Méthode1Avec de la farine et du papier. 1. Taillez vos faux ongles dans 6 à 10 épaisseurs de papier. Par papier, il faut entendre du papier journal, de magazine, de construction,
Don't mess with order, miss ! ArsinoéSujet Don't mess with order, miss ! Arsinoé Lun 3 Mar 2014 - 2113 don't mess with order, miss ! »Ce matin-là de janvier, au Ministère, on approchait les douze coups. La plupart des employés étaient encore bien occupés, tous consciencieux qu'ils étaient de bien faire. Si on ne pouvait pas jurer que dans les bureaux les plus privés, l'heure était davantage à l'amusette, chez les fourmis ouvrières, on bûchait sans trop sourciller. Bien sûr, il faut toujours une exception à chaque règle et celle-là portait le nom de Wendy y avait déjà deux heures qu'elle s'était absentée pour une retouche mascara obligatoire. La grande liane s'était échappée pendant dix minutes sans qu'on n'ait réellement vu la différence question regard de biche et produits de beauté, mais comme on n'avait pas de preuve, ses quelques collègues s'étaient contentés de hochements de tête songeurs et de regards qui voulaient tout et rien dire en même temps. Si elle s'était très facilement remise au travail et avait commencé à trier de manière très méthodique le courrier destiné aux étages supérieurs tout en fredonnant un air de sa propre invention, Wendy avait fini par décrocher au bout de la quatrième caisse de hiboux et avait fini par envoyer paître courriers et classement administratif pour lire la Gazette. Sauf qu'au troisième paragraphe attaqué, la lecture avait commencé à devenir excessivement laborieuse, et puis surtout, surtout ... J'ai la dalle. » gronda la blonde pour la troisième fois en jouant pensivement avec une de ses mèches de cheveux. Le mal dont elle souffrait était on ne peut plus commun, mais comme la majorité des enfants, l'anglaise devait croire à tort que dire tout haut ce qui n'allait pas allait régler le problème. La brune à ses côtés leva les yeux au ciel et la houspilla pour la forme. Eh ben va t'acheter un truc à manger ... Mais par pitié arrête de me regarder comme si j'étais comestible ! » geignit sa collègue tout en trempant sa plume dans l'encrier magique pour rédiger une énième note de soupira fortement et jeta un coup d'oeil distrait à l'horloge magique la plus proche elle avait encore dix minutes à tenir avant de pouvoir prendre sa pause du midi, et même pas la peine d'essayer de resquiller. Si ses supérieurs n'étaient pas regardants sur tout, les horaires avaient leur importance au sein du Ministère et on ne pouvait décemment pas se permettre de payer une secrétaire à rien faire. Même pour 600 secondes. Son ventre se mit à gargouiller en signe de protestation, lui rappelant qu'elle n'avait pas pris un petit-déjeuner assez costaud pour subvenir à sa faim et l'anglaise le fit taire en s'imaginant une montagne de Chocogrenouilles croquantes à souhait. Rien que la pensée d'une saveur sucrée imaginaire la fit saliver et loin de calmer ses cris, son estomac se contracta encore plus bruyamment si c'était temps parut filer avec la lenteur d'un Véracrasse collé à la vitre d'un aquarium, et ce ne fut que lorsque l'on commença à voir les premiers sorciers pressés transplaner à tout va vers les cheminées que Wendy bondit comme un diable de sa boîte, attrapa son sac et se rua hors du Ministère à toutes jambes. Ce fut un Londres un peu plus frais et humide que prévu qui la cueillit à la sortie, la faisant frissonner. Pas le temps de faire la fine bouche et d'hésiter sur sa destination, la jeune femme savait très bien où elle allait son marchand de bagels préféré l'attendait avec sans doute moins d'impatience qu'elle, et elle se surprit à voler du haut de ses talons qu'elle supportait de mieux en mieux avec une aisance – presque – naturelle pour s'engouffrer dans la petite boutique qui sentait encore bon le pain chaud et pâte vendeur, un trentenaire à la mine replète, la servit assez rapidement, même si la pile de quatre bagels fourrés au saumon et les cinq muffins au chocolat et aux myrtilles ne lui pronostiquait pas un temps record. La blonde en eut pour son argent et elle dut faire les fonds de porte-monnaie pour arriver au compte, mais comme rien n'était plus urgent pour l'heure que son appétit rassasié, Wendy se soucierait plus tard de faire les comptes. C'est avec un regain ultime d'énergie qu'elle repartit comme une furie en direction de son bureau, slalomant entre les gens en serrant son précieux butin qui sentait diaboliquement et sac jetés par dessus son comptoir à l'arrachée, miss Hawthorn se rua dans son bureau et ouvrit son sac en précipitation pour se saisir du sésame tant attendu. Une morsure redoutable s'abattit sur le pain moelleux et trois crocs plus tard, on n'entendait plus que les mouches voler dans l'assistance composée par les quelques secrétaires qui assuraient le service du midi. Oh nom d'un lutin de Cornouailles … Ch'est à che chopper un orgachme che truc. » bredouilla t-elle entre deux bouchées, un soupir d'aise attestant sur l'honnêteté de ses paroles. Mais ce qui semblait s'avérer vrai ne créa pas la réaction attendue chez les autres secrétaires présentes, qui donnaient l'impression d'avoir vu débarquer un fantôme dans le dos de Wendy. Qui arqua un sourcil, la bouche pleine et une traînée de miette sur sa robe légère froissée. Bah quoi ? » Ah, qu'elle était belle l'innocence incarnée. Pourtant elle aurait du s'en douter … Quand on laisse une traînée de miettes aussi large et voyante qu'un hippogriffe dans tout le hall du Ministère, on risque forcément d'attirer les maniaques derrière soi ..._________________and we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Lun 