, brandit comme s'il s'agissait de forces alliĂ©es les reprĂ©sentations de la Vierge de Czȩstochowa et du pape. Pour la premiĂšre fois, dans ce [
] Lire la suiteJEUX OLYMPIQUES Les Jeux et la guerre froideÉcrit par Pierre LAGRUE ‱ 3 932 mots Les Jeux d'hiver de Lake Placid, en 1980, se dĂ©roulent alors que la guerre froide connaĂźt un moment de haute tension. En dĂ©cembre 1979, l'ArmĂ©e rouge a pĂ©nĂ©trĂ© en Afghanistan pour soutenir militairement le rĂ©gime communiste de Babrak Karmal. Le prĂ©sident des États-Unis Jimmy Carter, affaibli par le marasme Ă©conomique et par l'affaire des otages de TĂ©hĂ©ran une soixantaine d'AmĂ©ricains sont sĂ©ques [
] Lire la suiteJOHNSON LYNDON BAINES 1908-1973Écrit par Marie-France TOINET ‱ 950 mots ‱ 4 mĂ©dias NĂ© au Texas dans une famille pauvre, Lyndon Johnson participe de la mythologie amĂ©ricaine du prĂ©sident-nĂ©-dans-une-cabane-de-rondins. Cette pauvretĂ© n'est cependant pas le comble de la dĂ©chĂ©ance, puisque son pĂšre est Ă©lu Ă  la lĂ©gislature du Texas le goĂ»t de la politique est ici hĂ©rĂ©ditaire. AprĂšs le lycĂ©e et quelques mois de vagabondage en Californie, Lyndon Johnson entre dans une Ă©cole normale [
] Lire la suiteJORDANIEÉcrit par Philippe DROZ-VINCENT, Philippe RONDOT ‱ 19 747 mots ‱ 16 mĂ©dias Dans le chapitre "Le choix de l'ajustement structurel et les contraintes Ă©conomiques" 
 La sĂ©curitĂ© budgĂ©taire » ou la capacitĂ© du rĂ©gime Ă  assurer les flux financiers nĂ©cessaires Ă  la survie du systĂšme, pour un des pays recevant le plus d'aides au monde − dix fois plus en moyenne que les pays ayant le mĂȘme niveau de dĂ©veloppement −, devient une contrainte fondamentale. L'endettement et les dĂ©ficits publics crĂ©ent une dĂ©pendance extĂ©rieure vis-Ă -vis de l'Irak en 1989, un quart [
] Lire la suiteKARZAÏ HAMID 1957- Écrit par Universalis ‱ 1 000 mots Homme politique afghan, prĂ©sident de la RĂ©publique de 2004 Ă  2014. NĂ© le 24 dĂ©cembre 1957 Ă  Kandahar, Hamid KarzaĂŻ est le fils du chef de la tribu pachtoune des PopalzaĂŻ. Son pĂšre et son grand-pĂšre ont Ă©tĂ© au service de Mohammad Zaher Shah, roi d'Afghanistan de 1933 Ă  1973. En 1979, face Ă  l'invasion soviĂ©tique, la famille KarzaĂŻ quitte l'Afghanistan pour le Pakistan. Hamid KarzaĂŻ poursuit des Ă©t [
] Lire la suiteKATRINA ET RITA CYCLONESÉcrit par Yves GAUTIER ‱ 594 mots Le mardi 23 aoĂ»t 2005, Katrina n'est qu'une dĂ©pression tropicale. Elle s'amplifie et devient un cyclone de classe 1 en traversant le sud de la Floride onze victimes et de nombreux dĂ©gĂąts, avant de se renforcer encore classe 3 au-dessus des eaux chaudes du golfe du Mexique et de se diriger vers l'Alabama, le Mississippi et la Louisiane État le plus touchĂ©. Ce n'est que le samedi 27 aoĂ»t que [
] Lire la suiteKENNEDY EDWARD dit TED 1932-2009Écrit par Universalis ‱ 557 mots Figure de proue du Parti dĂ©mocrate amĂ©ricain, sĂ©nateur respectĂ©, Ted Kennedy Ă©tait le benjamin des neuf enfants de Rose Fitzgerald et de Joseph P. Kennedy, et leur dernier fils survivant. Il fut, pendant plus de quarante ans, l'un des principaux tenants d'une politique progressiste aux États-Unis. NĂ© le 22 fĂ©vrier 1932 Ă  Boston, Edward Moore Kennedy sort diplĂŽmĂ© de l'universitĂ© Harvard en 1956, p [
] Lire la suiteKENNEDY JOHN FITZGERALD 1917-1963Écrit par Serge HURTIG ‱ 2 230 mots ‱ 4 mĂ©dias Parce que, trois ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© Ă©lu, il est mort assassinĂ© Ă  Dallas dans des conditions encore mal Ă©claircies, et avant d'avoir atteint aucun des objectifs qu'il avait proposĂ©s Ă  l'AmĂ©rique ; parce que son frĂšre Robert, dĂ©cidĂ© Ă  briguer Ă  son tour la candidature du parti dĂ©mocrate Ă  la prĂ©sidence des États-Unis, a lui aussi Ă©tĂ© assassinĂ© moins de cinq ans plus tard, John Fitzgerald Kennedy, [
] Lire la suiteKENNEDY ROBERT F. 1925-1968Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 618 mots ‱ 1 mĂ©dia Robert Francis Kennedy est nĂ© le 20 novembre 1925 Ă  Brookline dans le Massachusetts. Il participe, dans l' Navy, aux derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, poursuit des Ă©tudes supĂ©rieures Ă  Harvard et fait son droit Ă  l'Ă©cole de droit de Virginie. En 1950, il Ă©pouse Ethel Shakel, dont il aura onze enfants. AprĂšs un bref passage dans l'administration, Robert Kennedy commence une carriĂšre [
] Lire la suiteKING MARTIN LUTHER 1929-1968Écrit par David L. LEWIS ‱ 3 351 mots ‱ 5 mĂ©dias NĂ© Ă  Atlanta GĂ©orgie le 15 janvier 1929, Martin Luther King, de son vrai nom Michael Luther King junior, pasteur baptiste et militant, dirigea le mouvement amĂ©ricain pour les droits civiques du milieu des annĂ©es 1950 jusqu'Ă  son assassinat le 4 avril 1968, Ă  Memphis Tennessee. Son implication dans le mouvement contribuera largement Ă  la suppression de la sĂ©grĂ©gation lĂ©gale des Noirs amĂ©ricai [
] Lire la suiteKISSINGER HENRY 1923- Écrit par Marie-France TOINET ‱ 763 mots ‱ 3 mĂ©dias Homme politique amĂ©ricain, secrĂ©taire d'État de 1973 Ă  1976. NĂ© le 27 mai 1923 Ă  FĂŒrth, en BaviĂšre, dans une famille juive de la petite bourgeoisie, Henry Alfred Kissinger Ă©migre aux États-Unis en 1938 en raison des persĂ©cutions nazies. Devenu citoyen amĂ©ricain en 1943, il retourne avec les troupes d'occupation amĂ©ricaines en Allemagne, puis entre en 1946 Ă  Harvard. Se spĂ©cialisant dans le domaine [
] Lire la suiteKOWEÏTÉcrit par Philippe DROZ-VINCENT, Ghassan SALAMÉ ‱ 7 206 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Relations extĂ©rieures" 
 Le KoweĂŻt a tĂŽt choisi la voie de la coopĂ©ration rĂ©gionale. Il a ainsi fourni une aide substantielle Ă  tous les pays de la pĂ©ninsule Arabique qui en avaient besoin. Sa diplomatie a Ă©tĂ© active pour rĂ©soudre les conflits entre l'Oman et le YĂ©men du Sud, entre les deux YĂ©mens, entre Qatar et BahreĂŻn ou encore entre l'Oman et les Émirats arabes unis. Le Conseil de coopĂ©ration des six pĂ©tromonarchie [
] Lire la suiteKURDESÉcrit par Thomas BOIS, Hamit BOZARSLAN, Christiane MORE, Éric ROULEAU ‱ 16 452 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Les accords de Washington" 
 L'intervention de Bagdad ne mit pas fin Ă  la guerre fratricide, qui connut d'autres volte-face reconquĂȘte » de Suleymaniyeh par l'UPK, usage de missiles.... Mais l'alliance d'un parti kurde avec ce rĂ©gime honni apparut comme un Ă©chec moral aux yeux de la population. De mĂȘme, elle intensifia la pression des États-Unis sur les deux formations, les obligeant Ă  entamer des nĂ©gociations sous les a [
] Lire la suiteLA FABRIQUE DE L'OPINION PUBLIQUE N. Chomsky et E. S. HermanÉcrit par Jean BRICMONT ‱ 1 108 mots Des milliers de livres, d'articles, de cours, de films ont fermement ancrĂ© dans notre conscience un modĂšle de propagande orwellien », oĂč un Big Brother dĂ©cide ce que le public doit savoir ainsi que l'interprĂ©tation souhaitable des faits, et oĂč les journalistes rivalisent de servilitĂ© pour mettre en avant une vision du monde conforme Ă  ses exigences. Mais ne peut-on concevoir un autre systĂšme de [
] Lire la suiteLAOSÉcrit par Philippe DEVILLERS, Madeleine GITEAU, Christian LECHERVY, Paul LÉVY, Christian TAILLARD ‱ 20 233 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "L'intervention amĂ©ricaine et la guerre civile" 
 Cependant, la droite n'admettait pas ce partage du pouvoir avec cette gauche de communistes provietnamiens » et de sauvages » les minoritĂ©s ethniques. Une puissante classe urbaine de fonctionnaires, de commerçants et de politiciens, bĂ©nĂ©ficiaires Ă  divers titres de l'aide Ă©conomique Ă©trangĂšre surtout amĂ©ricaine, s'Ă©tait dĂ©veloppĂ©e Ă  Vientiane et dans la vallĂ©e du MĂ©kong. S'y alliait une cl [
] Lire la suiteL'HOLOCAUSTE DANS LA VIE AMÉRICAINE P. NovickÉcrit par AndrĂ© KASPI ‱ 1 154 mots Les touristes ne manquent pas de visiter Ă  Washington le United States Holocaust Memorial Museum inaugurĂ© par le prĂ©sident Clinton en 1993. Ils sont immĂ©diatement plongĂ©s dans l'une des tragĂ©dies les plus Ă©pouvantables du xx e siĂšcle. Ce qu'ils ne savent pas toujours, c'est que d'autres musĂ©es amĂ©ricains sont consacrĂ©s Ă  l'Holocauste. Il y a lĂ  de quoi surprendre. Le territoire des États-Unis n [
] Lire la suiteLIBANÉcrit par Philippe DROZ-VINCENT, Elizabeth PICARD, Éric VERDEIL, Universalis ‱ 26 514 mots ‱ 18 mĂ©dias Dans le chapitre "Mobilisations libanaises face Ă  l'interventionnisme syrien " 
 La fragile rĂ©conciliation nationale aprĂšs les accords de TaĂ«f, le retour du communautarisme, la crise socio-Ă©conomique et la souverainetĂ© tronquĂ©e provoquent une exaspĂ©ration gĂ©nĂ©rale au sein de la sociĂ©tĂ© libanaise, particuliĂšrement exacerbĂ©e chez les maronites, qui rejettent les interfĂ©rences syriennes. À Damas s'installe parallĂšlement un climat d'ouverture avec le nouveau prĂ©sident Bachar al-A [
] Lire la suiteLIBYEÉcrit par Nora LAFI, Olivier PLIEZ, Pierre ROSSI ‱ 11 752 mots ‱ 14 mĂ©dias Dans le chapitre "PremiĂšres confrontations internationales" 
 Mais cette pĂ©riode est aussi celle d'un trĂšs net raidissement en matiĂšre de politique Ă©trangĂšre. Les nationalisations, la politique pĂ©troliĂšre et la volontĂ© de s'affranchir de la tutelle militaire anglo-amĂ©ricaine avaient certes provoquĂ© de graves tensions au tournant des annĂ©es 1970, mais, Ă  partir de 1977, celles-ci s'aggravent. Ce n'est pas fondamentalement par son souci de mieux contrĂŽler les [
] Lire la suiteLIPPMANN WALTER 1889-1974Écrit par Jean LACOUTURE ‱ 903 mots Pendant prĂšs d'un demi-siĂšcle et jusqu'Ă  ce qu'il cesse d'Ă©crire, vers 1970, Lippmann fut le prince des journalistes, la rĂ©fĂ©rence la plus prestigieuse des faiseurs d'opinion. Plus encore que l'Anglais Wickham Steed, le Français Albert Londres ou l'Italien Montanelli. Il Ă©tait celui que rĂȘvaient d'imiter des milliers d'apprentis reporters, celui qui faisait honneur Ă  ce mĂ©tier si dĂ©criĂ©. Il fut au [
] Lire la suiteLODGE HENRY CABOT 1902-1985Écrit par Marie-France TOINET ‱ 669 mots S'il n'y a pas d'aristocratie amĂ©ricaine, il y a des aristocrates aux États-Unis. Henry Cabot Lodge fut l'un d'eux puisqu'il Ă©tait nĂ© dans cette famille Cabot dont le dicton populaire dit qu'elle ne parle qu'aux Lowell qui ne parlent eux-mĂȘmes qu'Ă  Dieu. Parmi ses ancĂȘtres figurent deux ministres, plusieurs sĂ©nateurs du Massachusetts et un gouverneur ; son grand-pĂšre, le sĂ©nateur des États-Unis rĂ© [
] Lire la suiteMACARTHUR DOUGLAS 1880-1964Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 480 mots ‱ 3 mĂ©dias Officier toujours brillant et toujours controversĂ©, Douglas MacArthur, qui Ă©tait sorti de West Point en 1903, sert aux Philippines, au Japon, devient aide de camp du prĂ©sident Theodore Roosevelt et se retrouve Ă  l'Ă©tat-major gĂ©nĂ©ral. Son pĂšre, le gĂ©nĂ©ral MacArthur, lui fournit un appui qui n'est pas nĂ©gligeable. Aussi est-il en 1918 le plus jeune gĂ©nĂ©ral de l'armĂ©e amĂ©ricaine chef d'Ă©tat-major d [
] Lire la suiteMACROÉCONOMIE EmploiÉcrit par Bernard GAZIER ‱ 9 632 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Apports et limites du circuit keynĂ©sien" 
 Il convient de distinguer ici deux pans de l’apport de Keynes. Le premier, le plus connu, raisonne en termes de circuit d'ensemble, sur lequel une baisse gĂ©nĂ©ralisĂ©e des salaires induit un effet dĂ©pressif cumulatif la contraction du pouvoir d'achat des salariĂ©s entraĂźne la contraction des dĂ©bouchĂ©s et donc, loin de restaurer l'emploi, ne peut qu'aggraver le chĂŽmage. D'une part, les salariĂ©s son [
] Lire la suiteMAFIAÉcrit par Clotilde CHAMPEYRACHE, Jean SUSINI, Universalis ‱ 8 710 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "ContrĂŽle Ă©conomique et politique" 
 C'est donc dans la rĂ©gion de Palerme que le noyau de la mafia s'est incrustĂ©. Elle est parvenu Ă  imposer imposĂ© sa logique Ă  l'Ă©conomie locale la vente ou la location des jardins, l'utilisation des postes d'eau, l'achat d'un terrain, le commerce des agrumes, les ventes aux enchĂšres Ă©taient rĂ©glĂ©s par la violence mafieuse. GĂ©rants des terres des grands propriĂ©taires, les gabellutti et autres ca [
] Lire la suiteMALCOLM X MALCOLM LITTLE dit 1925-1965Écrit par Lawrence MAMIYA, Universalis ‱ 1 524 mots Dirigeant et militant noir amĂ©ricain qui prit le nom musulman de El-Hajj Malik El-Shabazz, Malcolm X fut l'un des chefs de file du mouvement Nation of Islam, lequel promut des conceptions fondĂ©es sur l'orgueil racial et le nationalisme noir au dĂ©but des annĂ©es 1960 . AprĂšs son assassinat, la large diffusion de son autobiographie fit de lui un hĂ©ros et un modĂšle idĂ©ologique, en particulier pour la [
] Lire la suiteMANKILLER WILMA 1945-2010Écrit par Universalis ‱ 382 mots Leader et activiste amĂ©rindienne, Wilma Mankiller fut la premiĂšre femme Ă  devenir chef d'une nation amĂ©rindienne aux États-Unis. NĂ©e le 18 novembre 1945 Ă  Tahlequah, en Oklahoma, Wilma Pearl Mankiller possĂšde des origines cherokee, nĂ©erlandaises et irlandaises ; son nom de famille vient du prestige de grand guerrier qu'avait gagnĂ© l'un de ses ancĂȘtres cherokee. Elle grandit Ă  Mankiller Flats, la [
] Lire la suiteMARCHE POUR LES DROITS CIVIQUES 28 aoĂ»t 1963Écrit par Christian HERMANSEN ‱ 290 mots ‱ 1 mĂ©dia RĂ©unissant plus de 200 000 personnes, la marche sur Washington pour l'emploi et la libertĂ© » du 28 aoĂ»t 1963, appelĂ©e en France marche pour les droits civiques », marque l'apogĂ©e du mouvement non violent pour les droits civiques des Noirs, cent ans aprĂšs leur Ă©mancipation par Abraham Lincoln. L'idĂ©e d'une manifestation dans la capitale fĂ©dĂ©rale venait du grand syndicaliste noir Asa Philip Rand [
] Lire la suiteMARSHALL ÎLESÉcrit par Robert C. KISTE ‱ 1 434 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre " Histoire" 
 Les premiers habitants des Marshall sont des MicronĂ©siens qui ont peut-ĂȘtre Ă©tĂ© influencĂ©s par la civilisation des premiers PolynĂ©siens Lapita. D'aprĂšs la technique de datation au carbone 14, les charbons mis au jour dans le village de Laura, sur l'atoll Majuro, dateraient d'une Ă©poque situĂ©e entre 30 avant et 50 aprĂšs Aperçues en 1529 par le navigateur espagnol Álvaro de Saavedra, l [
] Lire la suiteMARSHALL PLANÉcrit par AndrĂ© KASPI ‱ 480 mots ‱ 1 mĂ©dia Le 5 juin 1947, dans un discours Ă  Harvard, le secrĂ©taire d'État George C. Marshall propose un plan qui porte son nom. La situation Ă©conomique et politique de l'Europe Ă©tant instable, les États-Unis, dit-il en substance, ne sauraient demeurer indiffĂ©rents ; leurs intĂ©rĂȘts sont en jeu. La politique amĂ©ricaine n'est dirigĂ©e contre aucune doctrine ni aucun pays, mais contre la faim, la pauvretĂ©, le [
] Lire la suiteMARSHALL THURGOOD 1908-1993Écrit par Serge HURTIG ‱ 1 041 mots NĂ© dans un quartier pauvre de Baltimore — une des villes du Sud historique des États-Unis, oĂč la proportion de la population noire est parmi les plus fortes —, Thurgood Marshall incarne de maniĂšre exceptionnelle la lutte collective de ses frĂšres de couleur pour la reconnaissance de leur dignitĂ© comme citoyens amĂ©ricains Ă  part entiĂšre. Au dĂ©cĂšs du premier membre noir de la Cour suprĂȘme fĂ©dĂ©rale, [
] Lire la suiteMcCAIN JOHN 1936-2018Écrit par Universalis ‱ 936 mots Homme politique amĂ©ricain, John McCain a Ă©tĂ© membre de la Chambre des reprĂ©sentants 1983-1987 puis du SĂ©nat de 1987 Ă  2018 des États-Unis. Il fut le candidat officiel du Parti rĂ©publicain Ă  l'Ă©lection prĂ©sidentielle du 4 novembre 2008, face au candidat dĂ©mocrate Barack Obama. Fils et petit-fils d'amiral, John Sidney McCain III naĂźt le 29 aoĂ»t 1936 sur la base militaire amĂ©ricaine de Coco Solo, [
] Lire la suiteMcNAMARA ROBERT 1916-2009Écrit par Universalis ‱ 265 mots SecrĂ©taire amĂ©ricain Ă  la DĂ©fense de 1961 Ă  1968. DiplĂŽmĂ© de Berkeley et de Harvard, Robert Strange McNamara travaille au redressement de la Ford Motor Company et sera, en 1960, la premiĂšre personne non issue de la famille Ford Ă  prĂ©sider l'entreprise, qu'il quitte un mois plus tard, appelĂ© par John F. Kennedy pour occuper le poste de secrĂ©taire Ă  la DĂ©fense. En pleine guerre froide baie des C [
] Lire la suiteMEANY WILLIAM GEORGE 1894-1980Écrit par Marie-France TOINET ‱ 809 mots Ce n'est que quelques mois avant sa mort que William George Meany se rĂ©solut Ă  quitter, au mois d'aoĂ»t 1979, Ă  l'Ăąge de quatre-vingt-cinq ans, la prĂ©sidence de la centrale syndicale amĂ©ricaine American Federation of Labor-Congress of Industrial Organizations Il avait rĂ©gnĂ© sur la centrale pendant trente-six ans, ayant eu la carriĂšre caractĂ©ristique d'un syndicaliste amĂ©ricain. App [
] Lire la suiteMERCENAIRESÉcrit par Pascal LE PAUTREMAT ‱ 5 174 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Reconvertis et supplĂ©tifs du nĂ©o-colonialisme" 
 Apparaissent alors d'anciens militaires, issus des troupes d'Ă©lite. Il s'agit principalement de Français, souvent anciens des guerres d'Indochine et d'AlgĂ©rie, de Belges ou encore d'Anglo-Saxons, rompus aux techniques de la guĂ©rilla et de l'encadrement de supplĂ©tifs. Et les avantages financiers ne sont pas toujours au rendez-vous. Quelques noms ont marquĂ© cette pĂ©riode le colonel Trinquier 1908 [
] Lire la suiteMEXICO JEUX OLYMPIQUES DE [1968] Le Black PowerÉcrit par Pierre LAGRUE ‱ 2 335 mots Le 16 octobre 1968 se dĂ©roule sur le stade olympique le 200 mĂštres masculin, qui constitue l'un des temps forts des Jeux de Mexico. En effet, on s'attend Ă  voir une des barriĂšres du sprint tomber, celle des 20 secondes sur la distance. En fait, un homme a dĂ©jĂ  couru en moins de 20 secondes l'AmĂ©ricain John Carlos a remportĂ© les Championnats des États-Unis en 19,92 secondes, mais ce record n'a p [
] Lire la suiteMEXIQUEÉcrit par Jacques BRASSEUL, Henri ENJALBERT, Roland LABARRE, CĂ©cile LACHENAL, Jean A. MEYER, Marie-France PRÉVÔT-SCHAPIRA, Philippe SIERRA, Universalis ‱ 33 396 mots ‱ 16 mĂ©dias Dans le chapitre "Les vicissitudes de la politique Ă©trangĂšre" 
 Le sexennat de Fox se caractĂ©rise par une politique Ă©trangĂšre originale, qui rompt avec les principes traditionnels, en particulier celui de non-ingĂ©rence. Le Mexique a multipliĂ© les provocations Ă  l'Ă©gard de Cuba, et a notamment exigĂ© le dĂ©part de Fidel Castro, avant la venue de George W. Bush, au sommet des AmĂ©riques Monterrey, mars 2002 alors que le leader cubain Ă©tait tenu d'y assister en ta [
] Lire la suiteMICRONÉSIEÉcrit par Francis X. HEZEL ‱ 1 900 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre " Histoire" 
 Les premiers habitants des Ăźles Carolines orientales, comme des Ăźles Marshall et Gilbert, viennent probablement de la rĂ©gion des Nouvelles-HĂ©brides et de Fidji au I er millĂ©naire avant notre Ăšre. Les vestiges archĂ©ologiques et les caractĂ©ristiques linguistiques suggĂšrent que les premiers migrants ont visitĂ© l'archipel en naviguant vers l'est et se sont rĂ©pandus progressivement vers l'ouest Ă  part [
] Lire la suiteMILITAIRE INDUSTRIEÉcrit par Pascal LE PAUTREMAT ‱ 8 569 mots Dans le chapitre "L'intĂ©gration dans le concept de dĂ©fense" 
 L'idĂ©e mĂȘme d'un potentiel de puissance militaire n'est pas rĂ©cente. Elle est omniprĂ©sente depuis plusieurs siĂšcles, Ă  des degrĂ©s divers. Les États, au fur et Ă  mesure qu'ils forgent et ancrent leur influence, doivent nĂ©cessairement disposer d'une industrie militaire ; une industrie qui s'est peu Ă  peu Ă©laborĂ©e avec la manufacturisation » du travail puis la production de piĂšces standardisĂ©es. D [
] Lire la suiteMINORITÉS DROIT DESÉcrit par Yves PLASSERAUD ‱ 11 250 mots ‱ 4 mĂ©dias Dans le chapitre "Les minoritĂ©s dans l'ordre juridique des États" 
 Le rĂ©gime juridique et notamment l'organisation territoriale de l'État abritant des communautĂ©s minoritaires sont Ă©videmment dĂ©terminants Ă  l'Ă©gard du statut des minoritĂ©s. Les États unitaires, qui se veulent souvent aussi États-nations, comme la GrĂšce, la Serbie, la Turquie..., ont gĂ©nĂ©ralement plus de mal Ă  vivre avec leurs minoritĂ©s que ceux qui font une plus grande place Ă  la dĂ©centralisation, [
] Lire la suiteMISSILESÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 5 123 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Les missiles de croisiĂšre" 
 En 1981, les États-Unis ont introduit un nouveau type de missile stratĂ©gique dans leurs arsenaux les missiles de croisiĂšre, sortes d'avions sans pilote. Au contraire des missiles balistiques dont le temps de propulsion est de quelques minutes et qui sortent de l'atmosphĂšre terrestre, les missiles de croisiĂšre ont des temps de vol de plusieurs heures et naviguent Ă  quelques dizaines de mĂštres au [
] Lire la suiteMONDIALISATION Pour une rĂ©gulation Ă©conomique internationaleÉcrit par Michel AGLIETTA ‱ 8 143 mots Dans le chapitre "Au-delĂ  du libre-Ă©change" 
 L'interaction entre les nĂ©gociations commerciales et les prĂ©occupations extra-commerciales, au fur et Ă  mesure que le domaine des Ă©changes s'est Ă©largi des biens manufacturĂ©s aux produits agricoles et aux services, rend le processus beaucoup plus compliquĂ©, voire inextricable. Car l' est conduite Ă  s'occuper de normes sanitaires, de droits sociaux, d'environnement, de propriĂ©tĂ© intellectuell [
] Lire la suiteMONROE DOCTRINE DEÉcrit par Claude FOHLEN ‱ 1 847 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Le fondement de l'impĂ©rialisme des États-Unis 1895-1970" 
 Le tournant du xx e siĂšcle inaugure une Ăšre nouvelle dans l'interprĂ©tation de la doctrine. DĂ©sormais, la puissance amĂ©ricaine est fortement assise, la conquĂȘte du continent est terminĂ©e, la FrontiĂšre a disparu. Le monde est livrĂ© aux grandes puissances. Dans ce contexte nouveau, la doctrine de Monroe se mue en une forme d'impĂ©rialisme au profit des États-Unis. La premiĂšre manifestation en est le [
] Lire la suiteMOORE MICHAEL 1954- Écrit par Hugues JALLON ‱ 969 mots Avec sa casquette vissĂ©e sur la tĂȘte et sa corpulence d'AmĂ©ricain moyen, on ne croit pas avoir affaire Ă  un provocateur-nĂ©. Pourtant, Michael Moore, infatigable professionnel de la contestation, se plaĂźt Ă  perturber depuis maintenant prĂšs d'une vingtaine d'annĂ©es le consensus idĂ©ologique fabriquĂ© par les grands mĂ©dias de masse aux États-Unis. RĂ©alisateur, Ă©crivain, journaliste, producteur d'Ă©miss [
] Lire la suiteMOSCOU JEUX OLYMPIQUES DE [1980] Contexte, organisation, bilanÉcrit par Pierre LAGRUE ‱ 3 006 mots Le 23 octobre 1974, le rĂ©uni pour sa soixante-quinziĂšme session Ă  Vienne, accorde l'organisation des XIX es jeux Olympiques d'Ă©tĂ© Ă  Moscou chose inhabituelle, le dĂ©tail du vote est tenu secret, mais il semble que Moscou ait obtenu quarante-neuf voix, Los Angeles douze. Pour la premiĂšre fois, les Jeux se dĂ©roulent donc dans un pays communiste. Un choix logique il semblait difficile que [
] Lire la suiteNATIONS UNIESÉcrit par Jacques FOMERAND, Cecelia M. LYNCH, Karen MINGST ‱ 16 708 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Sanctions et opĂ©rations militaires" 
 En souscrivant Ă  la Charte, tous les membres s'engagent Ă  mettre Ă  la disposition du Conseil de sĂ©curitĂ© des troupes et des infrastructures permettant d'appliquer des sanctions militaires contre les pays agresseurs ou les pays menaçant la paix. Pendant la guerre froide cependant, aucun accord ne permit de mettre en Ɠuvre cette disposition. L'aprĂšs-guerre froide permit de relancer la possibilitĂ© d [
] Lire la suiteNAVETTE COLUMBIA ACCIDENT DE LA 1er fĂ©vrier 2003Écrit par Universalis ‱ 778 mots ‱ 1 mĂ©dia LancĂ©e le 16 janvier 2003, la navette amĂ©ricaine Columbia se dĂ©sintĂšgre le 1 er fĂ©vrier lors de la phase de rentrĂ©e dans l'atmosphĂšre. L'accident coĂ»te la vie Ă  ses sept astronautes les AmĂ©ricains Rick D. Husband, William C. McCool, David M. Brown, Michael P. Anderson et Laurel Blair Salton Clark, l'AmĂ©ricaine originaire de l'Inde Kalpana Chawla et le premier astronaute israĂ©lien, Ilan Ramon. [
] Lire la suiteNEW YORK TIMESÉcrit par Marie-France TOINET ‱ 823 mots ‱ 2 mĂ©dias FondĂ© en 1851, le New York Times fut rachetĂ© par Adolph S. Ochs d'origine allemande en 1896. Le journal ne tirait plus alors qu'Ă  9 000 exemplaires. Il fut le premier quotidien Ă  utiliser la radio pour la transmission des reportages de ses correspondants et envoyĂ©s spĂ©ciaux Ă  l'Ă©tranger, et cela Ă  l'occasion du conflit russo-japonais de 1905. À la mort d'Adolph Ochs 1935, qui dirigea constamm [
] Lire la suiteNICARAGUAÉcrit par Marie-Chantal BARRE, David GARIBAY, Lucile MÉDINA-NICOLAS, Alain VIEILLARD-BARON ‱ 8 853 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Le rĂ©gime sandiniste" 
 La Junte va rapidement mettre Ă  exĂ©cution son programme. Celui-ci ne se limite pas Ă  la liquidation du rĂ©gime de Somoza fin de l'Ă©tat de siĂšge, dissolution de la Garde nationale, il entend Ă©galement mettre en Ɠuvre un pluralisme politique, une Ă©conomie mixte et une politique Ă©trangĂšre non alignĂ©e. Si la composition de la Junte reflĂšte le pluralisme de l'opposition au rĂ©gime de Somoza, c'est nĂ©an [
] Lire la suiteNIPPO-AMÉRICAIN TRAITÉ DE SÉCURITÉ 1951Écrit par Yugi SATO ‱ 428 mots ‱ 1 mĂ©dia SignĂ© le mĂȘme jour que le traitĂ© de paix 8 sept. 1951, entrĂ© en vigueur l'annĂ©e suivante, le traitĂ© de sĂ©curitĂ© nippo-amĂ©ricain apparaĂźt comme une lĂ©galisation des nouveaux rapports qui se sont instituĂ©s au lendemain de la Seconde Guerre mondiale entre le Japon et les États-Unis. Par la Constitution de 1946 art. 9, le Japon avait renoncĂ© Ă  entretenir un potentiel de guerre. Aussi le traitĂ© exp [
] Lire la suiteNIXON RICHARD 1913-1994Écrit par Marie-France TOINET, Universalis ‱ 1 297 mots ‱ 1 mĂ©dia Richard Nixon, trente-septiĂšme prĂ©sident des États-Unis 1969-1974, a marquĂ© de son empreinte l'histoire de son pays principalement dans le domaine de la politique Ă©trangĂšre. Avec l'aide efficace d'Henry Kissinger, son conseiller pour les affaires de sĂ©curitĂ© nationale puis son secrĂ©taire d'État, il met fin Ă  l'engagement militaire amĂ©ricain au Vietnam, certes moins facilement qu'il ne le pensai [
] Lire la suiteNOIRS AMÉRICAINSÉcrit par Claude FOHLEN, Daniel SABBAGH ‱ 5 264 mots ‱ 14 mĂ©dias Dans le chapitre "La lutte pour la dĂ©sĂ©grĂ©gation" 
 Ces donnĂ©es nouvelles ont cependant peu modifiĂ© les donnĂ©es du problĂšme noir » jusqu'au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. Sans doute peut-on noter quelques progrĂšs dans leur situation juridique, en liaison avec une attitude moins passive de la Cour suprĂȘme, mais il faut se garder d'exagĂ©rer les progrĂšs, car ils demeurent trĂšs minces, dans le Sud, qui continue Ă  refuser d'accorder les droi [
] Lire la suiteNON-VIOLENCEÉcrit par Jacques SEMELIN ‱ 5 888 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre "L'action non violente en dĂ©mocratie" 
 Dans un rĂ©gime dĂ©mocratique, oĂč la confrontation rĂ©glĂ©e des opinions fait loi, l'action non violente peut raisonnablement espĂ©rer, en bravant l'autoritĂ©, faire cesser une injustice. Dans ce cas, le pouvoir est en effet mis en contradiction avec ses propres principes il ne peut continuer indĂ©finiment de dĂ©nier Ă  certains un droit qu'il accorde Ă  d'autres au nom de principes universels. L'exempl [
] Lire la suiteNORIEGA MANUEL ANTONIO entre 1934 et 1938-2017Écrit par Universalis ‱ 671 mots ‱ 1 mĂ©dia GĂ©nĂ©ral et homme politique panamĂ©en , nĂ© entre 1934 et 1938, selon les sources, Ă  PanamĂĄ. NĂ© dans une famille humble d'origine colombienne, Manuel Antonio Noriega Morena fait ses Ă©tudes dans l'un des meilleurs lycĂ©es de PanamĂĄ puis obtient une bourse pour entrer Ă  l'Ă©cole militaire de Chorrillos Ă  Lima PĂ©rou. Lorsqu'il rentre au PanamĂĄ, il est nommĂ© sous-lieutenant dans une unitĂ© de la garde nat [
] Lire la suiteNORODOM SIHANOUK 1922-2012 roi du Cambodge 1941-1955, 1993-2004Écrit par Yvan BARBÉ ‱ 1 223 mots ‱ 2 mĂ©dias Roi du Cambodge de 1941 Ă  1955, puis de 1993 Ă  2004, Norodom Sihanouk est nĂ© Ă  Phnom Penh le 31 octobre 1922. Fils de Norodom Suramarit et de Kossamak Nearireath, le jeune prince cambodgien Norodom Sihanouk fait des Ă©tudes Ă  Saigon puis Ă  Paris. AppelĂ© Ă  succĂ©der Ă  son grand-pĂšre le roi Sisowath Monivong le 23 avril 1941 la monarchie cambodgienne est Ă©lective, il est couronnĂ© le 28 octobre de la [
] Lire la suiteNOUVELLES ROUTES DE LA SOIEÉcrit par Nashidil ROUIAÏ ‱ 4 923 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Se libĂ©rer du tout maritime »" 
 La question du transport et de l’approvisionnement est centrale. Le volet ferroviaire du projet a Ă©tĂ© le premier Ă  ĂȘtre pensĂ© et rĂ©alisĂ©. En effet, l’un des objectifs initiaux de la Chine Ă©tait de diversifier ses routes commerciales, notamment avec l’Europe, alors que 95 p. 100 des Ă©changes commerciaux sino-europĂ©ens s’effectuaient par la mer. Globalement trĂšs dĂ©pendante du transport maritime, do [
] Lire la suiteNOUVELLE-ZÉLANDEÉcrit par Daniel de COPPET, Jean-Pierre DURIX, Alain HUETZ DE LEMPS, Isabelle MERLE ‱ 12 808 mots ‱ 11 mĂ©dias Dans le chapitre "Les Trente Glorieuses" 
 En 1949, aprĂšs quinze ans d'exercice du pouvoir, le Parti travailliste cĂšde la place au Parti national, qui va dominer la vie politique jusqu'en 1984, Ă  l'exception de courts intermĂšdes travaillistes de 1957 Ă  1960 et de 1972 Ă  1975. FondĂ© en 1936 par les courants conservateurs pour contrer l'arrivĂ©e au pouvoir des travaillistes, le Parti national prĂŽne, en principe, la libertĂ© du marchĂ©, mais il [
] Lire la suiteNUCLÉAIRE Applications militairesÉcrit par Paul BOUÉ, Thierry MASSARD, François OLIVE ‱ 8 644 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Bases des conceptions d'armes" 
 Le fonctionnement d'une arme nuclĂ©aire est un processus complexe qui fait intervenir un grand nombre de phĂ©nomĂšnes physiques fortement couplĂ©s entre eux Ă©coulements rapides lors de la compression de la matiĂšre nuclĂ©aire par l'action de l'explosif, neutronique des rĂ©actions de fission en chaĂźne, transport du rayonnement dans les matĂ©riaux portĂ©s Ă  l'Ă©tat de plasma, physique nuclĂ©aire avec les rĂ©a [
] Lire la suiteOBAMA BARACK HUSSEIN 1961- Écrit par François DURPAIRE, Universalis ‱ 2 914 mots ‱ 2 mĂ©dias Quarante-quatriĂšme prĂ©sident des États-Unis janvier 2009-janvier 2017. Lorsque Barack Hussein Obama est nĂ©, le 4 aoĂ»t 1961, la plupart des Noirs amĂ©ricains ne votaient pas. Dans les États du Sud, l'inscription sur les listes Ă©lectorales Ă©tait subordonnĂ©e Ă  la rĂ©ussite d'un test scolaire qui servait de prĂ©texte pour Ă©carter la population noire. Plus de quarante ans plus tard, des maires noirs on [
] Lire la Organisation des États amĂ©ricainsÉcrit par Universalis ‱ 368 mots ‱ 3 mĂ©dias InstituĂ©e le 30 avril 1948 par les États qui participaient Ă  la IX e confĂ©rence panamĂ©ricaine rĂ©unie Ă  BogotĂĄ, l'Organisation des États amĂ©ricains regroupe l'ensemble des États souverains de l'AmĂ©rique . Sa charte constitutive lui donne pour objectifs d'Ɠuvrer au renforcement de la paix et de la sĂ©curitĂ© sur le continent, d'assurer le rĂšglement pacifique des diffĂ©rends entre États, de dĂ© [
] Lire la suiteƒUVRES D'ART & PRISES DE GUERRE 1945Écrit par Klaus GOLDMANN ‱ 2 666 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Les transgressions des AlliĂ©s" 
 AprĂšs la capitulation sans conditions » du Reich, 80 p. 100 des sites utilisĂ©s par les Allemands pendant la guerre pour cacher les biens culturels d' importance nationale » se retrouvĂšrent sur des territoires occupĂ©s par les AmĂ©ricains. De tels sites existaient Ă©galement dans les LĂ€nder de Thuringe et de Saxe-Anhalt, situĂ©s au cƓur de l'Allemagne, qui avaient Ă©tĂ© attribuĂ©s Ă  l'Union soviĂ©tique [
] Lire la suiteOTAN Organisation du traitĂ© de l'Atlantique nordÉcrit par AndrĂ© FONTAINE, Pierre MELANDRI, Guillaume PARMENTIER, Universalis ‱ 16 182 mots ‱ 11 mĂ©dias L' Alliance atlantique est nĂ©e de l'Ă©chec des plans amĂ©ricains pour l'aprĂšs-guerre. On peut dire qu'elle a Ă©tĂ© l'instrument privilĂ©giĂ© de la politique de rechange que les États-Unis ont dĂ» improviser pour prĂ©server ce qui pouvait l'ĂȘtre du systĂšme que l' le la et le incarnaient et qui, dans leur esprit, aurait dĂ» ĂȘtre Ă©tendu au monde entier. L'Ă©chec de leur projet [
] Lire la Organisation du traitĂ© de l'Asie du Sud-EstÉcrit par Universalis ‱ 474 mots ‱ 2 mĂ©dias Créée par le pacte de dĂ©fense collective de l'Asie du Sud-Est signĂ© le 8 septembre 1954 Ă  Manille par les reprĂ©sentants de l'Australie, de la France, de la Nouvelle-ZĂ©lande, du Pakistan, de la ThaĂŻlande, des Philippines, du Royaume-Uni et des États-Unis, l' est une organisation nĂ©e du dĂ©sir exprimĂ© par les gouvernements de certains pays appartenant Ă  cette rĂ©gion du monde de se voir prot [
] Lire la suitePAKISTANÉcrit par François DURAND-DASTÈS, Christophe JAFFRELOT, Guy MENNESSIER, Gilbert ÉTIENNE, Universalis ‱ 19 778 mots ‱ 11 mĂ©dias Dans le chapitre "L'Ăšre Moucharraf la fin du complexe militaro-islamiste ?" 