10 Mar 2014 - 2259 Face à son large miroir, Arsinoé remettait en place, avec la minutie d’un orfèvre, une mèche de cheveux blonds. Elle lissa consciencieusement sa jupe, épousseta inutilement sa blouse à la couleur pastelle et remis dans son cou une goutte de ce parfum dont elle avait toujours un flacon à portée de main. Son reflet était bien évidemment toujours aussi imparfait à ses yeux, mais sa tenue avait au moins le mérite de ne pas manquer de rigueur. Une fois dans la rue on ne pourrait ainsi pas lui reprocher d’être mauvaise représentante du ministère. Mais malgré le point d’orgue qu’elle mettait à se faire l’incarnation du chic, la perspective de devoir sortir du ministère lui apparaissant comme particulièrement déplaisante. Alors qu’habituellement Arsinoé ne quittait son bureau qu’une fois le soir venu, elle prévoyait aujourd’hui de sortir acheter soi-même son déjeuner. Son assistante absente –il valait d’ailleurs mieux que ce soit pour cause d’agonie qu’elle ait déserté le travail-, et son service dénué de personnel capable de lui préparer un bouillon chinois à la bonne température, il lui fallait se débrouiller la sortie de son bureau, qu’elle verrouilla soigneusement d’un coup de baguette, Arsinoé croisa un fonctionnaire qu’elle interpella à la volée. - N’oubliez pas que d’ici ce soir je veux que soit fini le nouvel étiquetage des prophéties de l’étagère 1, allée B. Elle fit une pause, fixant durant quelques secondes le jeune homme qui avait vivement acquiescé et n’osait désormais plus rien dire. - Bon appétit, James. Après ce signe presque spontané de gentillesse, elle tourna les talons et se dirigea vers la sortie. Chose incroyable, la sorcière avait ainsi quitté son département pour un court quart d’heure, était entrée dans une enseigne de restauration prétendument saine et rapide, et s’était plantée de longues minutes devant un rayon proposant un choix extraordinairement large. Après avoir longuement hésité entre une barre de céréales aux fruits secs et cette même barre nappée de chocolat, son bras se tendit finalement vers la première, la seconde ayant été jugée comme beaucoup trop écœurante. Une quarantaine de calories, c’était pile ce qu’il lui fallait pour ne pas se sentir barbouillée pour les deux heures qui suivaient. Arsinoé avait toujours préféré picorer à intervalles réguliers que s’empiffrer trois fois par jour. Sur le chemin du retour elle mangeant la moitié de son repas, gardant l’autre pour la fin d’après-midi, quand elle aurait de nouveau faim. Ayant hâté le pas, Arsinoé arriva dans le hall d’entrée avant le rush de 13h, moment de la journée qu’elle exécrait au moins autant que les grands magasins moldus pendant la période de noël. Un léger rictus de satisfaction se dessina sur ses lèvres alors qu’elle se dirigeait vers les ascenseurs. Quand soudain, toute trace de félicitée s’effaça de son visage. Car sous sa chaussure, elle avait senti une matière étrangement craquante qui faisait un léger obstacle entre la semelle et le carrelage. S’arrêtant net, elle baissa les yeux et eux le déplaisir de poser son regard sur des… miettes ?! Oh malheur! 22 janvier 1998, 12h21, Londres, atrium du ministère de la magie, quelqu’un avait eu l’audace de laisser une traine de saleté dans son sillage. Mauvais, terribles, catastrophiques points cela allait à l’encontre de toute notion de propreté, importunait les employés, souillait la réputation d’un lieu qui se devait irréprochable auprès des éventuels visiteurs, et était tout simplement désapprouvé par Arsinoé. Le caractère absolument horrifiant de cette découverte était cependant nuancé par un point la trace du criminel était facile à suivre. Etant légalement autorisée par le règlement à prendre une pause déjeuner d’une heure, il lui restait très exactement 39 minutes avant de devoir reprendre le travail, ce qui lui paraissait amplement suffisant pour mettre la main sur le coupable et lui passer le savon qu’il méritait. Il ne lui fallut pas longtemps avant de se présenter au niveau de l’accueil, lieu où créchaient quelques secrétaires, supposés modèles de politesse, de raffinement et au chemisier toujours impeccablement repassé. Certaines l’étaient. Toujours aimables et serviables, même avec la pire des mauvaises fois il aurait été difficile de leur reprocher quoi que ce soit. Il n’y en avait qu’une qui soit une vraie insulte à sa profession. Wendy Hawthorn, qui brillait par son insubordination, son incapacité à respecter un règlement, aussi débraillée qu’Arsinoé était épinglée, en résumé une somme de tout ces petits détails qui mettaient à rude épreuve les nerfs fragiles de Leigh. Et sans surprise, cette blonde décoiffée était aujourd’hui encore la fauteuse de troubles. En la voyant avachie derrière son bureau, la mâchoire d’Arsinoé se crispa, ses ongles s’enfoncèrent dans la paume de ses mains, chaque muscle de son corps se raidit. La simple vue d’une telle absence de rigueur lui était physiquement difficilement insupportable. D’un regard elle balaya le bureau afin qu’immédiatement les employées cessent de se montrer implicitement désagréables en la fixant avec incrédulité. Arsinoé dégageait cette aura sévère, une sévérité dans l’apparence bien connue et habituellement respectée au sein du ministère. Aussi fallait-il croire que Wendy soit parmi les seules qui s’obstinaient à être parfaitement insensible à sa psychorigidité involontaire. Toujours dans le dos de Wendy, elle éleva la voix afin de répondre à son interrogation. - Et ce sont les lutins qui viendront nettoyer derrière vous ? Ou peut-être croyez-vous qu’il y a ici quelqu’un payé pour ramasser tout ce que vous laisser trainer ? Elle laissa son début de monologue en suspens pour un Tout. Le. syllabes étaient détachées avec exagération. - Il y en a dans tout le hall, répéta-t-elle en pointant du doigt le déjeuner de la secrétaire. S’il fallait lui répéter mille fois les mêmes reproches, Arsinoé le ferait, jusqu’à ce que la jeune femme daigne enfin rentrer dans ce moule qu’elle refusait vraisemblablement de se laisser imposer. _________________ Réalité impérieuse Toute relation humaine secrète commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de réalité qu'on éprouve pendant un rêve. mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Sam 10 Mai 2014 - 1409 Mais enfin, madame la directrice, les lutins c'est que dans les contes pour enfants qu'on en parle ! C'était ce que Wendy brûlait de lui répondre, les yeux ronds d'étonnement et la bouche en cœur, innocente. Oui mais non, on ne pouvait pas manquer à ce point de politesse et de jugeote en répondant de la sorte à une supérieure, aussi éloignée de son bureau pouvait être Arsinoé Leigh. Parce que c'était elle, ça ne pouvait être qu'elle. Qui d'autre l'aurait harponné pour une faute aussi minime, aussi microscopique ? Cette femme, non, ce tyran à la peau lisse, au visage anguleux et aux yeux perçants ne laissait rien passer. Sa simple existence dans le rang des secrétaires du Ministère la mettait déjà hors d'elle, alors si Wendy devenait insultante, elle pouvait d'ores et déjà elle-même rédiger et signer un préavis de licenciement dans la minute qui suivait. Elle savait comment faire, elle l'avait même déjà fait par le passé pour un collègue ...Néanmoins l'anglaise n'était pas sans-coeur. Alors qu'elle s'était retournée d'un mouvement de siège pour faire face au Dragon de la propreté qu'elle avait rendu furieux, le regard clair de Wendy nota la ridicule barre de céréale que tenait Arsinoé dans sa si fine main. C'était donc là toute la clé du mystère si Miss Leigh était si souvent en rogne, c'est qu'elle ne se nourrissait pas à sa faim. Un estomac vide était si souvent irritable, c'était bien connu ! Spontanée au possible, Wendy brandit un second bagel au saumon et le tendit à la juge, non sans répandre une nouvelle nuée de miettes et de graines de sésame sur toute la surface de son propre bureau. Vous voulez un bout de bagel ? » demanda t-elle, sentant néanmoins au regard appuyé d'une de ses collègues qu'il manquait quelque chose d'essentiel, de vital pour qu'elle ne se prenne pas le bagel en pleine figure d'un revers. Madame ? » Voilà. Là, tout y était. Le regard prétendument amical, un tout petit sourire – juste ce qu'il fallait pour ne pas verser dans le dédain – et la blonde se redressa, bagel en main, pour jeter un coup d'oeil par-dessus le rebord de l'accueil et constater l'étendue de son crime. Tout d'abord elle ne vit rien, et elle dut plisser les yeux pour remarquer quelque chose, par terre, là tout en bas, un détail de la taille d'une fourmi dodue des miettes. De simples miettes de pain jonchaient sur le sol carrelé, comme si le Petit Poucet venait de leur rendre visite. La blonde se laissa retomber dans son siège en haussant doucement les épaules. Il ne fallait pas dramatiser à ce point enfin ! Leigh allait finir par mourir d'une crise cardiaque à ce non. Arsinoé ne se faisait pas acheter avec de la nourriture Wendy était bien naïve de croire ça. Cette femme ne devait peut-être se satisfaire qu'en mangeant la bonne humeur d'autrui ? C'était bien le moment pour que sa poudre de fée lui donne des idées aussi saugrenues. Elle avait envie de rire maintenant, mais Wendy se mordit férocement la joue pour ne pas craquer. Alors que Leigh continuait sa tirade en manquant à chaque mot de frôler la crise de nerfs, la jeune secrétaire chercha à temporiser avec une note d'humour … Sans doute bien mal choisie. Ce ne sont que des miettes, pas une bombe magique qui fera sauter tout le Ministère. » Non, sans doute que quelques traces de saleté ne gêneraient pas Philéas Folengrain. En revanche, ils auraient pu facilement faire sauter tout le système nerveux de la quarantenaire. Je nettoierai après. Là, c'est ma pause déjeuner, et j'ai pas encore fini. » conclua t-elle sans plus de cérémonies avant de mâchouiller une nouvelle bouchée salvatrice. Arsinoé pouvait donc lui répéter mille fois les règles du savoir-vivre, il semblait tout indiqué que Wendy n'était pas disposée à les intégrer sur le champ. 'Vous faut autre chose, madame ? » se risqua malgré tout à demander d'un air quasiment enfantin la coupable qui se délectait du début du deuxième bagel acheté. Elle rangea brièvement derrière son oreille une mèche blonde qui obstruait son visage tout en mangeant, ignorant que sur sa jupe noire un peu froissée quelques grains de sésame tombaient à leur tour comme une pluie alimentaire. Au moins n'y avait-il rien pour le moment sur son chemisier de soie froissé qui, elle ne tarderait peut-être pas à le remarquer, avait été boutonné à la va-vite ce matin façon lundi avec mardi »._________________and we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Ven 23 Mai 2014 - 049 Elle fixait, avec une éternelle stupéfaction dessinée sur le visage, Wendy s’enfoncer encore un peu dans les méandres de l’insupportable. La jeune femme semblait dépenser consciencieusement l’énergie qu’elle aurait pu mettre dans le goût du travail bien accompli pour s’assurer d’être de loin la plus incapable des secrétaires. Non. Pas incapable. Du moins pas vraiment, car il semblait qu’elle soit malgré tout dotée d’une capacité de travail au moins égal à la moyenne. Simplement, détestablement, à l’opposé de l’attitude attendue d’elle. Bien loin d’avoir intégré normes et valeurs qui tenaient