 Le coup d'État de Pervez Moucharraf intervient le 12 octobre 1999, en rĂ©ponse Ă  la dĂ©cision de Sharif de le dĂ©mettre de ses fonctions. Ce putsch ne suscite aucune manifestation, l'opinion pakistanaise ayant visiblement perdu confiance dans le pouvoir civil. Moucharraf se proclame Chief Executive of Pakistan, Nawaz Sharif est exilĂ© en Arabie Saoudite tandis que Benazir Bhutto, sous le coup d'une a [
] Lire la suitePALAOS ou PALAUÉcrit par Christian HUETZ DE LEMPS ‱ 1 608 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Un peuplement ancien et une histoire coloniale mouvementĂ©e" 
 Palaos, de par sa position occidentale, la plus proche de l'Asie de tous les archipels ocĂ©aniens, a Ă©tĂ© peuplĂ©e trĂšs tĂŽt par les MicronĂ©siens, venus probablement des Philippines Ă  une date controversĂ©e, entre 2500 et 1000 av. Sont venus s'agrĂ©ger des Ă©lĂ©ments mĂ©lanĂ©siens, polynĂ©siens, malais, qui donnent une population trĂšs composite malgrĂ© son nombre restreint. Si la majoritĂ© de la populati [
] Lire la suitePANAMÁÉcrit par David GARIBAY, Lucile MÉDINA-NICOLAS, Alain VIEILLARD-BARON ‱ 9 933 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Le PanamĂĄ sous l'influence de Manuel Noriega" 
 Jusqu'en 1989, la vie politique du PanamĂĄ est marquĂ©e par l'influence des militaires, et tout particuliĂšrement de Manuel Noriega, vĂ©ritable homme fort du pays, qui n'hĂ©site pas Ă  intervenir directement pour faire ou dĂ©faire les gouvernements, en plaçant des hommes Ă  sa solde, remplacĂ©s dĂšs qu'ils manifestent une vellĂ©itĂ© d'autonomie. En aoĂ»t 1982, le prĂ©sident Royo est contraint Ă  la dĂ©mission, i [
] Lire la suitePANAMÁ CANAL DEÉcrit par Wayne D. BRAY, Burton L. GORDON, Norman J. PADELFORD, William E. WORTHINGTON Jr., Universalis ‱ 2 908 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "Le statut du canal" 
 Le traitĂ© Hay-Bunau-Varilla a soulevĂ©, dĂšs sa signature en 1903, l'indignation des PanamĂ©ens, notamment le point stipulant la concession Ă  perpĂ©tuitĂ© aux États-Unis de la 1 435 km 2 . Celle-ci devient, de fait, une colonie nord-amĂ©ricaine qui coupe en deux le PanamĂĄ c'est un État dans l'État. Washington se voit concĂ©der sans limitation et Ă  perpĂ©tuitĂ© les terres et les eaux nĂ©cessaires au [
] Lire la suitePANAMÉRICANISMEÉcrit par RenĂ© Jean DUPUY ‱ 4 068 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Le panamĂ©ricanisme du bon voisinage" 
 L'avĂšnement au pouvoir, en 1933, du prĂ©sident Roosevelt se produit la mĂȘme annĂ©e que celui de Hitler. La Seconde Guerre mondiale est en marche, et le nouvel hĂŽte de la Maison-Blanche, qui la prĂ©voyait, jugea indispensable de reconquĂ©rir la confiance des rĂ©publiques du Sud afin d'avoir en elles des alliĂ©s sĂ»rs. DĂšs son discours inaugural, il s'adressait Ă  l'AmĂ©rique latine et annonçait la mise en p [
] Lire la suitePARIAS URBAINS. GHETTO, BANLIEUES, ÉTAT L. WacquantÉcrit par StĂ©phanie WOJCIK ‱ 938 mots Dans Parias urbains. Ghetto, banlieues, État traduit de l'anglais par SĂ©bastien Chauvin, La DĂ©couverte, 2006, LoĂŻc Wacquant se propose d'expliciter les mĂ©canismes gĂ©nĂ©riques et les formes spĂ©cifiques de la marginalitĂ© urbaine Ă  travers une comparaison du ghetto noir amĂ©ricain et des banlieues françaises. StructurĂ© en trois parties et neuf chapitres, l'ouvrage a pour objectif ambitieux de tra [
] Lire la suitePARKS ROSA 1913-2005Écrit par Paul LEPIC ‱ 1 474 mots ‱ 1 mĂ©dia Symbole de la lutte pour l’égalitĂ© des Noirs amĂ©ricains, surnommĂ©e la mĂšre du mouvement pour les droits civiques » au moins depuis les annĂ©es 1980, Rosa Parks est bien davantage qu’une couturiĂšre noire fatiguĂ©e qui aurait refusĂ© de cĂ©der sa place Ă  un Blanc dans un bus d’Alabama en 1955. [
] Lire la suitePÉROUÉcrit par François BOURRICAUD, Albert GARCIA, Alain LABROUSSE, Évelyne MESCLIER, ValĂ©rie ROBIN AZEVEDO ‱ 22 338 mots ‱ 7 mĂ©dias Dans le chapitre "DĂ©rive autoritaire et chute du rĂ©gime de Fujimori" 
 Le 26 janvier 1995, la guerre Ă©clate avec l'Équateur dans la zone frontaliĂšre de la cordillĂšre du Condor, disputĂ©e par les deux pays depuis 1941. Le 28 fĂ©vrier, un cessez-le-feu est signĂ© mais il faudra attendre le 26 octobre 1998 pour que Fujimori et son homologue Ă©quatorien, Jamil Mahuad, signent un accord de paix dĂ©finitif. À l'Ă©lection prĂ©sidentielle d'avril 1995, Fujimori est réélu, dĂšs le p [
] Lire la suitePHILIPPINESÉcrit par Philippe DEVILLERS, Manuelle FRANCK, William GUÉRAICHE, Lucila V. HOSILLOS, Jean-Louis VESLOT, Universalis ‱ 21 489 mots ‱ 18 mĂ©dias Dans le chapitre "De la RĂ©publique Ă  la dictature " 
 Manuel Roxas, Ă©lu le 28 mai 1946, devient le troisiĂšme prĂ©sident du Commonwealth et, aprĂšs les cĂ©rĂ©monies d'indĂ©pendance du 4 juillet, le premier prĂ©sident de la III e RĂ©publique 1946-1972. Le nouveau prĂ©sident se trouve confrontĂ© Ă  des problĂšmes intĂ©rieurs et extĂ©rieurs inextricablement mĂȘlĂ©s. Le pays a un cruel besoin d'argent et se tourne vers Washington qui profite de l'opportunitĂ© pour ob [
] Lire la suitePIERCINGÉcrit par Dominique PAQUET ‱ 2 173 mots Dans le chapitre "Le triomphe du piercing" 
 Il faut attendre les annĂ©es 1950-1960 pour que le percement des oreilles des petites filles tombe en dĂ©suĂ©tude, en raison du changement de statut de la femme. L'oreille percĂ©e dĂ©note dĂ©sormais la femme objet, dĂ©corative, soumise Ă  la puissance financiĂšre du mari, ou bien encore la vulgaritĂ© des classes populaires. Dans le mĂȘme temps, elle est rĂ©habilitĂ©e aux États-Unis par des groupes marginaux, [
] Lire la suitePOPULISMEÉcrit par Pierre-AndrĂ© TAGUIEFF ‱ 8 444 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Populismes agraires et populismes politiques" 
 Une intĂ©ressante tentative de clarification a Ă©tĂ© faite par Margaret Canovan, dans un livre paru en 1981, Populism . Pour mettre de l'ordre dans la diversitĂ© des populismes, elle prĂ©sente une typologie fondĂ©e sur une premiĂšre distinction entre deux grandes catĂ©gories le populisme agraire et le populisme politique. Le populisme agraire est de trois types – Le radicalisme des fermiers des États [
] Lire la suitePORTO RICOÉcrit par Françoise BARTHELEMY, Bernard CASSEN, Claude FOHLEN, T. G. MATHEWS, JosĂ© Luis MENDEZ, KAL WAGENHEIM, O. J. WAGENHEIM, Universalis ‱ 6 044 mots ‱ 2 mĂ©dias Dans le chapitre "Le gouvernement direct des États-Unis 1898-1952" 
 Le rĂ©gime de Porto Rico fut organisĂ© par une sĂ©rie de mesures, Ă©chelonnĂ©es entre 1900 et 1952, dans un sens de plus en plus libĂ©ral. AprĂšs une courte expĂ©rience de gouvernement militaire, la loi Foraker mai 1900 instaura un gouvernement civil, sous l'autoritĂ© du prĂ©sident des États-Unis. La participation des Ă©lĂ©ments locaux y Ă©tait fort rĂ©duite, ce qui entraĂźna immĂ©diatement des demandes pressan [
] Lire la suitePREMIERS HOMMES SUR LA LUNEÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 385 mots ‱ 1 mĂ©dia Le 25 mai 1961, le prĂ©sident des États-Unis John Fitzgerald Kennedy lance aux SoviĂ©tiques – qui jusqu'alors ont affirmĂ© leur domination en matiĂšre spatiale – mais aussi Ă  la nation amĂ©ricaine tout entiĂšre, un gigantesque dĂ©fi dans un discours au CongrĂšs, il dĂ©clare que cette nation doit se fixer pour objectif de faire atterrir un homme sur la Lune et de le ramener sain et sauf sur la Terre ava [
] Lire la suitePROCHE ET MOYEN-ORIENT CONTEMPORAINÉcrit par Nadine PICAUDOU, Aude SIGNOLES ‱ 21 426 mots ‱ 23 mĂ©dias Dans le chapitre "Le tournant des rĂ©volutions arabes »" 
 L'existence, fin 2010-dĂ©but 2011, de mouvements de protestations populaires massifs contre les dirigeants en place, en Tunisie d'abord, puis en Égypte ainsi que dans d'autres pays de la rĂ©gion, clĂŽt ce moment amĂ©ricain » au Proche-Orient, bien davantage que ne l'avait laissĂ© augurer l'arrivĂ©e du dĂ©mocrate Barack Obama Ă  la tĂȘte de l'administration amĂ©ricaine en 2008. TrĂšs vite, en effet – et mal [
] Lire la suitePROTECTIONNISMEÉcrit par Bernard GUILLOCHON ‱ 6 536 mots Dans le chapitre "La protection de l'agriculture" 
 Le secteur agricole prĂ©sente des spĂ©cificitĂ©s Ă  l'origine d'actions protectionnistes. Le progrĂšs technique y est plus faible que dans l'industrie, les revenus sont fluctuants Ă  cause de l'instabilitĂ© des marchĂ©s et l'activitĂ© agricole possĂšde des dimensions autres que productives. La santĂ© publique, le cadre de vie, l'environnement, l'Ă©quilibre sociologique reposent en partie sur le type d'agricul [
] Lire la suiteQATARÉcrit par AndrĂ© BOURGEY, Philippe DROZ-VINCENT ‱ 5 866 mots ‱ 5 mĂ©dias Dans le chapitre "Du rĂŽle d'alliĂ© et mĂ©diateur..." 
 L'Ă©mir Hamad, dĂšs son accession au pouvoir, fait de son pays un alliĂ© clĂ© des États-Unis en renforçant la coopĂ©ration de dĂ©fense entre les deux pays, assurant dĂšs 1998 un rĂŽle de base rĂ©gionale avancĂ©e semblable Ă  celui de l'Arabie Saoudite oĂč la contestation interne monte Ă  propos de la prĂ©sence amĂ©ricaine, avec le camp As-Sayliyah une base essentielle de prĂ©positionnement de matĂ©riel. Cet [
] Lire la suiteQUESTION NOIRE AUX ÉTATS-UNIS repĂšres chronologiquesÉcrit par Olivier COMPAGNON ‱ 494 mots 1861 La sĂ©cession de onze États esclavagistes du Sud des États-Unis provoque une guerre civile qui va durer quatre ans. 18 dĂ©cembre 1865 Approbation officielle du 13 e amendement Ă  la Constitution, qui abolit l'esclavage aux États-Unis. À cette date, 95 p. 100 des Noirs amĂ©ricains sont analphabĂštes. 1866 Fondation, dans le Tennessee, du Ku Klux Klan, sociĂ©tĂ© secrĂšte rassemblant des partisans de l [
] Lire la suiteRADICAL GEOGRAPHYÉcrit par Antoine BAILLY, Laurent VIALA ‱ 967 mots L'expression Radical Geography dĂ©signe la nouvelle orientation prise par la gĂ©ographie anglo-saxonne Ă  la fin des annĂ©es 1960. Elle peut ĂȘtre traduite par gĂ©ographie radicale mĂȘme si, en France, un tel changement est moins Ă©tabli. Les intitulĂ©s gĂ©ographie critique et gĂ©ographie sociale y sont prĂ©fĂ©rĂ©s. Dans les faits, la gĂ©ographie radicale est une gĂ©ographie sociale critique. Sociale , parce [
] Lire la suiteREAGAN RONALD 1911-2004Écrit par Pierre MELANDRI, Universalis ‱ 1 195 mots ‱ 2 mĂ©dias Ronald Reagan, ancien acteur de Hollywood entrĂ© tardivement en politique, devient en 1981 le quarantiĂšme prĂ©sident des États-Unis. Sa large victoire Ă©lectorale, qui a surpris les AmĂ©ricains et le monde entier, est l'aboutissement de la montĂ©e du courant conservateur amorcĂ©e Ă  la fin des annĂ©es 1960. En politique intĂ©rieure, Reagan s'attaque au rĂŽle trop important de l'État fĂ©dĂ©ral, notamment en m [
] Lire la suiteREUTHER WALTER PHILIP 1907-1970Écrit par Pascale GRUSON ‱ 1 088 mots Importante personnalitĂ© du syndicalisme amĂ©ricain. D'abord outilleur chez Ford en mĂȘme temps qu'il suivait les cours de la Wayne University de Detroit, Walter Reuther prit part au syndicalisme militant aprĂšs la crise de 1929 et la promulgation du National Recovery Act, lequel marquait la collaboration sous certaines conditions de l'American Federation of Labor Ă  la mise en Ɠuvre du New De [
] Lire la suiteRICKOVER HYMAN GEORGE 1900-1986Écrit par Universalis ‱ 374 mots Amiral amĂ©ricain, nĂ© le 27 janvier 1900 Ă  Makov, en Russie auj. MakĂłw Mazowiecki, en Pologne, mort le 8 juillet 1986 Ă  Arlington Virginie. Hyman George Rickover grandit Ă  Chicago et fait ses Ă©tudes Ă  l'Ă©cole navale d'Annapolis Maryland, dont il sort diplĂŽmĂ© en 1922. Il Ă©tudie ensuite le gĂ©nie Ă©lectrique Ă  l'universitĂ© Columbia, oĂč il obtient sa maĂźtrise en 1929, avant de suivre une formation [
] Lire la suiteROBESON PAUL 1898-1976Écrit par Denis Constant MARTIN ‱ 1 371 mots ‱ 1 mĂ©dia Paul Robeson aurait pu ĂȘtre tout Ă  la fois Louis Armstrong, Ray Sugar » Robinson et, avant l'heure, Sidney Poitier. Il fut effectivement un champion sportif, brillant joueur de base-ball, de basket-ball et, surtout, le premier Noir Ă  avoir fait partie de la prestigieuse Ă©quipe des États-Unis de football amĂ©ricain All-American Football Team en 1917 et 1918. Chanteur, baryton-basse au timbre mag [
] Lire la suiteROCKEFELLER NELSON ALDRICH 1908-1979Écrit par Marie-France TOINET ‱ 916 mots Vice-prĂ©sident des États-Unis, Nelson Rockefeller aimait Ă  se prĂ©senter lui-mĂȘme comme businessman, philanthrope et homme de gouvernement government official ». Petit-fils de John D. Rockefeller, il bĂ©nĂ©ficia de tous les privilĂšges mais souffrit Ă©galement de tous les inconvĂ©nients liĂ©s Ă  cette situation. Son grand-pĂšre amassa ce que l'on a dit ĂȘtre la plus grande fortune privĂ©e au monde il [
] Lire la suiteROSENBERG AFFAIREÉcrit par Marie-France TOINET ‱ 1 061 mots ‱ 1 mĂ©dia Des lustres aprĂšs leur exĂ©cution, en 1953, la culpabilitĂ© des Ă©poux Rosenberg reste Ă  dĂ©montrer. À cette question, les rĂ©ponses demeurent controversĂ©es, le plus souvent marquĂ©es au coin de l'idĂ©ologie coupables si l'on se situe dans une optique anticommuniste... et innocents dans le cas inverse. Faute d'une ouverture des archives du le seul tĂ©moignage d'anciens agents dans leurs mĂ©moire [
] Lire la suiteROSTOW WALT WHITMAN 1916-2003Écrit par Françoise PICHON-MAMÈRE ‱ 875 mots NĂ© Ă  New York, le 7 octobre 1916, d'une famille d'Ă©migrĂ©s juifs russes, Walt Whitman Rostow fait de brillantes Ă©tudes Ă  l'universitĂ© Yale, dont il sort diplĂŽmĂ© Ă  dix-neuf ans. À Oxford, une bourse lui permet de prĂ©parer son doctorat d'Ă©conomie. Sa carriĂšre d'enseignant, commencĂ©e en 1940 Ă  l'universitĂ© Columbia de New York, est interrompue par la Seconde Guerre mondiale, quand il part en Europe au [
] Lire la suiteROUMANIEÉcrit par Mihai BERZA, Catherine DURANDIN, Alain GUILLERMOU, Gustav INEICHEN, Edith LHOMEL, Philippe LOUBIÈRE, Robert PHILIPPOT, Valentin VIVIER ‱ 35 002 mots ‱ 16 mĂ©dias Dans le chapitre "Le retour d'Iliescu et l'entrĂ©e dans l' 
 Les Ă©lections de dĂ©cembre 2000 opposent, au second tour, Ion Iliescu et un candidat, Corneliu Vadim Tudor Parti de la Grande Roumanie, qui tient Ă  la fois de l'extrĂȘme droite et de l'extrĂȘme gauche, en ce qu'il rappelle le national-communisme » de l'Ă©poque de Ceaußecu dont il fut un chantre. Iliescu est Ă©lu, comme un moindre mal, par une majoritĂ© d'intellectuels, de dĂ©mocrates de droite et de [
] Lire la suiteRUSSIE Le territoire et les hommes La FĂ©dĂ©ration de RussieÉcrit par Myriam DÉSERT, Universalis ‱ 14 468 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Aux cĂŽtĂ©s de l'Occident contre le terrorisme" 
 DĂšs l'arrivĂ©e de Vladimir Poutine Ă  la tĂȘte du gouvernement, le thĂšme de la lutte antiterrorisme devient central dans la politique Ă©trangĂšre russe. Avec la reprise des combats en TchĂ©tchĂ©nie, mĂȘme si la prĂ©sence de 15 millions de citoyens de tradition musulmane dans le pays impose une minoration de la rhĂ©torique anti-islamique, le nouveau Premier ministre s'applique Ă  protĂ©ger les frontiĂšres avec [
] Lire la suiteRYĆȘKYĆȘÉcrit par Pierre TROLLIET ‱ 626 mots ‱ 1 mĂ©dia L'archipel des RyĆ«kyĆ« comprend une soixantaine d'Ăźles qui s'Ă©grĂšnent sur 1 100 kilomĂštres entre l'Ăźle de KyĆ«shĆ« et TaĂŻwan ; ces Ăźles couvrent au total 3 317 kilomĂštres carrĂ©s. Elles se rĂ©partissent en trois groupes au nord, les Ăźles Amami, qui couvrent 1 221 kilomĂštres carrĂ©s ; au centre, Okinawa, groupe d'Ăźles principal, est la plus peuplĂ©e avec prĂšs de 1 362 000 habitants en 2005 ; au sud, les [
] Lire la suiteSAISON CYCLONIQUE 2017 DANS L'ATLANTIQUE NORDÉcrit par Gabriel GACHELIN ‱ 1 694 mots ‱ 4 mĂ©dias Selon l’Organisation mĂ©tĂ©orologique mondiale, la saison cyclonique dans l’Atlantique nord s’étend du 1 er juin au 30 novembre. D’aprĂšs les prĂ©visions de plusieurs instituts mĂ©tĂ©orologiques, on s’attendait Ă  une saison 2017 ordinaire, c’est-Ă -dire proche par le nombre et l’intensitĂ© de la moyenne des tempĂȘtes et ouragans cyclones rĂ©pertoriĂ©s entre 1981 et 2010 environ douze tempĂȘtes nommĂ©es, s [
] Lire la suiteSALVADOR ELÉcrit par NoĂ«lle DEMYK, David GARIBAY, Universalis ‱ 9 427 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "Le Salvador de l'aprĂšs-guerre paix, stagnation Ă©conomique et violence" 
 L'intervention des Nations unies, pour encadrer la fin de la nĂ©gociation et jouer activement un rĂŽle de mĂ©diateur puis de garant de la paix, ainsi que le processus politique et militaire sont prĂ©sentĂ©s comme des succĂšs. Mais certains programmes prĂ©vus dans les accords de paix, notamment ceux pour la rĂ©intĂ©gration des anciens combattants dans la sociĂ©tĂ©, connaissent de sĂ©rieux problĂšmes. La rĂ©inser [
] Lire la suiteSATELLITES ESPIONSÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 5 218 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "De Spoutnik-1 Ă  la National Geospatial-Intelligence Agency" 
 Entre 1957, qui voit le double lancement par Moscou de son premier missile balistique intercontinental le R-7, et de Spoutnik-1, et 1991, date de la disparition de l' 60 p. 100 des satellites amĂ©ricains et 77 p. 100 des satellites soviĂ©tiques sont Ă  vocation militaire. De 1962 Ă  1987, l' a mis sur orbite 712 satellites de reconnaissance photographique sur 1 601 satell [
] Lire la suiteSCHELLING THOMAS CROMBIE 1921-2016Écrit par Françoise PICHON-MAMÈRE ‱ 1 288 mots ThĂ©oricien du concept de dissuasion et de son application aux relations internationales, le professeur amĂ©ricain Thomas Crombie Schelling a dĂ©clenchĂ© une vive polĂ©mique le jour oĂč il a reçu le prix Nobel d'Ă©conomie 2005, conjointement Ă  l'IsraĂ©lien Robert Aumann. L'attribution de cette rĂ©compense a non seulement ravivĂ© une critique rĂ©currente sur les orientations idĂ©ologiques du prix de la Banque [
] Lire la suiteSCHLESINGER ARTHUR M. Jr 1917-2007Écrit par Universalis ‱ 503 mots Historien amĂ©ricain et conseiller spĂ©cial de John F. Kennedy. Arthur Bancroft Schlesinger, qui prendra plus tard le nom d'Arthur Meier Schlesinger, Jr., est nĂ© le 15 octobre 1917 Ă  Columbus Ohio. Il est le fils d'Arthur Schlesinger, historien cĂ©lĂšbre. Il sort diplĂŽmĂ© d'histoire Ă  Harvard en 1938 et se fait remarquer avec la parution en 1939 de sa biographie sur Orestes A. Brownson A Pilgrim's [
] Lire la suiteSERVICES SECRETSÉcrit par Pascal LE PAUTREMAT ‱ 8 742 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre "CompĂ©titions et rivalitĂ©s durant la guerre froide" 
 Aux États-Unis, avec la fin du second conflit mondial, l' est dissous le 1 er octobre 1945. Toutefois, Ă  la fin de la mĂȘme annĂ©e, le prĂ©sident Harry Truman reconstitue d'urgence un pĂŽle de renseignement au profit de la Maison Blanche, convaincu d'une difficile cohabitation avec le monde communiste, menaçant la sĂ©curitĂ© des États-Unis. Les sections en charge de l'espionnage et du contre-espi [
] Lire la suiteSOUDANÉcrit par Alain GASCON, Roland MARCHAL, Universalis ‱ 12 406 mots ‱ 10 mĂ©dias Dans le chapitre "La trajectoire du pouvoir" 
 Si, formellement, c’est la troisiĂšme fois que des militaires parviennent au pouvoir Ă  Khartoum, la nouvelle donne n'a que peu Ă  voir avec les expĂ©riences antĂ©rieures. Les officiers supĂ©rieurs de l'armĂ©e sont absents et le nouveau dirigeant de la junte, le gĂ©nĂ©ral Omar el-BĂ©chir, est un officier largement inconnu, de plus issu d'une arme sans grand prestige les parachutistes. Quelques mois suffi [
] Lire la suiteSTATIONS ORBITALESÉcrit par Jacques VILLAIN ‱ 8 694 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "La relĂšve de Mir de Freedom Ă  la Station spatiale internationale" 
 Depuis longtemps, la relĂšve de Mir Ă©tait envisagĂ©e. Non pas du cĂŽtĂ© soviĂ©tique, mais du cĂŽtĂ© amĂ©ricain. En effet, alors que l' s'apprĂȘtait Ă  mettre Mir sur orbite, le prĂ©sident des États-Unis Ronald Reagan avait demandĂ© en avril 1983 Ă  la d'Ă©tablir un projet de station. Le 25 janvier 1984, c'est-Ă -dire dix ans aprĂšs la fin de l'exploitation de Skylab, la seule station amĂ©ricaine j [
] Lire la suiteSTEVENSON ADLAI EWING 1900-1965Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 310 mots Petit-fils d'un vice-prĂ©sident des États-Unis et fils d'un homme politique de l'Illinois, Adlai Ewing Stevenson, avocat de profession, opte sans hĂ©sitation pour les affaires publiques. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il remplit diverses missions dans le domaine Ă©conomique et, en 1948, il se fait Ă©lire gouverneur de l'Illinois. C'est un fervent supporter du prĂ©sident Truman. En 1952, le Parti d [
] Lire la suiteSUFFRAGE UNIVERSELÉcrit par Dominique CHAGNOLLAUD ‱ 4 493 mots ‱ 1 mĂ©dia Dans le chapitre " Du principe d'universalitĂ© Ă  son application" 
 En dĂ©mocratie, le vote est devenu un droit librement exercĂ© mais reste formellement un devoir » pour lutter contre l'abstentionnisme, le vote est parfois obligatoire en Belgique depuis 1893, en Australie depuis 1924 jusqu'Ă  rĂ©cemment, exemples suivis par le Luxembourg, le Danemark, la GrĂšce, la Turquie, le BrĂ©sil et par quelques cantons suisses. Si le manquement est assorti de sanctions adm [
] Lire la suiteSURFÉcrit par Jean-Pierre AUGUSTIN ‱ 1 385 mots ‱ 3 mĂ©dias On sait relativement peu de chose des origines du surf, dans lequel Jack London voyait le sport roi des rois naturels de la terre ». Selon Luc Lueras, c'est vraisemblablement dans les Ăźles du Pacifique que ces jeux ont dĂ©butĂ© sous le nom de kaha nahu . Dans la premiĂšre moitiĂ© du xix e siĂšcle, les missions protestantes qui participent Ă  la conquĂȘte des Ăźles Hawaii portent un regard critique sur [
] Lire la suiteSYRIEÉcrit par Fabrice BALANCHE, Jean-Pierre CALLOT, Philippe DROZ-VINCENT, Philippe RONDOT, Charles SIFFERT, Universalis ‱ 37 006 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "Un conflit dans l’impasse ?" 
 En 2013, le soulĂšvement syrien, qui est devenu violent et de plus en plus confessionnel, s’est transformĂ© en une guerre civile. En outre, il revĂȘt une dimension de guerre rĂ©gionale, une forme de guerre froide entre, d’un cĂŽtĂ© l’Arabie Saoudite, la Turquie, le Qatar tous n’étant pas sur des positions identiques contre le rĂ©gime syrien appuyĂ©s par la France trĂšs en avant, le Royaume-Uni et les É [
] Lire la suiteTERRORISMEÉcrit par GĂ©rard CHALIAND, Pierre DABEZIES, Sylvia PREUSS-LAUSSINOTTE, Jean SERVIER ‱ 13 272 mots ‱ 9 mĂ©dias Dans le chapitre "Le recours Ă  la torture" 
 L' interdiction de la torture et des traitements inhumains ou dĂ©gradants est prĂ©vue par des conventions spĂ©cifiques Convention contre la torture de l'ONU, 10 dĂ©cembre 1984 ; Convention europĂ©enne contre la torture, 26 novembre 1987 et dans des dispositions prĂ©cises de traitĂ©s plus gĂ©nĂ©ralistes article 3 de la convention de GenĂšve sur les prisonniers de guerre, qui ressort du droit humanitaire [
] Lire la suiteTHAÏLANDEÉcrit par Jean BOISSELIER, Achille DAUPHIN-MEUNIER, Christian LECHERVY, Christian TAILLARD, Solange THIERRY, Universalis ‱ 24 737 mots ‱ 17 mĂ©dias Dans le chapitre "La dictature militaire 1957-1973" 
 Le retour au pouvoir du marĂ©chal Phibun sonne le glas du rĂ©gime constitutionnel inaugurĂ© en 1932. Pendant prĂšs de dix ans, les chefs de l'armĂ©e de terre, la marine qui tente en juin 1951 de rĂ©tablir Pridi et la police complotent. NĂ©anmoins, la rĂ©alitĂ© du pouvoir est entre les mains du gĂ©nĂ©ral Sarit Thanarat, qui contrĂŽle les forces terrestres, et du chef de la police, le gĂ©nĂ©ral Phao Siyanon. D [
] Lire la suiteTHATCHERISME ET REAGANOMICSÉcrit par Francis DEMIER ‱ 294 mots ‱ 1 mĂ©dia À la suite de la deuxiĂšme crise pĂ©troliĂšre, en 1979, la prioritĂ© est donnĂ© Ă  la lutte contre l'inflation. Mais, au-delĂ , c'est toute une politique hĂ©ritĂ©e de l'aprĂšs-guerre et considĂ©rĂ©e comme dĂ©favorable au profit et Ă  l'investissement qui est condamnĂ©e par Margaret Thatcher, au pouvoir en Grande-Bretagne de 1979 Ă  1990. Celle-ci mĂšne une politique rĂ©solument libĂ©rale, hostile Ă  tout l'hĂ©ritage [
] Lire la suiteTHINK TANKSÉcrit par Keith DIXON ‱ 4 211 mots Dans le chapitre " Tournant nĂ©olibĂ©ral" 
 Au regard de ce parti pris de neutralitĂ©, la crĂ©ation en Suisse de la SociĂ©tĂ© du Mont-PĂšlerin en 1947, reprĂ©sente une rupture. Ce think tank revĂȘtait des caractĂ©ristiques trĂšs en avance sur son temps , tant en raison de sa composition, trĂšs internationale, que de ses visĂ©es, qui traduisaient une forte cohĂ©sion idĂ©ologique autour d'une conception prĂ©cise du monde social et de sa nĂ©cessai [
] Lire la suiteTIMEÉcrit par Christine BARTHET ‱ 1 004 mots Premier Ă©lĂ©ment d'un gigantesque empire de presse dont l'histoire est intimement liĂ©e Ă  l'action d'une des plus fortes personnalitĂ©s du journalisme amĂ©ricain, Henry R. Luce 1903-1967, et Ă  son ami Britton Hadden 1898-1929. La crĂ©ation du Time Weekly News en 1923 correspond pour eux Ă  une rĂ©flexion approfondie sur les fonctions du quatriĂšme pouvoir » la presse. Les gens ne sont en effet pa [
] Lire la suiteTIMOR ORIENTALÉcrit par Françoise CAYRAC-BLANCHARD, FrĂ©dĂ©ric DURAND, Universalis ‱ 4 747 mots ‱ 3 mĂ©dias Dans le chapitre "Du Portugal Ă  l'IndonĂ©sie" 
 AttirĂ©s par le prĂ©cieux bois de santal, les Portugais Ă©taient arrivĂ©s Ă  Timor dĂšs le dĂ©but du xvi e siĂšcle. Issus du mĂ©tissage, les Portugais noirs » ou Topasses » ont jouĂ© un rĂŽle important jusqu'au xviii e siĂšcle. Les missions catholiques ont aussi Ă©tĂ© trĂšs actives. Mais, en raison des rĂ©voltes de chefs locaux Liurai et des attaques des NĂ©erlandais, ce n'est qu'au dĂ©but du xx e siĂšcle q [
] Lire la suiteTOLÉRANCE ZÉROÉcrit par Laurent MUCCHIELLI ‱ 2 682 mots Dans le chapitre "À l'origine de la tolĂ©rance zĂ©ro » une rĂ©organisation de la police new-yorkaise" 
 L'histoire commence avec l'expĂ©rience de sĂ©curisation du mĂ©tro de New York par deux policiers aux mĂ©thodes innovantes William Bratton et Jack Maple, durant la premiĂšre moitiĂ© des annĂ©es 1990. Il s'agit pour la police de ne plus se contenter de rechercher les dĂ©linquants signalĂ©s mais d'ĂȘtre beaucoup plus prĂ©sente sur le terrain afin d'arrĂȘter plus systĂ©matiquement les fraudeurs, les droguĂ©s, le [
] Lire la suiteTRUMBO DALTON 1905-1976Écrit par Patrick BRION ‱ 605 mots ‱ 1 mĂ©dia NĂ© Ă  Montrose dans le Colorado États-Unis et mort Ă  Hollywood, Dalton Trumbo est cĂ©lĂšbre pour avoir Ă©tĂ© l'un des Dix d'Hollywood », c'est-Ă -dire l'une des principales victimes de la chasse aux sorciĂšres » qui s'abattit au cours des annĂ©es 1950 sur l'industrie cinĂ©matographique amĂ©ricaine. C'est en 1935 que Dalton Trumbo entre Ă  la Warner Bros comme lecteur, aprĂšs avoir Ă©tĂ© emballeur dans une [
] Lire la suiteTRUMP DONALD 1946- Écrit par Alix MEYER, Vincent MICHELOT ‱ 2 274 mots ‱ 3 mĂ©dias L’homme d'affaires amĂ©ricain Donald Trump est le 45 e prĂ©sident des États-Unis 2017-2021. À l’issue d’une prĂ©sidence trĂšs controversĂ©e, il Ă©choue Ă  se faire réélire et termine son mandat dans l’opprobre. Son refus d’accepter sa dĂ©faite dans les urnes est Ă  l’origine d’une Ă©meute insurrectionnelle contre le CongrĂšs des États-Unis le 6 janvier 2021. [
] Lire la suiteTURQUIEÉcrit par Michel BOZDÉMIR, Ali KAZANCIGIL, Robert MANTRAN, Élise MASSICARD, Jean-François PÉROUSE, Universalis ‱ 37 002 mots ‱ 22 mĂ©dias Dans le chapitre "Le coup d'État militaire du 12 septembre 1980" 
 Cette intervention ne constitua pas vraiment une surprise, dans la mesure oĂč dĂšs janvier 1980 les chefs militaires avaient mis les politiciens civils trĂšs sĂ©rieusement en garde. Devant l'incapacitĂ© de la classe politique de rĂ©agir efficacement aux pĂ©rils qui menaçaient le pays, les militaires passĂšrent Ă  l'action le 12 septembre 1980. La junte se constitua en un Conseil national de sĂ©curitĂ©, comp [
] Lire la suiteVACCINATIONÉcrit par Françoise SALVADORI, Laurent-Henri VIGNAUD ‱ 7 724 mots ‱ 6 mĂ©dias Dans le chapitre "Vaccination et dĂ©veloppement d’une politique universelle de santĂ© " 
 AprĂšs la Seconde Guerre mondiale, le terrain paraĂźt favorable Ă  une coopĂ©ration internationale sur tous les plans, et la santĂ© semble un terrain d’entente et d’optimisme. La nouvelle Organisation des Nations unies se dote en 1948 d’une agence visant au meilleur Ă©tat de santĂ© » pour tous les peuples du monde, l’Organisation mondiale de la santĂ© OMS, qui inscrit dans sa Constitution un nouveau [
] Lire la suiteVANCE CYRUS 1917-2002Écrit par Universalis ‱ 162 mots Homme politique amĂ©ricain. Avocat Ă  New York, Cyrus Vance offre ses services au Parti dĂ©mocrate en 1957. Sous les prĂ©sidences de Kennedy et de Johnson, il exerce des fonctions ministĂ©rielles, notamment Ă  la DĂ©fense. Dans ce cadre, il mĂšne Ă  bien de dĂ©licates nĂ©gociations de paix. En 1977, Jimmy Carter, qui vient d'entrer Ă  la Maison-Blanche, le nomme secrĂ©taire d'État. Il dĂ©missionne quatre ans p [
] Lire la suiteVIETNAMÉcrit par Philippe DEVILLERS, Pierre-Bernard LAFONT, NGUYÊN TRÂN HUÂN, MichĂšle PIRAZZOLI-t'SERSTEVENS, Matthieu SALOMON, StĂ©phanie SOUHAITÉ, Christian TAILLARD, Universalis ‱ 46 789 mots ‱ 37 mĂ©dias Dans le chapitre "Insurrection au Sud" 
 C'est l'Ă©volution du rĂ©gime sudiste, non l'initiative du Nord, qui allait crĂ©er une situation nouvelle. À partir de 1957, Diem structure davantage son rĂ©gime et lui donne comme principale base politique un parti dominant, le Can-Lao Nhan-Vi parti personnaliste, une puissante police secrĂšte et une armĂ©e, soutien de la bureaucratie. Il s'assigne pour objectif la liquidation totale de l'infrastruct [
] Lire la suiteVIETNAM GUERRE DU 1959-1975repĂšres chronologiquesÉcrit par Olivier COMPAGNON ‱ 300 mots 26 avril-21 juillet 1954 La confĂ©rence de GenĂšve qui met un terme Ă  la guerre d'Indochine, dĂ©cide le partage provisoire du Vietnam en deux zones d'administration distinctes, de part et d'autre du 17 e parallĂšle. Juillet 1956 Le Sud-Vietnam refuse d'organiser les Ă©lections prĂ©vues par les accords de GenĂšve en vue de la rĂ©unification du pays. FĂ©vrier 1959 Les communistes sud-vietnamiens lancent [
] Lire la suiteWALTERS RONALD W. 1938-2010Écrit par Universalis ‱ 245 mots Universitaire et militant amĂ©ricain, Ronald W. Walters participa activement au mouvement pour les droits civiques. Ronald William Walters naĂźt le 20 juillet 1938 Ă  Wichita, au Kansas. PrĂ©sident des jeunes militants locaux de l'Association nationale pour le progrĂšs des gens de couleur National Association for the Advancement of the Colored People, Ă  Wichita en 1958, il organise l'un d [
] Lire la suiteWALZER MICHAEL 1935- Écrit par JoĂ«l ROMAN ‱ 1 053 mots Michael Walzer est nĂ© le 13 mars 1935 Ă  New York. Philosophe, professeur Ă  l'Institute for Advanced Study de Princeton, codirecteur de la revue Dissent , il reprĂ©sente une des figures les plus marquantes de la gauche intellectuelle aux États-Unis. Philosophe politique, il est aussi un penseur engagĂ©, depuis la guerre du Vietnam jusqu'Ă  des Ă©vĂ©nements tels que les attentats du 11 septembre 2001, le [
] Lire la suiteWARREN EARL 1891-1974Écrit par AndrĂ© KASPI ‱ 559 mots Homme politique amĂ©ricain, Earl Warren occupa notamment le poste de gouverneur de Californie de 1942 Ă  1953 et fut candidat Ă  la vice-prĂ©sidence, sur le ticket rĂ©publicain, aux Ă©lections de 1948. Pourtant, il demeurera, dans l'histoire de son pays, le chef d'une Cour suprĂȘme chief justice qui, pendant seize annĂ©es 1953-1969, contribua Ă  transformer les relations politiques et raciales Ă  l'in [
] Lire la suiteWASHINGTON HAROLD 1922-1987Écrit par HervĂ© KEMPF ‱ 718 mots Harold Washington a symbolisĂ© l'arrivĂ©e des Noirs au premier rang de la scĂšne politique des États-Unis. En devenant en 1983 maire de Chicago, il tĂ©moignait de leur importance dans le dĂ©bat politique ; en le restant en 1987, il dĂ©montrait leur compĂ©tence. Depuis cette premiĂšre Ă©lection, un autre Noir, Tom Bradley, est devenu maire de Los Angeles, Jesse Jackson a pu prĂ©tendre sans ridicule partic [
] Lire la suiteWASHINGTON, villeÉcrit par Laurent VERMEERSCH ‱ 1 656 mots ‱ 1 mĂ©dia Capitale fĂ©dĂ©rale et sixiĂšme agglomĂ©ration des États-Unis , avec 6,2 millions d'habitants en 2018 702 000 dans la ville mĂȘme, Washington DC District of Columbia est le maillon mĂ©ridional de la mĂ©galopole BosWash Boston-Washington, situĂ©e au nord-est du pays . ÉdifiĂ©e sur la rive gauche du Potomac, Ă  180 kilomĂštres de son dĂ©bouchĂ© dans la vaste baie de Chesapeake ouvrant sur l’Atlantique, ell [
] Lire la suiteWAYBURN EDGAR 1906-2010Écrit par Universalis ‱ 330 mots DĂ©fenseur de l'environnement amĂ©ricain, Edgar Wayburn reçut en 1999 la Presidential Medal of Freedom pour son rĂŽle majeur dans la prĂ©servation de plus de 40 millions d'hectares de terres sauvages en AmĂ©rique du Nord. NĂ© le 17 septembre 1906 Ă  Macon, en Georgie, Edgar Wayburn sort diplĂŽmĂ© de la facultĂ© de mĂ©decine de Harvard Ă  l'Ăąge de vingt-trois ans, puis s'installe en Californie oĂč il commence Ă  [
] Lire la suiteWEINBERGER CASPAR WILLARD 1917-2006Écrit par Universalis ‱ 176 mots Homme politique amĂ©ricain. DiplĂŽmĂ© en droit de Harvard en 1941, Caspar Weinberger s'enrĂŽle dans l'armĂ©e amĂ©ricaine et combat en Nouvelle-GuinĂ©e, terminant son service Ă  l'Ă©tat-major du gĂ©nĂ©ral MacArthur. Élu en 1952 dĂ©putĂ© rĂ©publicain dans l'État de Californie, il y fait figure d'agent purificateur des milieux dirigeants. Sa carriĂšre de conservateur intransigeant sera consacrĂ©e par le prĂ©sident N [
] Lire la suiteWILKINS ROY 1901-1981Écrit par Marie-France TOINET ‱ 643 mots Petit-fils d'esclave, nĂ© Ă  Saint Louis dans le Missouri, Roy Wilkins, devenu orphelin trĂšs jeune, fut Ă©duquĂ© par un oncle, dans le Minnesota. ÉlevĂ© dans la petite bourgeoisie noire, il acquiert les qualitĂ©s de tĂ©nacitĂ©, de persĂ©vĂ©rance et de patience qui caractĂ©risent celle-ci. Il n'en est pas moins conscient de l'injustice et de la discrimination que subit sa race ; cette bourgeoisie noire, en e [