tant à cœur à Arsinoé, elle se contentait de se mouvoir dans une insubordination qui frisait l’inacceptable. Et si Leigh prenait considérable sur elle au quotidien –elle s’efforçait en effet de tolérer les notes de service écrites de travers et/ou raturées-, elle ne pouvait décemment pas rester insensible face à mademoiselle Hawthorn. Pour autant elle tentait de rester calme, aussi stoïque que possible bien qu’elle sentît chaque partie de son corps se raidir. Sans aucune surprise, seule une moue de dégoût non maîtrisée tordit sa bouche lorsque l’employée lui proposa, tout sourire, de croquer un de ces affreux pains garnis. Suggérer de partager quelque chose sur lequel cette dernière avait laissé traîner ses germes relevait en effet de la pure bêtise et ne nécessitait aucune réponse claire. L’absence de mot ne laissait pas la place à plusieurs interprétations. Aucune ambiguïté dans le silence, ce que Wendy semblait avoir immédiatement compris. Pendant qu’Arsinoé ne parvenait pas à détourner le regard de cette véritable cascade de miettes qui tombait sur la jupe de la secrétaire, celle-ci se défendait de ne pas avoir commis l’irréparable. Quel manque de lucidité ! Croire que la taille physique de la conséquence de son inattention minimisait son impact réel comme ce raisonnement était erroné. - Ce ne sont pas que des miettes. Ses prunelles à présent plantées dans celles de Wendy, il lui tenait à cœur de rétablir la vérité. - Ce n’est jamais que quelque chose. Ces miettes, dont vous minimisez l’importance, sont le visage de la négligence. Et souhaite-t-on que le Ministère renvoie l’image d’une institution négligente ? Non. Bien sûr que non. Du haut de ce ton trop doux et tremblant sa psychorigidité -dont l’aura la devançait déjà- n’était que plus perceptible, alors qu’elle tentait en toute bonne foi de la cacher. Mais comment rester de marbre face à cet estomac sur pattes ? D’autant plus qu’elle se permettait, au risque de faire s’étrangler Arsinoé, de remettre à plus tard la tâche qui venait de lui être implicitement confiée. Mais soit. Il paraissait qu’au nom du droit du travail et de l’art 12-3 du règlement intérieur chaque employé avait droit à une pause déjeuner... Pour autant aucun texte ne l’empêchait de rester plantée là, à fusiller du regard la jeune femme, jusqu’à ce que sa présence la fasse finalement craquer. Quoique cette idée était littéralement la pire qu’aurait pu avoir Arsinoé de toute la journée. Car à rester sans ciller face à Wendy elle ne pouvait que remarquer à chaque seconde un nouveau détail qui clochait. Mais elle ne craquerait pas. Elle serait forte, tiendrait bon et se garderait de toute remarque supplémentaire tant que miss Hawthorn n’aurait pas fait un premier pas vers la propreté. Peine perdue. Dès lors que Wendy ouvrit sa bouche souriante et à encore à moitié pleine pour lui demander s’il fallait encore quelque chose, Arsinoé fut incapable de se taire plus longtemps. Six secondes de silence quand elle hurlait intérieurement lui avaient amplement suffi. - Vous… Elle esquissa une mine blasée, massa ses tempes d’une main et de l’autre désigna vaguement le chemisier mal boutonné de la jeune femme. Vous ne savez pas vous habiller. C’est extrêmement dérangeant compte tenu du fait que vous êtes supposément une adulte. Et elle ne voulait plus voir ça. Elle ne pouvait physiquement plus voir ça. Alors au diable la pause déjeuner, il lui fallait l’attention immédiate de cette catastrophe ambulante. D’un geste sec elle sortit sa baguette de sa poche, la pointa en direction du bagel que Wendy tenait encore entre ses mains et l’éjecta jusqu’à la poubelle. - Voilà. Elle esquissa enfin un rictus, ici de satisfaction. - Maintenant vous avez fini et vous pouvez reboutonner tout ceci correctement avant qu’une personne de plus ne vous voie. Pour éviter une nouvelle abomination, la directrice glissa une main dans son sac et ressortit quasi immédiatement une lingette au citron qu’elle tendit du bout des doigts à celle dont elle venait littéralement de confisquer un demi repas. Et sans laisser à Wendy le temps de protester, elle se permit une nouvelle remarque qui avait le mérite d’être sincère à défaut de sympathique, ou même aimable. - La soie froissée est déjà affreuse, n’y rajoutez tout de même pas des tâches de gras… Mais tant qu’à faire vous n’auriez pas plutôt un autre chemisier ? De préférence repassé ? Ou une robe ? Ou n’importe quoi qui n’aurait pas passé les six dernières semaines boulé au fond d’un placard ? Ô, charmante délicatesse, quand tu la tenais. _________________ Réalité impérieuse Toute relation humaine secrète commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de réalité qu'on éprouve pendant un rêve. mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Sam 21 Juin 2014 - 1728 Allons bon. Plus Wendy écoutait Arsinoé parler, plus elle en venait à déduire certaines choses premièrement, cette femme n'allait pas bien. Il devait y avoir un choc, un traumatisme dans son enfance lié à la saleté ou à l'irrespect de la moindre règle, parce que pour se mettre dans un état pareil pour deux bouts de pain, c'était assez consternant. Si ça se trouvait, enfant, ses parents lui plantaient une fourchette dans le dos de la main à la moindre tâche de boue qu'elle se faisait sur elle ? En admettant bien sûr qu'elle ait le droit de pratiquer une activité potentiellement nocive pour la blancheur de ses tenues. Secondement, Arsinoé Leigh était sans aucun doute nullipare. Une femme aussi obsédée et maniaque n'aurait pas pu supporter neuf mois de grossesse, un accouchement – car il n'y avait rien de moins stérile qu'un accouchement – et des années d'éducation avec une petite créature bruyante qui menaçait de cracher, vomir ou éternuer à tout instant. Troisièmement et pour finir, elle devait être élue reine du drama 1998, parce que là on commençait à atteindre des blonde tenta de calmer le jeu d'une voix douce, quoiqu'un peu teintée d'une hilarité réprimée à grande peine. Je pense que vous interprétez un petit peu trop tout ça, madame. » Cette femme était aussi psychorigide qu'un tronc d'arbre. Et franchement, si dans l'esprit de Wendy, la comparaison entre les deux était frappante, pour la directrice son plaidoyer accusateur envers la secrétaire ne faisait que commencer. La quarantenaire au teint pimpant s'attaqua à ses vêtements. Ne lui déplaise, pour la jeune Hawthorn ils étaient un investissement remarquablement potable. Jamais Folengrain ne l'avait grondé pour ça. D'ailleurs il ne l'avait jamais disputé, donc c'était bien qu'il n'y avait pas de malaise, si ? … Dites donc vous êtes pas gênée quand même, ce chemisier et cette jupe c'est pas ceux de ma mamie quand même. » répliqua t-elle d'un ton un peu pincé – sa patience commençait à s'éroder puis la goutte d'eau tomba dans la coupe déjà bien pleine. D'un coup de baguette, la dirigeante du département des mystères envoya valser le bagel qu'elle lui proposait – véritable offrande de paix – droit dans la corbeille à papiers. Un silence gênant s'installa. Gênant plus pour l'aînée que la cadette, qui avait alors brutalement changé d'attitude et dévisagea froidement Arsinoé, se redressant tout doucement de sa chaise pour la regarder pendant cinq longues secondes. Finie l'affabilité pour Wendy. De ses yeux semblaient transpirer une sorte de dégoût incrédule. … Vous jetez de la nourriture ? Avec tout le respect que je vous dois, vous avez vraiment cru que j'avais les moyens comme vous pour gâcher des trucs pareils ? » Elle n'était pas hors d'elle, non mais cela étant, le geste apparemment ridicule de Leigh venait d'agacer profondément la jeune fille. Peut-être parce qu'elle savait ce que c'était que d'être dans la merde financièrement et qu'elle ne supportait pas l'idée qu'on jette son argent par les fenêtres. C'est vraiment une super leçon de bon sens que vous nous apprenez là aujourd'hui, dis donc ! » rajouta t-elle avec ce qui sonnait comme du sarcasme très, très mal blonde éleva alors à son tour le ton, histoire de montrer qu'il n'y avait pas que la supérieure pour s'énerver. Et autant dire que Wendy s'en foutait pas mal d'attirer l'attention des employés de midi, ce qui était de toute manière déjà le cas. Mais tout le monde s'en fiche de l'état de mon chemisier, franchement y a que vous, vous et vos tocs pathétiques pour remarquer que j'ai, quoi, un ou deux faux plis sur mes manches ? Ca vous empêche de dormir la nuit, Miss Leigh ? » Il y avait plus qu'un pli ou qu'un bouton mal mis, la jeune anglaise en avait conscience mais le vrai nœud du problème c'était que toute au-dessus d'elle qu'elle était hiérarchiquement, Arsinoé n'allait pas avoir ce qu'elle voulait aussi facilement. La voix de la jeune employée n'avait rien d'agressif, non mais elle était déstabilisante de franchise et de fermeté. Et non, je me balade pas avec ma garde-robe sur moi. » conclut-elle à la petite lingette que sa collègue lui tendit, Wendy s'en empara pour, dans une parfaite imitation de son interlocutrice, jeter le précieux bien aromatisé au citron dans la poubelle. D'un timbre qui avait des accents arsinoesques, la blonde ponctua son action d'un Voilà. » qui fit ricaner sa voisine derrière. Qui se ravisa aussitôt en se souvenant qu'elle n'avait pas intérêt à trop la ramener. Mine de rien, Wendy s'était peut-être laissée dépasser par son insolence, et ça pouvait lui coûter une réprimande sévère mais à l'heure actuelle, ce qui comptait le plus pour elle, c'était de remettre les pendules à l'heure avec cette fameuse dame aux airs bien trop sérieux à son goût. Pour une fois, quelqu'un avait l'audace dangereuse de ne pas courber l'échine. Tant pis pour les conséquences. Je m'essuie si j'ai envie. » La phrase pouvait porter à confusion, mais ce n'était pas Arsinoé Leigh qui s'étendrait là-dessus, pincée comme elle sans se démonter, la jeune femme se rassit, attrapa un autre bagel dans son sac – qui lui n'était pas encore passé à la trappe – et mordit avidement dedans, soutenant avec un défi évident le regard de la we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Mar 15 Juil 2014 - 1447 Non. Non elle n’interprétait pas tout cela. Tout comme il n’était absolument pas excessif, au contraire totalement justifié, de ne pas tolérer cette apparence négligée. On n’était pas ici dans un quelconque bar de mauvais genre dans lequel Wendy devait sans doute s’échouer une fois la nuit tombée. Si attirer le regard sur son décolleté par une incapacité à boutonner un chemisier correctement était peut-être une technique d’approche du mâle potable dans ce genre d’établissements, c’était au Ministère inacceptable. Enfin… On trouvait dans son port original du vêtement strict la probable raison pour laquelle Folengrain l’avait embauchée. Il était sans doute plus intéressant pour le ministre de jeter des coups d’œil quand il y avait quelque chose à voir. Et entre blondinette débraillée, rouqine outrageusement maquillée, brunette trop court vêtue et autre spécimen de secrétaire à jolies jambes, on ne pouvait pas dire que c’était la diversité qui manquait. De quoi satisfaire toutes les humeurs. Par ailleurs, plutôt que de la blâmer de gaspiller un pseudo précieux sandwich, miss Hawthorn devrait plutôt la remercier. Ce qu’Arsinoé ne manqua pas de faire remarquer avec ce dédain qui semblait être devenu habituel. - Continuez de