] Lire la suiteWOUNDED KNEE dĂ©c. 1890Écrit par Universalis ‱ 626 mots ‱ 1 mĂ©dia Wounded Knee dĂ©signe un hameau et une crique situĂ©s sur la rĂ©serve indienne de Pine Ridge, au sud-ouest de l'État du Dakota du Sud, aux États-Unis. Ce fut le lieu de deux affrontements entre Indiens d'AmĂ©rique du Nord et reprĂ©sentants du pouvoir fĂ©dĂ©ral. Le 29 dĂ©cembre 1890, plus de 200 Sioux, hommes, femmes et enfants, Ă©taient massacrĂ©s par des soldats amĂ©ricains lors de la bataille » de Wounde [
] Lire la suiteYÉMENÉcrit par Laurent BONNEFOY, AndrĂ© BOURGEY, Serge CLEUZIOU ‱ 14 258 mots ‱ 12 mĂ©dias Dans le chapitre "La variable Al-Qaida" 
 Les attentats du 11 septembre 2001 Ă  New York et Washington inaugurent au YĂ©men une nouvelle phase marquĂ©e par la centralitĂ© de la question de la lutte antiterroriste. DĂšs octobre 2000, l'attentat attribuĂ© Ă  Al-Qaida contre le navire de guerre amĂ©ricain USS Cole en rade d'Aden a placĂ© le pays dans une situation dĂ©licate, notamment parce que la coopĂ©ration entre le dĂ©pĂȘchĂ© sur place pour [
] Lire la suiteYENÉcrit par Sophie BRANA, Dominique LACOUE-LABARTHE ‱ 7 691 mots Dans le chapitre "Le taux de change fixe" 
 AprĂšs sa capitulation, le Japon perd ses conquĂȘtes territoriales, et sa capacitĂ© de production est rĂ©duite d'un tiers par rapport Ă  l'avant-guerre. La population est au bord de la famine, le marchĂ© noir et l'inflation renforcent la pĂ©nurie, la balance des opĂ©rations courantes connaĂźt un profond dĂ©ficit. La dette publique dĂ©passe 200 p. 100 du PIB en 1945. Les encaisses monĂ©taires accumulĂ©es sans [
] Lire la suiteYOUGOSLAVIEÉcrit par Christophe CHICLET, Catherine LUTARD, Robert PHILIPPOT, Universalis ‱ 15 297 mots ‱ 14 mĂ©dias Dans le chapitre " L'Ă©clatement de la Yougoslavie et la fin de la fĂ©dĂ©ration" 
 Bien avant la disparition de la rĂ©publique socialiste fĂ©dĂ©rative de Yougoslavie en 1991-1992, les ferments de la dĂ©sintĂ©gration Ă©taient Ă  l'Ɠuvre. SĂ©cessions et guerres se sont multipliĂ©es sur la quasi-totalitĂ© du territoire yougoslave. Par un effet de dominos, les combats ont glissĂ© du nord vers le sud, partant de la SlovĂ©nie en 1991, pour atteindre le Kosovo en 1998 et la MacĂ©doine en 2001 . Pen [
] Lire la suiteZIMBABWEÉcrit par Daniel COMPAGNON, Philippe GERVAIS-LAMBONY, Franck MODERNE, Universalis ‱ 16 900 mots ‱ 8 mĂ©dias Dans le chapitre "L'impuissance des Occidentaux" 
 Face Ă  cette dĂ©rive, la communautĂ© internationale est impuissante. La controverse publique avec le gouvernement britannique de Tony Blair, grossiĂšrement insultĂ© par le prĂ©sident zimbabwĂ©en, conduit vite Ă  un affrontement avec l'UE et le Commonwealth. Le Royaume-Uni et l'Australie obtiennent la suspension du Zimbabwe des mĂ©canismes de coopĂ©ration du Commonwealth en dĂ©cembre 2003 aprĂšs neuf mois d [
] Lire la suitePrĂ©ciser avec l'index1 articleÀ L'AMI QUI NE M'A PAS SAUVÉ LA VIE, HervĂ© Guibert12 articlesA PRIORI CONNAISSANCE5 articlesA CAPPELLA, musique8 articlesVITAMINE A4 articlesSAGITTARIUS A*2 articlesHÉPATITE A1 articleCONCANAVALINE A1 articleMOTEURS PAS À PAS1 articleBISPHÉNOL A3 articlesÀ REBOURS, Joris-Karl Huysmans23 articlesPRÊT-À-PORTER2 articlesPOINTE-À-PITRE1 articleHERBE-À-ROBERT1 articleBOUCHE-À-BOUCHE2 articlesCARTE À PUCE ou CARTE À MÉMOIRE1 articleCHAMBRE À STREAMERS ou CHAMBRE À DARDS3 articlesCOENZYME A CoA1 articleLINÉAIRE A, Ă©criture1 articleDOMINIQUE A 1968- 1 articleA TRIBE CALLED QUEST1 articlePORTE-À-FAUX, architecture44 articlesMALADIES À VECTEURS36 articlesQUATUOR À CORDES28 articlesMACHINE À VAPEUR24 articlesCANNE À SUCRE22 articlesÉTOILES À NEUTRONS13 articlesCHASSE À LA BALEINE12 articlesMOULIN À EAU12 articlesMOTEURS À EXPLOSION12 articlesRÉSISTANCE À LA CORROSION12 articlesMÉTIER À TISSER2 articlesUN LIEU À SOI, Virginia Woolf11 articlesMARCHÉS À TERME9 articlesARMES À FEU9 articlesMARCHÉ À OPTIONS9 articlesCHAMBRES À GAZ8 articlesAVIONS À RÉACTION ou JETS8 articlesPROPULSION À RÉACTION8 articlesTURBINES À VAPEUR8 articlesVER À SOIE8 articlesMACHINE À FILER8 articlesDINOSAURES À PLUMES7 articlesCHAMBRE À BULLES7 articlesSCÈNE À L'ITALIENNE7 articlesTANGENTE À UNE COURBE6 articlesPÂTE À PAPIER6 articlesCARTES À JOUER6 articlesPILE À COMBUSTIBLE6 articlesTURBINES À GAZ6 articlesLASERS À SEMICONDUCTEURS6 articlesTUBE À VIDE5 articlesBOMBE À NEUTRONS5 articlesPIÈGE À IONS5 articlesMACHINE À ÉCRIRE5 articlesMOULIN À VENT5 articlesMACHINE À COUDRE5 articlesLAMPE À INCANDESCENCE5 articlesBATEAU À VAPEUR4 articlesNOMBRE DE MASSE A4 articlesFLÛTE À BEC4 articlesCORNET À PISTONS4 articlesGARDE À VUE4 articlesBALEINE À FANONS4 articlesSAUT À SKIS3 articlesPOMPE À CHALEUR3 articlesCHAMBRE À BROUILLARD3 articlesFOUGÈRES À GRAINES3 articlesLASERS À NÉODYME3 articlesSERPENT À PLUMES3 articlesCANON À ÉLECTRONS3 articlesVIELLE À ROUE3 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XVIe s.2 articlesLE DERNIER TANGO À PARIS, Bernardo Bertolucci2 articlesCUBIQUE À FACES CENTRÉES RÉSEAU1 articleMON CƒUR MIS À NU, Charles Baudelaire1 articleSCENES FROM A MARRIAGE, sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e4 articlesDÉGÉNÉRESCENCE MACULAIRE LIÉE À L'ÂGE articleBONS À MOYEN TERME NÉGOCIABLES articleEULER-POINSOT MOUVEMENT ou MOUVEMENT À LA POINSOT5 articlesITINÉRAIRE DE PARIS À JÉRUSALEM, François RenĂ© de Chateaubriand3 articlesPROLÉGOMÈNES À UNE THÉORIE DU LANGAGE, Louis Trolle Hjelmslev1 articleLA MACHINE À EXPLORER LE TEMPS, Herbert-George Wells1 articlePOÈTE À NEW YORK, Federico GarcĂ­a Lorca1 articleINTRODUCTION À L'ƒUVRE SUR LE KAVI, Wilhelm von Humboldt1 articleLETTRE À D'ALEMBERT SUR LES SPECTACLES, Jean-Jacques Rousseau62 articlesVENT INSTRUMENTS À10 articlesHUILE PEINTURE À L'3 articlesTHOMAS A KEMPIS THOMAS HEMERKEN dit 1379 articlesCALCULER MACHINES À4 articlesENCAUSTIQUE PEINTURE À L'4 articlesCROÛTES SOLS À3 articlesTIMOTHÉE ÉPÎTRES À3 articlesVITRE VERRE À2 articlesCHENILLES MATÉRIEL À2 articlesINERTIE CENTRALE À2 articlesPHILÉMON ÉPÎTRE À2 articlesTITE ÉPÎTRE À2 articlesINFINI RÉGRESSION À L'2 articlesAVALANCHE DIODE À1 articleSOBOLEVA P. articleÉCHO BOÎTE À1 articleMERCURE ÉLECTRODE À1 articleARC PROCÉDÉ À L'1 articleIMMERSION OBJECTIF À1 articleHYDROGÈNE CHALUMEAU À1 articlePSEUDOGLEY SOLS À1 articlePOINSOT MOUVEMENT À LA7 articlesRADIO-INTERFÉROMÉTRIE À LONGUE BASE ou articlesMUTATIONS DYNAMIQUES ou MALADIES À EXPANSION DE TRIPLETS1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES MOTRICES1 articleCHROMATOGRAPHIE DE PARTAGE À POLARITÉ DE PHASES INVERSÉE1 articleCOMMISSION À L'ÉNERGIE ATOMIQUE DES NATIONS UNIES1 articleAUTOMOBILE ou VOITURE À QUATRE ROUES DIRECTRICES6 DĂ©lĂ©gation Ă  l'amĂ©nagement du territoire et Ă  l'action rĂ©gionale214 articlesPHILOSOPHIE, de 1950 Ă  nos jours210 articlesROME, des origines Ă  la RĂ©publique1 Synthetic Aperture Radar RADAR À SYNTHÈSE D'OUVERTURE132 articlesPHILOSOPHIE, de 1900 Ă  19506 articlesAKERLOF GEORGE A. 1940- 4 articlesVARENNES FUITE À 17912 articlesURANIUM APPAUVRI ARMES À2 articlesCORNELL ERIC A. 1961- 2 articlesDOUDNA JENNIFER A. 1964- 1 articleCONTRE-COURANT SYSTÈME À1 articleZADEH LOTFI A. 1921- 1 articleCREUX PERDU MOULE À1 articleBON CREUX MOULE À1 articleREPLATS-GOLETZ VERSANT À1 articleFACES CENTRÉES RÉSEAUX À1 articleDOUBLE FOYER VERRES À1 articleSHELDON ROGER A. 1942- 1 articleCIEL OUVERT MINES À1 articleTIBERGHIEN GILLES A. 1953- 1 articleLYNN JOHN A. 1943- 4 articlesSCÉNOGRAPHIE, de Palladio Ă  Appia3 articlesPPNA Prepottery Neolithic A1 articleAPL A Programming Language1 articleSaaS Software as a Service1 articleDaaS Data as a Service1 articlePaaS Platform as a Service1 articleIaaS Infrastructure as a Service2 articlesABRAHAM A SANCTA CLARA JOHANN ULRICH MEGERLE dit 1644-170919 articlesMYSTÈRES RELIGIONS DITES À2 articlesWARTBURG GUERRE DES CHANTEURS À LA2 articlesGARGAMELLE CHAMBRE À BULLES2 articlesOSEBERG TOMBE À NAVIRE D'1 articleMERCURE CELLULES À CATHODE DE1 articleLEWY DÉMENCE À CORPS DE3 articlesL'ƒUVRE D'ART À L'ÉPOQUE DE SA REPRODUCTION MÉCANISÉE, Walter Benjamin11 articlesRÉACTEUR À EAU PRESSURISÉE ou pressurised water reactor2 articlesRÉACTEUR À EAU BOUILLANTE ou boiling water reactor1 articleEUROPEAN XFEL laser europĂ©en Ă  Ă©lectrons libres et Ă  rayons X1 articleMICROSCOPIE À DÉPLÉTION PAR ÉMISSION STIMULÉE ou STED stimulated emission depletion1 articleTRAITÉ DE L'HARMONIE RÉDUITE À SES PRINCIPES NATURELS, Jean-Philippe Rameau248 articlesFRANCE, histoire, de 1974 Ă  nos jours244 articlesFRANCE, histoire, de 1789 Ă  1815244 articlesFRANCE, histoire, de 1939 Ă  1958204 articlesALLEMAGNE, histoire, de 1806 Ă  194510 articlesAFRIQUE-ÉQUATORIALE FRANÇAISE articleLIBRES ENFANTS DE SUMMERHILL, A. S. Neill170 articlesFRANCE, histoire, de 1871 Ă  19397 articlesMUNDELL ROBERT A. 1932-20214 articlesEFFET DE CHAMP TRANSISTOR À articlesEULER MÉTHODE DU PAS À PAS D', analyse numĂ©rique3 articlesWAKSMAN SELMAN A. 1888-19733 articlesDIAGNE BLAISE A. 1872-19342 articlesHĀLÄȘ A. H. 1837-19142 articlesNAISMITH JAMES A. 1861-19391 articlePENCK A. R. 1939-20171 articleWEIKARD MELCHIOR A. 1742-1803144 articlesFRANCE, histoire, de 1958 Ă  1974141 articlesRUSSIE, histoire, de 1801 Ă  1917137 articlesRUSSIE, histoire, des LesKhoĂŻsan, regroupant les KhoĂŻkhoĂŻs et les Bochimans, sont les premiers habitants connus de l’Afrique du Sud (40 000 av. J.-C.). Les premiers peuples de langues bantoues, venant Ă  l’origine du grassland camerounais actuel, atteignent l’actuelle province du KwaZulu-Natal vers l’an 500 de notre Ăšre. Quelle est la gĂ©ographie de l’Afrique du Sud? Malawi le *Nom officiel* RĂ©publique du Malawi *Habitants* Malawiennes ou Malawites *Monnaie* 
 Quel est la capital de Lesotho ? Ancien protectorat britannique Basutoland, le pays a accĂ©dĂ© Ă  l’indĂ©pendance en 1966. C’est aujourd’hui une monarchie constitutionnelle dont le souverain est Letsie III. Sa capitale et seule grande ville est Maseru. Le Lesotho compte environ deux millions d’habitants. Comment on appelle les habitants du Bangladesh ? Pour dĂ©signer la population totale du Bangladesh, Ă  savoir les Bengalis et les autres, on parle de Bangladais. Comment on appelle les habitants du Mozambique ? La plupart des Mozambicains sont d’origine africaine. En effet, ils constituent 99,68 % de la population totale du Mozambique. 0,06 % d’entre eux sont EuropĂ©ens, 0,02 % Euro-Africains et 0,08 % sont d’origine indienne. Comment Appelle-t-on les habitants de Niamey ? La rĂ©gion de Niamey est habitĂ©e depuis trĂšs longtemps par des populations onvoltaĂŻques comme les GourmantchĂ©s. OĂč se trouve le Lesotho ? État d’Afrique australe, le Lesotho est enclavĂ© dans l’est duterritoire sud-africain. Le Lesotho est membre du Commonwealth. Constitution Adoption mars 1993. Quelle est la capital de la Swaziland ? Territoire enclavĂ© entre l’Afrique du Sud et le Mozambique, l’Eswatini le Swaziland jusqu’en 2018 s’étend sur 17 363 kilomĂštres carrĂ©s que peuplent, au dĂ©but des annĂ©es 2020, entre 1,1 et 1,2 million d’habitants, appartenant Ă  90 p. 100 au groupe swazi. Mbabane est la capitale officielle et administrative du pays. Comment s’appelait le Bangladesh avant ? Le Bangladesh correspond Ă  l’ancien Pakistan oriental, partie du Pakistan constituĂ©e sur des bases religieuses, car de population majoritairement musulmane, aprĂšs la nĂ©gociation avec leur MĂ©tropole britannique ils eurent leur indĂ©pendance en 1947. Est-ce que le Bangladesh est un pays ? Le Bangladesh, deuxiĂšme pays musulman du monde aprĂšs l’IndonĂ©sie, est un État surpeuplĂ© plus de 156 millions d’habitants sur un territoire grand comme la GrĂšce, soit une densitĂ© de 1 100 habitants par km2. Il est constituĂ© d’une population relativement homogĂšne. Comment on appelle les habitants de Dubai ? DubaĂŻ ou DoubaĂŻ /du. baj/ est un Ă©mirat des Émirats arabes unis dont la capitale est la ville de DubaĂŻ. Les habitants de l’émirat s’appellent les DubaĂŻotes ou DoubaĂŻotes. Quelle langue au Mozambique ? HĂ©ritage de la colonisation qui s’est achevĂ©e en 1975, la langue officielle et quasi gĂ©nĂ©rale de l’enseignement au Mozambique est restĂ©e le portugais. Mais la grande majoritĂ© des habitants s’expriment d’abord dans l’un des 42 dialectes. OĂč se trouve le Mozambique ? État d’Afrique australe, le Mozambique est baignĂ© Ă  l’est par l’ocĂ©an Indien canal de Mozambique, limitĂ© au sud par l’Afrique du Sud et le Swaziland, Ă  l’ouest par le Zimbabwe et la Zambie, au nord par le Malawi et la Tanzanie. Comment s’appelle les habitants de Libreville ? Les habitants les plus dĂ©favorisĂ©s habitent dans des bidonvilles connus sous le nom de matitis ou encore Mapanes akĂ©bĂ© et kinguĂ©lĂ©, par exemple. Qui a colonisĂ© Lesotho ? L’histoire du Lesotho a commencĂ© avec les Sans, chasseurs-cueilleurs qui ont vĂ©cu en autarcie pendant des milliers d’annĂ©es dans cette rĂ©gion montagneuse d’Afrique australe au cƓur de l’Afrique du XVI e siĂšcle, les Sothos s’établirent sur le territoire et se substituĂšrent aux Sans, ou, au minimum, influencĂšrent 
 Quelle langue au Lesotho ? Langues bantoues Le sotho, plus proprement appelĂ© sotho du Sud qui est langue officielle est parlĂ© par les Basotho, peuple majoritaire dans le pays. Quel est l’ancien nom d Eswatini ? Le 19 avril 2018, le roi Mswati III annonce que le pays reprend son nom d’origine d’avant la colonisation Eswatini, pour les 50 ans de l’indĂ©pendance du pays. Eswatini signifiant le pays des Swazis » en langue swati, Swaziland Ă©tait donc un nom hybride entre l’anglais et la langue nationale. Quelle sont les capitales du monde ? Liste de tous les pays du monde et de leur capitale Pays Capitale Continent AlgĂ©rie Alger Afrique Allemagne Berlin Europe Andorre Andorre-La-Vieille Europe Angola Luanda Afrique ‱ 15 fĂ©vr. 2019 Comment le Bangladesh A-t-il eu son indĂ©pendance ? Devant l’absence de rĂ©sultats, les Ă©lus de la Ligue Amawi, qui ont remportĂ© un succĂšs Ă©clatant lors des Ă©lections de dĂ©cembre 1970, dĂ©cident le 26 mars 1971 de proclamer l’indĂ©pendance du Pakistan oriental Bangladesh. Qui a colonisĂ© le Bangladesh ? La colonisation britannique Le Bengale fut conquis par les musulmans au xii e siĂšcle, et dominĂ© par le sultanat de Delhi jusqu’à la bataille de PānÄ«pat en 1526, qui marque le dĂ©but de l’Empire moghol. Pourquoi le Bangladesh est un pays pauvre ? Les populations Ă©tablies sur les bords des cours d’eau sont rĂ©guliĂšrement soumises aux inondations, cyclones et autres sĂ©cheresses. L’érosion des rives qui menace leur habitat rend leur existence prĂ©caire. Face aux alĂ©as du climat, les Bangladeshis n’ont pas d’autre choix que la migration. Quels sont les effets du changement climatique au Bangladesh ? Ces impacts incluent dĂ©jĂ  la hausse rapide de la salinitĂ© du sol due Ă  la montĂ©e du niveau de la mer, des inondations liĂ©es Ă  la marĂ©e, la multiplication des orages, l’augmentation des tempĂ©ratures, des pluies torrentielles, des crues Ă©clair, des sĂ©cheresses, des glissements de terrains et l’érosion des riviĂšres. Quels risques naturels menaçant le Bangladesh ? Les catastrophes naturelles, telles que les inondations, les cyclones tropicaux, les tornades, et les raz de marĂ©e touchent le pays pratiquement tous les ans. Comment Appelle-t-on les femmes de Dubai ? La rĂ©ponse est simple, ce sont les DubaĂŻotes. Et les habitants des Émirats Arabes Unis dont DubaĂŻ fait partie intĂ©grante? Et bien ce sont les Émiratis. Comment on appelle les habitants de Madagascar ? Sa capitale est Antananarivo et le pays a pour monnaie l’ariary. Ses habitants, les Malgaches, sont un peuple austronĂ©sien parlant une langue malayo-polynĂ©sienne le malgache.

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Lasurface du pays Zimbabwe c'est 112,622 kmÂČ. 6 autres lignes Lire aussi. Comment faire de l'eau iodĂ©e ? Comment on appelle les habitants de Sevran ? 2022-02-11. Quelle est la condition pour demander un paiement au comptant des crĂ©ances ? 2022-02-11. Sujets populaires. Comment voir ses rĂ©sultats du bac sur Cyclades ? 2022-02-11. Quel pays UAD ? 2022-02-11.

Le Zimbabwe SI VOUS vous reportez Ă  la carte qui figure au dĂ©but de cet Annuaire, vous apercevrez dans la partie sud du continent africain un petit pays enfermĂ© dans les terres c’est le Zimbabwe anciennement la RhodĂ©sie du Sud et la RhodĂ©sie. Il s’étend entre deux fleuves, le Limpopo et le ZambĂšze. Au nord se trouve la Zambie, Ă  l’est le Mozambique, au sud l’Afrique du Sud et Ă  l’ouest le Botswana. Le Zimbabwe doit son nom Ă  plusieurs ensembles de ruines de pierre. La plupart d’entre eux avaient Ă©tĂ© bĂątis Ă  l’origine sans mortier, par des constructeurs trĂšs ingĂ©nieux Ă  l’évidence. Le nom Zimbabwe signifierait “lieu de pierre” ou “maisons vĂ©nĂ©rĂ©es”. Certains lui ont aussi donnĂ© le sens de “cour ou vaste lieu d’un chef”. Quelle qu’en soit la signification exacte, il a de toute façon un rapport Ă©troit avec des constructions imposantes en pierre, vestiges d’une sociĂ©tĂ© autrefois brillante. C’est aujourd’hui le nom officiel pour dĂ©signer la nation tout entiĂšre. La situation politique du pays a Ă©tĂ© le plus souvent trĂšs calme. Il y a toutefois eu une exception, et elle est de taille En effet, au cours des annĂ©es 1970 le Zimbabwe a connu une guerre meurtriĂšre qui a durĂ© presque une dĂ©cennie. L’enjeu du conflit le pouvoir majoritaire. Depuis le dĂ©but des annĂ©es 1920 jusqu’en 1965, le pays Ă©tait une colonie britannique autonome dirigĂ©e par une minoritĂ© blanche. Cependant, Ă  cause du refus de la Grande-Bretagne de continuer d’accorder l’indĂ©pendance Ă  cette colonie si la majoritĂ© ne prenait pas le pouvoir, le gouvernement a dĂ©clarĂ© unilatĂ©ralement son indĂ©pendance en 1965. Des graines de mĂ©contentement ont donc commencĂ© Ă  germer, et elles se sont dĂ©veloppĂ©es au point que l’opposition au pouvoir minoritaire a dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en une guerre totale qui ne s’est pas achevĂ©e avant 1980. Cette annĂ©e-​lĂ , on a organisĂ© pour la premiĂšre fois des Ă©lections afin de porter la majoritĂ© au pouvoir. C’est Ă  la suite de ces Ă©lections que le pays a pris le nom de Zimbabwe. LES RESSOURCES NATURELLES Le Zimbabwe bĂ©nĂ©ficie d’un climat tempĂ©rĂ© et offre tout ce que l’on pourrait dĂ©sirer, si ce n’est davantage des pluies rafraĂźchissantes l’étĂ© et des journĂ©es chaudes et ensoleillĂ©es l’hiver. Les tempĂ©ratures sont presque idĂ©ales dans la plupart des rĂ©gions. À Harare anciennement Salisbury, la capitale, les tempĂ©ratures maximales sont en moyenne de 28 °C en Ă©tĂ© et de 18 °C en hiver. Ce climat a Ă©tĂ© trĂšs favorable au dĂ©veloppement d’une agriculture variĂ©e. Qu’est-​ce qui flattera le plus votre palais? Les fruits tropicaux doux et fondants, tels que les bananes, les papayes et les mangues? Ou bien des fruits plus juteux, comme les pommes, les poires, les pĂȘches et les nectarines? Vous trouverez tout cela au Zimbabwe. Pour le plaisir des yeux, le pays offre des panoramas magnifiques. À l’ouest vous dĂ©couvrirez les cĂ©lĂšbres chutes Victoria, une des sept merveilles du monde contemporain. À l’est vous pourrez admirer ces impressionnantes rĂ©gions montagneuses, les “Eastern Highlands”. En outre vous rencontrerez aussi, dispersĂ©es dans le pays, des rĂ©serves d’animaux sauvages. Toutefois, nous voulons vous entretenir de quelque chose de plus dĂ©sirable encore que tout cela. Il s’agit de ce que JĂ©hovah appelle “les choses dĂ©sirables de toutes les nations”. AggĂ©e 27. Oui, nous possĂ©dons Ă©galement au Zimbabwe ces “choses dĂ©sirables”, c’est-Ă -dire des personnes qui embrassent le vrai culte. Mais comment sont-​elles apparues dans ce pays? DE L’INTÉRÊT DÈS LE DÉBUT Il est trĂšs difficile de savoir Ă  quel moment prĂ©cis le message relatif au Royaume de Dieu a atteint pour la premiĂšre fois ce pays. Cependant, des rapports Ă©tablissent que vers 1910 de nombreux Ă©crits de la SociĂ©tĂ© en anglais circulaient dans le nord du Malawi Ă  l’époque le Nyasaland et en Afrique du Sud. Au plus tard au dĂ©but des annĂ©es 1920, le message renfermĂ© dans ces Ă©crits a pĂ©nĂ©trĂ© au Zimbabwe alors la RhodĂ©sie du Sud par l’intermĂ©diaire d’ouvriers itinĂ©rants. À partir de ce modeste dĂ©but, des groupes d’étude ont commencĂ© Ă  ĂȘtre formĂ©s en divers endroits, de Mutare, situĂ© Ă  la frontiĂšre du Mozambique, jusqu’à Hwange, une ville miniĂšre importante prĂšs des chutes Victoria, Ă  l’ouest. Hamilton Maseko est l’un de ceux qui ont connu la vĂ©ritĂ© au tout dĂ©but de l’Ɠuvre. Il sert toujours fidĂšlement comme ancien Ă  Pretoria, en Afrique du Sud. “En 1924, dit-​il, je me suis rendu du Nyasaland Ă  Bulawayo, oĂč j’ai commencĂ© Ă  frĂ©quenter les Étudiants de la Bible. Ce que ces gens-​lĂ  Ă©tudiaient avait un sens et me permettait de comprendre les promesses consignĂ©es dans la Bible.” Il est restĂ© dans cette ville pendant deux ans avant de se rendre en Afrique du Sud. Nason Mukaronda fait Ă©galement partie de ces premiers proclamateurs de la vĂ©ritĂ© divine au Zimbabwe. Il semble d’ailleurs qu’il ait Ă©tĂ© la premiĂšre personne Ă  se faire baptiser dans ce pays. Cela se passait en 1924. Il a entrepris le ministĂšre Ă  plein temps en 1947, puis il est devenu surveillant de circonscription l’annĂ©e suivante. À 82 ans, c’est encore un pionnier spĂ©cial plein de vigueur. L’ƒUVRE PROGRESSE SÉPARÉMENT À cause de circonstances particuliĂšres Ă  ce pays, l’intĂ©rĂȘt pour le message du Royaume s’est dĂ©veloppĂ© chez les Noirs et chez les Blancs selon deux chemins parallĂšles. Voyons d’abord les progrĂšs accomplis au dĂ©but de l’Ɠuvre dans le territoire africain. C’est en 1924 que la vĂ©ritĂ© aurait commencĂ© Ă  s’y implanter. Le premier Ă  connaĂźtre la vĂ©ritĂ© a Ă©tĂ© Nathan Muchinguri. Il se trouvait Ă  cette Ă©poque dans les districts de l’est. Voici ce qu’il dĂ©clare “Les deux hommes qui nous ont apportĂ© la vĂ©ritĂ© venaient du Nyasaland. Ils nous ont non seulement enseignĂ© les vĂ©ritĂ©s doctrinales, mais ils nous ont aussi montrĂ© que si nous voulions appartenir au peuple de Dieu nos cƓurs et nos actions devaient ĂȘtre purs.” Nathan Muchinguri a pris le baptĂȘme en cette annĂ©e 1924, et plus tard il a Ă©tĂ© le premier frĂšre Ă  ĂȘtre utilisĂ© par la SociĂ©tĂ© pour traduire des Ă©crits bibliques en chona, la langue parlĂ©e par la majoritĂ© de la population. Wilson Stima et Robin Manyochi sont deux autres frĂšres qui ont jouĂ© un rĂŽle important durant ces annĂ©es-​lĂ . FrĂšre Stima s’est d’abord intĂ©ressĂ© Ă  la vĂ©ritĂ© au Malawi, en 1925. Puis il s’est installĂ© au Zimbabwe, Ă  Mutare, oĂč il a Ă©tĂ© d’une grande aide pour le groupe nouvellement formĂ©. Il est ensuite parti pour Bulawayo, et en 1948 il est devenu un des premiers pionniers du pays. Depuis 1955, frĂšre Stima sert comme pionnier spĂ©cial. MalgrĂ© ses 76 ans, il persĂ©vĂšre dans ce service. Quant Ă  frĂšre Robin Manyochi, il a dĂ©butĂ© sa carriĂšre thĂ©ocratique en 1929 Ă  Bulawayo, la deuxiĂšme ville du Zimbabwe. Mais c’est Ă  Salisbury aujourd’hui Harare qu’il a Ă©tĂ© baptisĂ© en 1932. Quand il est arrivĂ© dans cette ville, il n’a pas tardĂ© Ă  se joindre Ă  Willie Kuchocha et aux quelques autres frĂšres qui composaient alors la seule congrĂ©gation de la rĂ©gion. Toutefois, frĂšres Manyochi et Kuchocha ont pris rapidement conscience que tous ceux qui frĂ©quentaient la congrĂ©gation n’étaient pas des TĂ©moins de JĂ©hovah sincĂšres. Mais laissons frĂšre Manyochi nous relater ce qui est arrivĂ© “En 1932 nous avons reçu une lettre de la filiale du Cap nous informant que nous devions commencer Ă  prĂȘcher de maison en maison, ce que nous n’avions pas fait jusqu’à prĂ©sent. De toute la congrĂ©gation, seuls frĂšre et sƓur Kaunda, Willie Kuchocha et moi avons pris Ă  cƓur de suivre ces instructions, ce qui nous a valu d’ĂȘtre exclus. MalgrĂ© tout, d’autres ont compris un peu plus tard que l’activitĂ© de maison en maison Ă©tait conforme aux Écritures, et ils nous ont donc accompagnĂ©s. Mais que sont devenus ceux qui s’opposaient Ă  cette façon de prĂȘcher? En 1933 les autoritĂ©s, que l’activitĂ© croissante des proclamateurs inquiĂ©tait, ont expulsĂ© l’ancien surveillant et son adjoint, pensant qu’ils Ă©taient encore les meneurs’ de la congrĂ©gation.” FrĂšre Manyochi a vĂ©cu des moments particuliĂšrement mĂ©morables durant les premiĂšres annĂ©es oĂč il a connu la vĂ©ritĂ©. Une fois on l’a amenĂ© devant le commissaire du district local parce qu’il prĂȘchait. Quand on lui a demandĂ© d’oĂč il tenait les choses qu’il enseignait, il a rĂ©pondu “Dans la Bible, le livre que vous nous avez apportĂ© en Afrique. Je ne fais qu’expliquer aux gens ce que j’apprends dans la Bible.” Robin Manyochi est aujourd’hui ĂągĂ© de 85 ans. Lui et sa femme Rosie ont passĂ© plusieurs annĂ©es dans le service de la circonscription et ils sont maintenant pionniers spĂ©ciaux. Un surveillant de circonscription a rĂ©cemment dĂ©clarĂ© Ă  propos de frĂšre Manyochi “Ce frĂšre ĂągĂ© accomplit un travail extraordinaire. Il conduit de nombreuses Ă©tudes de la Bible. La plupart des proclamateurs comptent beaucoup sur lui.” LES DÉBUTS DANS LE TERRITOIRE ANGLAIS Tournons-​nous maintenant vers le territoire anglais. Curieusement, les graines de vĂ©ritĂ© ont commencĂ© Ă  ĂȘtre rĂ©pandues Ă  peu prĂšs Ă  la mĂȘme Ă©poque que dans le territoire indigĂšne, mais de façon diffĂ©rente. En 1921 trois frĂšres de la filiale d’Afrique du Sud, Henry Ancketill, P. de Jager et P. Williams, ont fait un voyage Ă©clair au Zimbabwe et ont prononcĂ© des discours Ă  Bulawayo et Ă  Salisbury. D’autres frĂšres ont suivi leur exemple en 1924 et en 1925. Leur objectif principal Ă©tait d’obtenir la reconnaissance de l’Ɠuvre dans le pays. Malheureusement, leurs dĂ©marches n’ont pas abouti. L’activitĂ© de ces TĂ©moins anglophones Ă©tait limitĂ©e. En effet, on leur avait interdit tout contact avec les Africains, qui composaient la grande majoritĂ© de la population. NĂ©anmoins, des graines de vĂ©ritĂ© ont pu ĂȘtre semĂ©es. Entre autres endroits oĂč la vĂ©ritĂ© a pris racine, il y avait un ranch trĂšs isolĂ© de 610 000 hectares, oĂč Jack McLuckie travaillait. C’était en 1928. La femme de Jack, Dorell, se trouvait en Afrique du Sud Ă  ce moment-​lĂ , et le frĂšre de Jack, Bert, lui a fait part du message du Royaume. À la suite de cela, Jack a reçu les sept volumes des Études des Écritures. Jack Ă©tait si enthousiasmĂ© par ce qu’il apprenait qu’immĂ©diatement il a eu l’immense dĂ©sir de faire connaĂźtre la bonne nouvelle Ă  ses amis. Mais ce n’était pas facile. En effet, le bureau de poste le plus proche se trouvait Ă  quelque 90 kilomĂštres. Quant aux voisins, ils Ă©taient peu nombreux et habitaient assez loin du ranch. En ce qui concerne les moyens de transport, ils se limitaient au mulet et au char Ă  bƓufs. Toutefois, ce n’est pas ce qui a arrĂȘtĂ© Jack. Il a Ă©crit Ă  la SociĂ©tĂ© pour demander des brochures afin de les distribuer. Lorsqu’il se rĂ©unissait avec des voisins Ă  la ferme, il saisissait toutes les occasions de rendre tĂ©moignage au Royaume. Du reste, Jack, son frĂšre Bert surnommĂ©s affectueusement “oncle Jack” et “oncle Bertie” et leur famille sont devenus si zĂ©lĂ©s que dans tout le sud du pays la vĂ©ritĂ© allait ĂȘtre connue comme “la religion des McLuckie”. DANS LES ANNÉES 1930 La filiale d’Afrique du Sud, rĂ©solue Ă  implanter solidement la vĂ©ritĂ© parmi toutes les races, a envoyĂ© au Zimbabwe en 1932 quatre pionniers, dont Robert Nisbet qui sert aujourd’hui en Australie. Mais leur voyage ne s’est pas dĂ©roulĂ© sans problĂšmes. Ils Ă©taient dans le pays depuis dix jours seulement que dĂ©jĂ  ils Ă©taient convoquĂ©s Ă  la police judiciaire. Quelques jours plus tard, on leur a intimĂ© l’ordre de quitter le pays dans les quarante-huit heures en leur disant qu’il n’était pas question pour eux de faire appel. MalgrĂ© tout, ils ont pu interjeter appel. FrĂšre Nisbet raconte “On nous a autorisĂ©s Ă  rester six mois de plus Ă  condition de ne pas dĂ©ployer notre activitĂ© parmi les Africains”, ce qui semblait ĂȘtre la grande crainte des autoritĂ©s en ce temps-​lĂ . Cette visite effectuĂ©e en 1932 a produit peu de rĂ©sultats. On en a cependant organisĂ© une autre en 1938, et celle-ci a portĂ© plus de fruits. À cette Ă©poque, les proclamateurs Ă©taient assez nombreux pour que l’on puisse former la premiĂšre congrĂ©gation d’expression anglaise. LA BARRIÈRE RACIALE Pendant ce temps, le Zimbabwe ouvrait ses portes Ă  un frĂšre qui devait faire beaucoup pour poser les fondements de l’Ɠuvre dans le pays, et plus particuliĂšrement dans le territoire de Bulawayo. Il s’agit de Willie McGregor. Bien qu’il soit maintenant ĂągĂ© de 80 ans, il sert toujours comme ancien dans une congrĂ©gation de Bulawayo. Ce frĂšre a Ă©tĂ© baptisĂ© en Écosse en 1924, puis il est venu au Zimbabwe en 1929 oĂč il a travaillĂ© comme employĂ© de banque. En 1933 il s’est installĂ© Ă  Bulawayo, et il a Ă©tĂ© d’une aide trĂšs prĂ©cieuse pour les frĂšres durant les annĂ©es difficiles. N’oubliez pas que pendant cette pĂ©riode le gouvernement ne se montrait guĂšre prĂȘt Ă  coopĂ©rer avec les TĂ©moins, notamment avec les frĂšres africains. Robert Nisbet reconnaĂźt que “l’opposition qui venait Ă  la fois du gouvernement et de nombreux RhodĂ©siens blancs a Ă©tĂ©, humainement parlant, trĂšs Ă©prouvante”. Les adversaires exerçaient de constantes pressions pour empĂȘcher le message de se rĂ©pandre dans le territoire indigĂšne. Ceci prĂ©sent Ă  l’esprit, il est intĂ©ressant de savoir comment s’est dĂ©roulĂ©e la premiĂšre Ă©tude de La Tour de Garde qui rĂ©unissait des frĂšres africains et anglais. Pour la circonstance, on avait demandĂ© l’aide de deux traducteurs. Mais Ă©coutons le rĂ©cit de Willie McGregor “L’étude avait commencĂ© depuis environ une demi-heure, quand nous avons vu s’approcher douze Ă  quinze policiers Ă  cheval. Cela a provoquĂ© une certaine tension. J’ai demandĂ© aux frĂšres de poursuivre l’étude comme si de rien n’était. Les policiers se sont avancĂ©s encore un peu plus afin de nous encercler l’étude se dĂ©roulait sous un arbre, en plein air. Ils s’étaient postĂ©s suffisamment prĂšs pour entendre ce qui Ă©tait dit et leurs chevaux Ă©taient tournĂ©s vers nous. Ils sont restĂ©s lĂ  jusqu’à la priĂšre finale. Au signal donnĂ©, ils ont fait demi-tour et sont partis.” Il n’y a eu aucune arrestation, aucune fouille. La barriĂšre qui empĂȘchait nos frĂšres noirs et nos frĂšres blancs de se rĂ©unir avait-​elle disparue? Pas exactement. Mais un pas avait Ă©tĂ© franchi vers sa suppression. DES BATAILLES JURIDIQUES N’ayant pu empĂȘcher la vĂ©ritĂ© de prendre racine au Zimbabwe, les autoritĂ©s ont utilisĂ© d’autres moyens pour s’opposer Ă  elle. De fait, l’annĂ©e 1936 a marquĂ© le dĂ©but d’une dĂ©cennie qui a vu la persĂ©cution officielle la plus intense jamais dirigĂ©e contre les TĂ©moins du Zimbabwe. Cette annĂ©e-​lĂ , le gouvernement a promulguĂ© la loi sur la sĂ©dition et a dĂ©crĂ©tĂ© que quatorze publications de la SociĂ©tĂ© Ă©taient sĂ©ditieuses. En 1937, l’affaire a Ă©tĂ© portĂ©e devant les tribunaux, et le verdict prononcĂ© devait faire jurisprudence. Voici comment Willie McGregor dĂ©crit ce qui s’est passĂ© “Les juges de Bulawayo ont estimĂ© que les publications de la SociĂ©tĂ© incitaient Ă  la rĂ©bellion. On a par consĂ©quent fait appel, et la Haute cour de Bulawayo a rendu son verdict Les publications n’étaient pas sĂ©ditieuses.” Montrant Ă  quel point il Ă©tait rĂ©solu Ă  interrompre la diffusion de nos Ă©crits bibliques, “le gouvernement a lui aussi formĂ© un pourvoi devant la division d’appel Ă  Bloemfontein, en Afrique du Sud. En mars 1938, celle-ci a confirmĂ© le jugement de la Haute cour de Bulawayo Les publications n’étaient pas sĂ©ditieuses. Elle a donc rejetĂ© l’appel et a condamnĂ© le gouvernement aux dĂ©pens”. Cette affaire a permis de donner un excellent tĂ©moignage. Le Chronicle de Bulawayo a publiĂ© tous les attendus du jugement. Au tribunal, George Phillips, membre de la filiale du Cap, Ă©tait assis Ă  cĂŽtĂ© de l’avocat de la SociĂ©tĂ©. Il l’aidait Ă  trouver des versets de la Bible appropriĂ©s et lui apportait son concours lorsqu’il fallait expliquer les extraits des publications jugĂ©es sĂ©ditieuses. Soit dit en passant, l’avocat de la SociĂ©tĂ©, M. Hugh Beadle, est devenu plus tard le prĂ©sident de la Cour suprĂȘme de RhodĂ©sie Zimbabwe. L’OPPOSITION S’ACCENTUE En 1939, les adversaires ont intensifiĂ© leurs efforts pour freiner les activitĂ©s de ce groupe de TĂ©moins zĂ©lĂ©s qui s’agrandissait, bien qu’il fĂ»t encore assez peu important. En ce temps-​lĂ , il y avait 477 proclamateurs dans le pays, dont 16 Ă©taient de race blanche. C’était surtout contre ces derniers que l’opposition Ă©tait dirigĂ©e. Cette mĂȘme annĂ©e, une famille se dĂ©plaçait au Zimbabwe, ce qui allait avoir une grande influence sur l’Ɠuvre du Royaume dans ce pays. Il s’agissait de Bert McLuckie, le frĂšre de Jack, de sa femme Carmen et de leurs enfants. Aujourd’hui encore Bert McLuckie, pourtant ĂągĂ© de 85 ans Ă  prĂ©sent, est connu pour la ferveur de ses discours et son zĂšle infatigable pour JĂ©hovah. Ce zĂšle devait l’amener, lui et sa famille, Ă  se trouver au cƓur de nombreux Ă©vĂ©nements passionnants, comme nous allons le voir. Durant l’annĂ©e 1940, les activitĂ©s du peuple de JĂ©hovah donnaient lieu Ă  maintes discussions et Ă  beaucoup d’inquiĂ©tude, surtout parmi les chefs religieux. Les journaux publiaient des lettres visant Ă  discrĂ©diter l’Ɠuvre de JĂ©hovah. En rĂ©ponse Ă  toutes ces attaques, la filiale du Cap avait imprimĂ© un tract intitulĂ© L’intolĂ©rance religieuse en RhodĂ©sie du Sud. Il Ă©tait destinĂ© Ă  “tous les habitants de la RhodĂ©sie respectueux de l’ordre”. Ce tract a Ă©tĂ© distribuĂ© dans tous les foyers, les bureaux et les quartiers d’affaires de Bulawayo et de la banlieue. En novembre 1940, le gouvernement a alors profitĂ© de l’hystĂ©rie de la guerre pour interdire l’importation et la diffusion de tous les Ă©crits de la SociĂ©tĂ©. La poignĂ©e de frĂšres, stimulĂ©s par le zĂšle de certains d’entre eux, comme Jack et Bert McLuckie et Willie McGregor, ont aussitĂŽt voulu savoir ce que valait une telle restriction. Ils sont partis dans le territoire avec des publications. La rĂ©action des autoritĂ©s ne s’est pas fait attendre! La police a procĂ©dĂ© Ă  des arrestations et une sĂ©rie de procĂšs ont suivi. Au dĂ©but, la plupart des frĂšres bĂ©nĂ©ficiaient d’un non-lieu et n’étaient pas jugĂ©s. Mais les choses devaient trĂšs vite changer. Peut-ĂȘtre aimeriez-​vous entendre une anecdote amusante. Un jour Bert et Jack McLuckie se sont retrouvĂ©s au tribunal. Jack n’était pas le genre de personne qui aurait aimĂ© ĂȘtre relĂąchĂ© pour une simple question de procĂ©dure; il aurait plutĂŽt prĂ©fĂ©rĂ© aller en prison. Laissons Bert nous faire part de ce qui est arrivĂ© “On m’a autorisĂ© Ă  interroger les tĂ©moins Ă  charge. Puisque Jack et moi nous nous ressemblons comme deux gouttes d’eau, je leur ai demandĂ© s’ils pouvaient dire avec certitude lequel de nous deux les avait abordĂ©s. Comme ils n’étaient pas affirmatifs, l’affaire a Ă©tĂ© classĂ©e, au grand dĂ©sappointement de Jack.” À cette mĂȘme Ă©poque, un grand nombre de frĂšres se sont retrouvĂ©s en prison, certains parce qu’ils avaient diffusĂ© des Ă©crits interdits, d’autres Ă  cause de leur neutralitĂ© chrĂ©tienne. Willie McGregor Ă©tait de ceux-lĂ . Il Ă©tait employĂ© de banque mais avait Ă©tĂ© renvoyĂ© de son travail. Voici ce qu’il explique Ă  propos de son emprisonnement “J’étais le seul dans cette prison pour EuropĂ©ens Ă  effectuer des tĂąches pĂ©nibles. Bien que les autres dĂ©tenus aient Ă©tĂ© condamnĂ©s pour meurtre, vol et violence de toutes sortes, ils passaient leur temps Ă  jouer aux Ă©checs ou aux dominos et Ă  lire des livres. Quant Ă  moi, je devais peindre les tuyaux et les boiseries Ă  l’extĂ©rieur du bĂątiment.” UN TOURNANT S’AMORCE Au dĂ©but des annĂ©es 1940, les autoritĂ©s n’ont pas modifiĂ© leur attitude Ă  l’égard de l’Ɠuvre du Royaume. En 1942 l’annĂ©e oĂč Bert McLuckie passa encore quatre mois et demi en prison, les frĂšres ont imprimĂ© une brochure qui contenait des extraits de l’Annuaire et qui Ă©tait intitulĂ©e Les TĂ©moins de JĂ©hovah Qui sont-​ils? En quoi consiste leur activitĂ©? Mais les arrestations ne faisaient que se multiplier, et cela bien que la brochure ne portĂąt plus le nom d’aucun proclamateur. Parmi ceux qui ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s figuraient Willie McGregor et Gerry Arsenis, un frĂšre grec baptisĂ© depuis peu qui vivait Ă  Salisbury aujourd’hui Harare. Toutefois, la situation devait s’apaiser progressivement. TĂ©moin cette longue lettre qu’une femme a adressĂ©e au Bulawayo Chronicle et dont voici le contenu “Un jour M. McLuckie est venu chez nous. Il Ă©tait trĂšs calme et tenait une Bible Ă  la main. Quand je suis allĂ©e ouvrir la porte, il m’a dit d’une façon courtoise Je vous apporte un message, aimeriez-​vous l’entendre?’ J’ai rĂ©pliquĂ© sĂšchement Vous n’avez pas encore retenu la leçon?’ Il m’a alors rĂ©pondu De quoi voulez-​vous parler? De notre sĂ©jour en prison?’ Oui’, lui ai-​je rĂ©torquĂ©. Sur quoi j’ai appelĂ© mon mari pour qu’il s’occupe de lui. Mais l’attitude de cet homme qui avait la Bible Ă  la main et qui se montrait poli Ă©tait irrĂ©prochable. On ne pouvait donc pas employer la violence pour le mettre Ă  la porte ni mĂȘme appeler la police. Nous n’avons pas su quoi lui dire et il est reparti aussi tranquillement qu’il Ă©tait venu.” Pendant la Seconde Guerre mondiale, le nombre des proclamateurs n’a cessĂ© d’augmenter pour atteindre finalement un maximum de 1 090 prĂ©dicateurs en 1943. L’annĂ©e suivante, en dĂ©pit des restrictions que connaissait l’Ɠuvre, deux assemblĂ©es ont Ă©tĂ© organisĂ©es pour les frĂšres qui parlaient la langue du pays, et une autre, plus petite, pour la congrĂ©gation d’expression anglaise. On a enregistrĂ© pour ces trois assemblĂ©es une assistance totale de 1 101 personnes. Durant cette pĂ©riode au cours de laquelle nos frĂšres blancs ont dĂ» affronter maintes difficultĂ©s, les TĂ©moins africains Ă©taient donc trĂšs actifs. LES RESTRICTIONS SONT LEVÉES Les frĂšres se sont vraiment rĂ©jouis d’apprendre en 1946 que le gouvernement ĂŽtait enfin les restrictions sur l’importation et la diffusion des Ă©crits de la SociĂ©tĂ©. Cependant, il allait y avoir un grand travail Ă  effectuer pour apprendre aux proclamateurs Ă  donner le tĂ©moignage de maison en maison. Il Ă©tait aussi indispensable d’avoir des frĂšres qui prennent la tĂȘte dans la prĂ©dication. Le 1er juillet 1947, un grand pas a Ă©tĂ© franchi pour combler ce besoin. À cette date, Bert McLuckie a Ă©tĂ© chargĂ© d’ouvrir un dĂ©pĂŽt pour la SociĂ©tĂ© Ă  Bulawayo, sous la direction de la filiale d’Afrique du Sud. DÉBUT DE L’ACTIVITÉ DES PIONNIERS Jusqu’en 1947 on n’avait pas beaucoup parlĂ© du service de pionnier. Mais Ă  partir de cette annĂ©e-​lĂ , on a mis l’accent sur cette forme de service. Auparavant, le Zimbabwe ne comptait que deux ou trois pionniers, et certaines annĂ©es il y en avait mĂȘme aucun. En 1947 nous avions 3 pionniers, dont Naso Mukaronda et Robin Manyochi. DĂšs lors, le service de pionnier a commencĂ© Ă  se dĂ©velopper rapidement. En 1949 nous avions une moyenne de 114 pionniers; en 1950 leur nombre a augmentĂ© de 156 pour cent et s’élevait Ă  292. C’est Ă©galement en 1949 que Zachariah Noah est devenu le premier pionnier spĂ©cial du pays. L’Ɠuvre prenait son essor. ORGANISÉS POUR ALLER DE L’AVANT Jusqu’alors c’était la filiale d’Afrique du Sud qui s’occupait de l’Ɠuvre au Zimbabwe. Mais en 1948 il s’est produit un changement qui devait avoir des effets d’une portĂ©e considĂ©rable. Au mois de janvier est arrivĂ© pour la premiĂšre fois un diplĂŽmĂ© de l’École de Galaad, Eric Cooke, que l’Annuaire appelait notre “don de Galaad”. Peu de temps aprĂšs, frĂšres N. Knorr et M. Henschel ont fait escale ici. Leur visite a marquĂ© une nouvelle Ă©tape importante dans l’amĂ©lioration apportĂ©e Ă  la surveillance et Ă  l’organisation des congrĂ©gations. Une filiale a donc Ă©tĂ© ouverte le 1er septembre 1948, et Eric Cooke a Ă©tĂ© dĂ©signĂ© pour en ĂȘtre le surveillant. Il Ă©tait Ă©vident que l’activitĂ© avait besoin d’ĂȘtre mieux dirigĂ©e, car le nombre des proclamateurs avait dĂ©jĂ  dĂ©passĂ© le cap des 3 500, rĂ©partis dans 117 congrĂ©gations. Pour ce faire, en 1948 ces congrĂ©gations ont Ă©tĂ© regroupĂ©es en 5 circonscriptions. Imaginez la tĂąche de ces surveillants de circonscription ils Ă©taient 5 pour un pays d’à peu prĂšs 400 000 kilomĂštres carrĂ©s! Ils se dĂ©plaçaient parfois en autocar ou en train, mais le plus souvent ils devaient prendre la bicyclette! Ce n’était toutefois qu’un commencement. DU RENFORT DE GALAAD Vous vous rappelez que dĂšs le dĂ©but l’activitĂ© Ă©tait freinĂ©e parce que les frĂšres europĂ©ens ne pouvaient pas travailler dans les rĂ©gions oĂč vivaient les Africains. En effet, les frĂšres blancs n’étaient pas autorisĂ©s Ă  pĂ©nĂ©trer dans ce qu’on appelait les “rĂ©serves indigĂšnes”, mĂȘme pour surveiller l’Ɠuvre. C’est dans ce contexte-​lĂ  que sont arrivĂ©s en fĂ©vrier 1949 quatre diplĂŽmĂ©s de la dixiĂšme classe de Galaad George et Ruby Bradley, Myrtle Taylor et Phyllis Kite. Eric Cooke et Myrtle Taylor devaient se marier plus tard, et ils servent maintenant comme missionnaires en Afrique du Sud. On avait donnĂ© Ă  ces quatre missionnaires une autorisation de sĂ©jour dans le pays, mais seulement Ă  titre provisoire. Pourquoi? Parce que, selon le chef du service de l’immigration, les TĂ©moins de JĂ©hovah Ă©taient encore sur la “liste noire” des autoritĂ©s. Cependant, aprĂšs plusieurs mois d’activitĂ© parmi les Blancs Ă  Bulawayo, Eric Cooke a Ă©tĂ© convoquĂ© au service de l’immigration oĂč on l’a informĂ© que la pĂ©riode d’autorisation temporaire Ă©tait achevĂ©e et qu’elle devenait permanente pour les quatre missionnaires. Cette victoire allait permettre Ă  d’autres diplĂŽmĂ©s de Galaad de se rendre ultĂ©rieurement dans ce pays. L’ACCROISSEMENT SE POURSUIT Ce succĂšs n’a pas levĂ© pour autant les restrictions concernant l’activitĂ© des Blancs dans les endroits rĂ©servĂ©s aux Africains. Il a cependant jouĂ© un rĂŽle non nĂ©gligeable pour affermir la prĂ©dication du Royaume dans les rĂ©gions anglophones. Par exemple, Ă  Bulawayo, oĂč la filiale et la maison des missionnaires avaient Ă©tĂ© installĂ©es, la congrĂ©gation a connu en 1949 un accroissement de 54 pour cent du nombre des proclamateurs. Doren Kilgour, qui venait de cette congrĂ©gation, a Ă©tĂ© l’un de nos premiers pionniers Ă  se rendre Ă  l’École de Galaad, oĂč elle a reçu son diplĂŽme en 1956. AprĂšs quelques annĂ©es passĂ©es au Zimbabwe, elle a Ă©tĂ© envoyĂ©e en Afrique du Sud et y a servi en tant que missionnaire jusqu’en fĂ©vrier 1983. Puis elle a dĂ» revenir au Zimbabwe pour prendre soin de sa mĂšre ĂągĂ©e. Elle continue Ă  donner un bel exemple en tant que pionnier spĂ©cial. Pendant cette pĂ©riode, l’accroissement a Ă©tĂ© rapide. De 1948 Ă  1951, le maximum de proclamateurs est passĂ© de 4 232 Ă  9 088, les congrĂ©gations se sont accrues de 117 Ă  191 et les circonscriptions de cinq Ă  sept. L’annĂ©e de service 1951 a Ă©tĂ© trĂšs rĂ©jouissante. Il y a eu 37 pour cent d’accroissement sur la moyenne des proclamateurs. DE L’AIDE INATTENDUE ArrĂȘtons-​nous un moment sur les sentiments que bien des gens avaient dĂ©veloppĂ©s Ă  l’égard des TĂ©moins de JĂ©hovah, sentiments qui les amenaient Ă  suspecter les intentions des frĂšres. Pour illustrer cela, voyons ce qui est arrivĂ© Ă  George Bradley Ă  Salisbury, durant le mois de juin 1950, aprĂšs le transfert dans la capitale du bureau de la filiale et de la maison des missionnaires. Alors que frĂšre Bradley dĂ©ployait son activitĂ© dans les rues, un homme bien vĂȘtu, apparemment surpris de voir La Tour de Garde et RĂ©veillez-vous! prĂ©sentĂ©s au vu et au su de tous, s’est approchĂ© de lui et lui a demandĂ© “Est-​ce que c’est communiste?” RassurĂ© par la rĂ©ponse nĂ©gative du frĂšre, il a alors dĂ©clarĂ© “Je m’appelle Dendy-Young, je suis membre du Parlement, et je dois avouer que je ne connais absolument pas votre activitĂ©.” AprĂšs avoir acceptĂ© deux pĂ©riodiques, il a demandĂ© Ă  ĂȘtre visitĂ© Ă  son bureau le lendemain. Au cours de cet entretien, il a reconnu que les pĂ©riodiques Ă©taient tout Ă  fait inoffensifs et a demandĂ© qu’on lui fasse parvenir une lettre expliquant clairement le but de notre Ɠuvre. Pourquoi cela? Eh bien parce que le Parlement allait dĂ©battre la loi sur les activitĂ©s subversives, et M. Dendy-Young avait l’impression que les TĂ©moins de JĂ©hovah allaient aussi ĂȘtre en cause. Il voulait lire devant le Parlement une lettre qui exposerait les faits. Il a tenu parole et la lettre a Ă©tĂ© lue dans son entier. Quand le projet a eu force de loi, il n’a jamais Ă©tĂ© appliquĂ© Ă  l’Ɠuvre des TĂ©moins de JĂ©hovah. PROBLÈMES D’IMPORTATION Au dĂ©but des annĂ©es 1950, un important conflit a Ă©tĂ© engagĂ© Ă  propos de l’importation d’écrits bibliques dans le pays. Depuis qu’un dĂ©pĂŽt avait Ă©tĂ© ouvert en 1947, celle-ci nous Ă©tait accordĂ©e chaque annĂ©e contre une modique somme versĂ©e en dollars. Mais quand nous avons renouvelĂ© la demande au dĂ©but de 1950, on nous l’a refusĂ©e. MĂȘme lorsque la filiale a proposĂ© un accord sur la base d’un don volontaire, la rĂ©ponse a Ă©tĂ© nĂ©gative. Que devions-​nous faire? Nous n’avions pas le choix. Il fallait continuer Ă  demander, dans l’espoir que les autoritĂ©s reviendraient sur leur dĂ©cision. Enfin, en aoĂ»t 1951, on nous a donnĂ© l’autorisation d’importer des publications en tant que don. Ainsi aucune devise Ă©trangĂšre ne sortirait du pays et cela ne toucherait pas non plus les recettes extĂ©rieures du gouvernement. La premiĂšre fois, on nous a permis d’importer des Ă©crits pour une somme de 11 200 dollars environ 110 000 francs français. Nous avons cru Ă  une erreur. Aussi avions-​nous dĂ©cidĂ© d’en profiter au cas oĂč nous n’obtiendrions pas une nouvelle autorisation. Nous avons donc utilisĂ© la somme maximale et en retour nous avons reçu 32 000 exemplaires du livre La religion a-​t-​elle servi l’humanitĂ©? Nous sommes heureux que ce livre se soit rĂ©vĂ©lĂ© un prĂ©cieux ouvrage pour Ă©tudier la Bible, car nous avons continuĂ© Ă  l’offrir jusqu’en 1975, soit 24 ans plus tard. UNE MEILLEURE ORGANISATION POUR RÉPONDRE AUX BESOINS AprĂšs l’ouverture de la filiale en 1948, nous avons connu un accroissement trĂšs rapide. Les chiffres peuvent ne pas nous Ă©clairer beaucoup, mais parfois ils sont rĂ©vĂ©lateurs. Par exemple, en 1949 il y a eu 7 415 assistants et 647 baptĂȘmes aux cinq assemblĂ©es de circonscription. Dans les trois annĂ©es suivantes, 5 186 personnes ont Ă©tĂ© baptisĂ©es, soit 1 587 de plus que le nombre moyen de proclamateurs dans le pays l’annĂ©e oĂč la filiale a Ă©tĂ© ouverte. C’est alors qu’un autre Ă©vĂ©nement s’est produit. Au mois de dĂ©cembre 1952, frĂšres Knorr et Henschel nous ont rendu une autre visite. Cette fois-​ci, lors d’un congrĂšs en plein air qui se dĂ©roulait pendant la saison chaude et pluvieuse, ils se sont adressĂ©s Ă  15 000 personnes, soit une assistance deux fois plus nombreuse qu’en 1949. On a donc compris qu’une meilleure organisation Ă©tait indispensable. C’est ainsi qu’on a achetĂ© un bĂątiment dans le centre de la capitale. La maison des missionnaires et le bureau de la filiale allaient s’y installer pour les 20 annĂ©es Ă  venir. L’ACTIVITÉ DU DISTRICT APPORTE DES BIENFAITS Jusqu’en 1953, l’activitĂ© du surveillant de district Ă©tait dirigĂ©e Ă  partir de la filiale. Mais il devenait Ă©vident qu’un surveillant de district Ă  plein temps Ă©tait nĂ©cessaire, puisque les circonscriptions Ă©taient Ă  prĂ©sent au nombre de 13. Depuis lors, on a nommĂ© des surveillants de district Ă  temps complet, qui ont Ă©tĂ© surtout dans les annĂ©es suivantes des diplĂŽmĂ©s de Galaad. MĂȘme si les surveillants de district ne pouvaient pas encore se rendre dans certains endroits, leur activitĂ© a nĂ©anmoins apportĂ© beaucoup de bienfaits. Entre autres, elle a aidĂ© un grand nombre de fermiers et de mineurs Ă  se dĂ©faire de leurs prĂ©jugĂ©s concernant notre Ɠuvre. Voyons-​en un exemple. Un jour, on avait organisĂ© une assemblĂ©e de circonscription Ă  Mberengwa, petit village situĂ© au sud du pays dans une vaste rĂ©gion qui comprend beaucoup de fermes et de mines gĂ©rĂ©es par les EuropĂ©ens. Pendant que les prĂ©paratifs allaient bon train, Ruby Bradley Ă©tait allĂ© visiter un retraitĂ© qui habitait prĂšs de la mine. Cet homme avait beaucoup d’idĂ©es prĂ©conçues sur notre activitĂ©. Il Ă©tait profondĂ©ment inquiet des rĂ©percussions qu’elle pouvait avoir sur les Africains. AprĂšs qu’il eut fini de dire tout ce qu’il avait sur le cƓur, sƓur Bradley lui demanda “Voulez-​vous me donner une petite chance de vous montrer en quoi consiste notre Ɠuvre?” Il acquiesça. Ainsi, pendant les quelques minutes qui suivirent, elle lui expliqua le but de la prĂ©dication du Royaume. Elle lui dit aussi que des directeurs de grandes compagnies miniĂšres elle en connaissait un avaient remarquĂ© que les TĂ©moins africains Ă©taient honnĂȘtes et dignes de confiance. Cet homme fut si impressionnĂ© par ce qu’il entendit qu’il prit quatre livres et s’abonna Ă  La Tour de Garde et Ă  RĂ©veillez-vous! Cette visite s’avĂ©ra finalement trĂšs profitable. Nous savions que beaucoup s’opposaient Ă  notre assemblĂ©e et allaient tenter de l’interrompre. Mais cet homme sincĂšre prit sur lui de clarifier les choses. Il se rendit Ă  l’hĂŽtel du village, oĂč de nombreuses personnes s’étaient rassemblĂ©es, et il leur fit part de ce qu’il avait appris. Depuis, les assemblĂ©es n’ont plus jamais Ă©tĂ© perturbĂ©es dans cette rĂ©gion. À cette Ă©poque, l’intĂ©rĂȘt pour le message du Royaume Ă©tait remarquable dans ces endroits isolĂ©s. Il arrivait souvent que le surveillant de district et sa femme placent toutes leurs publications et qu’ils n’aient alors d’autre ressource que de proposer l’abonnement aux habitants du territoire. Le travail effectuĂ© dans le district a permis Ă©galement de faire connaĂźtre les films de la SociĂ©tĂ©. En 1954, au cours d’une assemblĂ©e de circonscription, on projeta le film intitulĂ© La SociĂ©tĂ© du Monde Nouveau en action. Il Ă©tait trĂšs rĂ©jouissant de voir 3 378 personnes assister Ă  la sĂ©ance, alors qu’il n’y avait que 700 proclamateurs environ dans la circonscription. D’autres films ont Ă©tĂ© projetĂ©s depuis cette Ă©poque et ont continuĂ© d’attirer des foules de personnes. Beaucoup Ă©taient Ă©tonnĂ©s lorsqu’ils voyaient que l’organisation de JĂ©hovah s’étendait sur toute la terre. LES CONGRÉGATIONS COMMENCENT À ÊTRE PURIFIÉES L’accroissement trĂšs rapide du dĂ©but des annĂ©es 1950 n’allait pas sans poser de problĂšmes. Il devint Ă©vident qu’un grand nombre de ceux qui avaient Ă©tĂ© baptisĂ©s n’avaient pas vraiment abandonnĂ© leurs pratiques et leurs habitudes mauvaises. Certains s’étaient fait baptiser simplement parce qu’ils assistaient aux assemblĂ©es de circonscription, et ils ne s’étaient pas entiĂšrement vouĂ©s Ă  JĂ©hovah. Pour d’autres, le baptĂȘme ne fut qu’un feu de paille ou l’attrait de quelque chose de nouveau. De plus, de nombreux mariages chrĂ©tiens n’avaient pas Ă©tĂ© enregistrĂ©s lĂ©galement. Avant que les Blancs n’arrivent au Zimbabwe, les mariages Ă©taient cĂ©lĂ©brĂ©s selon la tradition africaine. Par exemple, on recourait Ă  des intermĂ©diaires, ou bien la fiancĂ©e Ă©tait mise Ă  prix. Ces pratiques ont continuĂ© aprĂšs que le gouvernement a demandĂ© que les mariages soient reconnus par les autoritĂ©s civiles. Pour rĂ©gler cette question, le gouvernement a dĂ©cidĂ© de valider tous les mariages qui avaient Ă©tĂ© cĂ©lĂ©brĂ©s selon les coutumes tribales avant le 1er janvier 1951. Depuis cette date, tous les mariages doivent ĂȘtre enregistrĂ©s lĂ©galement pour ĂȘtre reconnus par les autoritĂ©s. Mais les coutumes ancestrales sont profondĂ©ment ancrĂ©es dans la vie quotidienne et beaucoup de gens y sont restĂ©s attachĂ©s. La SociĂ©tĂ©, quant Ă  elle, ne pouvait Ă©videmment pas accepter les mariages cĂ©lĂ©brĂ©s selon les coutumes tribales aprĂšs le 1er janvier 1951, qui n’étaient plus reconnus par le gouvernement Rom. 131, 2; Luc 21-5. AprĂšs avoir examinĂ© la question sous tous les angles, elle a informĂ© les congrĂ©gations des exigences bibliques. Tous ceux qui n’étaient pas dans une situation matrimoniale lĂ©gale devaient la rĂ©gulariser dans les six mois. PassĂ© ce dĂ©lai, si rien n’avait Ă©tĂ© fait dans ce sens et s’il n’y avait aucune circonstance attĂ©nuante, ils Ă©taient exclus. Il est rĂ©jouissant de savoir que de nombreux TĂ©moins, par amour pour JĂ©hovah, ont fait sans tarder les dĂ©marches nĂ©cessaires. Mais ce n’était pas une mince affaire. Certains ont dĂ» se rendre dans des pays voisins ou faire venir des parents de ces pays avant de pouvoir entamer la procĂ©dure. Quelques centaines de frĂšres et sƓurs n’ont cependant pas voulu apporter les changements nĂ©cessaires pour vivre en harmonie avec les justes principes de JĂ©hovah et ont dĂ» ĂȘtre exclus au dĂ©but de 1955. Mais il est encourageant d’apprendre que rĂ©cemment, aprĂšs avoir rĂ©gularisĂ© leur situation, certains ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©s et servent de nouveau JĂ©hovah joyeusement. LE NOMBRE DES PIONNIERS DIMINUE C’est en 1949 que le service de pionnier a commencĂ© Ă  se dĂ©velopper. Cette annĂ©e-​lĂ , 114 prĂ©dicateurs servaient dans les rangs des pionniers, et en 1952 leur nombre passait Ă  949, sans compter les 6 pionniers spĂ©ciaux. Quel merveilleux accroissement! Toutefois, au fil du temps on s’est aperçu qu’un trĂšs grand nombre de pionniers ne remplissaient pas leurs rapports avec exactitude. Beaucoup ne rapportaient pas les heures effectivement passĂ©es dans la prĂ©dication, mais ils se contentaient d’inscrire le minimum requis, qui Ă©tait de 100 heures. Quelle en Ă©tait la raison? QuantitĂ© de pionniers ne savaient ni lire ni Ă©crire. En 1955, le siĂšge mondial des TĂ©moins de JĂ©hovah informa alors la filiale que pour ĂȘtre sur la liste des pionniers, le frĂšre ou la sƓur devaient savoir lire et Ă©crire. Au fur et Ă  mesure que les surveillants de circonscription visitaient les congrĂ©gations oĂč servaient ces pionniers, le nombre de ceux-ci baissait. Mais nous sommes heureux de vous dire que, grĂące aux cours de lecture et d’écriture organisĂ©s dans les congrĂ©gations, certains de ces TĂ©moins ont repris le service de pionnier une quinzaine d’annĂ©es aprĂšs. LA LUTTE POUR LA RECONNAISSANCE LÉGALE Il convient maintenant de reparler du problĂšme de la surveillance des congrĂ©gations dans les territoires nationaux rĂ©servĂ©s aux Noirs. Jusqu’à prĂ©sent les surveillants de district, qui Ă©taient EuropĂ©ens, se voyaient refuser l’entrĂ©e dans ces rĂ©gions, soit dans presque la moitiĂ© du pays. Ils pouvaient collaborer avec les surveillants de circonscription et assister aux assemblĂ©es de circonscription mais uniquement en dehors de ces zones. Bien sĂ»r, cela entravait considĂ©rablement les efforts de la SociĂ©tĂ© pour fortifier ces congrĂ©gations. Mais d’oĂč venait le problĂšme? Notre religion n’était pas reconnue officiellement. Alors, que fallait-​il faire pour qu’elle le devienne? Lester Davey, qui Ă©tait venu de Galaad en 1959 et qui servait Ă  prĂ©sent comme surveillant de filiale, Ă©tait d’avis qu’un grand pas serait fait vers la reconnaissance de l’Ɠuvre si les TĂ©moins obtenaient le droit de cĂ©lĂ©brer des mariages. DĂ©jĂ  en 1949 une telle demande avait Ă©tĂ© adressĂ©e aux autoritĂ©s, mais elle n’avait pas Ă©tĂ© acceptĂ©e. Le fait que tous les TĂ©moins de JĂ©hovah soient des ministres Ă©tait l’un des principaux obstacles Ă  cette question. Le gouvernement faisait valoir que la loi sur le mariage permettait Ă  tout ministre d’une religion officiellement reconnue de cĂ©lĂ©brer un mariage, et que par consĂ©quent tous les TĂ©moins seraient Ă  mĂȘme d’unir deux personnes. La filiale s’est alors engagĂ©e Ă  ce que seuls des reprĂ©sentants spĂ©ciaux de la SociĂ©tĂ© ayant en leur possession un certificat d’ordination cĂ©lĂšbrent les mariages. Finalement les dĂ©marches allaient aboutir. Au mois de mai 1956, sept frĂšres choisis d’entre les diplĂŽmĂ©s de Galaad et les membres du BĂ©thel ont Ă©tĂ© nommĂ©s pour assumer cette responsabilitĂ©. Une Ă©tape dĂ©cisive vers la reconnaissance complĂšte de l’Ɠuvre avait Ă©tĂ© franchie. D’AUTRES VICTOIRES En juin 1956 Bud et Joan Miller, un couple amĂ©ricain, sont arrivĂ©s au Zimbabwe. AprĂšs avoir suivi les cours de l’École de Galaad, frĂšre Miller a Ă©tĂ© nommĂ© surveillant de la filiale. Lui aussi a poursuivi les dĂ©marches pour que des surveillants itinĂ©rants europĂ©ens puissent se rendre dans les rĂ©serves. C’est Ă  ce moment-​lĂ  que la dĂ©cision autorisant certains TĂ©moins Ă  cĂ©lĂ©brer les mariages s’est rĂ©vĂ©lĂ©e trĂšs utile. Voici quelques extraits de lettres du ministĂšre des Affaires indigĂšnes, avec lequel la SociĂ©tĂ© correspondait rĂ©guliĂšrement 27 septembre 1956 “Objet L’entrĂ©e des surveillants europĂ©ens dans les rĂ©serves. La question est Ă  l’étude.” 8 dĂ©cembre 1956 “Seuls les surveillants europĂ©ens qui ont Ă©tĂ© autorisĂ©s par le ministĂšre de la Justice et de l’IntĂ©rieur Ă  cĂ©lĂ©brer les mariages pourront se rendre dans les rĂ©serves.” 14 janvier 1957 “DorĂ©navant, il est permis Ă  ces personnes d’entrer dans les rĂ©serves.” Les surveillants de district et de circonscription avaient enfin l’autorisation de visiter les congrĂ©gations dans ces vastes rĂ©gions. Il va sans dire que JĂ©hovah dirigeait les Ă©vĂ©nements pour que sa volontĂ© se fasse dans tout le pays. LE NOMBRE DES PROCLAMATEURS DIMINUE D’autres raisons expliquent la lenteur de l’accroissement pendant une certaine pĂ©riode. En effet, pour s’assurer que tous remplissaient bien les conditions requises, il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que les candidats au baptĂȘme Ă©tudieraient certaines questions, semblables Ă  celles que l’on trouve maintenant dans le livre OrganisĂ©s pour bien remplir notre ministĂšre. Le surveillant de la congrĂ©gation devait ensuite donner son accord. En plus de tout cela, les candidats au baptĂȘme auraient un entretien avec le surveillant de district aux assemblĂ©es de circonscription et avec des reprĂ©sentants spĂ©ciaux de la SociĂ©tĂ© aux assemblĂ©es de district. Comme il fallait s’y attendre, le nombre des baptĂȘmes a baissĂ©. Par exemple en 1957, Ă  une assemblĂ©e oĂč l’on comptait 16 000 assistants, il n’y a eu que 100 baptĂȘmes. Ce nombre Ă©tait nettement infĂ©rieur Ă  ceux enregistrĂ©s lors des assemblĂ©es prĂ©cĂ©dentes. Toutefois, grĂące Ă  cette disposition les congrĂ©gations Ă©taient spirituellement fortes. En effet, elles se composaient de chrĂ©tiens qui avaient reçu la connaissance exacte et revĂȘtu la nouvelle personnalitĂ©. — Col. 310. Si le nombre des proclamateurs n’augmentait pas rapidement, c’est aussi parce que beaucoup d’entre eux, Ă  l’instar des pionniers, ne reportaient pas correctement leur activitĂ©. Les consĂ©quences de tout cela sont Ă©videntes dans le rapport du pays De 1957 Ă  1962, il y a eu 3 600 baptĂȘmes, alors que le nombre des proclamateurs est restĂ© sensiblement le mĂȘme. Puis de 1962 Ă  1967, ce nombre n’a cessĂ© de baisser. Il a fallu attendre l’annĂ©e 1968 pour que celui-ci augmente de nouveau. LA RECONNAISSANCE COMPLÈTE EST ENCORE À VENIR Aussi curieux que cela puisse paraĂźtre, ce n’est pas parce que les ministĂšres de la Justice, de l’IntĂ©rieur et des Affaires indigĂšnes avaient reconnu officiellement les TĂ©moins de JĂ©hovah que les autres ministĂšres ont fait de mĂȘme. En effet, le ministĂšre de l’Éducation refusait de nous considĂ©rer comme une religion, ce qui nous valait bien des difficultĂ©s. En quel sens? Les organisations religieuses avaient le contrĂŽle de la plupart des Ă©coles en dehors des grandes villes. Toutefois, des arrĂȘtĂ©s officiels prĂ©cisaient que ces Ă©tablissements Ă©taient ouverts Ă  tous sans discrimination, et que les enfants ne recevraient pas une instruction religieuse autre que celle que leurs parents souhaitaient leur donner. Certaines organisations religieuses ont bien respectĂ© ces dispositions lĂ©gales. Mais d’autres n’ont pas voulu accepter les enfants des TĂ©moins de JĂ©hovah, Ă  moins qu’ils ne frĂ©quentent l’école du dimanche et suivent des cours d’instruction religieuse qui n’étaient pas au programme. Don Morrison, qui avec sa femme Marj Ă©tait venu de l’École de Galaad en 1955, servait Ă  cette Ă©poque dans le district. Il nous dit “Certaines organisations dĂ©claraient ouvertement que si les TĂ©moins de JĂ©hovah n’obĂ©issaient pas, ils seraient renvoyĂ©s et ne seraient pas acceptĂ©s l’annĂ©e suivante.” Chaque fois que l’affaire parvenait au ministĂšre de l’Éducation, les Ă©coles avaient l’habitude de dire qu’elles manquaient de place. Si elles ne pouvaient recevoir qu’un certain nombre d’élĂšves, elles s’assuraient toutefois que parmi eux il n’y avait pas d’enfants de TĂ©moins de JĂ©hovah. D’autres Ă©tablissements allĂ©guaient que les TĂ©moins faisaient preuve de “dĂ©sobĂ©issance”. En fait, ceux-ci refusaient simplement d’assister Ă  l’école du dimanche, ce qui n’était pas exigĂ© par le ministĂšre. À cause de tous ces problĂšmes, il Ă©tait nĂ©cessaire que les TĂ©moins soient reconnus par tous comme une religion officielle. DĂ©jĂ  en 1950 le ministĂšre de l’Éducation avait informĂ© les Ă©tablissements scolaires que les TĂ©moins de JĂ©hovah adultes ne pouvaient pas se rendre dans les Ă©coles pour y donner un enseignement religieux, mĂȘme aux enfants des TĂ©moins. En 1956 et en 1957 nous nous sommes vu opposer le mĂȘme refus. Voici la rĂ©ponse des autoritĂ©s “Nous avons le regret de vous informer que la Watch Tower Bible and Tract Society of Pennsylvania n’est pas une organisation religieuse habilitĂ©e par le ministĂšre Ă  dispenser une instruction religieuse dans les Ă©coles.” Ce n’est que plusieurs annĂ©es aprĂšs que le ministĂšre de l’Éducation a modifiĂ© sa position. Mais nous en reparlerons plus tard. DES FRÈRES MÛRS APPORTENT LEUR AIDE Pour vous faire une idĂ©e de la valeur des missionnaires qui ont Ă©tĂ© envoyĂ©s au Zimbabwe, arrĂȘtons-​nous un instant sur deux couples, Ted et Joyce Buckingham ainsi que John et Val Miles. AprĂšs avoir reçu leur diplĂŽme de l’École de Galaad, Ted et Joyce Buckingham sont arrivĂ©s au Zimbabwe au mois de juin 1959. Ils ont servi dans la circonscription, en exerçant leur activitĂ© surtout dans les territoires anglophones, jusqu’au milieu des annĂ©es 1970, aprĂšs quoi ils ont Ă©tĂ© envoyĂ©s en Sierra Leone. Pendant plus de dix ans ils se sont dĂ©placĂ©s presque chaque semaine pour visiter les congrĂ©gations. Leur territoire couvrait tout le pays, qui n’était en fait qu’une seule circonscription. Ils ont quittĂ© la Sierra Leone lorsque frĂšre Buckingham est tombĂ© gravement malade, et ils sont venus servir Ă  la filiale de Londres. Les frĂšres du Zimbabwe Ă©prouvent toujours une chaude affection pour eux. John et Val Miles, d’origine amĂ©ricaine, ont quittĂ© la Zambie au mois de juin 1960, car il y avait besoin d’un surveillant de district au Zimbabwe. Ils ont vĂ©cu tant d’expĂ©riences et de mĂ©saventures qu’ils pourraient bien Ă©crire un livre. Voici un incident qui leur est arrivĂ© tandis qu’ils visitaient une petite congrĂ©gation situĂ©e prĂšs de la route principale. FrĂšre Miles raconte “Nous avions dĂ©cidĂ© de camper Ă  cĂŽtĂ© de la route, non loin de la Salle du Royaume. L’endroit Ă©tait retirĂ© et trĂšs agrĂ©able. Mais les frĂšres nous ont suggĂ©rĂ© d’aller nous installer un peu plus prĂšs de la salle. Bien que le lieu que nous avions choisi nous ait plu davantage, nous nous sommes dĂ©placĂ©s par souci de commoditĂ©. “Un soir au cours de la semaine, alors que nous prenions notre repas, nous avons tout Ă  coup entendu quelque chose qui ressemblait Ă  des coups de feu, mais nous n’y avons pas prĂȘtĂ© attention, pensant que c’était peut-ĂȘtre un camion qui pĂ©taradait. Le lendemain midi, la radio a annoncĂ© qu’il y avait eu une fusillade entre la police et des combattants de la liberté’ juste Ă  cĂŽtĂ© de l’endroit oĂč nous devions camper. Trois combattants de la liberté’ avaient Ă©tĂ© tuĂ©s et plusieurs policiers blessĂ©s. Inutile de vous dire ce que nous avons ressenti lorsque nous avons vu, plus tard, les impacts des balles dans la table de camping, les bancs et les arbres. Comme nous Ă©tions reconnaissants Ă  JĂ©hovah que l’on nous ait fait changer de place!” À prĂ©sent frĂšre et sƓur Miles servent fidĂšlement au Lesotho. LE SERVICE DU DISTRICT La vie des surveillants de district et de leurs femmes Ă©tait parfois mouvementĂ©e. Voudriez-​vous connaĂźtre quelques faits vĂ©cus par ces TĂ©moins zĂ©lĂ©s? Un jour, Don et Marj Morrison se trouvaient Ă  Kariba, dans l’ouest du pays. Don Ă©tait assis Ă  l’extĂ©rieur de la tente et tapait Ă  la machine, tandis que Marj Ă©tait allĂ©e se coucher. “J’étais allongĂ©e, dit-​elle, quand il s’est produit comme un Ă©trange sifflement. J’ai appelĂ© mon mari mais il ne m’a pas entendue. De nouveau, il y a eu le mĂȘme bruit. Cette fois-​ci je suis sortie pour avertir Don.” FrĂšre Morrison poursuit “J’ai pris la lampe de poche et je suis entrĂ© dans la tente. J’ai alors aperçu entre le bord de la tente et quelques publications un serpent plus gros que le poing, Ă  moitiĂ© cachĂ©. Je suis ressorti aussitĂŽt, j’ai saisi un tuyau en fer et j’ai fait le tour de la tente. J’ai vu la queue du serpent qui dĂ©passait, et je l’ai frappĂ©e avec mon arme de fortune. Tout Ă  coup la tĂȘte de l’animal a surgi et celui-ci s’est dressĂ© et a soufflĂ© dans ma direction. C’était une vipĂšre heurtante. Je l’avais dĂ©jĂ  blessĂ©e, il ne me restait plus qu’à l’achever.” Inutile de vous prĂ©ciser que sƓur Morrison n’a pas particuliĂšrement bien dormi cette nuit-​lĂ . De son cĂŽtĂ©, Ruby Bradley nous fait le rĂ©cit suivant “La premiĂšre fois que nous avons plantĂ© la tente lorsque nous Ă©tions dans le service du district, nous avons fait connaissance avec les scorpions. Nous nous apprĂȘtions Ă  aller nous coucher quand nous avons aperçu quelque chose ramper dans la tente. C’était un scorpion. Nous l’avons tuĂ© sur-le-champ. Mais bientĂŽt un deuxiĂšme est arrivĂ©, puis un troisiĂšme. AprĂšs avoir dĂ» en tuer quatre, nous nous sommes rendu compte que c’était notre lumiĂšre qui les attirait. Aussi avons-​nous dĂ©cidĂ© que la meilleure chose Ă  faire serait de tout Ă©teindre.” Au mois de mars 1962, un autre couple de missionnaires, John et Irene McBrine, sont arrivĂ©s au Zimbabwe. FrĂšre McBrine avait suivi un cours de dix mois Ă  Galaad, et il avait Ă©tĂ© envoyĂ© au Zimbabwe pour ĂȘtre surveillant de filiale. NĂ©anmoins, il a d’abord commencĂ© par servir comme surveillant de district pour se familiariser avec le territoire. Il nous explique ce qui lui est arrivĂ© “George Bradley, qui Ă©tait membre de la filiale, nous avait conduit, Irene et moi, Ă  une assemblĂ©e de circonscription qui se tenait dans la brousse, Ă  