manger autant et en plus d’être froissé votre haut sera trop petit. Mais la méchanceté de la remarque fut aussitôt coupée par le ton outré de la jeune blonde. Arsinoé voulut lever un index vindicatif afin de reprendre la parole qu’elle pensait lui être du, mais à présent qu’elle était lancée la secrétaire ne s’arrêtait simplement plus. Car elle se devinait incapable d’ouvrir la bouche sans en laisser sortir un cri de rage et/ou quelques noms d’oiseaux, Arsinoé resta silencieuse devant le comportement chaque seconde plus insupportable de Wendy. Le rouge lui montait encore un peu plus aux jours pendant que ses ongles s’enfonçaient minutieusement dans les paumes de ses mains. Le fond tout autant que la forme semblaient être choisi sur mesure, comme si la jeune femme mettait toute la volonté du monde à appuyer sur la corde sensible qu’était la psychorigidité. Bien qu’accablée de reproches Leigh continuait de se taire, plantant tour à tour un regard dur sur les secrétaires qui osaient esquisser le moindre petit rictus d’amusement. Car la situation n’était pas plus drôle que l’enterrement d’un chiot, la chasse au bébé tigre, ou encore l’absence d’olive dans un Martini. …Cette hippie blonde avait-elle bu ? Fumé ?! Ou peut-être prévoyait-elle un tour du monde avec comme point de départ une lettre de renvoie pour insulte à une supérieure hiérarchique. On ne pouvait cependant pas lui retirer le mérite d’avoir fermé le clapet d’Arsinoé, qui au demeurant n’était désormais pas dénuée d’un air de famille avec ces personnages de cartoons moldus dont la fumée sortait par les oreilles. Outrée ou abasourdie, elle ne savait pas même quel sentiment la dominait à présent. - Bien. Très voix avait été chancelante et trop aiguë. Son mouvement de tête nerveux aurait pu laisser croire qu’elle abandonnait. Pour ne pas perdre plus la face cela aurait sans doute été une sage décision. Demi-tour, un pas en avant, elle s’apprêtait à sortir. Mais elle en fut incapable. Il était absolument inconcevable de se laisser humilier devant tout un bureau d’employé par une pauvre petite boulimique incompétente. Les quelques secondes où elle fit dos à Wendy pouvaient certes laisser à penser qu’Arsinoé ravalait sa fierté pour s’en retourner dans les méandres de son département, mais il ne s’agissait là que de prendre une profonde inspiration. Deux profondes inspirations. Peut-être même trois. Il ne lui fallait pas moins pour mettre la main sur une once de calme. Ou du moins retrouver le masque d’impassibilité qui venait de se une lingette délicatement parfumée à la poubelle et un troisième bagel avaient été de calmement elle remit une mèche de cheveux tombée dans une pince et se retourna en direction de Wendy, sourire aux Vous avez entièrement raison. Faites-ce que bon vous semble, après tout vous êtes une adulte et je n’ai rien à vous dire. Elle n’en pensait pas un mot. La technique du grand sourire et du ton doucereux entre deux copieuses tirades d’insultantes reproches n’allait d’ailleurs pas sans rappeler quelques méthodes de torture. Arsinoé n’allait heureusement pas jusqu’à offrir une tasse de chocolat à la victime de ses foudres. - … Je peux avoir un café ? La demande polie sembla d’abord ne pas atteindre le cerveau de la petite brune à qui elle s’adressait. Mais le regard insistant eut raison de son idiotie et une vingtaine de secondes plus tard elle tendait une tasse à Arsinoé, qui la remercia étrangement chaleureusement. Cependant elle ne manqua pas de lui redonner presque immédiatement le café tout en exigeant qu’on y rajoute du lait sous prétexte qu’il était trop chaud. Trois allers-retours plus tard, un sucre et une lichette de sirop de noisette ajoutés, la tasse revint entre les mains de la sorcière. Mais elle n’y resta que trop peu de temps. Profitant de l’attention donnée à Wendy au sandwich, Leigh s’avança d’un pas et renversa outrageusement volontairement le contenu de sa tasse sur le chemisier de la jeune femme. - Oups. Toutes mes excuses, je suis vraiment maladroite. Un rictus de satisfaction se dessina sur son visage alors qu’elle était désormais persuadée d’avoir ruiné la pause-déjeuner de la secrétaire. Car n’insultait pas Arsinoé Leigh qui voulait. - Quel dommage, c’était un joli haut !Et il faudrait sans doute plus qu’un simple sortilège de base pour nettoyer l’énorme tache brune dessinée sur le tissu rendu par ailleurs presque transparent. - Je suis désolée, je n’ai même plus de lingette à vous en disant cela elle en sortit une de son sac afin d’essuyer le bout de ses doigts manucurés sur lequel une petite goutte de café avait malencontreusement atterri. Spoiler_________________ Réalité impérieuse Toute relation humaine secrète commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de réalité qu'on éprouve pendant un rêve. mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Mar 22 Juil 2014 - 2140 A sa remarque sur le physique, Wendy ne tiqua aucunement. Un simple sourire, dénué de moquerie ou d'ironie, se peignit sur ses lèvres rosées. Ce rictus suffirait à agacer au plus haut point la Directrice, pour la seule et unique raison qu'en plus d'être gratuit, il était simple et insondable. C'était comme une plaisanterie intérieure dont elle seule avait le secret et qui pouvait facilement faire rager n'importe quel interlocuteur. Et franchement, les attaques sur le poids, la secrétaire s'en moquait éperdument. Tout comme les réflexions sur sa négligence physique, ses cheveux trop fouillis, son air hagard ou tout ce qui aurait pu déplaire au commun des mortels du colère avait, mine de rien, marqué la pièce d'une empreinte froide et sèche. Autour d'elle, certaines de ses collègues avaient