environ 90 kilomĂštres de la ville la plus proche. Il s’est trouvĂ© que nous avons pris la queue d’un ouragan, et il pleuvait Ă  seaux. “Pour se rendre sur les lieux de l’assemblĂ©e, il fallait traverser ordinairement un petit ruisseau. Mais Ă  prĂ©sent c’était un torrent furieux. L’assemblĂ©e n’a bien sĂ»r pas pu se dĂ©rouler ce jour-​lĂ , et les frĂšres africains ont dĂ» s’abriter comme ils ont pu. “Il n’y avait rien de mieux Ă  faire que d’attendre. DĂšs notre arrivĂ©e nous avions montĂ© la tente, mais, craignant qu’elle ne prenne l’eau, nous avons dĂ©cidĂ© de dormir dans le camion. George a essayĂ© de s’allonger en travers du siĂšge avant, tandis qu’Irene et moi nous nous sommes installĂ©s Ă  l’arriĂšre. Quelle nuit agitĂ©e! Le vent se dĂ©chaĂźnait de plus en plus et l’orage redoublait de violence. À un certain moment nous avons jetĂ© un coup d’Ɠil dans la tente. L’eau y avait atteint une hauteur de dix centimĂštres! Quelle bonne idĂ©e avions-​nous eue de dormir, ou plutĂŽt de tenter de dormir dans le camion! “La journĂ©e du lendemain allait ĂȘtre meilleure. La pluie avait cessĂ©. Les frĂšres locaux n’ont pas tardĂ© Ă  trouver une salle de classe, et l’assemblĂ©e a donc pu s’y dĂ©rouler. L’amour chaleureux de nos frĂšres qui ont traversĂ© de plus grandes difficultĂ©s que nous a largement compensĂ© nos petites misĂšres.” DES NUAGES À L’HORIZON À mesure que nous nous approchions du milieu des annĂ©es 1960, des nuages noirs se profilaient Ă  l’horizon. Autrefois les surveillants itinĂ©rants devaient se protĂ©ger contre les bĂȘtes sauvages. Pour ce faire, lorsqu’ils se dĂ©plaçaient de congrĂ©gation en congrĂ©gation, certains passaient mĂȘme la nuit perchĂ©s sur un arbre, liĂ©s aux branches, pour ĂȘtre Ă  l’abri des animaux maraudeurs. Cependant, le danger ne devait maintenant plus venir des bĂȘtes, mais des humains voir II Corinthiens 1123-27. En effet, les hommes politiques n’allaient pas tarder Ă  nous susciter des difficultĂ©s. Le 12 janvier 1965, Arimon Muringa, qui Ă©tait surveillant dans une congrĂ©gation de la capitale, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©. Pour quel motif? Certains auraient reconnu en lui “l’une des nombreuses personnes Ă  s’ĂȘtre rendues coupables d’actes de violence dans le passĂ©â€. C’était bien sĂ»r une fausse accusation. Toutefois, il a connu des moments trĂšs pĂ©nibles avant d’ĂȘtre disculpĂ© un mois plus tard. Sans mĂȘme ĂȘtre jugĂ©, frĂšre Muringa avait Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  90 jours d’emprisonnement. Il a voulu faire appel, mais il s’est vu opposer une fin de non-recevoir. John McBrine, en tant que reprĂ©sentant de la filiale, s’est alors adressĂ© directement au ministre de la Justice. Cette dĂ©marche, appuyĂ©e par l’employeur de frĂšre Muringa, devait permettre Ă  ce dernier d’ĂȘtre libĂ©rĂ© de prison au bout d’un mois. Voici en quels termes frĂšre Muringa nous dĂ©crit ses conditions de dĂ©tention “Les autoritĂ©s pĂ©nitentiaires m’ont bien traitĂ©, mais par contre certains prisonniers se comportaient comme de vĂ©ritables brutes avec moi. Par deux fois, je me suis Ă©vanoui sous leurs coups. Ils me battaient pour m’obliger Ă  adhĂ©rer Ă  leur parti politique. Ils se servaient d’un ceinturon pour frapper mon dos nu et se mettaient au moins Ă  neuf pour me gifler au visage.” Le bel exemple d’intĂ©gritĂ© de frĂšre Muringa a incitĂ© quelques-uns de ses anciens persĂ©cuteurs Ă  prendre sa dĂ©fense, vers la fin de son emprisonnement. Son attitude ferme s’est aussi avĂ©rĂ©e ĂȘtre par la suite un grand encouragement pour d’autres frĂšres. DES SURVEILLANTS DE DISTRICT LOCAUX Pendant de nombreuses annĂ©es, ce sont surtout les missionnaires qui se sont occupĂ©s de l’Ɠuvre au Zimbabwe. Cependant, au dĂ©but des annĂ©es 1960, il a semblĂ© plus judicieux d’utiliser davantage les capacitĂ©s des frĂšres locaux. Cette disposition allait d’ailleurs se rĂ©vĂ©ler trĂšs opportune. C’est ainsi qu’au mois de dĂ©cembre 1962, Isaac Chiadzwa et sa femme Yvy ont Ă©tĂ© les premiers TĂ©moins locaux Ă  entreprendre le service du district. Puis en 1966 frĂšre Sizulu Khumalo a Ă©galement Ă©tĂ© nommĂ© surveillant de district. Il a Ă©tĂ© d’un secours trĂšs prĂ©cieux pour les frĂšres durant les annĂ©es particuliĂšrement difficiles qui allaient suivre. La prĂ©sence de tels frĂšres comme surveillants de district Ă©tait vraiment trĂšs apprĂ©ciable. DĂ©jĂ , puisqu’ils connaissaient bien les coutumes et la langue du pays, ils pouvaient mieux cerner les problĂšmes des proclamateurs. De plus, il leur Ă©tait possible de se dĂ©placer plus facilement que les missionnaires. En effet, quand les difficultĂ©s ont surgi, tous les Ă©trangers sont devenus suspects aux yeux des indigĂšnes. Les Ă©vĂ©nements ultĂ©rieurs devaient fournir la preuve que les dispositions prises pour nommer des frĂšres locaux Ă  des fonctions de responsabilitĂ© venaient de JĂ©hovah. DES MESURES D’EXCEPTION Quand le gouvernement rhodĂ©sien proclama son indĂ©pendance le 11 novembre 1965, des mesures d’exception, qui allaient aussi toucher nos activitĂ©s, entrĂšrent en vigueur. D’abord le gouvernement exigea que la commission de censure reçoive un exemplaire de toutes les publications de la SociĂ©tĂ© qui entraient dans le pays, y compris les pĂ©riodiques. C’était plus une tracasserie administrative qu’autre chose, car pas une seule fois les autoritĂ©s n’ont trouvĂ© matiĂšre Ă  critique dans nos publications pour pouvoir les empĂȘcher de pĂ©nĂ©trer dans le pays. Par contre, les restrictions concernant les rĂ©unions publiques nous posĂšrent beaucoup plus de problĂšmes. Tout rassemblement de quelques personnes Ă©tait interdit, Ă  moins d’une autorisation officielle. Bien que thĂ©oriquement cela ne s’appliquĂąt pas aux rĂ©unions religieuses, dans les endroits oĂč des troubles Ă©clataient de tels rassemblements n’étaient pas autorisĂ©s. Presque chaque fois que la filiale demandait la permission de tenir une assemblĂ©e de circonscription, elle se voyait essuyer un refus. On a donc dĂ©cidĂ© de ne plus en organiser et de concentrer ses efforts sur la prĂ©paration des assemblĂ©es de district, qui se dĂ©rouleraient dans des rĂ©gions bien protĂ©gĂ©es. Vous imaginez alors notre Ă©tonnement quand un beau jour, en 1969, nous avons reçu de plusieurs congrĂ©gations de Bulawayo une lettre qui contenait un programme d’assemblĂ©e de circonscription! Les frĂšres avaient organisĂ© leur propre assemblĂ©e. Ils avaient prĂ©parĂ© leur programme, dĂ©signĂ© des orateurs et prĂ©vu une cafĂ©tĂ©ria. Il est vrai qu’ils n’auraient pas dĂ» agir ainsi, indĂ©pendamment. NĂ©anmoins les rĂ©sultats se sont avĂ©rĂ©s trĂšs positifs. Plusieurs centaines de frĂšres et de sƓurs Ă©taient prĂ©sents Ă  cette assemblĂ©e. Cette initiative nous a donnĂ© des idĂ©es. Au lieu que ce soit la SociĂ©tĂ© qui demande l’autorisation de tenir des assemblĂ©es de circonscription, pourquoi les frĂšres locaux n’en feraient-​ils pas la requĂȘte aux autoritĂ©s de l’endroit? C’est ainsi que des assemblĂ©es de circonscription ont Ă©tĂ© organisĂ©es de nouveau. Des frĂšres bien connus dans la rĂ©gion Ă©taient choisis pour s’adresser aux autoritĂ©s. À chaque fois nous obtenions le droit de nous rĂ©unir. Depuis ce temps-​lĂ , nous avons toujours pu organiser nos assemblĂ©es, mĂȘme lorsque nous Ă©tions soumis Ă  des restrictions. À l’évidence, JĂ©hovah dirigeait les choses. UNE QUESTION ENFIN TRANCHÉE Vous vous rappelez sans doute que les ministĂšres des Affaires indigĂšnes, de la Justice et de l’IntĂ©rieur avaient dĂ©jĂ  reconnu notre organisation, mais que le ministĂšre de l’Éducation ne l’avait pas fait. En fĂ©vrier 1966, la filiale abordait Ă  nouveau le problĂšme en envoyant une lettre dĂ©taillĂ©e au ministĂšre. Le 8 mars nous recevions la rĂ©ponse suivante “Je suis au regret de vous faire savoir qu’aprĂšs examen votre demande ne peut ĂȘtre acceptĂ©e.” Nous avons aussitĂŽt tĂ©lĂ©phonĂ© et, aprĂšs une longue discussion, nous avons rĂ©ussi Ă  prendre rendez-vous avec le ministre pour le 23 mars. Quatre mois aprĂšs cette date notre demande restait toujours sans Ă©cho. Puis le 21 juillet nous avons reçu une lettre du ministĂšre de l’Éducation. Voici ce qu’on y lisait “AprĂšs un examen approfondi de la question, nous vous informons que les TĂ©moins de JĂ©hovah seront inscrits sur la liste officielle des organisations religieuses reconnues par le ministĂšre de l’Éducation.” AprĂšs 16 ans de lutte, nous obtenions enfin une rĂ©ponse favorable! Non seulement cet arrĂȘtĂ© permettait aux TĂ©moins de JĂ©hovah de se rendre dans les Ă©coles pour dispenser une instruction religieuse, mais cela rĂ©solvait aussi le problĂšme des enfants de TĂ©moins qui Ă©taient expulsĂ©s des Ă©coles. Nous Ă©tions trĂšs reconnaissants Ă  JĂ©hovah pour ce qu’il venait de rĂ©aliser en notre faveur. DES MISSIONNAIRES ARRIVENT DU MALAWI En 1968 l’histoire de notre filiale allait ouvrir un nouveau chapitre. Nous avons dĂ» en effet nous occuper de l’Ɠuvre du Royaume au Malawi, car elle Ă©tait interdite depuis le mois d’octobre 1967. Au mois de novembre suivant, les missionnaires ont Ă©tĂ© expulsĂ©s du Malawi, et deux couples ont Ă©tĂ© nommĂ©s au Zimbabwe, Keith et Anne Eaton et Hal et Joyce Bentley. UN PRIVILÈGE UNIQUE FrĂšre et sƓur Bentley devaient servir au Mozambique, qui dĂ©pendait de la filiale du Malawi jusqu’à l’interdiction. Si vous regardez une carte d’Afrique, vous verrez que le Mozambique est un pays allongĂ©, assez Ă©troit, qui est situĂ© sur la cĂŽte est de l’Afrique. Au sud se trouve l’Afrique du Sud, Ă  l’est le Zimbabwe et au nord le Malawi. Le gouvernement du Mozambique n’a jamais reconnu officiellement les TĂ©moins de JĂ©hovah et tous les efforts entrepris dans ce sens ont Ă©tĂ© vains. Voici ce que nous relate frĂšre Bentley au sujet de leur arrivĂ©e dans le pays “Joyce et moi avons Ă©tĂ© nommĂ©s au Mozambique en fĂ©vrier 1942. Notre voyage s’est effectuĂ© en avion de Blantyre, au Malawi, jusqu’à Lourenço Marques aujourd’hui Maputo, la capitale du Mozambique. Nous y avons rencontrĂ© un petit groupe de personnes intĂ©ressĂ©es Ă  la vĂ©ritĂ© qui se rĂ©unissaient dans la maison d’un sergent, laquelle se trouvait Ă  l’intĂ©rieur de l’enceinte militaire. “Par la suite nous nous sommes dĂ©placĂ©s en fourgon Volkswagen, en emportant avec nous tout notre matĂ©riel de camping. Nous passions ainsi pour des touristes. Pour se rendre Ă  Beira en longeant la cĂŽte, nous devions parcourir environ 1 600 kilomĂštres, souvent en empruntant des routes gravillonnĂ©es et trĂšs bosselĂ©es.” À cause de la guerre, frĂšre et sƓur Bentley prĂ©fĂ©raient passer par Salisbury pour aller de Beira Ă  Lourenço Marques. Ils faisaient ce voyage de plus de 2 000 kilomĂštres tous les six mois. Cependant, leurs efforts Ă©taient rĂ©compensĂ©s, car le nombre des proclamateurs augmentait. Quelques annĂ©es aprĂšs, ils ont limitĂ© leurs dĂ©placements au nord du pays. À ce propos frĂšre Bentley dĂ©clare “C’était sans doute JĂ©hovah qui avait influencĂ© notre dĂ©cision, car nous avons appris plus tard que la police secrĂšte attendait notre prochaine visite Ă  Lourenço Marques pour nous arrĂȘter.” FrĂšre et sƓur Bentley ont connu parfois des aventures excitantes ils ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s, en d’autres occasions Ă  deux doigts de l’ĂȘtre, et ils ont aussi Ă©tĂ© menacĂ©s d’expulsion. Mais ils ont accompli un excellent travail en aidant beaucoup de nouveaux proclamateurs et de personnes intĂ©ressĂ©es. SƓur Bentley nous raconte le fait suivant “À Beira vivait une jeune femme qui avait Ă©tudiĂ© la Bible au Portugal avant de s’installer au Mozambique. LĂ , elle a Ă©crit Ă  la SociĂ©tĂ© pour savoir si son Ă©tude pouvait se poursuivre. Quand nous avons sonnĂ© Ă  la porte, une femme est venue ouvrir. Nous lui avons demandĂ© Êtes-​vous Clotilde de Gomes?’ Je m’appelle bien Clotilde, a-​t-​elle rĂ©pondu, mais je ne suis pas Clotilde de Gomes. Mon nom est Clotilde de Almeida.’ Ne voulant surtout pas manquer l’occasion de rendre tĂ©moignage, nous lui avons expliquĂ© pourquoi nous avions demandĂ© l’autre personne.” Cette femme s’est alors empressĂ©e d’aller appeler un voisin. Plus tard, Clotilde de Gomes a elle aussi Ă©tĂ© visitĂ©e. Quel en a Ă©tĂ© le rĂ©sultat? SƓur Bentley poursuit “Clotilde de Gomes est maintenant un TĂ©moin baptisĂ©. Son mari est ancien, et ses cinq enfants, ses beaux-parents et son beau-frĂšre sont tous TĂ©moins. Clotilde de Almeida, ainsi que sa voisine, le mari et le fils de celle-ci, sont Ă©galement baptisĂ©s.” Quand on lui demande ce que lui et sa femme pensent de leur territoire, frĂšre Bentley rĂ©pond “Parfois il nous est arrivĂ© de souhaiter nous trouver dans des rĂ©gions moins chaudes, moins humides, et oĂč nous n’aurions pas Ă  craindre d’ĂȘtre arrĂȘtĂ©s Ă  tout instant. Mais lorsque nous faisons un rapide retour en arriĂšre, nous nous rendons compte que servir ici est un privilĂšge unique et que JĂ©hovah n’a jamais manquĂ© de nous protĂ©ger.” Ce couple de missionnaires a par la suite Ă©tĂ© envoyĂ© au Botswana, oĂč il continue Ă  donner un excellent exemple. LES PERSÉCUTIONS AU MALAWI En octobre 1967 l’Ɠuvre a Ă©tĂ© interdite au Malawi, et il en est rĂ©sultĂ© une vague de persĂ©cutions qu’un journal a prĂ©sentĂ©e comme “la plus brutale, la plus inhumaine des persĂ©cutions que les chrĂ©tiens du vingtiĂšme siĂšcle ont dĂ» subir. Pour retrouver dans l’Histoire des rĂ©cits de souffrances, de cruautĂ© et d’obscĂ©nitĂ©s aussi rĂ©voltants, il faut remonter au quinziĂšme et seiziĂšme siĂšcles, au moment de l’extermination des Vaudois dans le sud-est de la France et en Italie”. C’est Ă  cause de leur stricte neutralitĂ© vis-Ă -vis des affaires politiques que les TĂ©moins de JĂ©hovah ont Ă©tĂ© victimes de ces atrocitĂ©s. FrĂšre Justin Zacuruka a expliquĂ© pourquoi ils Ă©taient persĂ©cutĂ©s “Parce que nous refusions d’acheter la carte d’un parti politique.” Comme leurs frĂšres du monde entier, ces chrĂ©tiens se sont abstenus de violer leur neutralitĂ© chrĂ©tienne, mĂȘme au prix de traitements barbares. Du reste, certains ont dĂ» le payer de leur vie. FrĂšre Samson Khumbanyiwa, un frĂšre ĂągĂ© qui a tout perdu sa maison, ses meubles, ses vĂȘtements rĂ©sume bien la position de tous ceux qui sont restĂ©s fidĂšles “Je suis convaincu, dit-​il, que je ne suis jamais seul et que JĂ©hovah m’a toujours protĂ©gĂ©.” C’est ce que reconnaissait le psalmiste en dĂ©clarant “Nombreux sont les malheurs du juste, mais de tous JĂ©hovah le dĂ©livre.” — Ps. 3419. NOS FRÈRES REÇOIVENT DE L’AIDE Pour fuir les cruelles persĂ©cutions, des milliers de TĂ©moins du Malawi ont quittĂ© leur pays. Certains sont allĂ©s en Zambie, mais ils ont Ă©tĂ© aussitĂŽt refoulĂ©s au Malawi. Des milliers d’autres se sont rĂ©fugiĂ©s au Mozambique, Ă  Milange, de l’autre cĂŽtĂ© de la frontiĂšre du Malawi, oĂč ils sont restĂ©s jusqu’en 1970 avant de revenir par petits groupes dans leur pays d’origine. Au Mozambique, nos frĂšres n’étaient plus entre les mains de leurs persĂ©cuteurs. Cependant, ils devaient maintenant faire face Ă  d’autres problĂšmes. Comme ils avaient tout abandonnĂ© dans leur fuite, ils Ă©taient sans nourriture, sans vĂȘtements et sans abri. Qu’allaient-​ils faire? Par bonheur, bien que les TĂ©moins n’aient jamais Ă©tĂ© reconnus officiellement au Mozambique ces rĂ©fugiĂ©s Ă©taient l’objet de grandes attentions. Les autoritĂ©s ont mis des camions Ă  la disposition de nos frĂšres pour qu’ils puissent se rendre Ă  Mocuba, Ă  environ 160 kilomĂštres de la frontiĂšre du Malawi. LĂ , on leur a donnĂ© des terres, des abris, des houes, des haches et des semences. De plus, chaque jour on leur faisait parvenir des sacs de 90 kilogrammes de farine de maĂŻs pour leurs besoins en nourriture. Ainsi nos frĂšres ont reçu un soulagement Ă  leurs Ă©preuves et ils avaient le sentiment que JĂ©hovah prenait soin d’eux. Toutefois, les secours envoyĂ©s par le gouvernement du Mozambique ne suffisaient pas. Il y avait un besoin urgent de nourriture, de vĂȘtements, de couvertures et de mĂ©dicaments. Comment procurer ces nĂ©cessitĂ©s Ă  nos frĂšres? Le seul moyen permettant d’acheminer tout cela depuis le Zimbabwe Ă©tait la route... qui traversait le Malawi! AprĂšs ce qui venait de s’y passer, avait-​on une chance d’arriver Ă  bon port? UN VOYAGE PASSIONNANT C’est la question que se posaient John McBrine et Jim Mundell quand ils quittĂšrent Salisbury, le 22 fĂ©vrier 1968, avec un camion Volkswagen chargĂ© de vĂȘtements et de couvertures qui provenaient de dons. Jim Mundell Ă©tait un missionnaire qui, avec sa femme Kathy, venait d’ĂȘtre expulsĂ© de Zambie et se trouvait au Zimbabwe pour quelque temps. Avant leur dĂ©part, les deux frĂšres s’étaient dĂ©menĂ©s afin de se procurer tous les papiers nĂ©cessaires pour passer les diverses douanes, mais ils n’ont pu les recevoir en raison des mesures d’exception. Il ne leur restait plus qu’à se reposer entiĂšrement sur JĂ©hovah. Lorsqu’ils arrivaient Ă  un poste frontiĂšre, les frĂšres avaient une certaine apprĂ©hension, mais ils ont pu passer Ă  chaque fois sans difficultĂ©s. C’était comme si les anges les accompagnaient. Le voyage n’a pas Ă©tĂ© de tout repos. Une distance de 650 kilomĂštres sĂ©parait Salisbury de la frontiĂšre entre le Mozambique et le Malawi, Ă  l’est. La plupart des routes que nos frĂšres ont dĂ» emprunter Ă©taient trĂšs rocailleuses, et les 160 derniers kilomĂštres qui les menaient Ă  Mocuba ont Ă©tĂ© les plus difficiles. DES DÉCEPTIONS En arrivant, John McBrine et Jim Mundell ont tout d’abord cherchĂ© Ă  rencontrer les frĂšres qui avaient Ă©tĂ© rassemblĂ©s dans les deux camps. Le 24 fĂ©vrier au matin ils ont pris contact avec le responsable du camp. À leur plus grand dĂ©sappointement, celui-ci les a informĂ©s qu’il ne leur serait pas possible de visiter leurs compagnons, Ă©tant donnĂ© que la religion des TĂ©moins de JĂ©hovah n’était pas officiellement reconnue. Le responsable du camp, un homme trĂšs affable, a conseillĂ© aux frĂšres d’attendre qu’il soumette la question aux membres du gouvernement. Au bout de trois jours ils recevaient cette rĂ©ponse Il n’y a aucun TĂ©moin de JĂ©hovah au Mozambique, mais seulement des rĂ©fugiĂ©s que le gouvernement a aidĂ©s pour des raisons humanitaires. S’ils ont confiance dans le responsable du camp, ils peuvent lui laisser les vĂȘtements, sinon ils n’ont qu’à les remporter.’ Vous imaginez l’immense dĂ©ception des deux frĂšres qui Ă©taient venus de trĂšs loin pour voir leurs fidĂšles compagnons si durement Ă©prouvĂ©s! Malheureusement, ils ne pouvaient rien y changer. Quant Ă  leur chargement, ils devaient dĂ©cider ce qu’il fallait en faire. Ils ont choisi de le confier au responsable du camp. Évidemment, il n’y avait pas assez de couvertures et de vĂȘtements pour tous les TĂ©moins qui Ă©taient dans les camps. Mais John et Jim avaient aussi recueilli avant de partir des contributions qui Ă©taient destinĂ©es Ă  couvrir les besoins de ces TĂ©moins. Un accord Ă©crit a donc Ă©tĂ© conclu entre les deux frĂšres, le responsable du camp nommĂ© par le gouvernement et un commerçant indien. L’argent a Ă©tĂ© remis au responsable du camp, et une commande a Ă©tĂ© passĂ©e au commerçant, qui Ă©tait chargĂ© de fournir des jupes, des pantalons et des couvertures. Le responsable du camp devait remettre l’argent au commerçant et distribuer la marchandise reçue en Ă©change aux frĂšres et aux sƓurs qui se trouvaient dans les camps. UN HEUREUX DÉNOUEMENT Sur le chemin du retour, alors qu’ils se trouvaient encore au Mozambique, les deux frĂšres ont aperçu sur le bord de la route des Africains qui portaient de grosses couvertures sur leurs bicyclettes. Comme vous l’aviez devinĂ©, c’étaient des TĂ©moins. Nos deux voyageurs ont Ă©tĂ© soulagĂ©s de savoir que le responsable du camp avait tenu parole et qu’il avait fourni trĂšs rapidement les couvertures et les vĂȘtements aux frĂšres. Mais le fait d’avoir pu parler avec quelques-uns des frĂšres qui vivaient dans les camps leur a procurĂ© une joie beaucoup plus profonde encore. Du reste, il en est rĂ©sultĂ© un Ă©change d’encouragements qui a profitĂ© Ă  chacun. À partir de ce moment-​lĂ , la filiale du Zimbabwe s’est occupĂ©e de l’Ɠuvre au Malawi et au Mozambique. Le Malawi est restĂ© sous notre surveillance pendant plusieurs annĂ©es, et notre filiale dirige toujours l’Ɠuvre au Mozambique. LA SORCELLERIE — UNE AUTRE SOURCE D’ÉPREUVES À cette mĂȘme Ă©poque, beaucoup de frĂšres du Zimbabwe ont dĂ» faire face Ă  un autre problĂšme. Depuis des siĂšcles, la sorcellerie Ă©tait pratiquĂ©e dans ce pays. Mais vers 1969 elle a pris un tour qui devait la porter au premier plan. Pour mieux comprendre la situation dans laquelle les frĂšres allaient se trouver, il sera utile de faire un rapide retour en arriĂšre. Bien que la plupart des habitants se disent chrĂ©tiens seul un faible pourcentage de la population est musulman, la superstition et la sorcellerie sont encore largement rĂ©pandues au Zimbabwe. On peut y trouver ces fameux sorciers affublĂ©s d’os, portant peaux d’animaux et coiffure de plumes, et dĂ©bitant des incantations. On distingue deux sortes de sorciers le muroyi et le n’anga. Le muroyi pratique la magie noire. Il ensorcelle les gens et peut ĂȘtre responsable de leur mort prĂ©maturĂ©e. Il agit dans l’illĂ©galitĂ© et s’il est dĂ©couvert il peut ĂȘtre arrĂȘtĂ© et traduit en justice. Le n’anga est un guĂ©risseur, mais il lui arrive aussi de jeter des sorts qui peuvent entraĂźner la mort. On dit qu’il a assez de force pour neutraliser un sort jetĂ© par le muroyi. Il est officiellement reconnu par le gouvernement. Vers 1969 le n’anga a pris une grande importance, car on pensait qu’il avait le pouvoir de dĂ©couvrir toute personne qui pratique la sorcellerie. Il connaissait une certaine notoriĂ©tĂ© non seulement dans les territoires nationaux les rĂ©serves, mais aussi dans les fermes et les mines oĂč habitaient des centaines d’ouvriers et leurs familles. Voici comment les choses se passaient Quand on signalait un cas de sorcellerie, on appelait le n’anga et tout le village devait se prĂ©senter devant lui. AprĂšs avoir prononcĂ© quelques paroles magiques, le n’anga, accompagnĂ© par des incantateurs, invoquait les esprits pour qu’ils lui indiquent celui qui pratiquait la sorcellerie. Si le coupable Ă©tait “identifiĂ©â€, le chef du village le prĂ©sentait au tribunal oĂč il Ă©tait jugĂ© d’aprĂšs la loi sur la sorcellerie. Heureusement, il devait ĂȘtre aussi reconnu coupable selon la procĂ©dure normale. UNE ÉPREUVE POUR NOS FRÈRES En quoi tout cela concernait-​il les frĂšres? Bien qu’il soit considĂ©rĂ© comme un guĂ©risseur et un homme bon, le n’anga n’en faisait pas moins du spiritisme. C’est pourquoi nos frĂšres allaient rencontrer des problĂšmes. En effet, lorsque les habitants du village Ă©taient convoquĂ©s devant le n’anga, les frĂšres refusaient bien sĂ»r de se prĂ©senter devant lui. Toutefois, dans tous les cas le chef du village, le directeur de la mine ou de la ferme les y amenaient de force. La grande majoritĂ© des frĂšres sont restĂ©s intĂšgres, mais malheureusement, sous les pressions, quelques-uns ont fait des compromis. Plus tard, certains de ces derniers se sont sincĂšrement repentis, et ils servent de nouveau JĂ©hovah avec joie. On peut se faire une idĂ©e du comportement de l’ensemble de nos frĂšres en considĂ©rant l’exemple de Paul Ndlovu, un pionnier spĂ©cial. Il avait alors 67 ans et une attaque d’apoplexie l’avait rendu infirme. AprĂšs l’avoir conduit de force devant le chef du village, on lui ordonna de s’agenouiller devant le n’anga, comme les autres l’avaient fait. Sa rĂ©ponse fut claire et nette “Je ne m’inclinerai devant aucun homme quel qu’il soit, ce serait de l’idolĂątrie. Vous savez bien que je suis TĂ©moin de JĂ©hovah et que je ne peux pas obĂ©ir Ă  votre ordre.” Rendu furieux par l’attitude dĂ©terminĂ©e du frĂšre, le chef du village appela quatre policiers pour qu’ils lui passent les menottes et l’obligent Ă  pĂ©nĂ©trer dans la piĂšce oĂč se trouvait le n’anga. FrĂšre Ndlovu poursuit “Je me suis retrouvĂ© entourĂ© d’incantateurs qui m’ont accueilli avec leurs chants rituels comme le veut la tradition. Je leur ai dit que je ne m’associerai pas au dĂ©monisme et que je ne m’agenouillerai jamais devant eux parce que j’étais TĂ©moin de JĂ©hovah.” La prise de position trĂšs ferme de notre frĂšre fut largement rĂ©compensĂ©e Le n’anga accepta un livre VĂ©ritĂ© et il remit mĂȘme la contribution volontaire! LE VRAI CULTE SORT VAINQUEUR Cette façon de faire ne tarda pas Ă  se gĂ©nĂ©raliser dans le pays, ce qui ajouta aux Ă©preuves des fidĂšles TĂ©moins de JĂ©hovah. Un fait vĂ©cu par une congrĂ©gation situĂ©e prĂšs d’une mine dans le nord du pays va nous montrer jusqu’oĂč certains Ă©taient prĂȘts Ă  aller pour briser l’intĂ©gritĂ© du peuple de Dieu. Un jour, des cas de sorcellerie ont Ă©tĂ© signalĂ©s Ă  la mine, et les employĂ©s les plus anciens ont demandĂ© qu’un n’anga soit engagĂ©. Voici le contenu du rapport de police “Le directeur de la mine a accĂ©dĂ© Ă  la requĂȘte des ouvriers aprĂšs avoir vĂ©rifiĂ© les piĂšces d’identitĂ© du Nganga maintenant appelĂ© n’anga et constatĂ© qu’elles Ă©taient en bonne et due forme. Il a toutefois posĂ© une condition, que les employĂ©s ont acceptĂ©e Tous c’est nous qui soulignons ceux qui demeuraient dans l’enceinte de la mine devaient ĂȘtre prĂ©sents Ă  la cĂ©rĂ©monie. “Le jour oĂč le Nganga devait exĂ©cuter son rituel magique, tout le monde s’est prĂ©sentĂ© devant lui, sauf les TĂ©moins de JĂ©hovah. Les employĂ©s se sont heurtĂ©s Ă  un refus des membres de la secte. Ces derniers ont Ă©tĂ© amenĂ©s devant le directeur de la mine qui n’a pas eu plus de succĂšs. Ils lui ont mĂȘme dĂ©clarĂ© qu’ils prĂ©fĂ©raient quitter leur emploi plutĂŽt que de se prĂ©senter devant le Nganga.” C’est exactement ce qui s’est passĂ©. Tous nos frĂšres ont Ă©tĂ© renvoyĂ©s. Mais que sont-​ils devenus? Ils ont tous retrouvĂ© un emploi dans une autre mine. C’est ainsi que la congrĂ©gation entiĂšre s’est dĂ©placĂ©e, y compris le pionnier et les frĂšres qui avaient des responsabilitĂ©s. De plus, il s’est avĂ©rĂ© que cette mine se trouvait dans un territoire non attribuĂ©, qui de ce fait allait devenir l’objet des soins d’une congrĂ©gation bien organisĂ©e. Celle-ci n’a mĂȘme pas eu Ă  changer de nom, puisqu’elle a quittĂ© une mine de chrome pour une autre. Elle est toujours dĂ©nommĂ©e congrĂ©gation de Chrome. Quant au directeur de la mine, il commençait Ă  regretter de s’ĂȘtre sĂ©parĂ© de ses meilleurs ouvriers. D’ailleurs, il devait par la suite rĂ©embaucher certains des TĂ©moins qu’il avait licenciĂ©s. Il a un jour fait cette remarque au surveillant de district “Ce sont mes meilleurs ouvriers que j’ai renvoyĂ©s.” Un excellent tĂ©moignage a pu ĂȘtre donnĂ© grĂące Ă  la fidĂ©litĂ© de nos frĂšres. DANS LES ANNÉES 1970 En 1960, la moyenne du nombre des proclamateurs a Ă©tĂ© la plus Ă©levĂ©e jamais enregistrĂ©e. Elle Ă©tait de 12 487, et il y a eu un maximum de 13 493 proclamateurs. Mais de 1960 Ă  1967 elle a baissĂ© pour atteindre le chiffre le plus bas depuis 1952, savoir 9 384 proclamateurs. Cela s’explique en grande partie par l’épuration qui a eu lieu au sein de l’organisation, laquelle s’est dĂ©tachĂ©e des personnes qui n’étaient pas des vrais TĂ©moins de JĂ©hovah. Puis Ă  partir de 1967 le nombre des proclamateurs a de nouveau commencĂ© Ă  augmenter. En 1971 ils Ă©taient en moyenne 11 430 Ă  prĂȘcher le Royaume, avec un maximum de 12 456. Cette augmentation s’est poursuivie jusqu’en 1976, mais une fois de plus le nombre des proclamateurs s’est mis Ă  baisser. Pour quelle raison? C’est Ă  partir de ce moment-​lĂ  que le pays a traversĂ© les annĂ©es les plus sombres de son histoire. Mais pour se rendre compte dans quelle mesure cela a touchĂ© nos frĂšres, revenons au dĂ©but des annĂ©es 1970. Durant cette dĂ©cennie, le peuple de JĂ©hovah a dĂ» faire face Ă  de nombreuses difficultĂ©s. Parmi celles-ci citons le problĂšme de l’emploi, la question de la neutralitĂ©, la guerre et ses consĂ©quences, Ă  savoir la destruction de maisons, la perte de bĂ©tail et de champs, la persĂ©cution et mĂȘme la mort. Nos adversaires ont mĂȘme exercĂ© des pressions sur le gouvernement pour qu’il interdise l’Ɠuvre du Royaume. Cela n’est pas sans nous rappeler les paroles de l’apĂŽtre Paul qui a dĂ©clarĂ©, aprĂšs avoir Ă©tĂ© lapidĂ© et laissĂ© pour mort en dehors de Lystres “Il nous faut entrer dans le royaume de Dieu Ă  travers beaucoup de tribulations.” — Actes 1422. DE L’AIDE VENANT DE JÉHOVAH JĂ©hovah n’allait pas manquer de prĂ©parer son peuple pour affronter toutes ces difficultĂ©s. Il l’a fait de deux maniĂšres. Tout d’abord, en 1972, les congrĂ©gations allaient avoir Ă  leur tĂȘte des anciens et des serviteurs ministĂ©riels nommĂ©s par le CollĂšge central. Cette disposition venait Ă  point nommĂ©. Il Ă©tait trĂšs rĂ©jouissant de voir la rĂ©action des frĂšres lorsque le CollĂšge central a donnĂ© cette instruction fondĂ©e sur la Bible. Tandis qu’elles examinaient les exigences des Écritures Ă  ce propos, certaines congrĂ©gations se sont rendu compte qu’elles ne pouvaient nommer aucun ancien ou serviteur ministĂ©riel. Une congrĂ©gation a Ă©crit “Quand nous avons examinĂ© les conditions requises des anciens et des serviteurs ministĂ©riels avec le surveillant de circonscription, nous nous sommes aperçus que personne ne les remplissait. Mais nous Ă©tions rĂ©solus Ă  satisfaire Ă  ces exigences l’annĂ©e suivante.” James Mubata, un membre du ComitĂ© de la filiale qui sert au BĂ©thel depuis 1966, a fait rĂ©cemment ce commentaire Ă  propos de l’effet quasi immĂ©diat qu’a eu la nomination des anciens dans les congrĂ©gations “Non seulement les congrĂ©gations ont bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un plus grand nombre de frĂšres qualifiĂ©s pour enseigner, mais ceux qui servaient dĂ©jĂ  comme enseignants ont continuĂ© de progresser dans ce domaine. De plus, on a veillĂ© davantage Ă  la puretĂ© des congrĂ©gations. En effet, avant 1972 dans de nombreuses congrĂ©gations les serviteurs ne s’occupaient pas rapidement des cas d’impuretĂ©. Mais presque aussitĂŽt aprĂšs la mise en place des collĂšges d’anciens, toute l’attention nĂ©cessaire a Ă©tĂ© accordĂ©e Ă  ces problĂšmes. Tant et si bien qu’ici, au BĂ©thel, pendant quelque temps nous avons Ă©tĂ© occupĂ©s comme jamais auparavant par ces affaires judiciaires.” GrĂące Ă  toutes ces dispositions, les congrĂ©gations devenaient beaucoup plus fortes spirituellement. Les frĂšres qui avaient Ă©tĂ© dĂ©mis de leurs fonctions parce qu’ils ne prĂ©sidaient pas leur famille d’une bonne maniĂšre ont pris conscience qu’ils devaient mettre en pratique les conseils des Écritures dans le cercle familial. D’autres frĂšres, Ă  qui l’on n’avait pas donnĂ© auparavant la possibilitĂ© d’utiliser leurs capacitĂ©s et leurs progrĂšs spirituels Ă©taient maintenant mis Ă  contribution dans les congrĂ©gations. L’organisation Ă©tait ainsi beaucoup plus forte et mieux Ă©quipĂ©e pour aider les frĂšres Ă  affronter les Ă©vĂ©nements futurs. DE NOUVEAUX LOCAUX POUR LA FILIALE Voyons maintenant la deuxiĂšme façon, trĂšs opportune, dont JĂ©hovah a aidĂ© son peuple. Nous voulons parler de la construction d’un nouveau BĂ©thel de deux Ă©tages. Lors de la visite qu’il effectua en 1971, frĂšre Knorr se pencha longuement sur la nĂ©cessitĂ© pour notre filiale d’avoir un bĂątiment plus spacieux. À cette Ă©poque, plusieurs membres de la famille du BĂ©thel logeaient dans des appartements voisins, et les locaux oĂč se trouvaient les bureaux et le service de l’expĂ©dition Ă©taient trop exigus. Depuis 1953 nous occupions une maison de plain-pied qui comptait seulement cinq chambres. Et encore, au moment de la visite de frĂšre Knorr trois de ces chambres avaient Ă©tĂ© transformĂ©es en bureaux. On a donc dĂ©cidĂ© de chercher de nouveaux locaux pour notre filiale. À plusieurs reprises nous avons essayĂ© d’obtenir l’autorisation de construire un bĂątiment dans un autre endroit, mais en vain. Nous avons alors rĂ©solu de dĂ©molir la maison que nous occupions et de construire un nouveau bĂątiment Ă  la mĂȘme place. Ce projet fut mis en Ɠuvre au mois de dĂ©cembre 1972. Dix mois plus tard, nous prenions possession des lieux. Quel Ă©vĂ©nement mĂ©morable! Bien que cette construction ne soit en rien comparable au prodige des Salles du Royaume bĂąties en deux jours, elle a cependant permis de donner un bon tĂ©moignage aux autoritĂ©s locales et aux habitants du quartier. Des centaines de personnes, des hommes et des femmes de tout Ăąge, ont participĂ© d’une façon ou d’une autre Ă  cette rĂ©alisation, ce qui n’est pas passĂ© inaperçu. Parmi ceux qui ont fait des commentaires favorables sur la construction, on pourrait citer cet inspecteur des travaux publics. Quoiqu’un peu distant au dĂ©but, il est devenu petit Ă  petit plus chaleureux en voyant l’amabilitĂ© de chacun. Voici la remarque qu’il a faite “Vous avancez vite. Vous avez d’excellents ouvriers. Et je suis sĂ»r que si vous aviez payĂ© la main-d’Ɠuvre d’une entreprise, vous n’auriez pas eu de si bons rĂ©sultats.” Un entrepreneur qui travaillait de l’autre cĂŽtĂ© de la route a dit “Il est rĂ©confortant de savoir qu’il y a encore des gens qui ont des convictions assez profondes pour accomplir un tel travail.” Notre bĂątiment a Ă©tĂ© presque entiĂšrement construit par des volontaires ou sous la direction de ceux-ci. Il serait bien sĂ»r impossible de mentionner par leur nom tous ceux qui ont manifestĂ© tant de bonne volontĂ© et un tel esprit de sacrifice, mais nous pourrions nĂ©anmoins parler de quelques travailleurs