reculé leurs sièges de quelques discrets centimètres et échangeaient des regards à la fois hallucinés et admiratifs. On n'avait jamais vu la tranquille et paisible Hawthorn faire des vagues jusque là. Personne n'était capable de la mettre en rogne de cette façon. Arsinoé Leigh venait néanmoins de lui permettre de faire une petite démonstration de ce qu'une Wendy légèrement poussée à cran pouvait faire. Cela étant, si elle avait réussi à faire taire la blonde face à elle, la jeune anglaise pressentait un méchant retour de bâton. C'était tout juste si Arsinoé n'était pas prête à exploser d'une colère bouillante tant son visage s'était figé et enflammé sous le choc de l'audace. Car il en fallait pour oser contredire une supérieure de son était trop pour elle et son caractère autoritaire ; elle battait en retraite. Un soulagement éphémère étreignit le cœur de Wendy, qui avait pourtant le goût de la victoire trop facile en bouche. Merci. » murmura t-elle tout de même face à la capitulation onctueusement courtoise de son interlocutrice. Quelque chose n'était pas sincère dans ce ton et cette attitude. Leigh avait la réputation des femmes intransigeantes et exécrables avec tout ce qui n'abondait pas dans leur sens. C'était un tyran en talons aiguilles haute couture et grand mal aurait pris à n'importe quelle biche égarée comme Wendy de lui tenir tête. A cet instant, le hall du Ministère avait pris des allures de western spaghetti, et c'était à se demander à quel moment qui dégainerait tension était passée à un certain niveau au point où personne n'osait vraiment respirer trop fort ni intervenir entre les deux femmes. Cependant et à l'étonnement de la jeune secrétaire et d'autres employées près d'elle, la quarantenaire finit par demander une boisson chaude, qui lui fut servie plus rapidement qu'on ne pouvait dire le mot voilà votre tasse ». Un effort exceptionnel réservé aux personnes exceptionnelles en leur genre comme elle. Mais ce n'était pas assez pour cette péronnelle, qui le trouvait tout à coup tantôt trop chaud », trop amer », ou manquant de noisette ». Ce petit cirque était-il simplement viser à faire comprendre aux salariées qu'elles payaient pour leur effrontée de collègue ? Wendy trouvait l'attaque un peu trop faible en comparaison de ce que la réputation de la directrice laissait balle que tira finalement Arsinoé fut aussi vicieuse que son expéditrice elle renversa l'intégralité de son café – Merlin merci, pas tout à fait brûlant – sur elle par un malencontreux accident sur Wendy, qui ouvrit grand la bouche sans qu'aucun mot n'en sorte et se recula par réflexe. Elle n'évita malheureusement que bien trop peu de liquide. Sa poitrine et maintenant son ventre se dévoilaient par une transparence on ne peut plus suggestive et la teinte turquoise du tissu avait viré au sombre. Une odeur de café noir envahit ses narines et une sensation moite collait maintenant à sa peau échaudée. Mais ce n'était rien, tellement rien comparé à la poussée d'adrénaline soudaine qui s'empara de la jeune femme alors qu'elle dévisagea Arsinoé avec une étincelle dans l’œil qui ne trompait pas Wendy était furieuse, mais surtout, elle avait été provoquée ; elle allait donc répliquer à la hauteur du gant jeté à sa son bagel sur son bureau, la blonde se redressa et se mit à déboutonner son chemisier à moitié détrempé devant toute l'assistance – tenue en haleine devant un tel spectacle – sans se presser plus que de raison. Bien évidemment, personne ne put manquer la vision du soutien-gorge noir – pour une fois qu'elle en portait un, Arsinoé avait de la chance dans son malheur … – de la secrétaire, ainsi que de tout son buste mis à nu. Ses yeux clairs s'étaient plantés avec une obstination insolente dans les siens. Pour sûr, une pareille vision allait davantage mettre mal à l'aise miss Leigh que miss Hawthorn ; c'était entièrement là-dessus qu'elle misait pour la faire sortir de ses gonds. Et si les bureaux étaient fermés pour la pause du midi, le retour imminent de la clientèle n'était pas pour inciter qui que ce soit à la laisser se balader quasi-topless. Froissant le chemisier en boule dont elle s'était entièrement débarrassée pour le jeter sur le comptoir entre elle et son adversaire, la blonde haussa finalement les épaules. Je vous avais dit, je n'ai pas de tenue de rechange. Dommage pour votre café en tout cas, il avait l'air bon. » Flegmatique, la blonde resta ainsi plantée debout, essuyant de sa paume de main les quelques traces de café qui coulaient encore sur sa peau tandis que dans son dos, la petite brune se précipitait vers elle pour lui donner son gilet. La blonde eut un léger sourire pour sa consoeur et prit le gilet qu'elle enfila et boutonna à la va-vite si l'ancien chemisier était froissé, il était au moins ajusté à sa taille, ce qui n'était pas le cas de ce gilet légèrement trop petit. Oh merci Janice. C'est très gentil. »Elle aurait pu faire usage de sa baguette. Quelques Tergeo auraient suffi à réparer l'injustice causée. Mais c'était donner indirectement raison à ce qu'Arsinoé Leigh attendait d'elle de la rigueur, de la propreté maniaque, et de la soumission envers l'autorité. Ce qu'elle se refusait à faire, là, maintenant, parce qu'elle l'avait décidé. C'était un miracle si l'incident ne remontait pas aux oreilles d'un autre directeur de département ou à leur chef d'accueil, mais pour ça, Wendy aviserait plus tard. Vous souhaitez une autre boisson peut-être ? » demanda le plus innocemment du monde la blonde. Comme si elle allait lui en resservir we danced, and we cried, and we laughedand had a really really really good timeDon't mess with order, miss ! ArsinoéSujet Re Don't mess with