reprĂ©sentatifs de l’ensemble. Peter Drewett, par exemple, a quittĂ© son emploi profane pour se rendre avec sa femme et sa fille dans la ville oĂč devait ĂȘtre construit le nouveau BĂ©thel. Ils ont logĂ© dans une caravane pendant toute la durĂ©e de la construction. Noel Ellerman, sa femme et ses deux enfants ont installĂ© leur petite caravane sur le chantier poussiĂ©reux. Durant huit mois environ ils ont habitĂ© lĂ . Quant Ă  Eric Cargill, entrepreneur de son Ă©tat, il a non seulement fourni l’outillage indispensable et une partie de la main-d’Ɠuvre qu’il emploie ordinairement, mais il a aussi consacrĂ© la moitiĂ© de ses journĂ©es Ă  la construction jusqu’à l’achĂšvement complet des travaux. LA QUESTION DU TABAC Comme nous l’avons dĂ©jĂ  dit, au dĂ©but des annĂ©es 1970 nos frĂšres ont dĂ» faire face Ă  un certain nombre de difficultĂ©s. Parmi celles-ci il y avait le problĂšme du tabac. En effet, certains TĂ©moins travaillaient dans des plantations ou des manufactures de tabac. Le problĂšme Ă©tait d’autant plus dĂ©licat au Zimbabwe que le tabac est l’une des principales sources de revenus du pays. C’est le produit le plus exportĂ©, celui qui fait entrer de nombreuses devises Ă©trangĂšres dont le Zimbabwe a tant besoin. DĂ©jĂ  en 1972 les frĂšres qui occupaient ce genre d’emploi se sont demandĂ© si celui-ci Ă©tait en accord avec les principes des Écritures. D’ailleurs, quelques-uns d’entre eux qui avaient Ă©tĂ© recommandĂ©s comme anciens ou serviteurs ministĂ©riels avaient refusĂ© leurs privilĂšges Ă  cause de leurs scrupules de conscience. Un surveillant itinĂ©rant a fait cette remarque “De nombreux TĂ©moins qui avaient une belle conduite et qui remplissaient les conditions requises ont demandĂ©, Ă  cause de leur conscience, Ă  ne pas ĂȘtre recommandĂ©s comme anciens ou serviteurs ministĂ©riels Ă©tant donnĂ© qu’ils travaillaient dans une ferme oĂč l’on produisait et mettait en balle du tabac.” Parmi ceux qui cultivaient du tabac, certains n’ont pas tardĂ© Ă  laisser leur travail tandis que d’autres envisageaient de faire de mĂȘme. Voici ce qu’un frĂšre a dĂ©clarĂ© “Quand nous avons compris le point de vue de Dieu sur le mariage, beaucoup d’entre nous ont renvoyĂ© leur seconde femme. DĂšs lors, ne nous sera-​t-​il pas plus facile de cesser de cultiver du tabac?” LES FRÈRES RESTENT FIDÈLES Il Ă©tait bien que les frĂšres tiennent ce raisonnement dĂšs cette Ă©poque, car ainsi il leur serait plus facile de se conformer aux instructions que la SociĂ©tĂ© allait donner deux ans plus tard. Au dĂ©but de 1974, le MinistĂšre du Royaume a publiĂ© un supplĂ©ment intitulĂ© “Votre emploi et l’amour du prochain’”. Celui-ci exposait clairement le point de vue des Écritures sur la question. Fumer est une souillure de la chair et un motif d’exclusion, selon ce qui est rapportĂ© en II Corinthiens 71. Par consĂ©quent, serait-​il convenable pour un chrĂ©tien de cultiver, de manufacturer ou de vendre du tabac? D’aprĂšs les Écritures, il est Ă©vident que non. On ne peut pas continuer Ă  faire cela et prĂ©tendre aimer son prochain. C’était lĂ  le raisonnement exposĂ© dans le supplĂ©ment. Les frĂšres ont rĂ©agi de façon remarquable. Essayez de vous mettre dans leur situation. Vous avez de hautes responsabilitĂ©s dans une plantation de tabac, vous possĂ©dez une maison qui dĂ©pend de cette plantation et Ă©ventuellement une parcelle de terre oĂč vous pouvez faire paĂźtre votre bĂ©tail. Et soudain voilĂ  que vous devez prendre une dĂ©cision lourde de consĂ©quences Votre employeur vous dit que si vous ne voulez pas travailler Ă  la production du tabac, vous n’avez qu’à trouver du travail ailleurs. Vous avez peut-ĂȘtre des enfants en bas Ăąge. Alors, qu’allez-​vous faire? Eh bien, nos frĂšres ont prĂ©fĂ©rĂ© renoncer Ă  tout cela plutĂŽt que d’ĂȘtre sĂ©parĂ©s de l’organisation de JĂ©hovah. Beaucoup ont subi des prĂ©judices financiers considĂ©rables. Toutefois, ils ont gardĂ© la faveur de JĂ©hovah. Nous pouvons compter sur les doigts de la main ceux qui ont dĂ» ĂȘtre exclus. Nous avons de tout cƓur soutenu nos compagnons qui sont restĂ©s indĂ©fectiblement attachĂ©s Ă  la justice de Dieu. DES RÉACTIONS PARTAGÉES Bien Ă©videmment, la prise de position adoptĂ©e par nos frĂšres a provoquĂ© bien des rĂ©actions, le plus souvent hostiles. Les journaux ont publiĂ© de nombreux articles et reçu un abondant courrier Ă  ce sujet. Des membres du Parlement, tant Ă  l’extĂ©rieur qu’à l’intĂ©rieur de celui-ci, ont Ă©mis des critiques, parfois virulentes, Ă  l’égard des TĂ©moins. Une remarque parue dans un mensuel va nous donner une idĂ©e de l’ampleur des rĂ©actions. Voici ce qu’on y lisait “Les TĂ©moins de JĂ©hovah ont Ă©tĂ© trĂšs sĂ©vĂšrement critiquĂ©s, Ă  l’intĂ©rieur comme Ă  l’extĂ©rieur du Parlement. ... Selon la nouvelle lĂ©gislation en vigueur, on peut dorĂ©navant les priver de leurs droits civiques et les expulser.” Le journaliste a comparĂ© les rĂ©actions suscitĂ©es Ă  “une tempĂȘte dans un verre d’eau”. Les fermiers ont aussi eu des rĂ©actions partagĂ©es. Certains se sont montrĂ©s mĂ©chants. D’autres ont Ă©crit ou tĂ©lĂ©phonĂ© Ă  la SociĂ©tĂ© pour lui dire ce qu’ils pensaient des TĂ©moins de JĂ©hovah. Cependant, ils auraient aimĂ© continuer de confier Ă  ceux-ci des postes de responsabilitĂ© dans leurs exploitations. Ainsi, plusieurs fermiers ont fait de gros efforts pour trouver un accord avec les frĂšres. Ils Ă©taient disposĂ©s Ă  leur proposer un travail qui n’aurait rien Ă  voir avec le tabac plutĂŽt que de perdre des ouvriers dignes de confiance. Les TĂ©moins ont bien sĂ»r apprĂ©ciĂ© leur geste. On pourrait aussi parler de ce frĂšre qui vendait du tabac et qui un jour a pris conscience qu’il ne pouvait pas continuer ainsi. Il a donc prĂ©sentĂ© sa dĂ©mission, mais son patron ne l’a pas acceptĂ©e. MalgrĂ© cela, notre frĂšre n’est pas retournĂ© au travail. Quand son patron est venu le voir chez lui pour lui demander des explications, le frĂšre lui a exposĂ© son problĂšme. L’employeur l’a fĂ©licitĂ© pour sa franchise et a insistĂ© pour le garder. Profitant de l’occasion, notre frĂšre a posĂ© ses conditions il voulait un travail qui n’ait pas de rapport avec le tabac et qui lui permette d’assister Ă  toutes les rĂ©unions. L’employeur a donnĂ© son accord, bien que cela ait reprĂ©sentĂ© une diminution de salaire pour le TĂ©moin. Celui-ci tire cette conclusion de son expĂ©rience “Elle m’a appris que nous serons bĂ©nis aussi longtemps que nous tiendrons fermes face aux problĂšmes que nous rencontrons dans notre travail profane. D’autre part, il nous faut ĂȘtre dĂ©sireux de continuer Ă  progresser spirituellement avec l’organisation de JĂ©hovah.” Ce frĂšre est maintenant ancien dans sa congrĂ©gation. LA BONNE NOUVELLE SE RÉPAND MALGRÉ DES CONDITIONS DÉFAVORABLES Le fait que tous ces frĂšres ont changĂ© de travail a favorisĂ© la diffusion de la bonne nouvelle du Royaume. De nouvelles congrĂ©gations ont mĂȘme Ă©tĂ© formĂ©es dans des territoires isolĂ©s. Par exemple, un frĂšre qui possĂ©dait une mine dans un de ces territoires et qui avait besoin d’ouvriers a bien voulu embaucher ceux qui avaient perdu leur emploi. BientĂŽt, 20 frĂšres travaillaient dans sa mine. Une congrĂ©gation composĂ©e de ces frĂšres et de leur famille a vu le jour, et elle existe encore aujourd’hui. D’autres TĂ©moins ont Ă©galement Ă©tĂ© prompts Ă  apporter leur aide. Certains de ceux qui se sont retrouvĂ©s sans emploi sont retournĂ©s chez eux, oĂč souvent il n’y avait pas de congrĂ©gation. Ainsi la Parole de JĂ©hovah Ă©tait prĂȘchĂ©e lĂ  oĂč elle ne l’avait jamais Ă©tĂ© auparavant. Mais comment tous ces problĂšmes se sont-​ils terminĂ©s? Assez curieusement, c’est l’Association des planteurs de tabac qui a mis un point final Ă  cette question en faisant paraĂźtre dans son bulletin mensuel un communiquĂ© de son prĂ©sident. Celui-ci disait que tout cela Ă©tait un problĂšme religieux qui concernait les TĂ©moins et qu’il ne fallait pas en faire un sujet de controverse. Le Rhodesia Tobacco Forum, dans son numĂ©ro de juin 1974, Ă  la page 27, faisait cette remarque intĂ©ressante Ă  propos des TĂ©moins de JĂ©hovah “Dans le mĂȘme article [d’un journal], il Ă©tait rapportĂ© que le ministre de l’Agriculture ... aurait dĂ©crit cette attitude comme ce qui semble ĂȘtre une entreprise dĂ©libĂ©rĂ©e pour ruiner l’économie’. Toutefois, si l’on en juge par le nombre de personnes concernĂ©es, cette hypothĂšse est difficilement recevable.” Ce commentaire venant de l’Association rhodĂ©sienne des planteurs de tabac a apparemment rĂ©ussi Ă  calmer les esprits, de sorte que les frĂšres n’ont plus Ă©tĂ© harcelĂ©s par la suite. Un excellent tĂ©moignage a Ă©tĂ© rendu Ă  la fidĂ©litĂ© du peuple de JĂ©hovah. LA QUESTION DE LA NEUTRALITÉ Alors que la question du tabac touchait nos frĂšres africains, toujours en 1972 un autre problĂšme allait surgir qui ne concernerait que nos frĂšres blancs, du moins dans un premier temps. Il s’agirait du problĂšme de la neutralitĂ© chrĂ©tienne vis-Ă -vis des affaires de ce monde. Ce problĂšme n’a pas pris de grandes proportions tout d’abord, jusqu’au moment oĂč a dĂ©butĂ© ce qui a Ă©tĂ© appelĂ© “la lutte pour la libĂ©ration”, ou pour reprendre l’expression utilisĂ©e par certains “la guerre terroriste”. Bien entendu, les difficultĂ©s ont commencĂ© lorsque le service militaire est devenu obligatoire pour les Blancs. Au fur et Ă  mesure que les combats s’intensifiaient, surtout aux frontiĂšres, on a essayĂ© d’enrĂŽler la population tout entiĂšre dans cet effort de dĂ©fense. Toutefois, la conscription s’est d’abord limitĂ©e aux Blancs. De nombreux jeunes TĂ©moins ont donc Ă©tĂ© emprisonnĂ©s, certains d’entre eux Ă  plusieurs reprises, parce qu’ils restaient neutres. Au cours de l’annĂ©e, les appelĂ©s devaient faire un certain nombre de pĂ©riodes. AprĂšs chacune d’elles ils retournaient travailler pour leur employeur. Un frĂšre pouvait passer devant le tribunal Ă  chaque fois qu’il refusait, par motif de conscience, de faire une pĂ©riode, et par consĂ©quent il pouvait purger plusieurs peines de prison les unes Ă  la suite des autres. Du reste, il est arrivĂ© que quelques-uns reçoivent leur convocation pour une pĂ©riode alors qu’ils Ă©taient encore incarcĂ©rĂ©s. Pour les jeunes pĂšres de famille, cette situation Ă©tait particuliĂšrement pĂ©nible. Non seulement ils devaient laisser leur famille derriĂšre eux, mais en allant en prison ils perdaient souvent leur travail. Lorsqu’ils Ă©taient libĂ©rĂ©s, ils devaient en chercher un autre. À ce moment-​lĂ  on leur demandait les papiers militaires, et quand l’employeur Ă©ventuel Ă©tait mis au courant de la situation, il rĂ©pondait frĂ©quemment “Je suis dĂ©solĂ©. J’aurais aimĂ© vous embaucher, mais je ne peux pas parce que vous n’avez pas fait votre service militaire.” Pour certains, ce problĂšme a pris des proportions Ă©normes. UN EXEMPLE D’INTÉGRITÉ Bob Hawkes a Ă©tĂ© l’un des premiers Ă  endurer ces Ă©preuves. Il avait dĂ©jĂ  accompli son service militaire quand il a commencĂ© Ă  Ă©tudier la Bible avec les TĂ©moins de JĂ©hovah. Il n’étudiait que depuis six mois lorsqu’il a Ă©tĂ© appelĂ© pour faire une pĂ©riode en janvier 1973. Mais laissons-​le nous raconter son expĂ©rience “En raison de ce que j’avais appris dans la Bible, j’ai dĂ©cidĂ© de ne pas me rendre Ă  la convocation. Molly, ma femme, Ă©tait enceinte de deux mois.” Comment les choses se sont-​elles passĂ©es ensuite? “On m’a convoquĂ© au tribunal; j’ai Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  30 jours de prison ferme et Ă  trois mois avec sursis.” Cela lui a-​t-​il paru difficile Ă  supporter? “C’était trĂšs dur en effet, dit-​il. Je n’étais mĂȘme pas baptisĂ©, et me voilĂ  derriĂšre les barreaux. Je me suis retrouvĂ© tout seul, dans un monde trĂšs Ă©trange. J’étais complĂštement perdu. C’est alors que Molly s’est fĂąchĂ©e et m’a Ă©crit pour m’annoncer qu’elle allait me quitter. Et pour couronner le tout, mon pĂšre est venu me voir pour m’apporter plusieurs Ă©crits qui diffamaient les TĂ©moins. Je lui ai fait savoir que, quoi qu’il arrive, j’étais rĂ©solu Ă  rester sur ma position. Prier JĂ©hovah Ă©tait mon seul rĂ©confort.” D’AUTRES DIFFICULTÉS Quand il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison, Bob Hawkes devait s’apercevoir que d’autres problĂšmes l’attendaient. Lorsqu’il est rentrĂ© chez lui, Molly lui a prĂ©sentĂ© un uniforme et l’a invitĂ© Ă  aller dans la “brousse”, sur le lieu des combats. Bob explique “Je lui ai dit de ne plus jamais me forcer Ă  aller lĂ -bas et de ne mĂȘme pas m’en parler.” Bob est alors retournĂ© Ă  son travail, seulement pour s’entendre dire qu’il Ă©tait renvoyĂ© sur-le-champ. “Je n’en reviens pas que ma femme soit restĂ©e avec moi lorsqu’elle a su la nouvelle, car elle s’était toujours opposĂ©e Ă  la vĂ©ritĂ©.” Peu aprĂšs, Bob a pris le baptĂȘme. Il a dĂ» ensuite regagner la prison, cette fois pour six mois, auxquels se sont ajoutĂ©s les trois mois de sursis qui se sont transformĂ©s en prison ferme. Au total il est allĂ© trois fois en prison, la derniĂšre fois pour huit mois. QU’EN EST-​IL DE MOLLY? Sans doute voulons-​nous savoir quelle a Ă©tĂ© la rĂ©action de Molly. “Quand on Ă©tudiait, dit-​elle, la vĂ©ritĂ© n’avait pas beaucoup de signification pour moi. Pour Bob c’était diffĂ©rent. DĂšs qu’il apprenait quelque chose, il opĂ©rait les changements nĂ©cessaires. Il a cessĂ© de fumer, n’a plus assistĂ© aux rĂ©ceptions et a abandonnĂ© d’autres pratiques encore. Puis je suis devenue enceinte, et je me tracassais Ă  cause de la question du sang. La vĂ©ritĂ© commençait Ă  influer sur toute notre vie. “Ensuite Bob est allĂ© en prison. Je trouvais cela terrible. Comment pouvait-​il agir ainsi envers nous? C’est alors que j’ai dĂ©cidĂ© de lui adresser un ultimatum. Je lui ai donc Ă©crit et je l’ai menacĂ© de le quitter. Mais au fond de moi, je savais que je ne pourrais jamais faire cela.” Qu’est-​ce qui a amenĂ© Molly Ă  accepter la vĂ©ritĂ©? “En grande partie, c’est la bontĂ© que me tĂ©moignaient les sƓurs. Elles m’apportaient diverses denrĂ©es alimentaires, de la viande, du pain, et elles m’aidaient matĂ©riellement d’autres façons. Mais en plus, il y avait la sollicitude pleine d’amour des frĂšres et des sƓurs, qui ne manquaient pas de me fortifier spirituellement. Progressivement, cela m’a influencĂ©e et m’a fait rĂ©flĂ©chir. J’ai donc commencĂ© Ă  me prĂ©parer en vue du baptĂȘme. J’ai Ă©tĂ© baptisĂ©e peu aprĂšs que Bob est sorti de prison pour la derniĂšre fois.” Quelque temps plus tard, frĂšre Hawkes a de nouveau Ă©tĂ© appelĂ© pour faire une pĂ©riode. Cependant, cette fois on ne l’a pas emprisonnĂ© parce qu’il projetait d’accepter du travail dans un autre pays. Ce fait illustre bien ce que plusieurs de nos frĂšres ont endurĂ©. D’ailleurs, quand l’ñge limite de la conscription a Ă©tĂ© portĂ© Ă  50 ans et finalement Ă  60 ans, beaucoup de frĂšres se sont trouvĂ©s concernĂ©s. Mais nous parlerons davantage de cela par la suite. L’OPPOSITION SE MANIFESTE Étant donnĂ© la publicitĂ© accordĂ©e Ă  la question du tabac et Ă  celle de la neutralitĂ© chrĂ©tienne, on comprend aisĂ©ment que les TĂ©moins dĂ©frayaient la chronique. EncouragĂ©s sans doute par certaines personnes qui Ă©taient irritĂ©es par la neutralitĂ© des frĂšres, plusieurs membres du Parlement ont fait pression sur le gouvernement pour qu’il mette un frein Ă  l’Ɠuvre de prĂ©dication. De plus, comme les TĂ©moins Ă©taient l’objet de critiques et d’attaques de la part des media, ils sont aussi devenus un sujet de discussion courant lors des dĂ©bats parlementaires. Cela a Ă©tĂ© particuliĂšrement vrai le 4 dĂ©cembre 1973, quand le Parlement discutait les amendements Ă  la loi sur la dĂ©fense et Ă  la loi sur la citoyennetĂ©. Voici quelques extraits de ces dĂ©bats “Les croyances de cette secte [les TĂ©moins de JĂ©hovah] sont l’antithĂšse des enseignements des Églises Ă©tablies et estimĂ©es.” — Le ministre de la DĂ©fense. “En bref, nous suggĂ©rons ... qu’un TĂ©moin de JĂ©hovah condamnĂ© Ă  six mois d’emprisonnement ou plus, sans substitution d’amende, pour un refus d’obĂ©issance Ă  cause de sa conscience religieuse, pourra ĂȘtre privĂ© de sa citoyennetĂ© et, dans le cas d’un Ă©tranger, pourra ĂȘtre expulsĂ©.” — Le ministre de la DĂ©fense. “Ces convictions [celles des objecteurs de conscience en gĂ©nĂ©ral] ont le plus souvent trait Ă  la suppression des vies humaines. Un moyen de conciliation consiste Ă  affecter l’individu Ă  une unitĂ© non-combattante. ... Cependant, ce moyen n’est pas acceptĂ© ... par le culte ou la secte des TĂ©moins de JĂ©hovah qui, Ă  mon avis, est une organisation pernicieuse dont l’attitude Ă  l’égard du service militaire n’a aucun fondement et ne peut se justifier.” — Un membre du Parlement. “Nous cherchons Ă  nous assurer que les TĂ©moins de JĂ©hovah n’influencent pas les futurs conscrits et ceux qui effectuent leur service militaire.” — Le ministre de la DĂ©fense. Il semble que la prise de position courageuse des frĂšres a eu plus d’une consĂ©quence. LA TENSION MONTE Vers la fin de 1974, on sentait la tension monter. C’est ce que faisait remarquer la filiale du Zimbabwe au siĂšge mondial de la SociĂ©tĂ© dans une lettre datĂ©e du 8 octobre 1974. Celle-ci faisait Ă©tat d’une rumeur selon laquelle notre organisation serait l’objet d’une “enquĂȘte approfondie”. Elle disait ensuite “Au moment oĂč nous rĂ©digeons ces lignes, nous ne savons rien de plus et nous n’avons pas non plus Ă©tĂ© contactĂ©s par les autoritĂ©s. Le bruit court que certaines mesures seront prises en dĂ©cembre, mais nous ne pouvons rien confirmer. “Dans tout le pays, beaucoup de gens sont trĂšs hostiles Ă  nos activitĂ©s, surtout au ministĂšre de maison en maison.” Un peu partout sont apparus des Ă©criteaux portant l’inscription “Dehors les TĂ©moins de JĂ©hovah.” Une personne entreprenante a mĂȘme commencĂ© Ă  en vendre de porte en porte. Pendant un moment elle a fait de bonnes affaires. PROPOSITION D’UNE ACTION CONTRE LES TÉMOINS DE JÉHOVAH Au dĂ©but de fĂ©vrier 1975, la filiale est entrĂ©e en possession du compte rendu d’une rĂ©union trĂšs significative. C’était celle du bureau du Front rhodĂ©sien, le parti au pouvoir. La quasi-totalitĂ© du programme de cette rĂ©union tenue le 31 janvier 1975 Ă©tait consacrĂ©e aux TĂ©moins de JĂ©hovah. On prĂ©senta un certain nombre d’arguments montrant pourquoi il fallait entreprendre une action contre eux. Vous imaginez sans peine les sentiments qui Ă©taient les nĂŽtres en ce temps-​lĂ . Qu’allait-​il se passer? Les TĂ©moins de JĂ©hovah seraient-​ils interdits? Allait-​on expulser les missionnaires? Nous ne savions pas Ă  quoi nous attendre. Bien que ceux qui donnaient ces suggestions au gouvernement soient des membres du parti au pouvoir, et certains d’entre eux des membres du Parlement, le gouvernement lui-​mĂȘme adoptait manifestement un point de vue plus raisonnable. En effet, ni Ă  cette Ă©poque ni plus tard il n’a entrepris une action officielle contre l’Ɠuvre de prĂ©dication ou contre l’organisation. Nous en Ă©tions trĂšs reconnaissants Ă  JĂ©hovah. LA NEUTRALITÉ DANS LES RÉGIONS “CHAUDES” Ce n’est pas seulement en rapport avec la question du service militaire que les frĂšres devaient montrer rĂ©solument qu’ils Ă©taient sĂ©parĂ©s du monde. Ils allaient devoir faire connaĂźtre clairement leur position en d’autres circonstances Jean 1519. Par exemple, frĂšre Will Vosloo possĂ©dait une ferme qui, pendant la guerre, se trouvait dans ce que l’on peut appeler Ă  juste titre une zone “chaude”. Cette ferme Ă©tait distante d’environ 62 kilomĂštres de la congrĂ©gation oĂč il servait en tant qu’ancien. Un peu plus loin Ă©tait situĂ©e une place forte des “combattants de la libertĂ©â€, et c’est lĂ  que de nombreux affrontements opposaient ceux-ci aux forces de sĂ©curitĂ© du gouvernement. Un jour, peu aprĂšs son baptĂȘme, frĂšre Vosloo et sa femme Gisela Ă©taient assis chez eux en train de lire la Bible au Psaume 1127, oĂč il est dit “Il n’aura pas peur de mauvaises nouvelles. Son cƓur est ferme, confiant en JĂ©hovah.” Moins d’une heure plus tard, un policier vint avertir les Vosloo et leurs voisins qu’il y avait des “terroristes” dans la rĂ©gion. Il insista pour que les fermiers s’arment afin de pouvoir se dĂ©fendre. FrĂšre Vosloo refusa. Il explique “À partir de ce moment-​lĂ , on exerça sur moi des pressions de plus en plus fortes pour que je participe Ă  la protection de la communautĂ©. Mes voisins ne comprenaient rien Ă  mon attitude. Ils me prenaient pour un lĂąche. Tandis que j’étais en prĂ©dication, un homme me dit Vous serez le premier Ă  vous sauver quand ça ira vraiment mal.’ Il avait tort. Aujourd’hui je suis encore dans ma ferme, mais eux, ils sont tous partis.” LA NEUTRALITÉ EST UNE PROTECTION Alors qu’ils Ă©taient harcelĂ©s par les fermiers des alentours, frĂšre Vosloo et sa famille furent rĂ©confortĂ©s de façon inattendue. Un jour, un surveillant de circonscription leur rendit visite et leur dĂ©clara “Je viens de l’autre cĂŽtĂ© de l’Umfuli. Vous ne devez pas vous inquiĂ©ter. Ici les gens savent que vous ĂȘtes neutres. Vous serez en sĂ©curitĂ©.” Ces mots se sont rĂ©vĂ©lĂ©s exacts. Quelques jours plus tard, les conducteurs de tracteurs de frĂšre Vosloo qui travaillaient dans les champs furent soudain accostĂ©s par une bande de guĂ©rilleros. Ceux-ci dirent “Nous connaissons cet homme, nous ne voulons pas brĂ»ler ses tracteurs.” Et effectivement, alors que les tracteurs des autres fermiers furent brĂ»lĂ©s et leurs pompes dĂ©truites, le matĂ©riel de notre frĂšre resta intact. Peu de temps aprĂšs, pendant que lui et sa famille Ă©taient en vacances, plusieurs fermes des environs furent dĂ©molies, mais on ne toucha pas Ă  sa maison. Tout cela parce que l’on connaissait sa neutralitĂ© en ce qui concerne les affaires politiques. Cette situation dura quelques annĂ©es, en rĂ©alitĂ© jusqu’à la fin de la guerre. La communautĂ© envoya mĂȘme des dĂ©lĂ©gations chez les Vosloo pour faire pression sur eux et leur faire honte, afin qu’ils consentent Ă  s’armer pour leur protection et celle des autres. Chacun dans la rĂ©gion se dĂ©plaçait armĂ© jusqu’aux dents, exceptĂ© frĂšre Vosloo qui citait les paroles prononcĂ©es par Gisela, inflexible “Pas de revolver et pas de fusil.” Les choses allaient de mal en pis On brĂ»lait les magasins et on minait les routes. À cause du couvre-feu, il Ă©tait extrĂȘmement difficile pour les enfants de se rendre Ă  l’école. Finalement, frĂšre Vosloo dĂ©cida de louer une maison en ville pour sa famille, tandis que lui-​mĂȘme continuerait Ă  travailler Ă  la ferme. Mais au milieu de tous ces Ă©vĂ©nements, il sentait que sa meilleure protection Ă©tait sa neutralitĂ© et sa totale confiance en JĂ©hovah, ainsi qu’il est Ă©crit “Quand tu te coucheras, tu ne ressentiras aucun effroi; et assurĂ©ment tu te coucheras, et ton sommeil devra ĂȘtre agrĂ©able. Tu n’auras pas Ă  craindre une chose redoutable et soudaine .... Car JĂ©hovah lui-​mĂȘme sera vraiment ton assurance, et, Ă  coup sĂ»r, il gardera ton pied de la capture.” — Prov. 324-26. UN PARADOXE Chose vraiment Ă©trange, une mĂȘme attitude valait Ă  nos jeunes frĂšres blancs de se retrouver en prison et donnait Ă  nos frĂšres africains une libertĂ© dont souvent les autres organisations, religieuses ou non, ne jouissaient pas. Comme l’activitĂ© des guĂ©rilleros s’intensifiait dans certaines rĂ©gions, les mesures de sĂ©curitĂ© ont Ă©tĂ© renforcĂ©es. Tous les rassemblements ont Ă©tĂ© interdits et les Ă©coles et les magasins ont Ă©tĂ© contraints de fermer. Les frĂšres devaient ĂȘtre particuliĂšrement prudents en ce qui concerne la prĂ©dication et les rĂ©unions chrĂ©tiennes. On avait prĂ©vu de tenir une assemblĂ©e dans une de ces rĂ©gions en fĂ©vrier 1973. Aurions-​nous la permission de le faire? Avec une foi totale dans la direction de JĂ©hovah, les frĂšres de l’endroit se sont rendus chez le chef du village pour lui donner une lettre Ă  remettre au commissaire de district. Comme il ne comptait pas remettre cette lettre immĂ©diatement, le chef a autorisĂ© les frĂšres Ă  commencer les prĂ©paratifs. Plus tard, lorsque le surveillant de district, Isaac Chiadzwa, est arrivĂ©, il est allĂ© au bureau du commissaire de district pour signaler sa prĂ©sence et solliciter la permission de pĂ©nĂ©trer dans la rĂ©gion afin d’assister Ă  une assemblĂ©e de circonscription. “Quand j’ai demandĂ© l’autorisation de me rendre dans la rĂ©gion de Dotito, rapporte frĂšre Chiadzwa, tout le monde dans le bureau s’est mis Ă  rire. Ils pensaient que j’étais fou. Ils ont Ă©tĂ© trĂšs surpris en entendant un des fonctionnaires dire Nous connaissons bien votre groupement. Nous savons quelle est votre position Ă  l’égard des conditions actuelles.’” Naturellement nous avons pu avoir notre assemblĂ©e. La seule restriction que l’on nous imposait Ă©tait de ne pas tenir de sessions le soir. MĂȘme le chef Ă©tait surpris et impressionnĂ©. FrĂšre Chiadzwa explique que lors de ses dĂ©placements en tant que surveillant de district, il rencontrait souvent des barrages sur les routes. “On me laissait toujours passer, dit-​il, parce que j’étais TĂ©moin de JĂ©hovah. Un jour, Ă  un barrage, chacun a reçu l’ordre de dĂ©charger son vĂ©hicule pour l’inspection. DĂšs que j’ai sautĂ© de la camionnette, un policier a vu ma serviette. AprĂšs l’avoir ouverte, il m’a demandĂ© qui j’étais et ce que je faisais. Je lui ai rĂ©pondu que j’étais TĂ©moin de JĂ©hovah, et aussitĂŽt il m’a dit de ne pas dĂ©charger ma camionnette, laquelle Ă©tait d’ailleurs remplie de publications et contenait tout notre matĂ©riel. Quand un autre policier a voulu savoir la raison de cette exception, j’ai entendu le premier dĂ©clarer C’est un TĂ©moin de JĂ©hovah. Nous n’avons pas de problĂšmes avec ces gens-​lĂ .’” D’aprĂšs ce que le surveillant de district rapporte, les frĂšres de cette rĂ©gion avaient toujours sur eux des publications de la SociĂ©tĂ©, mĂȘme lorsqu’ils travaillaient dans les champs. Bien des fois, cela leur a Ă©vitĂ© d’ĂȘtre battus ou de subir d’autres mauvais traitements. Il est vraiment Ă©trange qu’un mĂȘme groupe de personnes puisse dans un certain cas ĂȘtre frappĂ© d’anathĂšme par les autoritĂ©s, et dans un autre ĂȘtre tellement favorisĂ©. Mais nous parlerons davantage de cela plus tard. À prĂ©sent, retournons au Malawi. LA PERSÉCUTION AU MALAWI La derniĂšre fois que nous avons parlĂ© des frĂšres du Malawi, ils avaient dĂ» fuir leur pays et s’étaient rendus Ă  Milange, au Mozambique, Ă  l’est du Malawi. Vers 1970 beaucoup d’entre eux ont commencĂ© Ă  regagner furtivement leur pays oĂč ils ont essayĂ© de se rĂ©installer. Mais cette situation n’a pas durĂ© longtemps. En 1972, une autre vague de persĂ©cution s’est abattue sur nos frĂšres, ce que le San Francisco Examiner a appelĂ© une “guerre religieuse”. Ce journal dĂ©clarait “C’est vraiment une guerre Ă  sens unique, opposant la force Ă  la foi.” Les choses se sont passĂ©es Ă  peu prĂšs comme en 1967, mais cette fois la persĂ©cution Ă©tait beaucoup plus intense. La Ligue de la jeunesse et le Mouvement des jeunes pionniers ont pris la tĂȘte dans cette “guerre”. “Ils s’organisĂšrent en bandes groupant de douze Ă  une centaine de jeunes gens. Puis ils sont allĂ©s de village en village, armĂ©s de gourdins, de massues, de pangas et de haches, recherchant les tĂ©moins de JĂ©hovah, les attaquant et dĂ©truisant leurs biens.” — RĂ©veillez-vous! du 8 fĂ©vrier 1973. Ils battaient leurs victimes avec des planches hĂ©rissĂ©es de clous et violaient nos sƓurs. Un frĂšre a Ă©tĂ© couvert d’herbes sĂšches auxquelles ses bourreaux ont mis le feu. Il a Ă©tĂ© brĂ»lĂ© vif. FrĂšre Michael Yadanga et sa famille ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s au milieu d’une rĂ©serve d’animaux sauvages. Ils ont dĂ» parcourir plusieurs kilomĂštres avant de trouver un autobus. Quand ils sont rentrĂ©s chez eux, on a de nouveau essayĂ©, en usant de menaces, de leur faire acheter la carte du parti. Voici ce que frĂšre Yadanga a rĂ©pondu “J’ai perdu mes dents parce que je ne voulais pas acheter une carte. J’ai perdu mon emploi parce que je ne voulais pas acheter une carte. J’ai Ă©tĂ© cruellement battu, mes biens ont Ă©tĂ© dĂ©truits et j’ai Ă©tĂ© forcĂ© de fuir en Zambie, tout cela parce que je n’ai pas voulu acheter une carte. Je ne vais pas en acheter une maintenant.” Plus tard, frĂšre Yadanga a Ă©tĂ© averti par un des membres de la Ligue de la jeunesse bien disposĂ© Ă  son Ă©gard qu’il allait de nouveau recevoir leur visite. Il s’est donc enfui avec sa famille au Mozambique. Outre ces mauvais traitements, les TĂ©moins se sont vu priver de leur gagne-pain. Leurs magasins ont Ă©tĂ© fermĂ©s, leurs comptes en banque gelĂ©s, leurs biens confisquĂ©s et leurs rĂ©coltes dĂ©truites ou volĂ©es. Il ne leur restait qu’une chose Ă  faire s’enfuir du pays. Cette fois, la plupart sont allĂ©s en Zambie. Plus de 19 000 d’entre eux ont Ă©tabli un camp de rĂ©fugiĂ©s Ă  Sinda Misale. DE L’AIDE DU MONDE ENTIER Ces frĂšres ont reçu de l’aide rapidement. Les secours sont arrivĂ©s du monde entier sous forme d’argent, de vĂȘtements et de denrĂ©es alimentaires notamment. Sans tarder, les frĂšres de Zambie ont envoyĂ©, entre autres, de la nourriture, du matĂ©riel de couchage et des outils de jardinage. Quant aux frĂšres d’Afrique du Sud, ils ont parcouru 2 400 kilomĂštres pour apporter Ă  Sinda Misale des camions chargĂ©s de toile goudronnĂ©e, de couvertures, de feuilles de plastique, de pelles, de haches, et de divers autres objets. MalgrĂ© les difficultĂ©s qu’ils ont rencontrĂ©es, ils ont pu livrer toutes ces marchandises grĂące Ă  la direction pleine d’amour de JĂ©hovah. En tout, les frĂšres de Sinda Misale ont reçu de nombreuses tonnes de nourriture, de vĂȘtements et de mĂ©dicaments. DE NOUVEAU OBLIGÉS DE PARTIR Malheureusement, ce rĂ©pit n’a Ă©tĂ© que temporaire. Sous prĂ©texte de conduire ces frĂšres dans un autre endroit, le gouvernement zambien les a en fait renvoyĂ©s au Malawi. LĂ , les persĂ©cutions ont repris de plus belle. De nouveau les frĂšres ont dĂ» fuir leur pays. Cette fois, ils sont allĂ©s au Mlangeni, au Mozambique, dans la partie situĂ©e Ă  l’ouest du Malawi. BientĂŽt 12 camps de rĂ©fugiĂ©s Ă©taient Ă©tablis au Mozambique, lesquels ont pu recevoir un maximum de 34 000 personnes. Plus tard, en 1975, le gouvernement du Mozambique a rapatriĂ© nos frĂšres de force, mais la plupart se sont de nouveau enfuis vers l’est du Mozambique, et bon nombre d’entre eux y sont encore. À prĂ©sent, nous sommes persuadĂ©s que vous lirez avec intĂ©rĂȘt les rĂ©cits relatĂ©s par Cyril et Ina Long. Ces derniers vivaient Ă  Blantyre, au Malawi, quand la persĂ©cution a repris en 1972. Voici ce qu’ils racontent “Une famille traversait un pont qui enjambait une riviĂšre en crue, lorsqu’elle fut accostĂ©e par des individus qui lui demandĂšrent les cartes du parti. Quand les parents expliquĂšrent pourquoi ils n’en avaient pas, on lança les enfants dans les eaux furieuses. L’un des enfants Ă©tait un bĂ©bĂ© de six mois. Heureusement, les plus ĂągĂ©s purent le sauver. GrĂące Ă  la protection de JĂ©hovah, tous Ă©chappĂšrent Ă  la mort. “Un autre frĂšre fut battu au point de perdre connaissance. On l’arrosa d’essence et on y mit le feu. Il fut brĂ»lĂ© vif sous les yeux de sa femme, qui Ă©tait enceinte, et de ses six enfants. Ceux-ci furent forcĂ©s Ă  regarder cette scĂšne cruelle.” NOS FRÈRES PERSÉCUTÉS REÇOIVENT DE L’AIDE FrĂšre Long se rendait compte qu’il fallait faire quelque chose pour aider les frĂšres victimes de vols et de mauvais traitements. SecrĂštement il convint avec eux d’un lieu de rendez-vous oĂč il pourrait les prendre pour les conduire Ă  la frontiĂšre. La premiĂšre fois, une trentaine de TĂ©moins furent rĂ©partis dans deux camionnettes Volkswagen. Plusieurs d’entre eux Ă©taient venus avec leurs bicyclettes, mais quand ils comprirent qu’ils ne pourraient les emporter ils les abandonnĂšrent dans la brousse sur le bord du chemin. Ils savaient qu’ils ne les retrouveraient jamais. “Tout le long de la route, dit Ina, il y avait des barrages. Les frĂšres et les sƓurs devaient s’aplatir sur le plancher de la camionnette et se cacher sous des couvertures. Cyril Ă©tant blanc et le seul qui Ă©tait visible, on lui faisait signe de passer. À trois heures du matin, tous sont arrivĂ©s sains et saufs au camp de rĂ©fugiĂ©s au Mozambique. “Quelques jours plus tard, un surveillant de circonscription est venu nous dire qu’il y avait un urgent besoin de mĂ©dicaments et de couvertures pour les 12 000 sans–abri qui se trouvaient dans le camp en Zambie. C’était l’hiver et beaucoup souffraient de rhume, de diarrhĂ©e, de maux de gorge. En outre, plusieurs avaient subi des mauvais traitements et leur corps Ă©tait marquĂ© par des coupures, des meurtrissures ou des brĂ»lures graves. Que pouvait-​on faire pour les aider? “AprĂšs avoir priĂ© JĂ©hovah avec ferveur, nous avons dĂ©cidĂ© de nous rendre chez un pharmacien pour lui demander de nous vendre des mĂ©dicaments. C’était une dĂ©marche dangereuse, car il pouvait facilement nous dĂ©noncer aux autoritĂ©s. NĂ©anmoins, nous sommes allĂ©s le trouver et nous lui avons expliquĂ© la situation. “Il s’est avĂ©rĂ© que ce pharmacien Ă©tait furieux contre le gouvernement, qui l’avait obligĂ© Ă  licencier un de ses employĂ©s les plus dignes de confiance parce que ce dernier Ă©tait TĂ©moin de JĂ©hovah. Aussi, loin de nous dĂ©noncer, il Ă©tait trĂšs heureux de nous rendre service.” Imaginez la surprise et la joie de Cyril et Ina Long qui Ă©taient venus prendre leur commande le lendemain, quand ils se virent remettre gratuitement deux grands cartons de produits pharmaceutiques pour les frĂšres qui se trouvaient dans le camp de rĂ©fugiĂ©s! Ils insistĂšrent pour payer, mais le pharmacien leur dit “C’est le moins que je puisse faire pour des gens aussi loyaux qui sont traitĂ©s de façon aussi scandaleuse.” Peu aprĂšs, Cyril Long et un autre frĂšre firent un nouveau voyage jusqu’au camp, cette fois la nuit et avec un chargement de couvertures. FrĂšre Long raconte “Les larmes nous venaient aux yeux devant le spectacle qui s’offrait Ă  nous une famille de six personnes blotties sous une seule couverture, essayant de se rĂ©chauffer les uns les autres; une sƓur qui avait Ă©tĂ© si cruellement battue et brĂ»lĂ©e avec des bĂ»ches incandescentes qu’elle ne pouvait se coucher. Il fallait la soutenir avec des bottes d’herbe.” Pour terminer ce rĂ©cit, nous voulons vous faire part d’une anecdote qui a beaucoup Ă©mu sƓur Long. Puisque le gouvernement avait gelĂ© tous les comptes en banque des TĂ©moins, ceux-ci n’avaient pas pu retirer d’argent pour payer les transports publics et fuir. Notre sƓur raconte “Deux frĂšres sont venus nous trouver pour nous dire Nous avons pu retirer nos Ă©conomies Ă  temps. Nous avons achetĂ© des tickets d’autobus pour nos familles et il nous reste cet argent. Pouvez-​vous le donner Ă  d’autres qui en ont besoin?’ Bien que ces frĂšres aient perdu leur emploi, leur amour chrĂ©tien les poussait Ă  partager ce qui leur restait, sachant que JĂ©hovah pourvoirait.” Il ne fait pas de doute que lorsque Cyril et Ina Long repensent Ă  cet incident, leur foi dans la sollicitude affectueuse de JĂ©hovah s’en trouve fortifiĂ©e. UN VOYAGE AU MOZAMBIQUE C’est en 1975, alors que les camps de rĂ©fugiĂ©s existaient encore au Mozambique, Ă  l’ouest du Malawi, qu’un problĂšme a surgi, semblable Ă  celui qu’avait connu la congrĂ©gation chrĂ©tienne au premier siĂšcle Actes 61-6. Il s’agissait de la distribution des secours. On pensait que la visite d’un membre de la filiale en personne contribuerait beaucoup Ă  rĂ©gler cette question. C’est ainsi qu’en fĂ©vrier 1975, Keith Eaton, du ComitĂ© de la filiale, s’est mis en route pour les camps. Ce n’était pas une mince affaire. Il s’est dĂ©placĂ© en avion et a dĂ» faire plusieurs escales. Il s’est rendu de Salisbury Ă  Beira, sur la cĂŽte est du Mozambique, oĂč il a passĂ© la nuit et visitĂ© quelques frĂšres qui habitaient lĂ . Puis il est allĂ© Ă  Tete, sur le ZambĂšze, et enfin Ă  Vila Coutinho Ă  prĂ©sent Ulongue oĂč il y avait six camps de rĂ©fugiĂ©s. L’une des raisons pour lesquelles il Ă©tait difficile de parvenir Ă  cette destination, c’est que le Mozambique Ă©tait en pleine pĂ©riode de transition. La minoritĂ© portugaise blanche devait cĂ©der le pouvoir Ă  la majoritĂ© noire. Traverser la frontiĂšre n’était donc pas simple, surtout pour des Ă©trangers. Cependant, avec l’aide des TĂ©moins qui l’avaient rejoint Ă  l’aĂ©roport de Vila Coutinho, Keith Eaton a pu visiter les camps. LĂ , il a discutĂ© avec les frĂšres de leurs problĂšmes, Ă©coutĂ© leurs rapports dĂ©chirants et donnĂ© des suggestions utiles. Nul doute que ce contact personnel avec un reprĂ©sentant de la SociĂ©tĂ© a beaucoup encouragĂ© les frĂšres. L’APOSTASIE DANS LES CAMPS Finalement les frĂšres ont rĂ©ussi Ă  s’installer Ă  peu prĂšs correctement dans les camps de Milange, au Mozambique, Ă  l’est du Malawi. Cependant, avec le temps d’autres problĂšmes devaient surgir. En 1976, certains ont soudain commencĂ© Ă  se prĂ©tendre oints et Ă  tenir des rĂ©unions spĂ©ciales, sĂ©parĂ©ment des rĂ©unions de la congrĂ©gation. Ils professaient des enseignements non bibliques. Ils soutenaient qu’ils Ă©taient oints et que depuis 1975 JĂ©hovah ne traitait plus avec les congrĂ©gations par l’intermĂ©diaire des anciens, mais par leur intermĂ©diaire. Un jour, la police a trouvĂ© l’un des meneurs complĂštement nu prĂšs du mont Mlanje, Ă  la frontiĂšre du Mozambique. Cet homme a dĂ©clarĂ© Ă  ses adeptes que, comme MoĂŻse, il avait obĂ©i Ă  JĂ©hovah qui l’appelait au sommet de la montagne pour lui donner des instructions. Ces faux enseignants qui se prĂ©tendaient oints ont malheureusement attirĂ© Ă  leur suite beaucoup de disciples. L’apostasie n’a cessĂ© que quand 500 personnes ont Ă©tĂ© exclues. Cependant, bon nombre d’entre elles ont finalement reconnu leur erreur, se sont repenties et ont Ă©tĂ© rĂ©intĂ©grĂ©es. Nous sommes trĂšs heureux que deux des frĂšres responsables de l’Ɠuvre au Mozambique aient pu aller Ă  Galaad pour y suivre un cours de cinq semaines Ă  l’intention des membres des ComitĂ©s de filiale. Cela a contribuĂ© dans une large mesure Ă  assurer une bonne surveillance thĂ©ocratique de l’Ɠuvre dans ce pays. LA GUERRE APPORTE D’AUTRES PROBLÈMES Revenons maintenant au Zimbabwe. À mesure que la guerre se faisait plus violente, les problĂšmes de nos frĂšres s’aggravaient. Ils menaient une vie trĂšs mouvementĂ©e. Dans bien des endroits, il n’était plus question d’avoir une vie normale. Beaucoup ne savaient pas ce que le lendemain leur apporterait. Essayez de vous mettre Ă  la place de la famille de ce frĂšre qui a envoyĂ© cette lettre Ă  la SociĂ©tĂ© “Je vous Ă©cris pour vous raconter ce qui est arrivĂ© Ă  ma femme et Ă  mes cinq enfants. Ils ont Ă©chappĂ© de justesse Ă  la mort alors qu’ils travaillaient dans notre champ de maĂŻs. Des soldats appartenant aux deux camps ont commencĂ© Ă  se tirer dessus. Ils s’étaient placĂ©s de chaque cĂŽtĂ© du champ. Ma femme et mes enfants Ă©taient couchĂ©s Ă  plat ventre sur le sol tandis que les balles sifflaient au-dessus de leurs tĂȘtes. Des obus de mortier ont explosĂ© Ă  10 mĂštres d’eux. Ils se trouvaient littĂ©ralement entre deux feux, et pourtant ils s’en sont sortis indemnes. Je suis persuadĂ© que c’est grĂące Ă  la protection de JĂ©hovah. Les arbres autour de notre maison ont Ă©tĂ© fortement endommagĂ©s par les bazookas, mais la maison elle-​mĂȘme est restĂ©e intacte.” Ce frĂšre parle ensuite d’une autre sorte de problĂšme “Des soldats sont venus chez nous dans la soirĂ©e. Ils m’ont posĂ© plusieurs questions, et je leur ai dit que j’étais TĂ©moin de JĂ©hovah. Ils voulaient emmener mes filles pour la nuit, mais de leur propre initiative elles ont refusĂ©. MĂȘme des menaces de mort ne les ont pas fait changer d’avis. Elles se rappelaient ce que JĂ©sus a dit en Matthieu 1028 et en RĂ©vĂ©lation 210, textes dont nous avions discutĂ© quelque temps auparavant lors de notre Ă©tude familiale. Finalement, les hommes ont dĂ©cidĂ© de les laisser tranquilles. “Les jeunes filles du monde qui ont acceptĂ© d’accompagner les soldats ont Ă©tĂ© violĂ©es. Nous sommes reconnaissants Ă  JĂ©hovah qui continue de prendre soin de nous dans ces temps pĂ©rilleux.” Malheureusement, toutes nos jeunes sƓurs n’ont pas Ă©chappĂ© aussi facilement. MichaĂ«l Chikara, un surveillant itinĂ©rant, raconte ce qu’a subi une jeune chrĂ©tienne. D’abord elle a Ă©tĂ© frappĂ©e au menton. Puis, “comme elle se remettait de cette blessure, un groupe d’hommes l’ont maĂźtrisĂ©e et l’ont violĂ©e elle se retrouve Ă  prĂ©sent avec un enfant”. FrĂšre Chikara nous rapporte aussi ce qu’une jeune sƓur de 17 ans lui a dĂ©clarĂ©. Voici la triste histoire qu’elle lui a confiĂ©e “J’ai Ă©tĂ© emmenĂ©e de force par des soldats et j’ai Ă©tĂ© battue Ă  quatre occasions diffĂ©rentes, deux fois par des soldats d’un camp et deux fois par ceux de l’autre camp. “La premiĂšre fois que j’ai Ă©tĂ© battue, je me demandais mĂȘme si je survivrais. J’étais en train de guĂ©rir de mes blessures lorsque des soldats de l’autre camp sont arrivĂ©s dans la rĂ©gion. Ils ont rassemblĂ© toutes les jeunes filles et les ont obligĂ©es Ă  assister Ă  leurs rĂ©unions. “À cette occasion, un homme a exigĂ© que j’étende une couverture par terre et a insistĂ© pour que je couche avec lui. Je me suis sauvĂ©e en pleurant, mais il m’a suivie. Un autre homme s’est joint Ă  lui pour me forcer Ă  commettre un acte immoral. J’ai reçu un coup de crosse qui m’a renversĂ©e, mais en tombant j’ai criĂ© si fort que finalement ils m’ont laissĂ©e. Je me suis mĂȘlĂ©e Ă  la foule trĂšs dense et par la suite on m’a aidĂ©e Ă  rentrer chez moi dans l’obscuritĂ©, Ă  l’insu de ceux qui m’avaient agressĂ©e. “Quelques mois plus tard, une autre troupe de soldats sont arrivĂ©s dans la rĂ©gion. Ils m’ont emmenĂ©e avec eux et ont aussi pris neuf autres jeunes filles, en prĂ©tendant que nous avions Ă©tĂ© les amies des soldats de la faction opposĂ©e. Naturellement, en ce qui me concerne ce n’était pas vrai. Nous avons Ă©tĂ© battues au point de ne plus pouvoir bouger pendant des semaines. En tout, j’ai Ă©tĂ© battue quatre fois.” Cette jeune sƓur remarquable est restĂ©e forte spirituellement, bien qu’elle soit la seule de sa famille Ă  ĂȘtre dans la vĂ©ritĂ©. LES ENLÈVEMENTS — UNE PRATIQUE COURANTE Les enlĂšvements d’adolescents sont devenus chose courante. Des troupes de soldats arrivaient dans les petits villages et faisaient sortir tout le monde. Alors que les adultes Ă©taient forcĂ©s Ă  chanter, les soldats choisissaient des adolescents, garçons et filles. Leur but Ă©tait de former les garçons pour en faire des soldats, et les filles pour qu’elles leur servent de cuisiniĂšres et de maĂźtresses. Certains parents n’ont jamais revu leurs enfants. MĂȘme nos frĂšres ont parfois Ă©prouvĂ© cette terrible douleur. Un pionnier a Ă©crit ce qui suit Ă  la SociĂ©tĂ© “Ma fille et cinq autres jeunes ont Ă©tĂ© enlevĂ©s. Tous les six Ă©taient des TĂ©moins de JĂ©hovah baptisĂ©s.” Quelques-uns de nos frĂšres chrĂ©tiens ont eu le chagrin de voir revenir leurs enfants, non plus en tant que TĂ©moins, mais en tant que soldats, entraĂźnĂ©s Ă  l’art de la guerre. Cependant, ces cas ont Ă©tĂ© trĂšs rares. UNE JEUNE CHRÉTIENNE COURAGEUSE Voici l’histoire Ă©mouvante de Catherine Mbona, une jeune sƓur de 14 ans qui habitait dans les districts de l’est et qui avait Ă©tĂ© enlevĂ©e. Ses parents son pĂšre, MichaĂ«l, est pionnier depuis de nombreuses annĂ©es se demandaient s’ils la reverraient jamais. Imaginez leur joie et leur soulagement quand elle est revenue au village quelques jours plus tard, saine et sauve. “Qu’est-​ce qu’ils t’ont fait?” ont-​ils demandĂ© Ă  Catherine. “Rien”, a-​t-​elle rĂ©pondu. “Qu’est-​ce que tu faisais alors pendant tout ce temps?” “Je leur parlais de JĂ©hovah. Je leur donnais le tĂ©moignage.” Quelque temps aprĂšs, le chef de la troupe de soldats est arrivĂ© au village et a voulu voir les parents de la jeune fille. Ceux-ci se demandaient avec apprĂ©hension quelle Ă©tait la raison de sa visite. En fait, cet homme Ă©tait venu spĂ©cialement les fĂ©liciter d’avoir aussi bien Ă©levĂ© leur enfant. LES VILLAGES PROTÉGÉS Étant donnĂ© que de plus en plus de villages devenaient des zones “chaudes” et que certains d’entre eux servaient Ă  prĂ©sent de lieux de refuge et de places fortes pour les guĂ©rilleros, le gouvernement a commencĂ© Ă  en Ă©vacuer les habitants. On a conduit ceux-ci dans des zones clĂŽturĂ©es, ou villages protĂ©gĂ©s, qu’on appelait “les donjons”. Il s’agissait bien sĂ»r d’une mesure de protection. N’empĂȘche que ces gens avaient dĂ» quitter leur maison, leurs biens, leur bĂ©tail et leurs cultures. Ils n’avaient pu prendre avec eux que ce qu’ils pouvaient porter. DĂ©jĂ  en 1973 un surveillant de circonscription, Reuben Mpedza, faisait le rapport suivant “En ce qui concerne les congrĂ©gations de Mukumbura, de Musingwa et de Chiutsi, les habitants de ces rĂ©gions ont Ă©tĂ© Ă©vacuĂ©s par le gouvernement, qui les a dirigĂ©s vers d’autres endroits. À cause de cette mesure, certains de nos frĂšres n’ont plus de foyer.” Imaginez que vous et votre famille, vous vous retrouviez soudain dans une zone clĂŽturĂ©e avec presque rien. Ni maison ni installation sanitaire, juste le sol nu pour dormir. Comment nos frĂšres qui se sont trouvĂ©s dans cette situation ont-​ils rĂ©agi? Le surveillant de circonscription poursuivait “Il est quand mĂȘme rĂ©jouissant de voir que malgrĂ© ces obstacles les frĂšres prĂȘchent avec zĂšle le Royaume de JĂ©hovah comme le seul espoir de l’humanitĂ© en dĂ©tresse.” On notera avec intĂ©rĂȘt combien l’attitude des gens en gĂ©nĂ©ral envers ces “donjons” Ă©tait diffĂ©rente de celle des TĂ©moins de JĂ©hovah. Alors que la plupart se lamentaient sur leurs pertes matĂ©rielles, les TĂ©moins, eux, s’occupaient activement pour s’adapter Ă  cette nouvelle situation. Du fait que les gens se trouvaient trĂšs prĂšs les uns des autres, les frĂšres pouvaient les atteindre plus facilement pour leur prĂȘcher le Royaume. Dans un pareil endroit, du reste, les sƓurs ĂągĂ©es Ă©taient trĂšs heureuses. Auparavant, elles ne pouvaient ĂȘtre pionniers auxiliaires Ă  cause du couvre-feu et parce que dans le territoire de leur congrĂ©gation les gens Ă©taient trĂšs dispersĂ©s. “À prĂ©sent, disaient-​elles, tous les gens sont proches les uns des autres, et il nous sera facile de servir comme pionniers auxiliaires.” Naturellement, ce dĂ©placement de population a eu pour effet d’interrompre la surveillance de certaines congrĂ©gations. Souvent les surveillants de circonscription ne savaient mĂȘme pas si la congrĂ©gation qu’ils allaient visiter serait lĂ  ou non. NĂ©anmoins, quand les villages protĂ©gĂ©s ont disparu Ă  la fin de la guerre, les frĂšres sont retournĂ©s progressivement chez eux, essayant de retrouver leur mode de vie antĂ©rieur. Certaines congrĂ©gations qui n’avaient plus Ă©tĂ© visitĂ©es par un surveillant itinĂ©rant depuis deux ou trois ans ont Ă©tĂ© de nouveau en mesure de bĂ©nĂ©ficier de sa visite. ORGANISÉS POUR FAIRE FACE À LA SITUATION Il est Ă©vident que pendant la guerre il a fallu s’adapter Ă  diffĂ©rentes circonstances. Pour aider les anciens, on avait prĂ©vu, entre autres, de tenir tous les ans une rĂ©union spĂ©ciale dans chaque circonscription. Les surveillants de circonscription et de district la dirigeaient suivant un programme Ă©tabli par la filiale. Ce programme Ă©tait conçu en fonction des besoins des frĂšres en cette Ă©poque particuliĂšre. Les anciens ont beaucoup apprĂ©ciĂ© cette disposition qui, comme ils le disaient, Ă©tait exactement ce qu’il leur fallait pour les aider Ă  accomplir leur Ɠuvre de berger dans des conditions aussi dĂ©favorables. Non seulement les anciens eux-​mĂȘmes, mais plusieurs autres frĂšres ont fait savoir Ă  la SociĂ©tĂ© qu’ils avaient tirĂ© un grand profit de cette formation reçue par les anciens. Il n’y a aucun doute que cette disposition, ainsi que la formation rĂ©guliĂšre des anciens par le moyen de l’École du ministĂšre du Royaume et des rĂ©unions spĂ©ciales lors des assemblĂ©es de circonscription, ont beaucoup contribuĂ© Ă  l’unitĂ© des frĂšres pendant toute la guerre. “LIONS-​LE À UN ARBRE ET LAISSONS-​LE MOURIR” C’est juste aprĂšs avoir assistĂ© Ă  une de ces rĂ©unions pour les anciens que Jeremiah Chesa, un frĂšre d’un certain Ăąge, a connu une Ă©preuve dont il nous fait le rĂ©cit. FrĂšre Chesa habite une rĂ©gion rurale. Voici ce qu’il raconte “Une troupe de soldats sont venus Ă  mon domicile la nuit et m’ont emmenĂ© dans la brousse. LĂ  ils m’ont demandĂ© OĂč Ă©tais-​tu samedi et dimanche?’ Je leur ai rĂ©pondu que j’étais allĂ© Ă  une rĂ©union religieuse. Sais-​tu, vieil homme, que tu es arrivĂ© Ă  la fin de ta vie? Nous avons dĂ©jĂ  tuĂ© des gens plus importants qu’un pauvre chien comme toi.’ Ils ont alors criĂ© Tuons-​le!’ “Cependant, l’un d’eux a dĂ©clarĂ© Lions-​lui plutĂŽt les mains et les jambes, puis attachons-​le Ă  un arbre et laissons-​le mourir lĂ .’ AprĂšs avoir Ă©tĂ© chercher une corde, ils m’ont dit Maintenant choisis tu meurs ou tu cesses d’adorer ton Dieu.’ “Franchement, ai-​je rĂ©pondu, je ne veux pas vous tromper en disant que je vais cesser d’adorer mon Dieu. Je l’adore jour et nuit.’ “Furieux, l’un d’eux s’est Ă©criĂ© Lions-​le Ă  un arbre et laissons-​le mourir.’ Je suis donc restĂ© toute la nuit attachĂ© Ă  un arbre.” Le jour suivant, aux environs de midi, un chasseur est passĂ© par lĂ  et a aperçu frĂšre Chesa liĂ© Ă  l’arbre. Bien qu’indignĂ© et un peu effrayĂ© par ce qu’il voyait, il a quand mĂȘme eu le courage de dĂ©livrer notre frĂšre, qui est retournĂ© chez lui. Qu’est-​il arrivĂ© ensuite? FrĂšre Chesa poursuit “Quelques jours plus tard, les soldats sont revenus chez moi et ont voulu savoir comment j’avais Ă©tĂ© dĂ©tachĂ© de l’arbre. Ils m’ont emmenĂ© dans la brousse et m’ont demandĂ© qui m’avait dĂ©livrĂ©. Je leur ai dit que la rĂ©ponse se trouvait dans la Bible en Psaume 1465-7. Quelqu’un a ordonnĂ© qu’on lise ces versets. “Cinq hommes Ă  qui l’on avait commandĂ© de relire le passage ont Ă©tĂ© battus parce que les chefs pensaient qu’ils ne lisaient pas correctement. Il Ă©tait intĂ©ressant d’écouter leur conversation. Qui exactement l’a dĂ©livrĂ©?’ Nous ferions mieux de le laisser tranquille.’ Tu as de la chance, vieil homme.’” Pourquoi ces assassins en puissance ont-​ils soudain changĂ© d’avis? Le passage des Écritures qu’ils avaient lu disait entre autres “Heureux celui ... dont l’espoir est en JĂ©hovah son Dieu. ... JĂ©hovah met en libertĂ© ceux qui sont liĂ©s.” FrĂšre Chesa a pu retourner chez lui librement. “JÉHOVAH ... EST TOUJOURS AVEC VOUS” C’est ce qu’a dit une femme qui n’était pas TĂ©moin Ă  l’une de nos sƓurs fidĂšles. Dans quelles circonstances a-​t-​elle prononcĂ© ces paroles? FrĂšre Tauzen Chawanda nous raconte l’épreuve que lui et sa femme ont vĂ©cue alors qu’ils travaillaient dans une plantation de thĂ© dans les districts de l’est. “Le 23 dĂ©cembre 1976, une troupe de soldats ont pĂ©nĂ©trĂ© dans l’enceinte du village et sont venus chez moi. Quelques-uns des soldats ont Ă©tĂ© envoyĂ©s dans toutes les maisons pour rassembler la population. Puis on nous a emmenĂ©s lĂ  oĂč se trouvait la fabrique et l’on nous a demandĂ© de nous asseoir en cercle. Ma femme et moi Ă©tions les seuls TĂ©moins. “Ensuite ils ont ordonnĂ© Ă  toutes les femmes de reculer et de regarder comment leurs maris allaient ĂȘtre tuĂ©s. Tout haut, nous avons alors priĂ© JĂ©hovah de nous protĂ©ger. Tandis que ma femme s’éloignait, une autre lui a dit Pour vous, cela ira mieux, car JĂ©hovah est votre Sauveur et il est toujours avec vous.’ “Quand les femmes ont Ă©tĂ© hors du chemin, les soldats ont dĂ©clarĂ© aux hommes Nous vous avions dit de ne pas travailler, mais vous avez continuĂ© Ă  le faire.’ Sur ce, deux soldats armĂ©s de mitraillettes ont fait feu sur le groupe d’hommes, puis tous se sont sauvĂ©s rapidement. “AussitĂŽt les femmes ont accouru auprĂšs de leurs maris ne sachant s’ils Ă©taient morts ou non. Lorsque ma femme a voulu me relever, je lui ai assurĂ© que j’allais trĂšs bien, mais tout d’abord elle ne m’a pas cru. Tous les autres hommes avaient Ă©tĂ© tuĂ©s, et les femmes sont retournĂ©es dans l’enceinte du village. Lorsque plus tard je m’y suis rendu aussi, je me suis aperçu qu’elles Ă©taient toutes rassemblĂ©es prĂšs de notre maison. “Tandis que je m’approchais, celle qui avait parlĂ© de la protection de JĂ©hovah dĂ©clarait Ă  ma femme Je vous l’avais dit, JĂ©hovah est avec votre mari. Vous voyez, il est vivant grĂące Ă  la protection de Dieu.’” NOS FRÈRES SE RÉUNISSENT MALGRÉ LES DIFFICULTÉS Nous sommes heureux de vous faire savoir que pendant toute cette pĂ©riode critique nous avons pu tenir nos assemblĂ©es de district et de circonscription. Si cela a Ă©tĂ© possible, c’est surtout parce qu’elles avaient lieu dans les rĂ©gions les plus sĂ»res du pays. Quelquefois, les frĂšres faisant partie de circonscriptions situĂ©es dans des rĂ©gions dangereuses ont dĂ» se rendre dans une autre circonscription pour se rĂ©unir avec leurs compagnons chrĂ©tiens. Mais au moins ils ont pu bĂ©nĂ©ficier du programme et rester forts spirituellement. Dans beaucoup d’endroits, cependant, il n’était pas facile de tenir les rĂ©unions de la congrĂ©gation, principalement Ă  cause du couvre-feu qui limitait les dĂ©placements. C’était le cas en particulier pour la cĂ©lĂ©bration du MĂ©morial, qui doit avoir lieu le soir. Habituellement le couvre-feu allait du crĂ©puscule jusqu’à l’aube. NĂ©anmoins, il commençait parfois Ă  16 heures et se terminait Ă  9 heures le lendemain. Une excellente disposition a Ă©tĂ© prise pour rĂ©soudre ce problĂšme le soir du MĂ©morial, spĂ©cialement dans les petites congrĂ©gations rurales. Tous les frĂšres se rendaient au domicile d’un TĂ©moin, et lĂ  ils pouvaient commĂ©morer la mort du Christ au moment convenable. Évidemment, aprĂšs avoir cĂ©lĂ©brĂ© le MĂ©morial il leur Ă©tait impossible de rentrer chez eux, Ă©tant donnĂ© que durant le couvre-feu il ne leur Ă©tait pas permis de s’éloigner de plus de quelques mĂštres du lieu oĂč ils se trouvaient. Alors ils passaient la soirĂ©e Ă  chanter des cantiques du Royaume et Ă  relater des faits de prĂ©dication. Le lendemain matin ils retournaient chez eux, heureux d’avoir pu se rĂ©unir, conformĂ©ment au commandement de JĂ©sus, pour commĂ©morer cet Ă©vĂ©nement si important. — I Cor. 1123, 24. DE L’AIDE POUR LES NOUVEAUX En rĂ©alitĂ©, ces dispositions spĂ©ciales qui avaient Ă©tĂ© prises pour le MĂ©morial et les autres rĂ©unions de la congrĂ©gation ont Ă©tĂ© d’une grande aide pour les frĂšres et aussi pour toutes les personnes nouvellement intĂ©ressĂ©es Ă  la vĂ©ritĂ©. Par crainte des coups ou d’autres mauvais traitements, ces derniĂšres hĂ©sitaient Ă  assister aux rĂ©unions ouvertement. Mais cette idĂ©e de passer la nuit chez un TĂ©moin semblait leur donner du courage. Un frĂšre appartenant Ă  une congrĂ©gation qui compte 13 TĂ©moins a Ă©crit Ă  la filiale pour exprimer la joie que tous avaient ressentie en voyant 106 personnes prĂ©sentes Ă  la cĂ©lĂ©bration du MĂ©morial, soit quelque 90 de plus que le nombre de proclamateurs. Un autre frĂšre, MichaĂ«l Mafara, qui servait en tant que pionnier spĂ©cial Ă  l’époque, avait trouvĂ© un moyen original de rĂ©soudre le problĂšme posĂ© par le couvre-feu et en mĂȘme temps d’aider les personnes qui s’intĂ©ressaient Ă  la vĂ©ritĂ©. Dans cette rĂ©gion le couvre-feu Ă©tait trĂšs astreignant. On ne pouvait circuler que de midi Ă  14 heures. Dans la congrĂ©gation, les frĂšres Ă©taient rĂ©partis en trois groupes, et le seul moyen de dĂ©placement Ă©tait la marche. Que faire? FrĂšre Mafara eut une idĂ©e. Il dĂ©signa trois foyers oĂč l’on pourrait tenir les rĂ©unions. Ainsi, durant les deux heures au cours desquelles on pouvait se dĂ©placer, tous les frĂšres et les sƓurs se rendaient dans l’un de ces trois foyers. Ils restaient lĂ  jusqu’au lendemain midi, puis ils rentraient chez eux. Pour la rĂ©union suivante, tout le monde se rendait dans un autre des trois foyers, et ainsi de suite. De cette façon, on avait largement le temps de tenir les rĂ©unions et de jouir de la compagnie des frĂšres et des sƓurs, ce qui permettait de se fortifier spirituellement. Quant aux rĂ©sultats, voici ce qu’écrit frĂšre Mafara “En visitant ces groupes, j’ai remarquĂ© que mĂȘme les personnes qui s’intĂ©ressaient depuis peu Ă  la vĂ©ritĂ© venaient et passaient la nuit dans ces foyers pour pouvoir assister aux rĂ©unions. Bien qu’il n’y ait que 13 proclamateurs dans cette congrĂ©gation, Ă  l’époque oĂč le couvre-feu Ă©tait en vigueur il y avait jusqu’à 21 personnes qui assistaient aux rĂ©unions. Auparavant, il n’y avait jamais eu une telle assistance.” “COMME UNE CACHETTE CONTRE LE VENT” Le prophĂšte ÉsaĂŻe avait parlĂ© de ceux qui serviraient comme bergers et surveillants dans l’organisation visible de JĂ©hovah. Il les avait comparĂ©s Ă  “une cachette contre le vent et une retraite contre la tempĂȘte de pluie”. És. 322. C’est bien ce que nos fidĂšles surveillants itinĂ©rants se sont rĂ©vĂ©lĂ©s ĂȘtre pendant les annĂ©es de guerre. Courageusement ils ont endurĂ© toutes sortes d’épreuves pour aider leurs frĂšres. Certains marchaient durant des jours dans la brousse, gravissaient des montagnes, traversaient de dangereuses riviĂšres, dormaient Ă  la belle Ă©toile, tout cela pour visiter des congrĂ©gations et des proclamateurs isolĂ©s afin de les encourager Ă  rester fermes dans la foi. Pour vous donner un aperçu de ce qu’ils devaient affronter, nous voudrions vous relater un fait vĂ©cu par un surveillant de circonscription, Isaiah Makore. Avec un autre frĂšre, Obet Sose, il parcourait Ă  bicyclette les quelque 130 kilomĂštres qui le sĂ©paraient d’une partie du pays Ă©loignĂ©e et dangereuse pour y visiter trois petites congrĂ©gations. Sur le chemin du retour ils ont Ă©tĂ© accostĂ©s par des “combattants de la libertĂ©â€. Mais laissons le surveillant de circonscription nous relater les faits “Nous avions parcouru Ă  peu prĂšs 15 kilomĂštres quand soudain nous avons vu dans la brousse des hommes armĂ©s de fusils qui nous appelaient. Nous nous sommes dirigĂ©s vers eux avec nos bicyclettes. AussitĂŽt ils nous ont dĂ©pouillĂ©s de notre argent, de nos montres, toutes neuves, et d’autres objets personnels. Parmi l’argent il y avait les dons que m’avaient remis les congrĂ©gations que nous avions visitĂ©es et que je devais envoyer Ă  la SociĂ©tĂ© en leur nom. “Pendant ce temps, on nous a demandĂ© qui nous Ă©tions et ce que nous faisions. Il semble que ces hommes nous suspectaient d’ĂȘtre des agents ou des employĂ©s du gouvernement. Ne sachant pas ce qui allait nous arriver, je me suis mis Ă  prier silencieusement JĂ©hovah pour qu’il nous protĂšge, et surtout pour qu’il nous aide Ă  ne pas faire de compromis. Plus tard, frĂšre Sose m’a dit qu’il avait fait de mĂȘme. “Finalement, nous sommes parvenus Ă  convaincre ces hommes que nous Ă©tions TĂ©moins de JĂ©hovah et ministres religieux. J’ai Ă©tĂ© vraiment surpris quand ils nous ont remis l’argent qu’ils nous avaient pris. NĂ©anmoins ils ont gardĂ© nos montres et un ou deux autres objets. “Ils nous ont ensuite permis de nous en aller, mais comme nous nous apprĂȘtions Ă  partir nous avons entendu un vĂ©hicule de l’armĂ©e qui s’approchait. Une bataille s’est dĂ©clenchĂ©e. Nous nous sommes jetĂ©s Ă  plat ventre sur le sol tandis qu’au-dessus de nous les balles sifflaient. Heureusement, nous sommes sortis de lĂ  sans une Ă©gratignure et nous avons parcouru Ă  vĂ©lo les 115 kilomĂštres qui nous restaient Ă  faire.” ILS ENDURENT LA TORTURE Certains de nos surveillants itinĂ©rants, de mĂȘme que d’autres frĂšres et sƓurs, ont subi de cruelles tortures. Prenons l’exemple de John Hunguka. GĂ©nĂ©ralement, on connaissait et respectait la neutralitĂ© des TĂ©moins de JĂ©hovah. Dans le cas prĂ©sent, cependant, la prise de position ferme de John en tant que TĂ©moin de JĂ©hovah semble avoir Ă©tĂ© Ă  l’origine du terrible traitement qu’il a subi. Voici ce qu’il a racontĂ© “Je marchais en direction de la congrĂ©gation suivante et j’avais rendez-vous avec un frĂšre qui allait m’accompagner. Juste au moment oĂč nous nous sommes rencontrĂ©s, nous avons Ă©tĂ© entourĂ©s de soldats. Ils possĂ©daient un appareil Ă©lectrique dont ils se servaient pour torturer tous ceux qui Ă©taient susceptibles de leur donner des informations sur le camp opposĂ©. “C’est frĂšre Mukwambo qui a subi le premier ce genre de torture. À plusieurs reprises, on a fait passer Ă  travers son corps des dĂ©charges Ă©lectriques pour le forcer Ă  donner des renseignements, qu’il n’avait d’ailleurs pas. Pendant ce temps, on m’a ordonnĂ© de m’asseoir le dos tournĂ© vers les soldats de sorte que je ne voyais pas ce qu’il se passait. J’ai alors priĂ© JĂ©hovah silencieusement pour qu’il nous aide Ă  maintenir ferme notre foi. FrĂšre Mukwambo a finalement perdu connaissance. “AprĂšs cela, on m’a interrogĂ©. Quand les soldats ont appris que j’étais TĂ©moin de JĂ©hovah, l’un d’eux m’a envoyĂ© des dĂ©charges Ă©lectriques dans le corps jusqu’à ce que je m’évanouisse. Lorsque je suis revenu Ă  moi, ils ont recommencĂ© Ă  me questionner. Je leur ai expliquĂ© de nouveau que j’étais neutre. Il semble que chaque fois que je mentionnais l’expression TĂ©moin de JĂ©hovah, leur colĂšre redoublait. “Ils m’ont alors obligĂ© Ă  me dĂ©shabiller, puis ils ont attachĂ© leur appareil Ă  mes parties intimes et m’ont envoyĂ© des dĂ©charges Ă©lectriques. AprĂšs m’avoir menacĂ© de mort si je racontais ce qu’ils m’avaient fait, ils m’ont laissĂ© partir. Avec l’aide de frĂšre Mukwambo, j’ai pu arriver jusque chez lui. Le lendemain, les frĂšres m’ont mis dans un autobus qui allait Ă  Mutare, oĂč j’ai pu recevoir un traitement mĂ©dical.” Que pense John Hunguka de cette Ă©preuve? “Je suis convaincu que JĂ©hovah m’a accordĂ© sa protection pendant cette persĂ©cution. Je me sentais plus proche de lui que jamais auparavant. J’étais dĂ©terminĂ© Ă  continuer Ă  visiter les frĂšres dans ces rĂ©gions, malgrĂ© les problĂšmes.” Et c’est exactement ce qu’il a fait, puisque la semaine suivante il se trouvait de nouveau dans la mĂȘme rĂ©gion afin de poursuivre son service en tant que surveillant de circonscription. DE NOUVEAU LA QUESTION DE LA NEUTRALITÉ Alors que nos frĂšres africains, surtout dans les rĂ©gions rurales, voyaient leur foi fortement mise Ă  l’épreuve, plusieurs frĂšres de race blanche devaient encore dĂ©fendre leur foi devant les tribunaux. En rĂ©alitĂ©, beaucoup plus de frĂšres se trouvaient dans ce cas du fait que l’ñge limite de la conscription avait Ă©tĂ© portĂ© Ă  50 ans. Cette situation avait un aspect positif, car ces TĂ©moins plus ĂągĂ©s, dont bon nombre servaient comme anciens, Ă©taient mieux Ă  mĂȘme de parler avec hardiesse de leur fidĂ©litĂ© envers le Royaume messianique. Il en est rĂ©sultĂ© un puissant tĂ©moignage. Par exemple, voici ce que Gordon Hein a dit au conseil de rĂ©vision, sur un ton aimable mais ferme “Vous pouvez me mettre contre ce mur et me fusiller, mais rien ne me fera changer d’avis Je resterai fidĂšle Ă  JĂ©hovah et Ă  son Royaume.” Un autre frĂšre a eu l’occasion de donner un excellent tĂ©moignage devant le conseil de rĂ©vision. Il s’agit de Koos deWet. Bien que celui-ci ait expliquĂ© sa position trĂšs clairement et avec force, sa demande d’exemption a Ă©tĂ© rejetĂ©e. FrĂšre deWet nous explique ce qui s’est passĂ© ensuite “AprĂšs qu’ils ont dĂ©cidĂ© de ne pas m’accorder d’exemption, le chef des effectifs de rĂ©serve est venu m’informer en privĂ© de cette dĂ©cision. Dans le cours de la discussion, j’ai attirĂ© son attention sur le fait que pas un seul TĂ©moin de JĂ©hovah ne se trouvait parmi ceux qui luttaient contre le pays. Il m’a rĂ©pondu qu’il le savait. Et comment le savez-​vous?’ lui ai-​je dit. J’ai ajoutĂ© Parce que dans tous les pays qui nous entourent les TĂ©moins de JĂ©hovah adoptent la mĂȘme position que celle que j’ai adoptĂ©e devant vous aujourd’hui.’ “Il a reconnu que s’il avait dans le passĂ© considĂ©rĂ© les TĂ©moins comme un flĂ©au, il s’était rendu compte au cours des annĂ©es qu’ils avaient la meilleure religion.” NOTRE NEUTRALITÉ DEVIENT NOTOIRE À prĂ©sent, il Ă©tait clair dans tout le pays que les TĂ©moins de JĂ©hovah n’appartenaient ni Ă  un camp ni Ă  l’autre. Les frĂšres qui vivaient dans les territoires nationaux Ă©taient bien placĂ©s pour en tĂ©moigner. Le fait suivant a eu lieu en 1978. On avait annoncĂ© l’assemblĂ©e de district “La foi victorieuse”. Les frĂšres de la rĂ©gion de Hurungwe voulaient y assister et pour cela ils devaient louer un autocar. Mais laissons David Mupfururirwa nous raconter ce qui s’est passĂ©. À l’époque il Ă©tait surveillant de district, et actuellement il sert comme pionnier spĂ©cial avec sa femme Betty. Il raconte “Les combattants de la liberté’ contrĂŽlaient cette rĂ©gion, ce qui voulait dire qu’ils contrĂŽlaient aussi l’utilisation des autocars qui y venaient et en partaient. Personne ne pouvait louer un autocar ou mĂȘme quitter la rĂ©gion sans leur permission. Et encore avait-​on des ennuis. En effet, Ă  un moment donnĂ© on se trouvait bloquĂ© Ă  un barrage dressĂ© par les forces de sĂ©curitĂ© du gouvernement. Celles-ci savaient qu’un autocar ne pouvait partir qu’avec l’autorisation des guĂ©rilleros. Aussi le tenaient-​elles pour suspect. Il Ă©tait donc soigneusement fouillĂ©, ainsi que les bagages et les paquets, au cas oĂč des bombes et d’autres armes y seraient dissimulĂ©es. “Or, un jour le bruit parvint au chef des combattants de la liberté’ que les TĂ©moins essayaient de louer un autocar. Certains hommes furent alors envoyĂ©s chez le propriĂ©taire des autocars pour savoir ce qu’il en Ă©tait. Ce dernier leur dĂ©clara que c’étaient les TĂ©moins de JĂ©hovah qui voulaient louer un vĂ©hicule, mais qu’il ne leur avait pas encore donnĂ© son accord. On transmit cette information au chef. D’aprĂšs ce qui fut rapportĂ© aux frĂšres, la conversation se dĂ©roula Ă  peu prĂšs comme suit “Chef, saviez-​vous que les gens qui veulent louer un autocar sont des TĂ©moins de JĂ©hovah?’ Oui.’ Pourquoi ne l’avez-​vous pas dit plus tĂŽt? Nous n’aurions pas perdu notre temps Ă  prendre des renseignements Ă  leur sujet. Vous savez qu’ils sont neutres. Ils ne sont pas une menace pour nous. Je me sens mĂȘme beaucoup mieux quand je suis parmi eux que quand nous sommes entre nous. Nous allons leur permettre de louer l’autocar.’ “Plus tard, le chauffeur de l’autocar dĂ©clara aux frĂšres Vous, vous avez le soutien de JĂ©hovah. D’autres Églises ont essayĂ© de louer un autocar, mais ni les “combattants de la libertĂ©â€ ni les forces de sĂ©curitĂ© ne leur en ont donnĂ© l’autorisation.’” UN AUTRE OBSTACLE À SURMONTER Les frĂšres se dirigĂšrent donc vers Chinhoyi oĂč devait avoir lieu l’assemblĂ©e de district. Mais ils arrivĂšrent Ă  un barrage. Cette fois ils avaient affaire aux forces de sĂ©curitĂ©. Chacun reçut l’ordre de descendre et d’ouvrir ses bagages et ses paquets. Comme les frĂšres commençaient Ă  s’exĂ©cuter, un soldat demanda d’oĂč ils venaient et oĂč ils allaient. Un frĂšre dit “Nous sommes des TĂ©moins de JĂ©hovah et nous allons Ă  Chinhoyi pour assister Ă  notre assemblĂ©e religieuse.” “Vous ĂȘtes tous TĂ©moins de JĂ©hovah?” demanda le soldat. “Oui, Monsieur.” “Alors, remettez vos bagages en place et allez Ă  votre assemblĂ©e.” Comme les frĂšres remontaient dans l’autocar, ils entendirent la conversation suivante entre deux soldats “Eh bien, pourquoi le laisses-​tu partir?” “Ce sont des TĂ©moins de JĂ©hovah, les citoyens les plus paisibles qui soient. Inutile de perdre notre temps avec eux.” Soit dit en passant, les “combattants de la libertĂ©â€ avaient fait savoir aux frĂšres qu’ils n’avaient pas Ă  s’inquiĂ©ter pour leur assemblĂ©e. Rien ne viendrait entraver son dĂ©roulement. Et il en fut bien ainsi. LES JOURS LES PLUS SOMBRES DE LA GUERRE À prĂ©sent nous arrivions dans la pĂ©riode la plus critique de la guerre. Il n’y avait plus d’endroits sĂ»rs. À mesure que les forces du gouvernement subissaient des pressions de plus en plus fortes, le front pouvait se trouver n’importe oĂč dans le pays, dans les villes comme dans la campagne. Dans la premiĂšre partie de 1978, les villes Ă©taient le théùtre d’attentats Ă  la bombe et Ă  la grenade Ă  main. Dans la capitale, une bombe a dĂ©truit une façade d’un des bĂątiments de la Woolworth, faisant plusieurs morts et causant la mutilation de beaucoup. À Mutare, une femme est entrĂ©e dans un grand magasin une grenade fixĂ©e Ă  une jambe. La grenade a explosĂ©, tuant la femme ainsi que d’autres personnes. Pour faire face Ă  la situation, on a pris des mesures de sĂ©curitĂ© trĂšs strictes. Quiconque voulait entrer dans un grand magasin Ă©tait fouillĂ© au prĂ©alable. Les chemins ruraux Ă©taient minĂ©s et l’on ne pouvait voyager sur la plupart des grandes routes qu’en convoi, sous la protection de l’armĂ©e et pendant la journĂ©e. LES CONSÉQUENCES POUR LES CONGRÉGATIONS Naturellement, les activitĂ©s des congrĂ©gations ont Ă©tĂ© trĂšs perturbĂ©es, et dans beaucoup d’endroits elles ont mĂȘme cessĂ©. Parfois, les surveillants de circonscription ne pouvaient pas atteindre les congrĂ©gations qu’ils devaient visiter. Pour essayer de rĂ©soudre ce problĂšme, on a dĂ©signĂ© des frĂšres locaux dignes de confiance qui s’efforceraient de rester en contact avec ces congrĂ©gations. Ces frĂšres locaux avaient un avantage sur les surveillants itinĂ©rants qui souvent Ă©taient Ă©trangers Ă  la rĂ©gion. MalgrĂ© cette disposition, certaines congrĂ©gations Ă©taient coupĂ©es de tout, Ă  tel point que pendant deux ou trois ans on n’en a plus eu de nouvelles. Selon les rĂ©cits parvenus Ă  la filiale, des congrĂ©gations entiĂšres ont dĂ» fuir et ont vĂ©cu dans des cavernes jusqu’à ce que les circonstances permettent aux frĂšres et aux sƓurs de retourner chez eux. Bien sĂ»r, tout cela n’a pas Ă©tĂ© sans avoir une incidence sur les rapports reçus par la SociĂ©tĂ©. Le nombre de proclamateurs baissait rĂ©guliĂšrement. Ils Ă©taient en moyenne 12 127 en 1976 et seulement 10 087 en 1981. Cette baisse Ă©tait due en majeure partie aux conditions de vie qui existaient Ă  cette Ă©poque. DĂšs que cela a Ă©tĂ© possible, les surveillants de circonscription se sont mis en contact avec ces congrĂ©gations “perdues”. À ce propos, voici le rapport trĂšs encourageant qu’a envoyĂ© John Hunguka “À cause de la guerre, ces frĂšres et ces sƓurs n’ont pas eu la visite d’un surveillant de circonscription pendant deux ans. Mais il est rĂ©confortant de savoir comment ils ont fait face aux problĂšmes. Les parents tenaient ferme et protĂ©geaient leurs enfants contre l’intimidation, la violence et les violeurs armĂ©s. Ils restaient attachĂ©s aux principes Ă©levĂ©s de la Bible. Du reste, ils se conduisent toujours en TĂ©moins de JĂ©hovah, bien qu’ils soient sĂ©parĂ©s des autres depuis au moins deux ans.” FrĂšre Hunguka ajoute que certains sont devenus inactifs pendant cette pĂ©riode et que quelques-uns, ayant cĂ©dĂ© Ă  la crainte, ont fait des compromis en ce qui concerne la neutralitĂ©. Mais quelle joie d’apprendre que la grande majoritĂ© des frĂšres ont endurĂ© toutes ces Ă©preuves en gardant intactes leurs relations avec JĂ©hovah! ILS SE SONT CONFIÉS EN JÉHOVAH Quand on passe en revue ces annĂ©es critiques, une chose ressort trĂšs clairement. Ces fidĂšles serviteurs de JĂ©hovah se sont confiĂ©s en lui de tout leur cƓur’ et JĂ©hovah, Ă  son tour, leur a accordĂ© sa protection et l’aide nĂ©cessaire pour endurer Prov. 35. Quelques exemples nous aideront Ă  mieux comprendre cela. ConsidĂ©rons la situation d’Eric Hitz, un surveillant de circonscription qui, accompagnĂ© de sa femme Jane, a desservi les congrĂ©gations d’expression anglaise pendant la majeure partie de cette pĂ©riode. N’oubliez pas que, particuliĂšrement durant les derniĂšres annĂ©es de guerre, on ne pouvait voyager sur la plupart des routes principales qu’en convoi et que beaucoup de routes secondaires Ă©taient truffĂ©es de mines. De plus, des bandes de malfaiteurs pouvaient surgir Ă  tout moment. FrĂšre et sƓur Hitz devaient emprunter nombre de ces routes. Bien qu’on les ait fortement conseillĂ©s de porter des armes pour se protĂ©ger, ils ont refusĂ© de le faire. Ils se sont plutĂŽt confiĂ©s en JĂ©hovah. FrĂšre Hitz a dĂ©clarĂ© “Souvent on nous a dit que nous Ă©tions fous de voyager sur certaines de ces routes, que nous y laisserions notre vie. Mais JĂ©hovah nous a protĂ©gĂ©s. L’amour et la sollicitude des frĂšres que nous visitions Ă  cette Ă©poque Ă©taient vraiment remarquables, et nous pensions que les risques que nous prenions en valaient la peine.” SƓur Hitz expliquait qu’une fois, pour une raison quelconque, son mari et elle avaient quittĂ© la congrĂ©gation un jour plus tard que prĂ©vu. Le lendemain, en reprenant la route, ils ont vu les vĂ©hicules carbonisĂ©s d’un convoi qui avait Ă©tĂ© attaquĂ©. S’ils avaient voyagĂ© le jour prĂ©cĂ©dent, comme il avait Ă©tĂ© convenu, ils auraient fait partie de ce convoi. “Mais je pourrais vous raconter beaucoup d’autres faits semblables”, a ajoutĂ© notre sƓur. Plus tard, ces deux TĂ©moins fidĂšles ont suivi les cours de l’École de Galaad et Ă  prĂ©sent ils sont missionnaires en Suisse. Stephen Gumpo a lui aussi montrĂ© une totale confiance en JĂ©hovah. Lui et sa femme Gladys servent actuellement au BĂ©thel. Alors qu’il Ă©tait pionnier spĂ©cial, frĂšre Gumpo a subi, comme frĂšre Hunguka, la torture par l’électricitĂ©. “Dans des moments pareils, dit-​il, on ferait n’importe quoi on mentirait, on consentirait Ă  des compromis. On ferait n’importe quoi pour ne plus Ă©prouver cette douleur atroce. C’est uniquement grĂące Ă  la force que m’a donnĂ©e JĂ©hovah que j’ai pu endurer et rester fidĂšle.” FrĂšre Gumpo a ajoutĂ© que d’autres sont morts pour avoir subi le mĂȘme traitement. L’ESPOIR DE LA RÉSURRECTION AIDE À ENDURER Bien qu’il y ait de nombreux cas oĂč JĂ©hovah a protĂ©gĂ© et dĂ©livrĂ© miraculeusement ses fidĂšles, cela ne signifie pas qu’un serviteur de Dieu Ă©vitera toujours la mort. Parfois il devra prouver sa fidĂ©litĂ© Ă  JĂ©hovah jusqu’à la mort’; il sera ainsi assurĂ© de recevoir “la couronne de vie” par le moyen de la rĂ©surrection. — Jacq. 112. Ce qu’a racontĂ© Tembe Mtshiywa, un frĂšre fidĂšle qui a montrĂ© sa confiance en JĂ©hovah par une foi solide en la rĂ©surrection, est Ă  la fois triste et encourageant. Il a perdu trois fils Ă  cause de la guerre. Deux ont Ă©tĂ© tuĂ©s lorsque leur voiture a Ă©tĂ© attaquĂ©e; le troisiĂšme, Abutte, un jeune surveillant de circonscription, a Ă©tĂ© assassinĂ© alors qu’il se rendait d’une congrĂ©gation Ă  une autre Ă  bicyclette. Pour autant que nous le sachions, c’est le seul TĂ©moin de JĂ©hovah qui ait Ă©tĂ© tuĂ© pendant la guerre parce qu’il Ă©tait TĂ©moin. FrĂšre Mtshiywa a relatĂ© que ses amis, sa parentĂ© et mĂȘme le chef de la rĂ©gion ont fait pression sur lui pour qu’il apaise les esprits de ses ancĂȘtres. Ces gens prĂ©tendaient que s’il Ă©tait frappĂ© aussi durement, c’était pour avoir rejetĂ© le culte de ses ancĂȘtres. NĂ©anmoins, il a rĂ©sistĂ© fermement Ă  ces pressions, gardant une foi forte en la rĂ©surrection. Il a dĂ©clarĂ© que ses compagnons chrĂ©tiens et l’organisation de JĂ©hovah lui ont prodiguĂ© un grand rĂ©confort. Ce frĂšre est toujours pionnier et ancien dans sa congrĂ©gation. “JÉHOVAH SAIT DÉLIVRER” Comme ces paroles se sont rĂ©vĂ©lĂ©es exactes II Pierre 29! Jeremiah Mupondi est bien placĂ© pour en tĂ©moigner. C’est un jeune pionnier spĂ©cial qui n’a qu’une seule oreille. Comment cela est-​il arrivĂ©? Écoutons-​le “Nous venions juste de quitter le surveillant de circonscription ainsi qu’un groupe de proclamateurs et nous retournions chez nous [dans une rĂ©gion rurale]. Une troupe de soldats nous y attendaient. Ils nous avaient vus avec le surveillant de circonscription et pensaient que nous Ă©tions des vendus’. Ils nous ont dit qu’on les avait envoyĂ©s nous chercher. “Au cours de la discussion, ils ont voulu nous forcer Ă  crier des slogans tels que Vive la guerre’ et À bas JĂ©sus’. Nous avons fermement refusĂ©. Ensuite, avec du fil de fer, ils ont liĂ© les mains des frĂšres derriĂšre leur dos. Ils ont aussi pris nos publications et les ont brĂ»lĂ©es. “Il y avait une jeune sƓur avec nous. Ils ont essayĂ© de lui faire reconnaĂźtre qu’elle avait Ă©tĂ© obligĂ©e Ă  devenir TĂ©moin de JĂ©hovah. Comme elle refusait, les soldats l’ont battue jusqu’à ce qu’elle perde connaissance. Lorsqu’elle est revenue Ă  elle, elle les a entendu dire qu’elle avait admis avoir Ă©tĂ© forcĂ©e Ă  devenir TĂ©moin. Du sol oĂč elle gisait, elle a criĂ© C’est un mensonge, je n’ai jamais dit cela.’ De nouveau elle a Ă©tĂ© battue jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. “Un autre frĂšre et moi-​mĂȘme avons Ă©tĂ© contraints de nous Ă©tendre sur le sol. Ce frĂšre a Ă©tĂ© si cruellement battu qu’il est devenu presque aveugle. Quant Ă  moi, ils m’ont saisi par l’oreille, ont brandi un couteau et m’ont dit qu’ils me la couperaient si je ne rĂ©pĂ©tais pas les slogans. Je suis restĂ© silencieux. Les soldats ont mis leur menace Ă  exĂ©cution, ils m’ont coupĂ© l’oreille. C’est alors que j’ai commencĂ© Ă  puiser beaucoup de force dans l’espoir de la rĂ©surrection. “Ensuite nos persĂ©cuteurs se sont tournĂ©s vers sƓur Muchini et l’ont menacĂ©e de couper en morceaux son bĂ©bĂ© de cinq mois si elle refusait de crier Vive la guerre’ et À bas JĂ©sus’. Face Ă  cette menace et sachant ce qu’ils avaient dĂ©jĂ  fait, cette sƓur fidĂšle a refusĂ©. Sans doute les soldats ont-​ils Ă©tĂ© impressionnĂ©s, car ils n’ont pas tuĂ© son bĂ©bĂ©. “Finalement, on nous a laissĂ©s partir. Cependant, dix jours plus tard, une autre bande nous a attaquĂ©s. Nous avons connu les mĂȘmes menaces et les mĂȘmes mauvais traitements. Tous les cinq, nous sommes restĂ©s fidĂšles.” En cette derniĂšre circonstance, frĂšre Mupondi a dĂ©clarĂ© aux hommes qui les avaient traitĂ©s si cruellement “Nous ne cesserons pas de prĂȘcher ni de nous rĂ©unir, mĂȘme si cela doit nous coĂ»ter la vie. Nous sommes dĂ©terminĂ©s Ă  mourir pour le nom de JĂ©hovah.” C’est alors que les frĂšres ont entendu certains de leurs persĂ©cuteurs dire en partant “JĂ©hovah est le vrai Dieu.” Peu aprĂšs, Jeremiah Mupondi ainsi que son frĂšre aĂźnĂ© sont devenus pionniers. Depuis lors, Jeremiah et son compagnon, Arnold Chamburuka, ont vĂ©cu des moments passionnants dans le service de pionnier spĂ©cial. LA RÉORGANISATION APRÈS LA GUERRE Enfin la guerre s’est arrĂȘtĂ©e. Tout d’abord placĂ© sous l’autoritĂ© d’un gouverneur britannique, de janvier 1980 jusqu’en avril de la mĂȘme annĂ©e, le pays a ensuite connu son premier gouvernement majoritaire. Il a aussi reçu son nouveau nom Zimbabwe. Alors a commencĂ© une pĂ©riode de rĂ©organisation, dans le pays en gĂ©nĂ©ral mais aussi chez le peuple de JĂ©hovah. Cependant, tandis que le programme de rĂ©organisation du nouveau gouvernement connaissait et connaĂźt encore beaucoup de problĂšmes, le peuple de JĂ©hovah, lui, enregistrait des progrĂšs constants. La situation faisait penser Ă  celle qu’avait vĂ©cue la congrĂ©gation chrĂ©tienne au premier siĂšcle. AprĂšs toute une pĂ©riode de troubles et de persĂ©cutions, voici ce que rapporte le rĂ©cit contenu en Actes 931 “Alors, vraiment, la congrĂ©gation, dans toute la JudĂ©e, la GalilĂ©e et la Samarie, connut une pĂ©riode de paix, et elle s’édifiait; et, comme elle marchait dans la crainte de JĂ©hovah et dans la consolation de l’esprit saint, elle se multipliait.” Il semblait en aller de mĂȘme au Zimbabwe. ConformĂ©ment au programme d’amnistie du gouvernement, nos frĂšres qui se trouvaient en prison ont Ă©tĂ© relĂąchĂ©s et ont pu reprendre leurs occupations normales. Les frĂšres qui avaient, pendant la guerre, envoyĂ© leur famille dans les villes pour les mettre Ă  l’abri ont pu ĂȘtre rĂ©unis Ă  leurs ĂȘtres chers. Les congrĂ©gations qui avaient Ă©tĂ© un moment dĂ©sorganisĂ©es ont retrouvĂ© leur stabilitĂ©. Dans une atmosphĂšre de paix, l’Ɠuvre consistant Ă  rendre tĂ©moignage au Royaume a alors connu un essor prodigieux; en l’espace de deux ans nous avons enregistrĂ© un excellent accroissement Moyenne Moyenne Assistance proclamateurs pionniers au MĂ©morial 1981 10 078 484 28 103 1983 11 552 671 33 914 Ainsi que vous pouvez le constater, il n’a pas fallu attendre longtemps pour que nos frĂšres reprennent une excellente activitĂ© thĂ©ocratique. D’ailleurs, les moyennes par proclamateur ont connu un trĂšs bon accroissement, ce qui prouve que les frĂšres et les sƓurs, individuellement, font un meilleur travail qu’avant 1981. DAVANTAGE D’INTÉRÊT POUR LE MESSAGE DU ROYAUME Pendant une courte pĂ©riode aprĂšs la guerre, les gens n’avaient pas le temps d’écouter le message du Royaume. Au cours du conflit, beaucoup de promesses avaient Ă©tĂ© faites, et maintenant les gens espĂ©raient les voir se rĂ©aliser. Mais les choses ne se sont pas passĂ©es ainsi. BientĂŽt les rĂ©percussions de la guerre sont devenues Ă©videntes on notait un accroissement du crime et de la violence, choses presque inconnues dans le pays avant la guerre. Pour la premiĂšre fois, les pĂ©nuries devenaient un gros problĂšme. Les enlĂšvements et autres actions des dissidents rendaient certaines rĂ©gions dangereuses. Tout cela n’a pas Ă©tĂ© sans exercer une influence sur beaucoup, qui ont commencĂ© Ă  se demander sĂ©rieusement si l’homme Ă©tait capable de diriger ses propres affaires. Bon nombre de ces gens-​lĂ  se sont alors rappelĂ© la position des TĂ©moins de JĂ©hovah durant la guerre, leur fidĂ©litĂ© au Royaume messianique de Dieu, qui est le seul remĂšde aux maux de l’humanitĂ©. Voici ce qu’une personne a Ă©crit Ă  la SociĂ©tĂ© “Je m’opposais fortement Ă  vous Ă  cause de votre position pendant la guerre. Mais maintenant je me rends compte que vous ĂȘtes vraiment le peuple de Dieu.” D’ailleurs, la filiale n’avait jamais reçu autant de lettres demandant l’aide des TĂ©moins de JĂ©hovah que depuis la fin de la guerre. Par exemple, voici le contenu d’une lettre envoyĂ©e par une personne qui s’intĂ©ressait Ă  la vĂ©ritĂ© “J’ai Ă©tĂ© ravi d’apprendre une aussi bonne nouvelle, car avant qu’un ami me donne ce livre j’avais l’habitude de boire, de fumer et de m’occuper de politique. Je me sentais esclave de toutes ces choses. Maintenant je me sens libre. Je voudrais Ă©tudier la Bible avec vous, s’il vous plaĂźt. Pouvez-​vous m’envoyer une Bible pour que je puisse l’étudier avec l’aide des TĂ©moins de JĂ©hovah?” Les frĂšres dans les congrĂ©gations pourraient nous relater des faits semblables. Rabson Daniel, un surveillant de circonscription qui est dans le service Ă  plein temps depuis 34 ans, rapporte que dans certaines rĂ©gions les gens venaient chez les frĂšres Ă  la fin du mois pour leur demander des pĂ©riodiques. Une sƓur pionnier qui se prĂ©parait Ă  aller distribuer des pĂ©riodiques les a tous placĂ©s Ă  ceux qui Ă©taient venus Ă  sa porte pour en obtenir. Un directeur d’école a rĂ©cemment Ă©crit Ă  la SociĂ©tĂ© pour lui demander 45 exemplaires d’un livre ou d’une brochure qui pourrait servir pour l’enseignement religieux. D’une autre Ă©cole la filiale a reçu cette lettre “Je vous Ă©cris au nom du corps enseignant et des Ă©lĂšves de l’école secondaire de Nyangani. FondĂ©e en 1981, notre Ă©cole est en plein dĂ©veloppement, et au cours des derniers mois nous avons entrepris de former une bibliothĂšque. Naturellement, nous estimons que l’instruction religieuse est un aspect essentiel de l’enseignement. RĂ©cemment nous avons reçu en don quelques-unes de vos publications et nous avons constatĂ© qu’elles rĂ©pondaient trĂšs bien Ă  nos besoins. À prĂ©sent, nous aimerions avoir plus de renseignements. RĂ©veillez-vous!, notamment, est facile Ă  lire et contient des articles trĂšs divers. “Si vous avez des brochures contenant les prix courants, elles nous seraient certainement utiles dans l’avenir.” TOUJOURS DES PROBLÈMES Bien sĂ»r, mĂȘme si la situation Ă©voluait, cela ne signifiait pas que les serviteurs de Dieu n’avaient plus de problĂšmes. Ils devaient faire face aux mĂȘmes difficultĂ©s que les autres. Certaines rĂ©gions restaient dangereuses Ă  cause de l’action antigouvernementale, et le crime et les alertes Ă  la bombe n’avaient pas disparu. En outre, nos frĂšres devaient faire face Ă  d’autres problĂšmes qui mettaient leur foi Ă  l’épreuve. Les organisations politiques locales voulaient obliger les TĂ©moins Ă  s’occuper de politique. Notre refus constant nous valait d’ĂȘtre sans cesse harcelĂ©s, mais en contrepartie de nombreuses occasions s’offraient Ă  nous pour donner le tĂ©moignage devant les autoritĂ©s locales et devant diffĂ©rents groupes de gens. Ben Mapuranga, un surveillant de circonscription, nous explique que frĂšre Tauzen Brown a Ă©tĂ© amenĂ© devant une foule de plus de 400 personnes pour expliquer sa neutralitĂ©. En premier lieu, il a montrĂ© pourquoi il refusait de rĂ©pĂ©ter un slogan politique. Il a donnĂ© ensuite un excellent tĂ©moignage concernant le Royaume de Dieu et la neutralitĂ© chrĂ©tienne. AprĂšs quoi le prĂ©sident a demandĂ© Ă  tous les TĂ©moins de JĂ©hovah prĂ©sents de se lever, puis il leur a posĂ© cette question “Est-​il vrai que vous non plus vous ne voulez pas prendre la carte du parti?” “Oui!” ont-​ils tous dĂ©clarĂ© avec enthousiasme. Ils ont ajoutĂ© “Car nous aussi nous sommes des ministres de Dieu.” L’assistance a alors criĂ© qu’il fallait les battre, mais le prĂ©sident a rĂ©pondu “Il ne faut pas les battre, ces gens sont innocents. Qu’ils rentrent chez eux. Ils ont expliquĂ© leur position.” LA POSITION DU GOUVERNEMENT ENVERS LES TÉMOINS Partout dans le pays, les groupes politiques locaux, et surtout les mouvements de la jeunesse, essayaient de forcer nos frĂšres Ă  abandonner leur neutralitĂ©. NĂ©anmoins, la position officielle du gouvernement sur cette question Ă©tait trĂšs encourageante. La politique gĂ©nĂ©rale qu’il avait adoptĂ©e Ă©tait de laisser les TĂ©moins de JĂ©hovah poursuivre tranquillement l’Ɠuvre du Royaume. Dans la premiĂšre partie de 1983, un rassemblement politique s’est tenu dans une certaine ville, et un ministre d’État y Ă©tait prĂ©sent. AprĂšs son discours, on a donnĂ© au public la permission de poser des questions. L’une d’elles portait sur les TĂ©moins de JĂ©hovah et leur refus de prendre part Ă  des activitĂ©s politiques. Le ministre a demandĂ© Ă  la foule “Les TĂ©moins de JĂ©hovah ont-​ils combattu contre nous lors de notre lutte pour la libertĂ©?” “Non.” “Combattent-​ils contre nous Ă  prĂ©sent?” “Non.” “Alors laissez-​les tranquilles. Ils ne sont pas nos ennemis.” Dans d’autres parties du pays les mĂȘmes questions ont Ă©tĂ© soulevĂ©es et les rĂ©ponses ont Ă©tĂ© semblables Ă  celle du ministre. “QU’ILS POURSUIVENT LEUR ƒUVRE” Un fait rĂ©cent rapportĂ© par un surveillant de district, Caleb Mandiwanza, nous fera mieux comprendre l’attitude actuelle du gouvernement Ă  l’égard de l’Ɠuvre du Royaume. Deux frĂšres habitant la campagne avaient Ă©tĂ© amenĂ©s devant les fonctionnaires du parti politique local pour qu’ils expliquent pourquoi ils refusaient la carte du parti. On n’accepta pas leurs explications et on les conduisit au siĂšge du parti, dans une grande ville. De nouveau, les deux frĂšres ont pu exposer, Ă  l’aide de la Bible, les raisons de leur position. Une fois de plus, les fonctionnaires ne savaient que faire. Ils rĂ©solurent de les renvoyer au bureau principal de la police. LĂ , on dĂ©cida de tĂ©lĂ©phoner au siĂšge du gouvernement, Ă  Harare. Quelle fut la rĂ©ponse? “Le gouvernement connaĂźt cette organisation. Laissez partir ces hommes. Ne les accusez plus. Qu’ils poursuivent leur Ɠuvre de prĂ©dication. Ne les inquiĂ©tez pas et ne les convoquez pas Ă  vos rĂ©unions [politiques].” “PROGRÈS DE LA BONNE NOUVELLE” Dans sa lettre Ă  la congrĂ©gation de Philippes, l’apĂŽtre Paul disait que ce qui lui Ă©tait arrivĂ© avait “tournĂ© au progrĂšs de la bonne nouvelle”. Phil. 112. C’est Ă©galement vrai de nos jours. Le fait que nous venons de relater a rendu possible un excellent tĂ©moignage dans la rĂ©gion oĂč habitent ces deux frĂšres. Une personne a quittĂ© officiellement sa religion et a demandĂ© d’étudier la Bible avec les TĂ©moins de JĂ©hovah. Le rĂ©cit suivant est encore plus probant. Kenias Chemere, un pionnier spĂ©cial, conduisait des Ă©tudes de la Bible avec des professeurs et des directeurs d’école notamment. Parmi ces personnes, six se sont rendu compte que ce qu’elles apprenaient Ă©tait la vĂ©ritĂ©. Aussi ont-​elles dĂ©missionnĂ© du parti politique local. Cela a dĂ©clenchĂ© la fureur de certains. Le conseiller municipal a pris l’affaire en main et a ordonnĂ© Ă  tous les TĂ©moins de JĂ©hovah de quitter sa juridiction dans un dĂ©lai de quelques semaines. Suivant une suggestion de la filiale, le pionnier spĂ©cial et le surveillant de circonscription, Steyn Madakuchekwa, ont portĂ© l’affaire devant l’administrateur du district. Puis la police a Ă©tĂ© saisie de la question. Finalement, le conseiller qui avait ordonnĂ© aux TĂ©moins de quitter la rĂ©gion a Ă©tĂ© averti de les laisser tranquilles. La mĂȘme consigne a Ă©tĂ© donnĂ©e au prĂ©sident du parti politique. Celui-ci a dit Ă  frĂšre Chemere “Votre affaire est rĂ©glĂ©e. Nous avons reçu un sĂ©vĂšre avertissement.” Quel a Ă©tĂ© le rĂ©sultat de tout cela? Le “progrĂšs de la bonne nouvelle”. Plusieurs nouvelles Ă©tudes de la Bible ont Ă©tĂ© commencĂ©es. Ceux qui s’intĂ©ressaient dĂ©jĂ  Ă  la vĂ©ritĂ© se sont sentis poussĂ©s Ă  prendre fermement position et certains se sont mĂȘme prĂ©parĂ©s au baptĂȘme. Bien que le pionnier spĂ©cial ait Ă©tĂ© nommĂ© dans un autre territoire, le surveillant de circonscription a insistĂ© pour qu’il lui soit permis de rester Ă©tant donnĂ© que tout cela avait suscitĂ© beaucoup d’intĂ©rĂȘt pour le message du Royaume. Deux autres jeunes pionniers spĂ©ciaux qui ont connu rĂ©cemment une situation identique ont racontĂ© quels en ont Ă©tĂ© les rĂ©sultats. Ils ont Ă©crit “Un homme qui Ă©tait trĂšs hostile Ă  toute la congrĂ©gation Ă  cause de la question de la neutralitĂ© Ă©tudie Ă  prĂ©sent la Bible avec nous. Il fait d’excellents progrĂšs. Il a cessĂ© de fumer en une semaine, aprĂšs avoir fait usage du tabac pendant 25 ans. Quand il a appris que sa religion faisait partie de Babylone la Grande, il a rompu tout lien avec elle.” On pourrait relater bien d’autres rĂ©cits semblables qui attestent qu’une grande porte a Ă©tĂ© ouverte qui donne accĂšs Ă  l’activité’. I Cor. 169. Nous remercions JĂ©hovah de nous avoir offert un territoire aussi productif. Mais Paul disait aussi “Il y a beaucoup d’adversaires.” Il faut s’y attendre. Cependant, Ă©tant donnĂ© que le gouvernement nous protĂšge contre nos ennemis, la situation s’est beaucoup amĂ©liorĂ©e et nous jouissons d’une plus grande libertĂ©. ZÉLÉS POUR LES BELLES ƒUVRES Nos frĂšres ont rapidement tirĂ© parti des circonstances actuelles pour faire avancer les intĂ©rĂȘts du Royaume. Le Recueil d’histoires bibliques a joui d’une trĂšs grande popularitĂ© parmi les Ă©lĂšves et les professeurs. Sheva Mawasu, un frĂšre qui est instituteur, a dĂ©clarĂ© “Selon le directeur, le Recueil d’histoires bibliques est tout Ă  fait en accord avec le programme d’instruction religieuse. Je suis heureux de vous dire qu’à prĂ©sent il utilise ce livre dans sa classe.” Tirant parti de la situation, ce frĂšre a pris des dispositions pour qu’on se serve de la publication Comment apprendre Ă  lire et Ă  Ă©crire avec les Ă©lĂšves du cours Ă©lĂ©mentaire et du livre Votre jeunesse — Comment en tirer le meilleur parti avec ceux des classes supĂ©rieures. Un autre TĂ©moin plein d’initiatives a dĂ©couvert comment surmonter un problĂšme Ă  l’école. Ce jeune frĂšre refusait de chanter des chants patriotiques et de dire la priĂšre avec les autres. Il ne voulait pas non plus prendre part Ă  certaines distractions. Il nous raconte ce qui s’est passĂ© “Quand le directeur a appris que je refusais de chanter et de prier avec les autres, il m’a fait appeler dans son bureau. Je lui ai expliquĂ© les raisons de ma conduite. Je lui ai ensuite demandĂ© s’il voulait que nous chantions nos cantiques. Il a acceptĂ©. Peu aprĂšs, les enfants des TĂ©moins de JĂ©hovah, d’autres Ă©lĂšves et mĂȘme le professeur se sont mis Ă  chanter le cantique Adore JĂ©hovah durant ta jeunesse!’.” Ce jeune frĂšre, Jerasi Nyakurita, servait comme pionnier auxiliaire pendant qu’il Ă©tait Ă  l’école. À prĂ©sent il est pionnier permanent. UN INTÉRÊT ACCRU Toute cette activitĂ© dĂ©ployĂ©e par les proclamateurs, de mĂȘme que les excellents articles de La Tour de Garde et de RĂ©veillez-vous! ainsi que les autres publications ont Ă©veillĂ© un grand intĂ©rĂȘt pour le message du Royaume. Des lettres de remerciement ne cessent d’affluer Ă  la filiale. Voici par exemple ce qu’a Ă©crit un jeune Ă©lĂšve d’une Ă©cole secondaire “Je ne vous remercierai jamais assez pour la bontĂ© que vous m’avez tĂ©moignĂ©e. J’ai l’impression que c’est Dieu lui-​mĂȘme qui m’a bĂ©ni. Je vous suis reconnaissant de m’avoir envoyĂ© votre messager fidĂšle et plein d’amour. Je dĂ©sire encourager tous les TĂ©moins de JĂ©hovah Ă  poursuivre leur Ɠuvre, y compris ceux qui travaillent Ă  l’impression de livres aussi utiles que celui qui s’intitule Comment choisir le meilleur mode de vie. Je ne trouve rien Ă  critiquer dans aucun de vos ouvrages.” LĂ  oĂč il n’y a pas encore de TĂ©moins, certaines personnes qui s’intĂ©ressent depuis peu Ă  la vĂ©ritĂ© emploient elles aussi les publications pour enseigner autrui. L’une d’elles a envoyĂ© de l’argent pour recevoir quatre abonnements Ă  La Tour de Garde. Dans sa lettre elle dĂ©clare “Nous habitons une contrĂ©e reculĂ©e et nous avons commencĂ© Ă  lire Nharire [La Tour de Garde en chona]. Nous vous demanderons bientĂŽt de nous envoyer un responsable pour nous aider. Nous sommes Ă  peu prĂšs sept familles, soit environ 12 personnes.” MĂȘme les autoritĂ©s locales font Ă  prĂ©sent bon accueil aux TĂ©moins. DerniĂšrement, un pionnier spĂ©cial a Ă©tĂ© nommĂ© dans un territoire isolĂ©. FrĂšre Chinamhora, qui possĂšde une propriĂ©tĂ© dans la rĂ©gion, est allĂ© voir les autoritĂ©s locales pour leur parler de la venue de ce pionnier. Le prĂ©sident du parti politique du village a dit Ă  frĂšre Chinamhora “VoilĂ  une bonne nouvelle. Amenez-​le-​nous, nous dirons au parti que nous allons avoir un prĂ©dicateur qui ira de maison en maison et qu’il ne faut pas l’inquiĂ©ter.” L’adjoint du chef de la localitĂ© a fait ce commentaire “C’est une bonne chose. La rĂ©gion sera remplie d’amour et la criminalitĂ© baissera.” Si vous Ă©tiez pionnier spĂ©cial, n’aimeriez-​vous pas ĂȘtre nommĂ© dans un tel territoire? LA SÉCHERESSE Au cours des trois derniĂšres annĂ©es, un problĂšme d’un nouveau genre s’est posĂ©. Comme plusieurs autres pays de l’hĂ©misphĂšre austral, le Zimbabwe est durement frappĂ© par la sĂ©cheresse. Cette sĂ©cheresse est la pire que l’on ait jamais connue. Dans certains endroits, les bĂȘtes meurent comme des mouches. Les animaux sauvages dĂ©pouillent les arbres de leur Ă©corce puis la mangent, afin de trouver un peu d’humiditĂ©. Tous, y compris nos frĂšres, souffrent beaucoup de cette situation. Rapidement, des frĂšres et des sƓurs attentionnĂ©s ont pris des dispositions pour pourvoir aux besoins de leurs compagnons chrĂ©tiens durement touchĂ©s. C’est, entre autres, dans le cadre des circonscriptions que les secours sont maintenant organisĂ©s. Les surveillants de district discutent de la question avec les anciens aux assemblĂ©es de circonscription. Ils ont ensuite la responsabilitĂ© de rassembler les dons et de les faire parvenir lĂ  oĂč les besoins sont plus importants. Cette disposition permet d’éviter que des agents de la poste peu scrupuleux ne volent l’argent ou la nourriture envoyĂ©s. Plusieurs lettres exprimant la gratitude des frĂšres pour l’aide qu’ils ont reçue sont dĂ©jĂ  parvenues Ă  la filiale. À prĂ©sent que nous arrivons Ă  la fin de ce rapport, nous avons lieu de nous rĂ©jouir. En effet, au cours des 24 annĂ©es Ă©coulĂ©es, nous n’avions jamais pu dĂ©passer notre maximum de 13 493 proclamateurs. Cependant, en avril 1984 nous avons dĂ©passĂ© ce chiffre, puisque nous Ă©tions 13 621 Ă  prĂȘcher le Royaume. De plus, notre dernier maximum en pionniers permanents et auxiliaires Ă©tait de 1 191, mais en avril dernier il y en avait 2 114, presque le double. Au MĂ©morial de 1984, nous Ă©tions plus de 38 000 assistants, soit trois fois le nombre des proclamateurs et quelque 4 000 de plus qu’en 1983, oĂč nous avions atteint un maximum de 33 914 personnes prĂ©sentes pour cet Ă©vĂ©nement. Vraiment, JĂ©hovah donne l’accroissement. JÉHOVAH EST NOTRE SOUTIEN L’expression “Ah! le bon vieux temps!” n’a pas sa place dans le vocabulaire du peuple de JĂ©hovah qui, lui, regarde vers l’avant. Nous avons trop de choses devant nous pour regretter le passĂ©. NĂ©anmoins, nous pouvons tirer profit d’un rapide retour en arriĂšre. Nous aboutirons Ă  la mĂȘme conclusion que le roi David, qui dĂ©clarait en Psaume 3419 “Nombreux sont les malheurs du juste, mais de tous JĂ©hovah le dĂ©livre.” Comme ces paroles se sont rĂ©vĂ©lĂ©es vraies au Zimbabwe! Quand on Ă©voque les jours d’autrefois, alors que l’Ɠuvre du Royaume commençait seulement Ă  s’implanter dans le pays, on pense aux vaillants frĂšres et sƓurs comme Nason Mukaronda, Robin Manyochi, Wilson Stima, Willie McGregor, les McLuckie et bien d’autres. MalgrĂ© les annĂ©es, ils restent toujours fermes dans la foi. À n’en pas douter, ils doivent ĂȘtre remplis de joie lorsqu’ils voient comment JĂ©hovah a soutenu son peuple au milieu de toutes ses Ă©preuves et l’a amenĂ© Ă  goĂ»ter une telle prospĂ©ritĂ© spirituelle. Nous sommes reconnaissants aux autoritĂ©s gouvernementales qui ont adoptĂ© une excellente attitude envers notre Ɠuvre. Nous prions pour ces autoritĂ©s “afin que nous continuions Ă  mener une vie paisible et calme, avec piĂ©tĂ© et sĂ©rieux parfaits”. I Tim. 22. Mais en mĂȘme temps nous savons que c’est JĂ©hovah qui protĂšge son peuple et le conduit avec amour vers la dĂ©livrance finale, dans son nouvel ordre de choses oĂč rĂ©gnera la justice. Quoi qu’il puisse se passer, il sera notre “forteresse au temps de la dĂ©tresse” et en tout temps parce que nous nous rĂ©fugions en lui. — Ps. 3739, 40. [Cartes, page 173] Voir la publication ZIMBABWE Chinhoyi Chutes Victoria Harare Hwange Mutare Bulawayo ZAMBIE BOTSWANA MOZAMBIQUE Ulongue Tete Milange Mocuba Beira MALAWI Mt. Mlanje Blantyre OCÉAN INDIEN [Illustration, page 114] En 1924 Hamilton Maseko Ă  gauche commença Ă  prĂȘcher Ă  Bulawayo. Nason Mukaronda fut la premiĂšre personne Ă  ĂȘtre baptisĂ©e dans ce pays en 1924. [Illustration, page 117] Wilson Stima 76 ans et Robin Manyochi 85 ans connurent la vĂ©ritĂ© dans les annĂ©es 1920. Tous deux sont pionniers spĂ©ciaux. [Illustration, page 119] Quelques membres de la famille McLuckie, qui participĂšrent activement aux dĂ©buts de l’Ɠuvre de prĂ©dication au Zimbabwe et au Malawi. [Illustration, page 122] Willie McGregor arriva au Zimbabwe en 1929 et joua un grand rĂŽle dans l’affermissement de l’Ɠuvre du Royaume dans la rĂ©gion de Bulawayo. [Illustration, page 127] Eric Cooke ici avec sa femme, Myrtle devint le premier surveillant de la filiale du Zimbabwe. [Illustration, page 129] Une assemblĂ©e tenue au Zimbabwe lors de la visite de frĂšre Henschel en 1955. [Illustration, page 130] BaptĂȘmes Ă  l’assemblĂ©e de 1955. [Illustration, page 143] John Miles que l’on voit ici avec sa femme, Val fut surveillant de district puis membre de la filiale de 1960 Ă  1979, annĂ©e oĂč ils furent envoyĂ©s au Lesotho pour y servir comme missionnaires. [Illustration, page 145] Des diplĂŽmĂ©s de l’École de Galaad qui servent toujours au Zimbabwe. De gauche Ă  droite, au deuxiĂšme plan George Bradley, Irene McBrine, Lester Davey, Keith Eaton, Don Morrison; au premier plan Ruby Bradley, John McBrine, Anne Eaton, Marj Morrison. [Illustration, page 146] Sizulu Khumalo, diplĂŽmĂ© de l’École de Galaad, a apportĂ© une aide prĂ©cieuse aux frĂšres africains lorsqu’il servait en tant que surveillant de circonscription et surveillant de district. [Illustration, page 151] AprĂšs avoir servi au Malawi, Hal et Joyce Bentley furent nommĂ©s au Zimbabwe. [Illustration, page 164] Le bĂątiment de la filiale du Zimbabwe, achevĂ© en 1973. [Illustration, page 195] Jeremiah Chesa fut liĂ© Ă  un arbre oĂč on voulait le laisser mourir. [Illustration, page 203] John Hunguka qui fut torturĂ© avec un appareil Ă©lectrique et MichaĂ«l Chikara, tous deux surveillants itinĂ©rants. [Illustration, page 212] Lorsque Jeremiah Mupondi refusa de crier des slogans comme “À bas JĂ©sus!”, on lui coupa l’oreille.
DwDv6. 194 469 355 75 201 446 207 116 285

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