order, miss ! Arsinoé Sam 9 Aoû 2014 - 1456 Si ce n’avait pas été d’une aberration infinie cela aurait été tout bonnement extraordinaire. La nonchalance, ce calme frondeur avec lequel Wendy évoluait méritait respect autant que désespoir. Impressionnante par sa désinvolture naturelle, il s’agissait assurément de ce trait qui poussait l’exaspération à son paroxysme. Non pas confuse, gênée de s’afficher à moitié déshabillée, presque à la vue du moindre passant, la jeune femme semblait au contraire dénuée de la moindre pudeur, comme si la notion même d’embarra lui été inconnue. C’était extrêmement dérangeant. Parfaitement déplacé. Les yeux grands ouverts devant ce spectacle auquel, il fallait bien l’avouer, elle ne s’était pas le moins du monde attendu –cela lui apprendrait à sous estimer l’ennemi-, il lui fallut quelques secondes pour retrouver un esprit clair et, par réflexe, se retourner jusqu’à ce que Wendy ait fini de passer un vêtement. A intervalles réguliers elle jetait de rapides coups d’œil par-dessus son épaule afin de s’assurer de laisser à miss Hawthorn le temps nécessaire à se rendre décente, jetant ainsi sur la scène l’inutile pudibonderie. - C’est… Trop petit ? D’une couleur qui lui allait mal au teint ? Simplement inacceptable ? A se taper la tête contre un mur ? Tout cela à fois, évidemment. Ô Wendy, pauvre petite inconsciente. Simplement complètement en dehors des réalités ou qui souhaitait sincèrement se mettre à dos les mauvaises personnes, Arsinoé ne cherchait plus même à trancher. - Ce que je veux, c’est m’assurer que vous trouviez une place qui vous convienne enfin. Le plus loin possible d’ici. A s’enfoncer ainsi dans tant de sentiments négatifs Arsinoé en perdait toute sa froide beauté pour ne renvoyer qu’un mépris qui défigurait chaque parcelle de visage. - Et que dans les prochaines notes de service qui passeront sous votre nez vous trouviez donc celle qui vous indiquera que vos services ont été appréciés mais ne seront désormais plus requis. De nouveau elle dévisagea Wendy, une lueur mauvaise dans l’œil, se jurant que la secrétaire ne ferait pas long feu ici. Et si elle n’avait techniquement pas la moindre petite once de pouvoir lorsqu’il s’agissait des employés qui n’étaient pas directement rattachés à son département, Arsinoé comptait bien toucher deux mots au responsable de l’accueil. La chose n’allait pas en rester là. Quitte à s’abaisser à l’acharnement sur Wendy, autant le faire bien et jusqu’au bout. Cette petite blonde écervelée retournait sous peu jouer les bohèmes libres de tout attache au fin fond d’un champ de fleurs ou d’une ruelle sordide, c’était une promesse que Leigh se faisait. Ces trop longues minutes passées dans le hall du Ministère auraient au moins le mérite d’avoir allongé la liste des reproches qu’on pouvait faire à Wendy. La quasi nudité sur son lieu travail semblait notamment une accusation valable pour exiger au moins une semaine au moins de congé sans solde, ce qui, peut-être, aurait enfin l’effet d’un électrochoc. Simple prélude à ce qu’Arsinoé souhaitait désormais à sa cadette. Car si elle avait jusque là presque toléré la hippie, cette dernière apparaissait à présent en haut de sa courte mais ineffaçable liste noire. - Vous n’avez pas fini d’entendre parler de moi, Hawthorn, assura-t-elle une dernière fois, comme si elle n’avait pas été assez limpide. La messe était dite. Malheureusement la sortie d’Arsinoé ne fut pas digne d’un spot publicitaire moldu. A défaut d’un élégant mouvement de cheveux blonds elle frôla plutôt le ridicule, la faute à sa propre bêtise. Son escarpin glissa en effet dans la flaque de café qui avait coulé jusqu’à ses pieds, manquant ainsi de la faire pitoyablement s’étaler par terre. Mais grâce au ciel, ou plus exactement à des décennies de déambulations en hauts talons, elle ne fit que chanceler dangereusement et se rattrapa de justesse au bureau de Wendy. Hors de question de s’attarder sur cette presque humiliation, notre personnification de la psychorigidité se redressa maladroitement et tourna les talons. Avant de tomber pour de bon, finalement incapable de démontrer sa supériorité sur cette mare de boisson encore tiède. Littéralement assise dans son café, elle ne voyait plus rouge mais écarlate, victime des affronts de Wendy et à présent ridicule. Avec l’amabilité d’un ours mal réveillé Leigh refusa la main tendue par cette pimbêche de Janice. Après glissades et cris de rage étouffés elle se trouva finalement debout par ses propres moyens, trempée, tâchée, et surtout à l’ego entaillé. Maudite soit Wendy. Il était pour Arsinoé évident que tout ceci était sa pleine et entière faute. Bien qu’indirectement elle vienne de manquer de tuer –oui, parfaitement, de tuer!- la responsable du département des mystères, de la façon la plus odieuse qu’il soit. Tout ceci avait été prémédité, c’était une évidence. Et tout ceci ne resterait pas impuni !- Et que quelqu’un nettoie ça, vociféra-t-elle, malade de haine et manquant au passage de se tordre la cheville pendant quelques pas encore avant de retrouver un équilibre moins précaire. Sous les regards abasourdis des quelques personnes croisées dans le hall elle rejoint les ascenseurs d’un air plus pincé encore qu’à l’accoutumée, déconseillant d’un regard à quiconque aurait osé l’envisager de monter avec elle. Spoiler_________________ Réalité impérieuse Toute relation humaine secrète commence par un effleurement magique ; par cette perception onirique qui ressemble au sentiment de réalité qu'on éprouve pendant un rêve. mess with order, miss ! ArsinoéPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
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